(flashforward) Calis + but you did go away !

« Je crois oui, il faudrait même que je tienne les comptes ! » avoua-t-elle même si elle se trouvait complètement hilare en le disant. Thaïs se moquait bien de ses sous-vêtements, elle pouvait toujours en racheter plus tard… il y avait bien pire dans la vie. « Tu ne lâcherais même pas le morceau pour me faire plaisir à moi, ta petite femme que tu aimes et que tu adores ? » fit-elle en papillonnant des cils, non sans espérer que cela plaiderait en sa faveur mais rien n’était moins sûr. Caleb avait définitivement une résistance supérieure à la sienne, surtout lorsqu’il lia sensuellement et lentement leurs deux corps, menant ainsi la danse au niveau du rythme de leur ébat. Thaïs tentait de contenir ses va et vient en entourant ses hanches à l’aide de ses cuisses mais rien qu’à cause de leur danse qu’il menait… elle était à deux doigts de craquer. « Tu es un démon, tu es au courant ? » Mais l’honneur de l’Irlande se trouvait en jeu et fatalement, elle obligea Caleb à se mettre sur le dos, manquant de les faire tomber du lit pour mener la danse à son tour, lui infligeant la même torture à laquelle il avait voulu la soumettre quelques secondes plus tôt.

« Si tu tiens les comptes, je vais me ruiner en dessous » grognais-je surtout si elle remontait à nos années universitaires. Un rire ponctua sa supplique suivante avant qu’un gémissement ne revienne à la charge. Bon sang, j’étais tenté de rendre les armes pour une fois mais mon côté joueur et compétiteur reprenait inlassablement le dessus. Je ne pouvais pas baisser les bras, je devais remporter la partie même si elle était des plus sensuelles et qu’il n’y aurait justement aucun mal à perdre cette fois-ci. « Nop ! » refusais-je néanmoins tout en liant nos corps dans une cadence des plus lentes pour la faire craquer. Cela me torturait également, il ne faut pas croire car je n’avais qu’une envie, ravir ce corps encore et encore brûlé par le feu de la passion. « Je le sais mais je suis ton démon mon ange » murmurais-je avant de piquer ses lèvres d’un baiser pour mieux me faire renverser la seconde qui suit, sur le lit. Thaïs était décidée à ne pas se laisser faire et cette mini révolution attisa mon désir. « Je devrais plutôt dire démon et non ange… Bordel, tu es en train de me tuer là » grognais-je les mains sur les hanches pour accompagner son déhanché.

« Te ruiner ? Possible… c’est tentant ! » ajouta-t-elle avec malice bien que présentement, Thaïs ait du mal à articuler une phrase cohérente tant Caleb les torturait mutuellement. Il lui fallut inverser un brin la cadence pour reprendre un tantinet le contrôle, motivée par son refus de se rendre. Cette fois-ci, c’était avant tout la résistance de l’allemand qu’elle voulait mettre à l’épreuve, et savoir combien de temps il tiendrait avant de vouloir reprendre les rennes d’une part, mais leur offrir une danse d’autant plus passionnée et bien moins frustrante d’autre part. « Sois mon démon et je serai le tien avec grand plaisir tu sais » le provoqua-t-elle en ôtant ses mains puissantes de ses hanches, lui offrant bien trop de maîtrise de la situation à son goût, bloquant ses poignets au dessus de sa tête avant de se redresser pour poursuivre sa petite torture des plus efficace. Bien sûr, elle se tuait aussi, mais qu’est-ce que c’est bon la honte ! « Ah oui ? Et je te tue comment ? Tu sais tu n’as qu’un mot à dire et je te soulage de cette torture mari de moi… »

« Je savais que tu étais une femme vénale ! » la charriais-je difficilement car je commençais à peiner pour tenir une conversation. On peut dire que chacun essayait de faire craquer l’autre et j’étais pas loin de rendre les armes. Elle me tuait complétement et le pire, c’est qu’elle le savait et qu’elle en jouait. « Allumeuse ! Tu n’es qu’une allumeuse Thais Weyss… Je craque, l’Allemagne reconnait sa défaite » abdiquais-je de bon cœur avant de la retourner sur le lit en partant de l’autre côté afin de ne pas nous casser la gueule mais autant dire qu’une fois que j’eu repris les commandes de notre corps à corps sensuel, je libérais toute la passion qu’elle m’inspirait, nous portant au paroxysme du plaisir jusqu’à ce que la jouissance nous attrape et nous plaque au sol sans ménagement. « Ouaw » terminais-je par dire alors que nous reposions dans les bras l’un de l’autre complétement essouflés. « J’adore te mettre en retard le matin » rigolais-je doucement avant de déposer un baiser sur son front. J’adorais ce genre de réveil même si pour ma part, j’allais me faire tuer par mon capitaine mais qu’importe, c’était bon la honte.

« Moi, une femme vénale ?! Jamais de la vie, tu sais très bien que j’adore ne pas mettre de culotte ! » le provoqua-t-elle avant qu’il n’admette enfin sa défaite. Un sourire quasi carnassier s’empara des lèvres de Thaïs tandis qu’elle se rendait compte à quel point il était temps : dans le cas contraire, il s’en serait fallut de peu pour qu’elle craque la première face au plaisir ne faisait que monter en elle. Mais Caleb eut tôt fait de reprendre les rennes de leur étreinte sulfureuse, augmentant aussitôt la cadence pour mieux les conduire sans attendre au paroxysme de leur plaisir, s’exprimant par un cri plus puissant qu’ils partagèrent quelques secondes durant. « Tu l’as dit, waw… première fois de ma vie que l’Irlande bat l’Allemagne, ça se fête non ? Je crois que je vais me faire porter pâle pour mon entretien, sinon je suis foutue d’avance. Je peux négocier que tu fasses de même ou tu vas rester dans le droit chemin tel l’agent de la loi sans peurs et sans reproches que tu es amour ? »

« Ah oui, tu n’es effectivement pas une femme vénale. Tu es simplement une perverse et une allumeuse ! Amuse toi à sortir sans culotte et ton cul va tellement souffrir que tu ne pourras pas t’asseoir durant des semaines » grognais-je avant de rendre les armes quelques secondes plus tard, me laissant finalement guidé par ma passion première pour mieux combler ma femme. J’avais l’impression que nos deux ans de séparation n’étaient plus qu’un lointain souvenir mais je savais que ce n’était pas le cas. Tôt ou tard, ils reviendraient se mettre entre nous mais cette fois-ci, nous serions bien plus forts et bien plus soudés pour y faire face. Je voulais croire en notre avenir, en notre amour. « Je ne te quitte plus » murmurais-je et dans mes mots, il n’était pas forcément question que de ma journée de boulot. Loin de là.

TOPIC CLOS.