(flashforward) Calis + but you did go away !

« Ça va dépendre tu sais… on a rien sans rien, faut que tu me donnes quelque chose en échange ! C’est la crise baby… » Thaïs éclata de rire pour essayer définitivement de mettre derrière eux leurs disputes, leurs déchirements et autres envies suicidaires. L’irlandaise voulait croire que tout ceci était bel et bien derrière eux, et que pour l’heure, seul leur mariage était important, de même que leur envie commune d’un nouveau bébé. « Compte sur moi pour me servir du marteau en plastique de Raph si tu déconnes ! » Ceci dit, le souvenir de leur voyage de noces la fit à nouveau éclater de rire, bien qu’elle n’ait jamais oublié ce moment véritablement merveilleux. Il lui tardait même de retrouver leur complicité en la matière… « Bah pour faire mieux, faut péter plusieurs lits dans plusieurs hôtels ET réussir à concevoir notre petite princesse pendant ce record ! Mais tu sais combien je suis imaginative, tu devrais en prendre pour ton grade quand même chéri… ceci dit il va falloir que ton capitaine te donne des vacances, ce sera pas gagné ! » En un rien de temps, les futurs mariés se retrouvèrent devant le maire, Thaïs n’ayant plus été aussi rayonnante depuis des lustres. « On a besoin d’un mariage d’urgence… »

« Espèce de maitre chanteur de bac à sable, tu vas voir si c’est la crise pour tout ! » râlais-je avec le sourire. Hors de question que d’avouer à mon ex-futur de nouveau femme que j’avais du danser/chanter le gangnam style déguisé en Psy ainsi que de passer toute une journée à la fête foraine en prime. Non, hors de question d’avouer ce genre de connerie à Thais, elle me ferait d’autant plus chanter par la suite mais je devais reconnaitre que rien que pour entendre à nouveau son rire, j’étais prêt à toutes les folies du genre. « T’inquiète, je me charge de mes vacances quitte à prendre des sans soldes ! » balayais-je ses craintes avant de la conduire devant monsieur le maire. Entre temps, j’avais appelé le loup pour qu’il nous arrange le coup et très certainement, le maire devait déjà être au courant. « Ce n’est pas très protocolaire mais pourquoi pas. Il semblerait que vous ayez le bras long M. Weyss » s’amusa-t-il à nous répondre. « Je suis prêt à tout pour épouser cette femme à nouveau » rétorquais-je avec un léger sourire. « Bien mais cette fois-ci, gardez-là ! » « Vous pouvez en être assuré monsieur le Maire » lui répondis-je sans quitter du regard ma femme. Oui, cette fois-ci, je ne raterai pas le coche.

« Tu ne connais pas mes arguments pour parvenir à mes fins ! » Juste pour la beauté de la chose mais aussi la curiosité, Thaïs était prête à faire des pieds et des mains pour obtenir gain de cause. « Il va falloir que je brûle ton portable pour qu’il ne puisse pas t’appeler alors ! Parce qu’on a du temps à rattraper et un petit bout à faire ! » s’exclama-t-elle avant de le suivre aveuglément, comme autrement, souriant aux propos du maire en espérant bien que cette fois-ci, Caleb ne la laisserait pas filer. Elle avait l’intention de se battre pour cela, de toute manière. L’irlandaise avait refusé de se battre une fois, pas deux ! « Thaïs Jennelyn O’Donoghue, voulez-vous prendre pour époux Caleb Tobias Weyss ici présent, de l’aimer et de le chérir, pour le meilleur et pour le pire jusqu’à ce que la mort vous sépare ? » « Je le veux à nouveau… de tout mon cœur. »

« Tu ne vas quand même pas corrompre notre gosse ?! » lui demandais-je un peu sur le cul car ma jolie blonde n’irait pas à l’encontre de l’innocence même de notre fils ?! Bon ok, pour l’innocence, tu repasseras comme tu veux car ce petit diablotin était tout sauf innocent. Je n’ose même pas avouer le nombre de fois où quand une femme m’abordait, il faisait tout un cirque quitte à dire à la nana que « ma femme » arrivait bientôt et que de tout de manière, elle était plus jolie qu’elle. Un vrai diable. « Je dois rester joignable mon petit bourgeon en fleur » rigolais-je même si, sans en cas d’extrême urgence, mon cul ne bougerait pas de notre chambre d’hôtel. Je n’arrivais pas à croire que nous étions en train de nous remarier. C’était fou mais tellement bon. L’émotion se lisait sur mon visage tandis que le maire répétait la même phrase à mon encontre. « Je le veux plus que ma vie même » murmurais-je avant de prendre le visage de ma femme entre mes mains. « Je t’aime tellement Thais Weyss »

« Tu plaisantes ?! Pour qui tu me prends, Caleb Weyss ! » Thaïs ne s’emportait pas mais tout de même, surtout pour de la curiosité elle ne soumettrait surtout pas leur fils à pareil traitement… bien qu’il ait été le premier à lui faire du chantage pour essayer de rabibocher ses deux parents. « Tu sais tout de même que ton fils m’a poussée à porter la robe que tu préférais sur moi la dernière fois que tu l’as pris en weekend, exprès pour que je te plaise ? Je crois qu’il a pris de nous deux là-dessus… » s’amusa-t-elle avant qu’ils ne renouvellent leurs vœux devant témoins, le cœur battant, les mains tremblantes. Thaïs avait presque du mal à réaliser que l’enfer se trouvait désormais derrière eux… elle embrassa cependant tendrement Caleb pour s’en convaincre, tout son être respirant enfin après deux longues années d’apnée. « Je t’aime aussi tellement, mari de moi… qu’est-ce que c’est bon de se faire à nouveau appeler Weyss ! Mais dis-moi hum… tu dois absolument rester à ce gala ou je peux te kidnapper ? »

« Pour une jolie curieuse qui serait prête à payer son fils en sucrerie ? Je sais très bien que tu ne feras rien à Raph’, c’était une façon de parler… Et puis, ce serait beaucoup plus intéressant de me torturer ! J’ai de la chantilly dans le frigo » la taquinais-je avant de déposer un tendre baiser sur ses lèvres. « Ce soir-là, je me rappelle très bien, j’ai eu du mal à partir tant tu étais belle… Si tu vas par-là, Raph a cru un jour que je recevais une petite-amie potentielle à la maison et il a parsemé l’appartement de nos photos et le pire, c’est qu’Anya avait oublié quelques fringues à la maison et qu’il n’a rien trouvé de mieux que de planquer un soutif à ma sœur sous le coussin… J’ai eu l’air très con devant mon agent immobilier » éclatais-je de rire. Notre fils du haut de ses cinq ans était bien dégourdi en même temps avec les parents et surtout le grand-père qu’il avait… Je n’avais qu’une seule chose à dire : tous aux abris. Au moins ses efforts n’auront pas servi à rien car désormais, ses parents étaient à nouveau réunis pour le pire et surtout pour le meilleur. « Mais madame Weyss, vous avez tous les droits de me kidnapper et je ne dirais pas non pour enlever ce smoking à la con ! »

« Ah oui, tu veux être la cible de mes tortures ? Si tu as de la chantilly, hey c’est presque trop facile… » lâcha-t-elle avec malice avant qu’ils ne passent une bonne partie de leur voyage jusqu’à une chambre d’hôtel à s’échanger les petites manipulations de leur fils pour les remettre ensemble. Le reste et bien… retrouvailles et chantilly ! Hélas, la routine avait bien tenté de reprendre ses droits sur eux mais le couple Weyss, fraîchement remarié, semblait avoir du mal à laisser les choses s’enliser. La peur de renouveler leurs erreurs passées, probablement… « Allez Monsieur Weyss, debout !! Faut bien que t’aille bosser un peu non ? » fit-elle hilare non sans tenter tant bien que mal de ne pas être chopée par son mari alors qu’elle revêtait un magnifique tailleur blanc serré et cherchait désespérément ses chaussures à talons. « Je t’ai dis que je vais finir par être à la bourre… c’est mon entretien d’embauche j’te signale… alors je t’accorde juste un bisou hein ? Après sage ! »

« Trop facile ? Sachez madame Weyss que l’Allemagne ne se rend jamais sans se battre »soufflais-je non sans malice. Le reste fut merveilleux, à l’image même de cette soirée, de ce remariage. Il me tardait d’annoncer à notre fils que ses prières étaient exaucées.

Malheureusement, toute bonne chose a une fin et la routine reprit ses droits bien que j’essayais au maximum de mon côté de réduire la cadence côté boulot. Ce matin, d’ailleurs, je reprenais du service actif sur le terrain et ce n’était pas mon co-équipier qui allait s’en plaindre. « Ouais ouais… encore cinq minutes » marmonnais-je tandis que je peinais réellement à émerger. En même temps, on avait passé une bonne partie de la nuit à faire l’amour donc, j’étais un peu crevé. « Reviens dans le lit, j’ai froid sans toi » râlais-je à moitié tout en essayant de l’attraper dans mon demi sommeil. « Tu seras pas en retard, au pire, je t’y déposerai et on fera mumuse avec la sirène… Je veux mon beusou »

Caleb semblait avoir un mal fou à émerger et Thaïs se trouvait à court d’argument, surtout qu’il la suppliait de revenir dans le lit alors qu’elle était déjà, de son côté, douchée, habillée, coiffée et maquillée. La belle blonde était parfaite, il ne manquait plus que ses chaussures à talons pour combler le magnifique tableau mais face aux supplications de son mari, difficile de résister. « Froid ? Tu es une bouillotte à toi tout seul chéri, puis tu vas me décoiffer ! » soupira-t-elle avant de ne pas résister et de se glisser dans le lit, entourant le corps nu de son mari tandis qu’elle le regardait avec malice. « Mumuse avec la sirène, hein ? Tous les arguments sont bons Monsieur Weyss, c’est affreusement vil… mais bonjour vous » murmura-t-elle avant de l’embrasser avec passion, après avoir légèrement grogné que son tailleur ne lui offre pas énormément de marge de manœuvre tant il était serré.

« Moi une bouillotte, je ne vois pas ce que tu veux dire » marmonnais-je avec un léger sourire en coin tout en songeant qu’elle risquait bien plus que d’être seulement décoiffée. Non, elle allait être décoiffée, déshabillée, et comblée car je ne résistais jamais quand elle mettait ce foutu tailleur blanc. « Tu te rappelles, la première fois que j’ai vu ce tailleur, c’était en Suisse… On a fait l’amour dans la cabine d’essayage » murmurais-je à son oreille que je mordillais au passage tandis qu’une de mes mains commençaient déjà à déboutonner la veste de son tailleur. « Bonjour vous » soufflais-je avant qu’elle ne m’embrasse passionnément ce qui termina par sensiblement me réveiller mais d’une certaine manière bien plus sulfureuse et sa promiscuité ne la préservait vraiment pas. Je crois qu’à moins d’être aveugle et tétraplégique, Thais n’avait aucun moyen de rater le désir évident qui investissait une certaine partie de mon anatomie.