(+ Declan) horseback riding nightmare !

En théorie, c’était une bonne idée. En théorie ! Mallory avait revêtu un magnifique bikini échancré rouge, la mettant grandement en valeur, ainsi qu’un paréo blanc, afin d’être à l’aise vis-à-vis de l’activité qu’ils avaient prévue avec Declan en cette journée libre, mais elle n’imaginait pas une seconde devoir monter à cheval toute seule comme une grande. Elle triturait nerveusement ses mains une fois arrivée à la plage, en face des étalons prévus pour la balade sur le sable, parfaitement consciente que cela risquait d’être une catastrophe intersidérale. « Je vais monter en self sur cette espèce de grand machin à crinière ? » lança-t-elle d’un ton faisant mine de ne pas y toucher mais la jolie Eliot n’était pas du tout du tout rassurée dans le genre. « Non parce que je vais me briser le séant avec ce truc, laisse tomber ! J’ai dû monter quoi… une fois sur un poney dans ma vie ! »

Habillé d’un bermuda noir et d’un T-shirt blanc, des lunettes de soleil nichées sur le nez, je regardais l’horizon avec satisfaction avant que mon regard ne soit une nouvelle fois attiré par les courbes généreuses de ma petite-amie. Un peu plus tôt dans la matinée, je lui avais proposé, au réveil de se faire une petite balade en cheval, histoire de passer du bon temps ensemble et de s’éloigner un peu de l’hôtel. Mallory avait de suite acceptée et je commençais à me demander si, elle n’avait pas dit oui un peu trop rapidement à son goût. Avec amusement, je m’approchais d’elle jusqu’à me blottir contre son dos, entourant ses hanches de mes bras. « Tu as l’habitude de chevaucher un étalon, ça ne devrait pas te poser problème de grimper sur ce cheval non ? » rigolais-je doucement, la tête dans son cou. Pour ma part, j’avais l’habitude de monter à cheval depuis que j’étais gosse puisqu’en Irlande, nous habitions à côté d’une ferme qui, pour arrondir ses fins de moi, acceptait de prendre ne élevage des chevaux de riches irlandais. Aussi, pour lui filer un coup de main, Charly et moi passions souvent nos étés à les monter pour leur dégourdir les pattes. « Allez, tu vas voir, c’est comme le vélo, ça s’oublie pas ! » l’encourageais-je en déposant un baiser sur son épaule.

Mallory éclata aussitôt de rire face au commentaire de Declan. « C’est pas le même genre d’étalon chéri ! » précisa-t-elle à toutes fins utiles car s’il fallait avouer que leur vie sexuelle était des plus actives, en l’occurrence, cela ne lui donnait ni talent ni expérience en matière d’équitation, loin de là. Elle était plutôt dans la merde car en prime, elle avait peur de se casser lamentablement la figure dans le sable… pour sûr, Declan se moquerait si une telle chose venait à lui arriver ! « Comme le vélo ? Encore faudrait-il que j’ai déjà monté un étalon de cette taille ! Vais me ramasser sur le sable et ma fierté va en prendre un bon coup dans les castagnettes, c’est moi qui te le dis… » A peine Mallo fut-elle devant l’animal d’une magnificence suprême qu’elle paniquait déjà : c’était super haut bordel, comment était-elle censée se hisser sur ce machin ?

« Oui, même si ça m’écorche la gueule de dire ça, il est bien mieux monté que moi ! » lâchais-je avec un sourire qui me donnait une belle tête à connerie mais j’étais pour le moins fier de ma connerie, il fallait bien l’avouer. « Arrête d’avoir peur, les animaux la ressentent et tu vas le stresser. Fais lui confiance, épouse ses mouvements » la conseillais-je avant de tout simplement la faire grimper sur ce cheval, m’éloignant que très légèrement d’elle pour être certain qu’elle n’allait pas tomber dans la seconde. « Voilà, mets tes pieds dans les étriers et tiens bien les rennes. Tu vois, il ne bougera pas tant que tu ne le lui demanderas pas » lui souriais-je tout en grimpant sur mon propre cheval, une jument d’une belle couleur caramel. Je m’approchais par la suite de ma petite-amie, un sourire on ne peut plus fier aux lèvres. « Hey ma petite dame, ça vous dirait une petite balade avec moi ?! » m’amusais-je à lui demander tandis que le guide nous faisait signe à tous d’avancer. « Allez, donne un petit coup sur les rennes »

« Ouais, t’es jaloux hein ! » essaya-t-elle de faire de l’humour alors qu’elle stressait comme une forcenée et pour cause, Mallory était tout sauf à l’aise. Pourquoi diable avait-elle accepté de faire de l’équitation sur la plage ?! En théorie l’idée était superbement romantique mais elle le serait moins si elle se brisait le coccyx en se viandant lamentablement ! « Ouais bah pas stresser, t’en as d’bonnes… » marmonna-t-elle non sans serrer les rennes à s’en faire mal aux mains, tentant un petit sourire qui fut diablement crispé à la question de Declan pour essayer de donner un petit coup avec les rennes. Mallo n’eut pas l’impression d’en donner un violent et pourtant le cheval parti d’un coup au galop, la faisant crier de panique. « JE VEUX DESCEEEEEENDRE !! AU SECOUUUUUURS !! » hurla-t-elle en se cramponnant aux rennes mais dans trente secondes elle allait sûrement se viander, c’était une certitude !

« Bah ça vaut pas les couilles d’un taureau mais quand même… Remarque pour la peine, c’est clair que tu marcherais en canard si j’étais aussi monté que lui »lâchais-je avec tout le romantisme qui me caractérisait… En même temps, me parler des couilles d’un cheval, il y avait pas plus glissant comme terrain mais j’essayais de me rattraper, la grimpant sur son étalon avant de monter ma propre jument. Malheureusement comment dire… Je compris rapidement que Mallory n’était VRAIMENT pas douée sur un cheval car à peine le moniteur nous avait fait signe d’approcher qu’elle s’élançait dans un galop à ne pas piquer des hannetons. Mort de rire, je lançais mon cheval à sa poursuite, essayant de la rattraper et au bout d’une centaine de mètre, j’arrivais à attraper les rennes de son cheval. « Attention bébé !!....Trop tard ! »grimaçais-je n’ayant pas eu le temps de lui signifier qu’elle prenait une position casse gueule sur la selle. « Ouch..ça doit faire mal ça »marmonnais-je en descendant de mon cheval pour contourner le sien, la retrouvant les quatre fers en l’air. « Ça va bébé ? Rien de cassé ? Je crois que pour le bien de tous… On ferait mieux de monter le même cheval »plaisantais-je en l’aidant à se relever.

Spoiler:

« Charmant ! Qu’est-ce que tu es classe O’Malley quand tu t’y mets… » leva-t-elle les yeux au ciel, à moitié désespérée. Mais le plus désespérant dans l’histoire, ce fut bien évidemment le galop qu’elle s’offrit en direct live pour mieux se retrouver bientôt le cul sur le sable après une chute assez impressionnante, bien que Declan ait tenté de stopper le cheval dans sa course folle. Mallory eut le souffle coupé quelques secondes, ce qui l’empêcha de répondre immédiatement à l’irlandais l’aidant à se relever mais autant dire qu’elle allait se souvenir de cet essai désastreux d’équitation ! « Rappelle-moi de refuser catégoriquement la prochaine fois que tu me fais une offre pareille… » murmura-t-elle non sans se masser le fessier, diablement douloureux depuis sa chute. « Pour le coup, possible que je marche en canard mais je sais pas si c’est une bonne idée que je monte avec toi, je vais te porter la scoumoune ! Peut-être que je serais mieux en spectatrice ? »

Spoiler:

« Ouais je sais ! En même temps, tu m’as tendu une de ces perches, il aurait été criminel de refuser de la prendre » répondis-je en lui tirant la langue, fier de moi. Je m’amusais énormément de la voir ainsi paniquée mais en même temps, je ne pouvais cesser de penser que dans le genre romantique, même lorsque je faisais des efforts, c’était mort. Pour preuve, sur le papier, cette activité paraissait idéale pour un couple mais lorsqu’on se rendait compte que la belle avait la frousse des chevaux… La donne changeait considérablement –et je ne parlais même pas quand ladite demoiselle se vautrait méchamment en prime. « Tu vois, ça fait toujours mal quand j’essaie d’être romantique bébé » grimaçais-je pour toute excuse en frottant son derrière douloureux avant de la prendre dans mes bras quelques instants. « Hors de question que je te laisse derrière moi… Allez, je monte sur un cheval depuis que je sais marcher… Tu ne crains rien dans mes bras ! » tentais-je de l’amadouer avant de grimper sur mon cheval pour mieux lui tendre la main. « Allez bébé, quand on tombe de cheval, il faut remonter de suite ! »

« Le contraire aurait été étonnant en effet ! » fit-elle non sans lui tirer la langue la seconde qui suivit, histoire de faire bonne mesure. En théorie, l’activité choisie aurait pu être diablement romantique mais on ne pouvait pas satisfaire tout le monde avec l’équitation… en l’occurrence, Mallory n’était pas conquise par la chose, bien au contraire, et son derrière, bien que musclé et désirable, risquait de s’en souvenir pendant longtemps ! « Ouais enfin il y en a qui sont romantiques avec des fleurs ou un restau… j’apprécie la manœuvre, il ne faut pas croire ! Juste que je suis pas douée… » avoua-t-elle bien que son orgueil en ait pris un fameux coup dans les castagnettes, autant être honnête. La jolie Eliot prit néanmoins la main que lui tendait Declan, se hissant non sans mal à l’arrière de l’étalon sur lequel il venait de grimper pour mieux se serrer très fortement contre elle. « J’vais mûrir ! Je crains peut-être rien mais j’ai les jetons… pas grave tu sais que t’as l’air d’un prince charmant comme ça ? »

« Il est vrai que j’aurais peut-être dû prendre le temps de me renseigner avant de t’imposer cette activité »grimaçais-je car une nouvelle fois, je me sentais un peu idiot alors que j’avais vraiment voulu bien faire. Je savais que Mallory aimait le romantisme mais le problème, c’est que je n’étais pas vraiment doué dans ce domaine. Aussi, lorsque j’avais vu cette activité sur un guide à l’agence de tourisme, je m’étais dit que c’était l’occasion rêvée pour lui prouver le contraire. Malheureusement… La tentative s’était avérée désastreuse. J’aidais tout de même ma petite-amie à grimper sur ma jument. « Mais non tu ne vas pas mourir… Et tu as dû te cogner la tête un peu trop fortement pour me sortir que j’ai l’air d’un prince charmant. Les princes charmants ça essaie pas de tuer leur princesse par inadvertance » marmonnais-je tout en lançant le cheval au pas histoire de ne pas provoquer une nouvelle peur en elle puis, tenant les rennes d’une main, je déposais l’autre sur une des siennes. « Détends toi, je te sens crispée comme pas deux… Profite simplement de la balade bébé et après promis, on ira où tu veux »