(+ Declan) horseback riding nightmare !

« Bingo !! Comment as-tu deviné ?! Oh mais il arrivera un moment où je ferai ce que je veux. Juste… pas tout de suite. J’ai beaucoup de choses à régler avant » lâcha-t-elle d’un ton plus las sans pouvoir développer davantage tant la situation était complexe et qu’elle ne pouvait pas se permettre d’être plus précise. Un jour, peut-être, Mallory lui confierait absolument tout sans craindre qu’il ne prenne justement la tangente mais ce jour n’était pas encore arrivé hélas. « On peut voir les choses comme ça, un cheval dans l’eau ouais ! Allons-y pour une promenade en bateau tous les deux mais j’aime mieux te dire que pour réussir à me faire faire un bain de minuit en mode nue… va falloir le mériter monsieur le rebelle O’Malley ! » lança-t-elle non sans lui tirer légèrement la langue, comme pour le mettre au défi de l’inciter à ne pas hésiter une seconde vis-à-vis de ce fameux bain de minuit en prévision. « Va pour le galop… j’sens que tu vas avoir la trace de mes ongles bordel !! »

Si seulement Mallory se doutait que je connaissais toute la vérité à son sujet sans oser le lui dire. Je ne voulais pas qu’elle s’imagine des choses à mon sujet bien au contraire et puis, d’une certaine façon, je voulais qu’elle me fasse confiance pour me relever le contenu de ce dossier d’elle-même bien que par cet après-midi passé en sa compagnie, je mesurais l’étendu de mes sentiments. Je ne pourrais pas vivre sans elle et à moins qu’on menace sa vie, il était hors de question que je quitte ses pas. « Comment ça, je ne le mérite pas encore ?! » rigolais-je avant de me rapprocher d’elle, glissant mes bras autour de sa taille, butinant ses lèvres. « Pas grave, je saurais le mériter dans ce cas » plaisantais-je avant de monter à cheval non sans l’aider à se glisser dans mon dos. « Pas grave, je pourrais toujours prétendre que c’est en te faisant l’amour, j’étais si bon amant que tu n’as pas pu t’empêcher de me planter les ongles dans le dos » rigolais-je avant de lancer le cheval au galop. Deux heures plus tard, nous étions en approche de l’île au dauphin. Par chance, nous n’étions pas sur le créneau horaire des touristes ni même du bon côté de l’ôle. « Jetons l’ancre ici, nous serons tranquille » lui dis-je. J’avais profité que nous soyons sur le bateau pour lui donner deux trois leçons de navigation. Je crois que si je n’avais pas voulu être archéologue, j’aurais embrassé la carrière de navigateur.

« Hey, un bain de minuit avec moi, ça se mérite puissance mille non mais oh ! » ironisa-t-elle non sans lui rendre son baiser, sans s’écarter ne serait-ce que d’un millimètre d’ailleurs. Mallory adorait que Declan soit davantage en mode charmeur et voulait en profiter honteusement, car elle savait qu’une fois de retour sur Cambridge, les choses ne seraient plus aussi simples ni susceptibles de venir naturellement. C’était l’occasion ou jamais d’en profiter ! « J’aurais dû me douter que tu aurais réponse à tout… même pour ça » fit-elle non sans paniquer une nouvelle fois alors qu’il lançait la jument au galop, poussant par la même occasion Mallo à planter effectivement ses ongles contre ses hanches auxquelles elle s’agrippa de façon plutôt ardue… avant de se détendre lors d’une petite balade maritime des plus délectables. « Tu n’as pas trop mal ? Bordel je t’ai même fait saigner, suis vraiment bonne pour l’asile dans le genre… il n’y a personne ici, c’est normal ? T’es sûr qu’on est au bon endroit mamour ? »

« C’est moi où madame se la pète un peu ? » rétorquais-je avec un léger rictus moqueur avant de rigoler. « Des années et des années d’entrainement bébé, tu ne peux pas lutter ! I’m the best lover » plaisantais-je tandis que je l’aidais à grimper sur la jument avant de la faire s’élancer au galop. Bien plus tard, nous étions près d’une île dans un cadre idyllique. « Bébé, pour la troisième fois, non ça ne me fait pas mal et je les aime bien ces nouvelles blessures de guerre »répondis-je en lui faisant un clin d’œil. En même temps, lorsqu’on voyait l’état de mon dos ou de mon torse… Je n’étais vraiment plus à deux cicatrices près. « J’ai accosté à l’arrière de l’île pour qu’on évite les touristes. Au moins nous serons tranquilles et en prime, personne ne viendra nous chercher des crosses. Il y a pas mal de récif alors l’accès n’est pas aisé. D’ailleurs, faudra que je pense à remercier ma tante de m’avoir tout appris » lui souriais-je avant de m’approcher d’elle pour lui voler un baiser.

« On est fait pour être ensemble, la chieuse et l’étalon » lâchais-je en haussant des sourcils l’air de dire, je suis le plus beau, le plus intelligent, et le mieux monté de la galaxie proche ou lointaine. « Ouais surtout qu’il y a des dauphins par ici aussi alors on aura même pas besoin de jouer les touristes… Je crois que j’ai tout simplement pas envie de te partager mais si tu veux te mêler à la foule, on peut y aller, y a pas de souci hein » marmonnais-je car je voulais également lui faire plaisir. Pour ma part, jouer avec flipper le dauphin m’effrayait beaucoup moins que ce que j’essayais de lui faire comprendre depuis des lustres. Ce n’était pas encore le bon moment. « Allez mauvaise troupe… Comment procède-t-on ? Faut les appâter avec des : il est où le dauphin ?! Il est làààà !? » demandais-je avec une belle tête à connerie. Oui, je passais un peu trop de temps devant les films d’animations.

« L’étalon hein… et c’est moi qui me vante tududu ! » secoua-t-elle négativement la tête avant d’esquisser un sourire des plus amusés à l’idée que Declan n’ait pas envie de la partager. Cela tombait bien, Mallory n’était pas une fan inconditionnelle de la foule et savait pertinemment se débrouiller sans l’aide d’un soigneur à ses côtés pour attirer des dauphins. « Naaaan je suis un peu agoraphobe quand je m’y mets alors rester uniquement avec toi me convient très bien ! Puis pareil, pas envie de te partager ! » fit-elle en dévoilant son pendentif fétiche, toujours caché dans son décolleté et qui n’était autre qu’un sifflet à ultrason. Cela permettait de communiquer avec ces mammifères marins et pourquoi pas de les attirer. « Admire l’artiste ! » s’exclama-t-elle non sans prendre le sceau de poissons qu’elle avait pris tout spécifiquement avant de se mettre à siffler à plusieurs reprises, comme elle l’avait appris par le passé, pour mieux en voir sauter un à quelques mètres de là, à qui elle envoya un premier poisson dans la gueule. Cela lui permit de l’amadouer suffisamment pour le faire s’approcher et donc de pouvoir le caresser. « Bonjour mon tout beau… Declan tu veux le toucher ? » lui proposa-t-elle alors qu’elle semblait rayonnante, comme si c’était réellement ce qu’elle voulait faire de sa vie.

« Dis, tu as encore d’autres trucs de cachés dans ton décolleté ? Non parce que les fouilles ça me connait » lâchais-je avant d’admirer l’artiste comme elle le disait, me tenant bien loin d’elle, en retrait. J’avais quand même la trouille, faut pas déconner. « Euh, moi en toucher un ? » marmonnais-je sans trop oser m’approcher mais je réussis l’exploit de faire un pas devant l’autre jusqu’à m’asseoir à ses côtés. Néanmoins, je n’osais pas bouger la main, restant derrière ma petite-amie. « Je te laisse faire hein… Je te jure, il me jette un regard louche. Je suis sûr qu’il te piquerait bien à moi ! C’est un petit pervers celui-là » marmonnais-je des conneries pour essayer de me détendre mais la donne n’était pas gagnée par avance. J’en connaissais plus d’un qui se foutrait de ma gueule à moi aussi hésitant alors que j’étais connu pour être le plus suicidaire de la famille après mon père. « Tu es sûr qu’il va pas me bouffer la main ? ça se trouve c’est Bad Flipper, genre, il est possédé par le mal »

« Tu n’imagines pas tout ce que je peux cacher dans mon décolleté ! » ironisa-t-elle alors que ce n’était aucunement vrai, il n’y avait que ce pendentif, cadeau de son père biologique pour ses dix-huit ans. Autant dire qu’elle en prenait un soin tout particulier ! « Me piquer à toi ? Tu vois décidément le mal partout, regarde, il est adorable ! » s’exclama-t-elle non sans s’emparer délicatement de la main de Declan, déposant un doux baiser histoire de le détendre pour mieux lui faire caresser le dauphin avec une extrême douceur, avant de ne le regarder pour mieux s’emparer de ses lèvres, histoire qu’il se laisse porter par d’autres émotions que la peur. Cela avait marché tout à l’heure pour le détendre dans l’eau, cela marcherait sûrement maintenant ? Elle s’écarta bientôt de lui, relâchant sa main pour mieux offrir un autre poisson et siffler dans son sifflet comme pour le remercier. Mallory regarda le dauphin s’éloigner presque avec un pincement au cœur. « C’est marrant, c’est presque triste quand ils s’éloignent ! Dis… je peux te poser une question ? »

« C’est de la poiscaille ouais » murmurais-je mais j’étais surtout perturbé de sentir la peau lisse du dauphin sous mes doigts. C’était étrange de me dire que j’étais en train de caresser un truc dans ce genre mais ce n’était pas désagréable en soi bien au contraire. Je faisais les fiers mais j’étais comme un gamin à cet instant précis même si pour le coup, le baiser de Mallory me faisait penser à tout autre chose. « Il reviendra peut-être plus tard, ne soit pas triste » murmurais-je tout en me glissant un peu mieux dans son dos pour qu’elle vienne s’adosser contre mon torse, mes bras autour de sa taille. « Dis-moi et je verrais si j’y réponds… Non plus sérieusement, qu’est-ce que tu veux me demander ? » fis-je curieux de connaitre son interrogation. Je la redoutais un peu, je craignais tellement de mal répondre ou de lui donner une réponse qui forcément la décevrait. Je crois que j’avais été plus ou moins douché de nos deux précédentes prises de tête.