Out of doubt, out of dark to the day's rising I came singing in the sun ≈ Jackie

L’espace d’un instant la Lowell imagina le personnel de l’aquarium, à l’heure de la fermeture, appuyer sur un gros bouton rouge « LACHAGE DES BÊTES ». Les vitres de chaque aquarium s’abaissaient, remplissant les couloirs d’eau et tous les animaux aquatiques, empêchant ainsi qui conque de prendre possession des lieux. Qui conque excepté Jackie la sirène, qui nagerait avec les tortues géantes. D’accord. On laisse tomber les poissons. Je veux une petite tortue en fait. Et oui, elle était comme ça la Lowell, elle changeait d’avis comme elle changeait de chemise. Une étoile de mer, un poisson clown, et maintenant une tortue. Remarquez qu’une tortue était quand même plus drôle. Miko la prendrait, la mettrait sur le dos et lui donnerait des coups de pattes pour la faire tournoyer partout dans la chambre. Se serait vachement fun mine de rien. Bon. Va pour Cuba. Si y’en a un grand, plus de 24 ans, et brun, tu m’le laisse un ? dit-elle en parlant des garçons autour de petit bateau gonflable. Les deux jeunes femmes étaient quand même un brin dérangées quand elles étaient ensemble.. Et encore, Tamara n’était pas là.

Si Jackie n’existait pas, il aurait absolument fallu penser à l’inventer ! Une fille si indécise, enfantine, tolérante et attachante, mais qui avait pourtant les pieds sur les épaules, et la tête sur terre (c’est le contraire ? ouais je sais. So what ? c’est MON rp, j’fais ce que je veux) c’était Jackie. Il n’y avait qu’elle pour vouloir une étoile de mer, puis en fait un poisson clown avec mon ami Dory et le poisson ballon, pour finalement préférer une jolie petite tortue. Non tu sais quoi, j’crois que t’as raison. Puis j’aurais pas le temps de m’occuper d’une tortue. Rien, j’veux rien du coup. C’est mon dernier mot, Jean-Pierre. *petite musique tutululu* Jackie haussa les épaules. Après tout elle avait déjà Miko qui lui prenait pas mal de temps. Il fallait changer sa litière, aller acheter ses croquettes, courir jusqu’à la salle de bain pour lui changer son eau. Bref une tortue en plus serait plus synonymes de problèmes et d’ennuis qu’autre chose. Tu sais trèèèès bien que j’suis pleine de vieux critères, on me les enlèvera pas ! dit-elle d’un air so innocent. Pourtant, elle était la première à ne pas les respecter. Jackson, il était plus jeune qu’elle. Son ancien petit ami, y’a au moins 4 ans, était plus petit. Et ne parlons pas des copains du collèges qui étaient passés par toutes les couleurs de cheveux. Pourtant Jackie s’obstinaient à vouloir un homme plus âgé, plus grand, et brun. C’est beau les bruns.  

Mais oui, c’est ça que Jackie voulait ! Exactement ça. L’amour, le vrai, le chiant mais l’adorable à la fois, le meilleure mais le pire aussi. Les montagnes russes dans le ventre, le joue aux rouges à chaque fois qu’il parlerait d’elle à ses amis… tout ça quoi ! Merde, ça faisait deux ans que la Lowell n’avait pas retrouvé le bonheur de tenir un petit ami par la main dans la rue, de s’assoir sur ses genoux sur un banc et de l’embrasser, envahit par cette chose qu’on appelle bonheur. Elle voulait retrouver le plaisir d’être dans les bras d’un homme, et pas seulement ceux de Cody ou Austin. Elle enviait toutes ces filles qui chaque soir s’endormaient avec l’être aimé alors qu’elle n’avait comme unique partenaire de lit son chat. En fait oui, Jackie commençait à saturer du célibat et voulait un homme à aimer, vraiment. Et pas un mec histoire d’une semaine ou deux, la Lowell pensait avoir passé l’âge pour ce genre de chose et voulait se poser, sincèrement. Gyllenhaal ! Jake Gyllenhaal ! J’veux le même, sans la barbe. Il ressemble à un bucheron avec sa barbe. Et j’veux pas d’un bûcheron dans ma vie, j’sais même pas si j’aurais une cheminée dans ma future maison.. Il avait tous les critères que Jackie recherchait chez un homme. Il était grand, brun, beau, plus âgé, un p’tit bidon bien musclé et surtout il était top sexy.

Joan imprima dans sa petite tête brune la description d’un homme au physique de rêve pour la Lowell. Alors qu’elle semblait réfléchir – Jackie espérait qu’elle connaissait un homme correspondant à ses critères – elle annonça finalement qu’il fallait qu’elles aillent toutes deux dans les forêts du Vermont, du côté de chez ses parents. A l’en croire, les forêts étaient pleines de bûcherons. Jackie s’attrapa le menton pour réfléchir un instant à sa proposition. D’accord. Mais on prend Tamara avec nous, se sera un peu comme des vacances. Des vacances à thème, ayant comme thème : à la recherche du bûcheron de mes rêves. Les trois copines n’avaient jamais pris de vacances réellement toutes les trois. Elles étaient déjà parties vagabonder un week-end, mais jamais une semaine ou deux entières, des vacances rien qu’à elles. Par contre on a un p’tit problème. J’ai dit pas de bûcheron. Donc faudra prendre un rasoir pour enlever tous ces vilains poils ! Une barbe de trois jours c’était sexy. Une barde de trois l’était beaucoup moins !

Joan semblait ravie à l’idée de partir en vacances avec Jackie et Tamara. En même temps, elles étaient le trio de choc et lorsqu’il s’agissait de passer du temps toutes les trois, elles n’étaient jamais contre. Excellente idée. Tu crois que Tamara aime les bûcherons ? Et puis quand bien même elle n’aimait pas, elle allait apprendre à aimer. Voilà. Joan se mit à nager autour de Jackie, créant un ridicule tourbillon. La Lowell la suivait du regard se donnant le tournis au passage. Gyllenhaal avec sa barbe, c’est pas UN PEU de poils au menton. C’est pas le père Noël non plus, mais quand même quoi ! Trois jours, trois jours c’est bien. Et c’était ce qu’il y avait de plus sexy. On ira touuus les raser, et trois jours après on reviendra faire notre sélection ! Le plan sonnait presque parfait pour être beau. Jackie au bras de son parfait sosie de Jake, Tamara à son amour de bûcheron et Joan au bras de.. bah ? Et toi, t’es branché bûcheron ou comment ça s’passe ? Faudrait t’en trouver un à toi aussi, histoire de t’éclater quoi. dit-elle un sourire taquin sur le bord des lèvres.