(+ Declan) family bullshit

Mallory fut surprise par la réplique de Declan, dictée sur un ton froid et mortellement sérieux. « Ce n’était pas ce que je sous entendais, je sais que tu ne seras jamais violent avec moi » répondit-elle sur un ton non moins sérieux, car elle parlait plutôt de sa famille et plus spécifiquement de sa mère à vrai dire. « Je suis sûre que son visage te diras quelque chose quand tu la verras ! Mais je suis non moins sûre qu’elle va t’adorer. Si tu veux, je rencontre d’abord ton père, et après tu rencontres ma mère. Ce serait pas mal comme ça non ? »

« Excuse-moi… C’est juste que je sais de quoi je suis capable et des fois, je crains de dépasser les bornes. Je pense que ça me tuerait si jamais un jour, je devenais violent avec toi. Je l’ai déjà été » soupirais-je avant d’hocher la tête. « Limite, on devrait les rencontrer en même temps, ça ne sera pas plus mal, qu’est-ce que tu en penses ? » lui proposais-je. Je me sentirais moins con si mon père était là. Il avait toujours été plus qu’un père pour moi, il était un modèle, un mentor et un protecteur.

« Qu’est-ce qui te fais penser que tu vas être violent ? Tu ne l’as jamais été avec moi, au contraire » fit-elle non sans s’emparer de sa main au passage, cherchant à le rassurer doucement. « Et puis tu l’as déjà été, c'est-à-dire ? » reprit Mallory en caressant doucement sa main à l’aide de son pouce, lui souriant de façon rassurante. « Va pour une rencontre groupée ! Surtout que ma mère et ton père se connaissent déjà, donc ils ne seront pas en terrain ennemi. C’est parce que tu… balises un peu ? »

« Tu as la mémoire courte… Rappelle-toi le soir où tu m’avais giflé. Si je ne m’étais pas retenu… » soupirais-je en détournant le regard quelques instants. Je m’en voulais mais autant être honnête, pour la violence, je ressemblais trait pour trait à ma mère. Un léger rire ponctua sa question tandis que j’enlaçais mes doigts aux siens. « Ça se voit tant que ça ? C’est la première fois que je vais être présenté à une belle-mère potentielle alors je me pose des questions : je dois amener des fleurs ? des chocolats ? lui faire la bise ou lui serrer la main ? C’est très con mais je me sens un peu perdu »

« Tu m’aurais étranglée ? » fit-elle d’un ton mortellement sérieux car autant qu’elle sache où elle pouvait bien mettre les pieds. Mallory était peut-être la naïveté incarnée sur beaucoup de choses mais elle préférait savoir les choses. « Et après ? Tu veux que je te fuies ? » reprit-elle sans pour autant changer de ton jusqu’à ce qu’il ne dévoile sa perdition sociale absolue. « Tu peux lui amener des fleurs, la connaissant ça lui fera plaisir, elle adore les tournesols même pour être plus précise. Fais-lui la bise, tu sais ma mère n’est pas coincée et puis… sois toi-même, ne te force pas. »

« J’aurais pu. Tout comme j’aurais pu t’égorger ce soir-là à Vegas. J’ai des réflexes d’assassin bébé, autant jouer carte sur table mais je sais également me contrôler » lui répondis-je. Oui, je savais notamment grâce à mon père car ce n’était pas pour rien qu’il était le seul à savoir calmer ma mère. « Je n’ai pas envie que tu me fuies, c’est juste une peur que j’exprime, c’est tout… Quant à ta mère, j’ai vraiment envie de l’impressionner… Attends, si je dois lui demander ta main dans un avenir proche ou lointain, autant que je gagne le plus de points possibles non ? »

« Je n’ai pas envie de te fuir non plus et comme tu peux le voir, je n’ai pas spécialement peur de toi, même en sachant ça. Traite-moi de masochiste mais je me sens plus en sécurité qu’en danger avec toi. » Et cela avait toujours été, même quand Declan n’avait eut de cesse de lui faire comprendre qu’il était dangereux. « Ma mère t’adorera par avance parce qu’avec toi je rayonne de bonheur. Mais… tu as l’intention de me demander un jour ma main ? » demanda-t-elle en rougissant un tantinet.

« Alors je ferais en sorte que tu te sentes toujours ainsi. J’ai envie d’y croire et j’en ai besoin également car avec toi.. C’est comme si, je redevenais un homme et non une machine à tuer » lui avouais-je ce qui, bien sûr, m’amena à entamer le dialogue concernant un plausible mariage entre nous. « Je sais que cela ne fait qu’un mois qu’on se fréquente mais je me dis que dans quelques mois, on pourrait peut-être envisager de nous fiancer ? Qu’est-ce que tu en penses ? » lui demandais-je tandis que je me raclais la gorge pour dissimuler mon émotion.

Mallory esquissa un petit sourire attendrit. « C’est ce que tu es Declan, ne t’en déplaise. Tu es un homme avant d’être une machine à tuer et je me plais à croire que je vais encore plus te pousser à dévoiler tous les traits si humains que tu peux avoir » lui énonça-t-elle avant d’être tellement émue qu’elle s’en leva pour mieux se placer sur ses genoux et lui offrir un baiser d’une tendresse inouïe. « J’en pense que c’est une merveilleuse idée… tu sais, je n’ai jamais été aussi sûre de moi qu’avec toi, un peu comme si je te connaissais depuis toujours alors oui, je l’envisage. »

« Me rends pas trop sentimental, ça me va pas trop au teint » plaisantais-je plus dans un souci de changer de conversation que par réelle envie. J’étais bien trop pudique concernant mes émotions qu’en parler si librement m’était difficile. « Tu es au courant que nous sommes au restaurant ? » murmurais-je glissant mes bras autour de sa taille. « Alors, je me prendrais pas un refus si je te demande en mariage maintenant par exemple ? » lui demandais-je tandis que je plongeais ma main dans la poche de mon pantalon pour en sortir un écrin que je lui présentais.

La bague