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Si Joan avait raison et qu’il y avait en effet eu erreur à la distribution, Jackie devrait trouver à son retour du Spring Break un bel homme devant sa boîte aux lettres. Ou tout nu, dans sa chambre. Devinez quelle possibilité était la plus probable, sachant qu’elle n’a pas de boîte aux lettres personnelle à la Lowell House. C’est bien ça, aucune. Le rire de son amie arriva à lui arracher un sourire. Elle avait ce don de partager sa bonne humeur, c’était impressionnant. Finalement, elle se leva et s’en alla à toute vitesse en direction du paradis bleu, un peu comme dans la chanson de Michel Bergé, mais en bleu. Jackie c’était plus tôt en mode Relaaax, take it easyyyy ! qu’elle décida de rejoindre la plage. Lorsque son amie se retourna, les pieds à quelques centimètre de l’eau, pour crier à Jackie de se bouger les fesses, celle-ci se mit à courir et rentra dans l’eau éclaboussant tout et tout le monde qui se trouvait dans un rayon d’au moins deux mètres autour d’elle, y compris Joan. Allez, c’est toi qui traîne là ! J’suis déjà dans l’eau non mais dit ! Elle nagea un peu plus vers les profondeurs de la mer pour ne plus avoir pieds et agita les bras pour ne pas couler.
A cette heure de l’après-midi, le soleil était au plus haut et cognait, fort. Vraiment très fort. Tellement fort que lorsque la Lowell entra dans l’eau pour rejoindre Joan – et finalement la dépasser et aller un peu plus loin – des frissons lui vinrent sur tout son petit corps. L’eau, pourtant chaude, procurait une sensation de rafraîchissement pour le moins agréable. Nageant dans l’eau salée des plages de Punta Cana, Jackie se moqua lorsque son amie, toute éclaboussée d’eau par l’entrée fanfaronnante de la brunette, lui cria qu’elle allait morfler. Ouuuh, j’ai peur Joan !, un éclat de rire dans la voix. Oh zut, elle aurait vraiment mieux fait de se méfier de son amie à frange qui arriva à sa hauteur et essaya de la couler, sans grand succès en fait. Jackie, qui s’en était plutôt pas mal sortie avec une tasse d’eau salée, retrouva sa liberté et se mit face à son amie. Espèce de foldingue ! Jackie s’approcha d’elle et se cala dans ses bras, mettant ses jambes autour de la taille de son amie. Regarde comme c’est romantique ma Jojo ! Un p’tit bisouuuu ! Jackie approcha dangereusement ses lèvres de celles de Joan avant d’éclater de rire et de lui faire un gros bisou sur la joue.
Joan n’avait pas eu l’air d’avoir apprécier le dangereux bisou de Jackie qui s’était finalement déposé sur sa joue. Platonique ? Ca veux dire quoi ? Qu’elles n’avaient pas le droit de montrer leur amour au grand jour ? L’amour, le seul, l’unique, le vrai ? Comme c’était triste. Finalement Jackie se redressa devant son amie hilare, battant des bras et des jambes pour ne pas chavirer. Joan, je sais vraiment pas ce que ça veux dire platonique. J’dois le prendre mal ? Bien ? Zut, j’voulais juste un baiser, comme dans les films ![/b] La Lowell aborda une mine toute triste, mais loin de réussir à garder son sérieux éclata de rire. Ses yeux se posèrent sur l’homme que désignait son amie du bout de ses longs doigts. Tu m’étonnes que ça lui ai fait de l’effet le cochon. On est trop belle ! Du coup il a du nous prendre pour des sirènes. La brunette agita son bras faisant signe au garçon qui disparu sous l’eau. Comme Joan en fait. Sauf qu’elle, elle venait de réapparaître tentant une drôle de chose avait sa chevelure. Visiblement, ça n’avait pas marché. Attends bourrique, laisse moi t’aider avec ta crinière ! dit-elle d’un ton amusé. Elle s’approcha de la Quincy, essayant tant bien que mal de lisser quelques mèches rebelles. Finalement, elle la coula sous l’eau par surprise. Lorsque Joan retrouva l’air frais, elle pris un air sérieux. C’était bien mieux quand t’étais sous l’eau en fait. On ne voyait pas l’était catastrophique de tes cheveux.
Monstre à frange ? ou ça ? cria la Lowell en regardant, morte de rire, tout autour d’elle. Ah non, c’est de Jackie qu’elle voulait parler. Mais zut, elle s’était vue la Quincy avant d’attaquer la sirène de la mer ? Elle qui s’était débattu un peu plus tôt avec ses cheveux qui ne ressemblaient à rien. On aurait mis deux algues et quelques crevettes dans sa tignasse et c’était elle le monstre à frange de la mer. Oui oui. Allons, ayez un peu d’imagination. Jackie se mit à nager pour retrouver pied dans le sable caillouteux. Oh Joan, laisse tomber un peu. Tu fais pas le poids contre moi, sirène de Punta Cana. Jackie jeta ses cheveux en arrière, avec beaucoup plus de grâce que sa copine. Elle posa ses yeux sur ses petits pieds que l’on voyait au fond de l’eau tellement celle-ci était claire. AAAAAH JOAN REGARDE ! UNE ETOILE DE MER ! Une grosse étoile jaune/orangée était à quelques centimètres de la Lowell qui n’en avait jamais vu d’aussi grosse, et dans le vrai océan. D’habitude c’était à l’aquarium de la ville qu’elle les voyait. Elle attrapa la star de l’océan de ses deux mains et la regarda de ses grands yeux ébahis.
L’étoile de mer que Lowell avait dans les mains bougeait ses branches dans tous les sens, tout doucement. C’était l’une des plus belles choses que Jackie n’avait jamais vu. Elle leva sa tête et quitta des yeux la petite merveille. Mais n’importe quoi ! Le seul risque avec ce truc là c’est qu’elle te fasse un suçon en forme d’étoile, c’est tout ! Elle leva les yeux au ciel, haussant les épaules en même temps avant de reporter toute son attention sur l’animal marin. D’instinct, elle replongea ses mains sous l’eau quelques secondes pour que l’étoile soit de nouveau mouillée. Il ne fallait pas la laisser mourir la pauvre, et si être hors de l’eau la faisait cuire ? C’était possible ça ? Tu crois qu’on peut la ramener à Cambridge ? J’l’a mettrait dans un bel aquarium, à elle toute seule ! Jackie et sa parfaite innocence, c’était drôlement mignon. On aurait dit un enfant qui venait de trouver un trésor. Elle déposé à nouveau ses yeux sur son amie, prête à plonger dans l’eau au moindre mouvement de la Lowell. Bah Joan. T’as peur d’Astrid ? Ouais, Astrid. Comme l’étoile de mer dans Némo.