Little secret [Bambi]

« Moi, jalouse ? Jamais ! » Bon, d’accord, Bambi s’adonnait à un odieux mensonge mais qu’importe, au moins sa fierté était à peu près sauve. Ioann lisait un peu trop facilement en elle et le pire dans tout ça c’est qu’effectivement, elle était jalouse. Quoi de plus ridicule ? Après tout, il ne l’avait pas attendue pour avoir des aventures sulfureuses avec d’autres femmes, elle en était persuadée. Du moins c’est ce qu’elle croyait mais face à un sourire charmeur, la belle blonde n’en n’était plus aussi sûre à vrai dire… « Tu dis ça à beaucoup de femmes pour arriver à tes fins ? » fit-elle d’un ton mutin, non sans le gratifier de son sourire le plus rayonnant à son tour. Ioann faisait ressortir des sentiments très puissants chez elle et diable que c’était inconfortable… ceci étant, rien ne l’empêcha de répondre à son baiser proprement divin, alors qu’elle se retrouvait tout contre lui, assise contre ses jambes d’une musculature aisément devinée. Le problème, c’est qu’il échauffait aussi ses sens et que Bambi n’était pas sûre de se contrôler par la suite s’il continuait à l’embrasser comme ça… bah, elle voulait bien brûler en enfer vu que ce soir, c’est à elle qu’il offrait toute son attention. « Tu sais que tu es un peu cruel quand même ? Ça me donne des envies pas catholiques tout ça, tu te contrôles peut-être mais moi c’est plus dur ! »

La réponse de son baiser ne fit qu'accentuer la chaleur qui était de retour dans mon corps. Le sang bouillait dans mes veines, prêt à tout pour obtenir ce que je désirais. D'ailleurs, qu'est-ce que je voulais? M'amuser avec Bambi ou bien passer à l'acte? Jamais je ne m'étais autant tracassé les méninges de la sorte pour une femme. Je tiens à cette fille et je ne veux pas qu'une fois la soirée terminée, elle me classe dans la section "ami seulement". "Ami avec bénéfices" serait plus approprié. Suite à notre baiser langoureux, je léchai l'intérieur de mes lèvres, recherchant se goût savoureux du désir. Bambi avoua qu'elle me trouvait cruel, car elle avait de plus en plus de la difficulté à contenir ses... Pulsasions. Je pris une fraction de seconde pour réfléchir un peu. "Si tu savais ce qui est dure en ce moment, tu comprendrais qu'il n'y à pas que toi qui pense à la suite des événements." Provoquant? Oui. Réel? Aussi! Ce n'était pas de ma faute si elle m'allumait de la sorte et que j'avais terriblement envie d'elle. " Mais saches que je ne t'oblige à rien Bambi... Je sais qu'on a tendance à pousser nos limites jusqu'au bout, mais  justement il y a toujours des limites à mettre notre amitié en jeu non?"

Bambi éclata de rire face à la première réplique de Ioann, n’ayant pas pensé jusqu’à ce qu’il lui dise qu’il pouvait penser à la suite des évènements. Mais d’un autre côté, cela ne manquait pas de logique étant donné qu’ils s’échauffaient mutuellement depuis de longues minutes déjà et que leurs baisers allaient crescendo au niveau de la passion. « Ce serait cruel de se frustrer… » avoua-t-elle car si le jeune homme avait l’habitude d’accumuler les histoires d’une nuit, du moins elle le supposait, ce n’était pas son cas bien au contraire. Bambi n’avait plus été dans les bras d’un homme depuis de nombreux mois, trop frappée par le deuil après la mort de Daniel, son compagnon depuis plusieurs années. « Mais je sais que tu ne m’obliges à rien, je te connais trop Io… peut-être que j’en ai juste envie et que pour une fois j’ai pas envie de réfléchir. Pourquoi on réfléchirait d’ailleurs ? On passe notre temps à ça… » soupira-t-elle non sans caresser doucement sa joue, le regard brillant et particulièrement énigmatique. Ce n’est qu’ensuite qu’elle l’incita à s’allonger contre son lit, reprenant ses lèvres avec une fièvre particulièrement incontrôlable. Le pire, c’est qu’elle se rendait compte que son désir ne datait pas d’hier et qu’elle étanchait enfin cette soif nouvelle…

Mes yeux brillaient de milles feux sous l'envoûtement que le charme de Bambi me procurait. J'acquiescai en écoutant les points de la blondinette avant qu'elle ne m'influence à m'étendre sur son lit, l'embrassa avec fougue. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vécu un moment aussi intime avec une femme. Ce genre se partage n'est jamais refuser de ma part, mais je ne suis pas non plus le genre de mec à vouloir constamment coucher avec tout le monde. Il y a eu une époque ou je profitais beaucoup plus des femmes, alors qu'aujourd'hui avec mon nouveau tempérament, je joue plus le coureur de jupons. Malgré cela, je me laissai bercer par l'envie qui me submergeait depuis plus longtemps que je l'imaginais. Les baisers furent de plus en plus en demande et je vous épargne les détails croustillants de notre aventure d'une nuit...



Je clignai des yeux, plissant les paupières pour me familiariser avec la lumière naturel. C'est alors que je sentis un certain poids au niveau de mon torse. Je baissai la tête pour y découvrir une chevelure blonde. Je sentis le souffle de Bambi dans mon cou, déclenchant instantanément un frisson. Je bougeai légèrement la tête vers la table de chevet pour y découvrir un sachet de préservatif vide. J'avalai difficilement ma salive, n'ayant que de vagues souvenirs de ma soirée. Je reportait mon attention sur Bambi qui, à ma logique nous étions tout deux dans notre tenues d'Adam et Ève. Et elle était collé contre moi. Je n'osais aucunement bouger, de peur de la réveiller. Je passai une main sur mon visage, sentant une égratignure au niveau de ma joue. Dans quel merdier je venais de me mettre moi? C'est à ce moment qu'elle ouvrit les yeux, déconcertée. Je lui laissai le temps de se réveiller et de poser ses yeux sur moi. Je fronçai les sourcils en prenant une moue faussement contrarié." Si ton but étais de me violer, on aurait pu en discuter avant de passer à l'action? Je t'aurais certainement donner mon consentement... Mais je sais pas pour toi, mais je me souviens de rien... Malheureusement!"

Bambi s’était écroulée comme une masse après leur folle et sulfureuse étreinte, profitant d’une présence masculine pendant la nuit pour la première fois depuis… un certain temps. Cela empêcha tout cauchemar contrairement à ses habituelles nuitées agitées, chose qui n’était pas plus mal, il fallait dire ce qui est. Cependant le réveil ne fut pas à la hauteur du reste : non seulement la belle blonde ne s’attendait en aucune façon à sentir une délicate chaleur tout contre elle, mais aussi à entendre un commentaire de cet ordre par nul autre que Ioann. IOANN ?! Bambi avait couché avec son pote ?! Il semblerait, ce qui la fit se redresser légèrement non sans se couvrir au passage avec le drap. Pudique ? Potentiellement mais d’un autre côté elle était trop choquée pour réussir à réfléchir avec intelligence, sans oublier cette espèce de barre de gueule de bois lui offrant une migraine… proprement insupportable. « Moi, te violer ?! » s’indigna-t-elle car en vérité Bambi ne comprenait pas comment il faisait pour plaisanter avec ce genre de choses. « Heu je sais pas très bien comment je dois le prendre parce que perso je m’en souviens et le moins que l’on puisse dire c’est que t’était tout sauf contre ! » fit-elle remarquer alors qu’elle le regardait sourcils froncés, manifestement contrariée. Techniquement parlant, ce n’était pas à elle de partir et pour le coup c’était bien dommage : qu’est-ce que cela lui aurait plus de pouvoir se barrer là, tout de suite maintenant !

Dans la merde. Ouais, Bambi était officiellement dans la merde mais si cela changeait de d’habitude, cela se saurait. Elle ne savait pas encore si elle devait prendre les paroles de Ioann de façon positive ou négative, mais elle avait conscience que de son côté, elle avait justement aimé ce qu’ils avaient partagé cette nuit. Certes, cela sonnait bizarrement dans son esprit maintenant mais après tout… le corps a besoin d’exulter parfois, n’est-ce pas ? « Je sais toujours pas si je dois t’envoyer chier ou te faire des mamours parce que tu me dis que t’es un mec ! Genre tu m’avais sous la main mais si t’avais eu quelqu’un d’autre ça aurait été parfait aussi ? » le provoqua-t-elle en arquant un sourcil, Bambi ayant décidément du mal à faire semblant de ne pas être en colère. L’impression de s’être fait avoir comme une bleue devenait de plus en plus désagréable même si elle se détendit légèrement à l’entente de son compliment. « Oh vraiment ? » lança-t-elle, désormais davantage marquée par la surprise que par la rage. Merde, pourquoi était-elle aussi gênée ? « Heum… va falloir que tu éclaires ma lanterne sur ta notion de « quasi perfection » surtout que tu te souviens manifestement pas de notre nuit ! »

Les compliments de Ioann surprenaient Bambi bien au-delà des mots. Elle ne s’était pas attendue à ce que leur amitié prenne cette tournure car d’ordinaire, le jeune homme ne se montrait pas aussi expansif vis-à-vis de ce qu’il pouvait bien penser d’elle. Bien sûr, cela lui faisait follement plaisir et l’étincelle que l’on pouvait aisément voir dans le fond de son regard émeraude le laissait pleinement entendre mais d’un autre côté… Bambi ne pouvait pas s’empêcher de penser à la chute. Il y aurait forcément un moment donné où Ioann irait voir ailleurs, ferait les mêmes compliments à une autre et sans qu’elle sache pourquoi, cet état de fait potentiel la dérangeait. « Ravie de ne pas avoir la tête d’une balayette au réveil même après une soirée de beuverie et que tu aimes mon côté emmerdeuse ! » Et encore, la belle blonde se contrôlait diablement face à son pote, plus encore qu’il ne pouvait l’imaginer. Sans doute le respectait-elle suffisamment pour lui éviter de subir ses fameuses colères incontrôlables… bien qu’il fasse manifestement tout pour la pousser. La preuve, en la ramenant près de lui au point qu’elle doive se dresse juste au dessus de lui, Bambi esquissa une expression à la fois énigmatique et atrocement sérieuse. « Je vais prendre tout ça pour d’adorables compliments mais c’est une invitation, ou… ? »