(+ Declan) horseback riding nightmare !

« Ça s’apprend » lança-t-elle d’un ton déterminé car Mallory n’avait pas toujours été aussi naturelle vis-à-vis de ses sentiments, et c’est justement en sentant ces derniers croître à force de côtoyer Declan qu’elle avait fini par prendre de l’aisance. Qui sait, peut-être qu’un jour il se découvrirait un naturel semblable… « Mais moi j’ai pas juste envie de m’envoyer en l’air avec toi, c’est ça que tu ne sembles pas comprendre ! Je te couche pas avec toi, je fais l’amour avec toi et je pense qu’il y a une différence colossale justement. T’es pas juste un bad guy et je te présenterais jamais mon paternel parce que c’est un couillon d’anglais mais ma mère, c’est quand tu veux si ça peut te prouver que je suis sincère avec toi. » Mallo savait par avance que sa mère apprécierait Declan parce qu’elle était l’amie d’enfance de sa mère. Mais ça, la jeune blonde se défendit d’en parler pour l’heure car cela voulait dire lui avouer qu’elle était au courant pour tout le reste. A la place, elle se laissa soulever par l’irlandais avant d’éclater subitement de rire. « Ouais je suis sûre ! » Mallo se mit à l’embrasser avec tendresse, se dégageant de ses bras pour mieux les faire pénétrer tous deux entièrement dans l’eau, poursuivant son baiser même sous l’eau, quelques secondes, avant de l’inciter à se relever. « C’était pas si terrible tu vois ! »

« Je n’ai jamais dit que c’était uniquement ça que tu recherchais. Je cherche simplement à te faire comprendre que je n’ai aucune expérience en la matière et que j’ai besoin que tu m’apprennes. Je suis un peu cancre, j’ai besoin qu’on m’explique souvent quitte à me taper sur les doigts. Je te demande juste d’être patiente avec moi » répondis-je en lui offrant un regard presque suppliant. Je ne savais pas quoi faire surtout que j’étais limité dans mon rayon d’action. Comment lui avouer que si pour l’heure, je me démerdais dans mes études, c’était grâce à ma mémoire et qu’en dehors de ça, c’était limite si je savais me servir d’un stylo. L’avantage du traitement de texte, c’est qu’il corrige vos fautes… Du moins, il essaie. Alors, l’idée de lui écrire des mots doux pour être romantique s’apparentait à un cauchemar. « Alors si tu es sûre » marmonnais-je en continuant de progresser bien que l’envie de prendre mes jambes à mon cou était forte. Mallory termina néanmoins par descendre de mes bras pour mieux m’entrainer à sa suite dans l’eau et autant dire que je m’accrochais à elle avant de pousser un cri fort peu masculin. « Y a un truc vient de me frôler !! » m’écriais-je alors que ce n’était qu’une algue. Bon sang, j’allais passer pour un con.

« Tu as peur que je prenne la tangente parce que tu es un « cancre » en la matière ? » demanda-t-elle, non sans papillonner des yeux mais pas de façon sulfureuse, bien de façon étonnée. Mallory n’était pas du genre à lâcher quelqu’un parce qu’il n’était pas assuré ou bien encore parce qu’il éprouvait des hésitations. « J’ai tendance à penser qu’un couple ça se construit à deux. Ne prends pas tout sur tes épaules, moi aussi j’ai ma part tu sais. Et je veux bien être ta prof, même si somme toute je ne suis pas beaucoup plus expérimentée que toi ! » Certes, cela la frustrait un brin de ne pas être courtisée de façon romantique, ou que Declan se mette à lâcher des vannes grasses dès que le moment se faisant tendre… « Tant que toi tu prends pas la tangente » avoua-t-elle avant d’éclater de rire tandis que son image d’homme fort venait d’en prendre un coup dans les roustons tandis qu’il s’écriait de manière… presque féminine. « Heu… mamour c’est une algue regarde ! »

« Ouais, c’est un peu ça » marmonnais-je car j’avais réellement qu’elle finisse par me lâcher à force d’être lassée de mon comportement de gamin. Pourtant, j’étais prêt à faire n’importe quoi pour la garder même à laisser parler le peu de sensibilité que j’avais. Il devait bien avoir un bouquin du genre : courtiser sa nana pour les nuls non ?! « Je n’ai pas l’intention de prendre la tangente, je tiens bien trop à toi pour cela. C’est juste que je veux réellement t’apporter du bonheur, savoir comment te faire plaisir etc. C’est nouveau pour moi car je n’ai jamais ressenti ça. Je veux dire, je sais faire les câlins, des trucs dans ce style mais j’aimerai faire davantage pour toi » soupirais-je car mes mots témoignaient de toute mon impuissance face à l’amer constat que tout était à apprendre. Il n’y avait rien d’inné chez moi. Je n’étais pas comme Charlie qui, par l’éducation d’Anaé avait réussi à s’en tirer. Pour ma part, je partais du principe qu’un cadeau romantique était une arme. Bon, même ça, je n’y arrivais pas vu le cri peu masculin que je poussais. « Ouais ben ça m’a foutu la trouille. J’adore me baigner à la piscine mais la mer… y a trop de bestioles dans l’eau.. J’aime même pas manger la poiscaille dans mon assiette alors c’est pas pour la sentir entre mes jambes » grommelais-je.

« Je suis pas du genre à lâcher les gens et encore moins quelqu’un qui me paraît être mon âme sœur » lui assura-t-elle avec une grande vérité dans la voix, cherchant à le rassurer certes mais pas en énonçant des mots faciles dépourvus de sens. Non, Mallory pensait ses mots, n’en déplaisent aux mauvaises langues. « Les câlins déjà ça me fait plaisir. Après, tu n’es pas forcément obligé d’en faire des tonnes surtout si tu n’es pas du tout à l’aise avec ça. Tu n’aimes pas les mots mais je sais pas… y’a les fleurs, les chocolats, les ballades, la musique, le dessin, il y a des tonnes de choses que tu peux faire qui sont romantiques et ne passent pas par les mots. » La jolie Eliot l’emmena bientôt hors de l’eau, lui prenant la main pour mieux le ramener sur la terre ferme, ou en l’occurrence le sable, lui embrassant le bout du nez au passage. « Je suis fière de toi. Tu préfères que l’on aille dans une piscine ? Il y a un jacuzzi à notre étage il me semble. »

L’envie de lui demander un post-it m’effleura mais c’était plus pour avoir un petit mot d’elle que pour autre chose. Chaque mot qu’elle prononçait, s’inscrivait en lettre de feu dans ma mémoire mais j’aimais les post-it. Je ne sais pas pourquoi, j’avais tout un pan de mur dans mon appart’ à New York, rempli de post-it en tout genre. C’était une connerie comme une autre mais tous ces mots me faisaient toujours un bien fou au moral. « Je n’ai pas envie de rentrer à l’hôtel » lui répondis-je en réfléchissant. « La dernière fois que je suis allé te chercher à la Eliot House, j’ai vu que tu aimais les dauphins… Tu veux qu’on aille nager avec eux ? Au pire, je te regarderai depuis la plage hein » tentais-je de lui faire plaisir en lui proposant une activité qui lui plairait. Je voulais même bien me taper flipper si elle avait le sourire en repartant. « On pourrait même louer un bateau, ma tante est navigatrice, elle m’a tout appris » murmurais-je en déposant des baisers papillons sur son visage, tâchant de la convaincre. « Imagine, nous pourrions dîner à bord à moins que tu ne préfères assister à un dîner spectacle comme celui dont je te parlais ma pirate »

Mallory adorait effectivement les dauphins, pour avoir eu la chance d’assister à un entraînement avec un vrai soigneur. Quelqu’un d’adorable, avec des années de métier derrière lui, et tout un pan de mur de sa chambre à la Eliot House était blindé de photos de ces merveilleux moments avec les dauphins. En somme, la proposition lui arracha un franc sourire. « J’adorerais mais si tu viens pas avec moi c’est pas drôle et je sais que t’aime pas trop tout ça. Par contre, j’adore l’idée de prendre le large avec toi sur un bateau dans tous les sens du terme ! » lança-t-elle d’un air malicieux, souhaitant qu’il prenne tout autant de plaisir qu’elle à cette journée et non pas qu’il subisse une activité dans son coin dans l’espoir que cela lui fasse plaisir. « J’aime bien l’idée de n’être qu’avec toi et d’un dîner romantique sur un bateau au clair de lune mon mousquetaire ! »

« Bah je peux survivre à une rencontre avec flipper et puis j’ai vraiment envie que tu me fasses découvrir une de tes passions »haussais-je les épaules. Etant du genre pas mal égoïste, il était bien sûr hors de question pour moi de subir quelque chose. Non, j’avais envie et puis ce n’était pas vraiment que je n’aimais pas ça.. juste que j’en avais la trouille. « Tu as bien surmonté ta peur des chevaux pour m’accompagner ce matin, je peux réussir à dompter celle des bestioles aquatiques… mais les dauphins, ça bouffe pas les hommes hein ? Non parce qu’il parait que Willy, bah il est pas si gentil que ça alors, peut-être que le mythe de flipper va sauter pareil » lui dis-je en me passant la main sur ma nuque. « Allez, il faut rendre le cheval et si on veut avoir la chance d’atteinte l’île aux dauphins avant ce soir, on a intérêt à partir maintenant surtout qu’on a le vent pour nous »

« Quand j’étais ado je voulais devenir soigneur en fait » avoua-t-elle en rougissant légèrement, car son petit frère Cameron était bien le seul à connaître ce rêve. Cela n’avait bien sûr jamais été possible, car son père n’aurait jamais voulu en entendre parler mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’espérer qu’un jour elle se libèrerait de la « tyrannie Hale » de façon définitive. « Les dauphins ne mangent que des poissons, donc à moins qu’il ne te pousse des nageoires et des branchies dans la nuit, t’es peinard pour ainsi dire ! » fit-elle avant de l’accompagner pour rendre le cheval, pas fâchée d’ailleurs tant elle n’était pas à l’aise face à une telle bête, pourtant si majestueuse et adorable. Cela n’était en rien comparable avec sa connexion avec les dauphins, pour sûr ! « Il faut y aller en bateau sur l’île c’est ça ? Mais on peut y aller tous seuls tu crois, ou… »

« Et qu’est-ce qui t’a fait changer de voie ? Laisse-moi deviner ? Ton paternel ?! Tu sais, tu devrais faire ce qui te plait. Regarde, ma mère me croit étudiant en sport juste pour avoir un diplôme alors que je suis en archéologie et histoire… Fais ce qui te branche bébé et quoique tu fasses, je serais derrière toi pour être ton premier supporter » lui dis-je en déposant un baiser sur le bout de son nez, lui demandant au passage si on risquait pas de se faire bouffer par un dauphin. « Ok… En fait, c’est comme un cheval sauf que c’est dans l’eau ? » grimaçais-je. Je préférais de loin les imaginer comme ça. C’est fou quand même, d’avoir le pied marin mais d’avoir la trouille de ce qui se trouvait sous l’eau. « Ouep il faut y aller en bateau et on peut y aller tous les deux. En même temps, je demande rarement l’autorisation donc on pourra être peinards et même pourquoi ne pas, faire un bain de minuit… Rien que t’imaginer nue, dans l’eau, m’enlevera toute peur » plaisantais-je tandis que je la forçais à se lever pour rejoindre la jument. « On essaie le galop pour rentrer plus vite ? »