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Out of doubt, out of dark to the day's rising I came singing in the sun ≈ Jackie

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Joan qui s'était assise se laissa tomber sur le dos en riant. Puis quand la jeune femme vit que leurs voisins de serviettes râlaient, elle redoubla de bruits, de cris, de rires. « Jackie le jour où on ira à Paris, je veux pas que ce soit pour Florent Pagny, on ira pour faire les boutiques et se la péter au Louvre. Comme Blair et Serena dans Gossip Girl mais en mieux parce qu'on est plus canons! » Même si Leighton faisait partie des idoles de Joan. La brune parlait fort juste pour embêter leurs voisins, c'était le Spring Break, pourquoi tout le monde était aussi rabat-joie ? Il fallait faire du bruit, rire, boire, manger, crier, danser. Puis Frances désigna la photo du doigt. « Tu trouves pas qu'il a un air de Leonardo DiCaprio ? » La jeune femme prit un air rêveur. « Oh tu sais tout n'est pas question d'argent et d'amour physique, tu sais j'ai eu un vrai coup de foudre pour lui, si je l'aime et qu'il m'aime, on sera heureux pour toujours. Tu sais je commence à être vieille, je songe sérieusement à me caser pour de bon, je m'en fous de m'amuser au lit, je veux un compagnon pour la vie. » Joan prit un air très sérieux. Elle rigolait, pourtant c'était pas totalement faux.
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Joan se mit à parler de plus en plus fort, dans l’unique but d’embêter les voisins de plage. La Lowell, amusée, écouta attentivement son amie. Non. On ira à Paris pour se la péter au Louvres, faire les boutiques ET pour Florent. C’est l’homme de ma vie j’te dis. Jackie se laissa tomber à son tour, les deux mains sur son petit cœur de guimauve.
Joan récita sa tirade sur les sentiments et la beauté intérieure. Blahblabla. Vieille ? T’es plus jeune que moi ! rala Jackie, donnant une tape sur l’épaule de son amie. En tout cas, c’est pas avec lui qu’tu vas fonder une famille. Ce mec est plus vieux que mon père. Mon père Joan ! T’imagines ?! Jackie fit les gros yeux ronds, comme des ballons.
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« Je crois qu'il est déjà marié, je suis convaincue qu'il quitterait sa vieille femme pour toi mais ça se fait pas. » Joan secouant la tête, faussement triste. Quoique peut-être que si la jeune femme embrassait son crapaud de Florent allait se transformer en magnifique prince charmant, ses cheveux de cheval mal-peigné allaient se transformer en cheveux soyeux, sa barbe en peau douce, et il chanterait d'une voix douce et mielleuse. Ça ne change pas le fait que la Lowell allait poser ses lèvres sur celles de Florent Pagny. Beurk. « Il y a combien de différence entre vingt-trois – bientôt vingt-quatre – et vingt-quatre  bientôt vingt-cinq ? Un an, une toute petite année. J'ai pas dis qu'il n'était pas temps pour toi de te marier, d'avoir des enfants et de vivre une tranquille petite vie ennuyeuse de mère au foyer. » La brunette s'appuya sur ses coudes pour se relever légèrement, le regard dans le lointain. « J'ai jamais rencontré ton père … ça serait bien qu'on soit de la même famille … »
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Joan avait raison, piquer le mec d’une autre c’était franchement dégueulasse. Mais quand le mec était unique en son genre, y’avais pas de pitié. C’était la jungle. T’imagines Joan ? Nous mariées, mamans avec un mari qui nous attendrais lorsque l’on rentrerait du travail et des enfants qu’on aimera plus que tout au monde. Si Jackie n’était pas déjà allongée, elle se serait jetée par terre après ce qu’elle venait de dire. Finalement, elle se releva et s’assit en tailleurs. J’ai tellement hâte tu sais. Fonder une famille, tout ça ! La Lowell fouilla dans son sac pour en sortir son tube de crème solaire. Elle déposa une noisette de crème dans sa main et commença à se l’appliquer sur le bras gauche. C’est pas possible. Papa et Maman sont des enfants uniques. Pas de sœur ni de frères, et pas de cousins non plus. Jackie haussa les épaules. Au moins, elle avait des amis en or.
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Jackie soulevait là une idée intéressante. D'ailleurs la jeune femme serait probablement une maman cool. Enfin elle imaginait mal la brune devenir un tyran, elle la voyait bien parler sexualité à ses enfants pour les informer, organiser des pique-niques en famille afin de resserrer les liens, aller au yoga avec sa fille, être déléguée des parents d'élèves. Tiens, elle la voyait bien avec un sac à dos fluo et une casquette de baseball, accompagnant ses petits chérubins en sortie scolaire. Joan serait probablement une mère un peu chiante qui donne des leçons de vie, qui a une vision très philosophique de la vie, longs discours … Joan quoi. « Je suis d'accord. Ils seront les plus heureux des bambins ! » Imaginer ici l'accent du sud de la France même si on est à Punta Cana et qu'elles sont américaines. C'est pas tellement important on est d'accord. Puis, l'étudiante emprunta le tube de crème solaire de son amie et tartina ses bras de crème. « Ceci-dit, je pense pas qu'on est besoin de ça. » Joan fit un clin d’œil à son amie avant d'étaler de la crème solaire sur son bidon.
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Le jour où Jackie sera maman, elle mettra tout en œuvre pour donner à ses enfants la même éducation qu’elle a elle-même eue. Elle leur donnera également tous les moyens pour y arriver et fera passer leur besoin avant tout. Une maman qui déchiiiiiiiiire en fait. Eux seront les plus heureux, et nous on sera des mamans plus que comblées Imaginer le futur avec ses copines, qui n’avait jamais fait ça ? Jackie s’étala un peu de crème sur les autres parties du corps non protégés avant que Joan ne lui pique son tube. J’en ai marre d’être célibataire Joan, sérieusement. Un mec, ça me manque trop. Une présence masculine dans un lit, une protection et surtout le sentiment d’être aimée étaient des choses auxquelles ont s’habituait beaucoup trop vite et lorsqu’elles disparaissaient, un manque pouvait se faire ressentir rapidement.
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La jeune femme n'était pas sure de vouloir ressembler à sa mère. Les vacances de la famille Lindley dans la forêt sans provisions, avec juste un arc et un carquois pour chasser des animaux sauvages, et une boîte d'allumettes pour faire cuire ce qu'ils arrivaient à chasser dans la journée l'avaient assez traumatisée. Elle préférait quelque chose de plus classique que les colonies de vacances où elle avait un bras attaché à celui d'un partenaire pendant deux semaines pour apprendre à vivre en osmose avec ses prochains. Pas étonnant qu'elle soit mentalement instable maintenant, quel enfant aurait supporter ça sans répercutions par la suite ? « Je sais pas si les miens auront spécialement de la chance de m'avoir, je vais être très chiante je sens. » Joan rit doucement avant de regarder Jackie, malicieuse. « Je suis sure qu'il y a quelqu'un c'est pas possible que tu en parles autant. C'est tout mignon ! » Elle avait toujours rêvé faire agence matrimoniale. « Allez, dis-moi c'est quoi le soucis ? Je peux t'aider ! » Même si l'expérience de la brune n'était pas forcément un bon exemple.
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Une maman chiante, c’est une maman quand même. Peu importe si Joan serait la maman la plus folle de tout Cambridge, ses enfants seront les plus heureux quand même parce qu’ils auront une maman qui les aimera. Tu seras une maman en or, j’te le promet ! Au pire, en argent ou en bronze, mais dans tous les cas, une maman géniale. Non, j’te jure ! Y’a personne. Mais genre, vraiment personne. C’est déprimant. Quelque chose clochait chez Jackie ? Si oui, se serait bien qu’on le lui dise pour qu’elle puisse y remédier. Même Cody a réussi à trouver une chérie. Et pourtant Cody… C’est Cody quoi. Il ne fallait pas voir ici une critique envers Joan qui était sorti avec lui, bien au contraire. Rah, Punta Cana, on n’était pas là pour s’apitoyer sur le célibat de Jackie mais pour s’éclater. Allez, passons à autre chose ! On va se baigner ? Un sourire s’afficha sur le visage rayonnant de la jeune femme.
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C'était assez étrange de parler enfants alors que Joan ne se voyait pas vraiment devenir mère. C'était flou dans son esprit, elle se voyait galérer à en avoir, à cause de Dame Nature ou Chevalier Amour – c'est beau ce que je viens d'écrire – ou à cause d'elle. À vrai dire, tout son avenir entier était flou dans son esprit, elle voyait mal ce qu'elle voulait. Obtenir un doctorat en astrophysique, certes, et ensuite ? Et ensuite, elle n'avait pas d'autres envies spéciales. « On en reparle dans dix ans ! » Joan rit avant s'étouffer dans sa crème solaire. « Cody genre Cody Bleeker ? Il a une copine lui ? » Elle se racla la gorge, enchaînant sur un autre sujet, enfin la vie amoureuse de Jackie, pas la peine de s’épancher trop longtemps sur le sujet, quand le sujet était abordé elle se transformait en monstre sanguinaire. « Je pense que tu devrais profiter de Punta Cana et du Spring Break pour t'amuser, les trucs chiants et longs comme trouver l'homme de ta vie on verra ça en rentrant, de toute façon ici tout le monde est bien trop alcoolisé pour dire la vraie vérité. » Elle remit ses lunettes en souriant et se coucha sur le dos pour se faire griller bronzer.
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Bleeker, oui. Le Cody Bleeker avait une copine. Ca devait paraître assez improbable aux yeux de Joan, et pourtant elle aussi avait fait partie de la vie sentimentale de Cody. Mais ça, mieux valait éviter d’en parler. S’il y a bien une chose que Jackie retenait de la relation Lindley/Bleeker, c’était la grande amie qu’elle avait trouvé en Joan. Ouais, c’est déprimant. J’étais sûre de pouvoir trouver avant lui.. Elle haussa les épaules. Laisser tomber les recherches à Punta Cana ? Jackie n’avait pas vraiment cherché, et ne comptait pas trouver l’homme de sa vie ici. Comme son amie l’avait signalé, les hommes étaient trop amoureux de l’alcool lors du Spring Break pour s’intéresser pleinement aux femmes. Oh si, mais uniquement pour la partie physique et ce que l’on peut obtenir avec ça. C’est tout. T’inquiète pas pour moi ! Je compte bien profiter plus que tu ne le crois. Joan s’allongea sur sa fluoviette, déposant ses lunettes sur le petit bout de son nez. Jackie lui donna gentiment une tape sur l’épaule. Tu pourrais m’dire non au lieu de snobber ma question patate ! Un petit rire s’échappa de sa bouche. En effet, la Quincy s’était allongée juste après que Jackie lui ai proposé d’aller se baigner. Vilaine copine !
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