Little secret [Bambi]

Je dressai mon plats de pâtes sauce rosé et vodka, mélangé avec du saumon cuit à la perfection. Je me gardai un petit bol pour goûter à ma création, affamé après avoir passé un après midi de temps à un cours de cuisine pour finalement avoir cuisiner aussi! Puis, nous nous installâmes l'un en face de l'autre, prêts à déguster notre repas. « Bon appétit! » Je pris le temps de savourer chaque bouché, discernant des ingrédients, appréciant certains goûts nouveau. Lorsque je terminai et arrivai à mon met, je regardai Bambi qui avait pratiquement terminé son assiette. Je ne m'en étais tout de même bien tiré à ce que je pouvais voir. J'avalai mon confection en un rien de temps avant de me léchai les lèvres et de me laissai choir sur ma chaise. « Si je le pouvais, je te marierais immédiatement! J'ignore ce que t'as mis dans tout ça, mais s'était parfait. L'équilibre des saveurs, le mixte du salé en s'en allant vers le sucré, les textures... Je te lève mon chapeau! » Sur ces mots, je lui fis la révérence avec ma main droite, souriant mollement. « Mais ne te fais pas trop d'idée, mon plat reste quand même le meilleur avec sa simplicité! » J'éclatai de rire, sachant très bien qu'elle venait de remporter le concours. Je voulais simplement garder un peu ma touche de macho au travers de tous ses compliments pour ne pas qu'elle enfle de la tête sous mes éloges.

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Bambi hocha la tête au ‘bon appétit’ énoncé par Ioann, venant s’avouer trop curieuse et trop affamée pour énoncer le moindre mot supplémentaire. Étant donné ce qu’elle avait vu à l’œuvre, la belle blonde s’attendait à ce que ce plat de pâtes soit proprement délicieux… et elle ne se trompait pas. Chaque bouchée était meilleure que la précédente et pour un peu, son estomac criait ‘ENCORE !’ tant il ne pouvait se lasser du talent culinaire de Ioann. Débutant, peut-être… mais doué, c’était une certitude ! « Oh carrément, tu me demanderais en mariage ? Pfeuh, comme si tu ne savais pas déjà que je suis le meilleur parti que tu n’auras jamais en face du pif ! » Certes, c’était dit sur un ton plaisantin et provocateur mais depuis le temps, son partenaire devait y être habitué, surtout qu’elle lui sortait son sourire le plus éclatant pour atténuer le feu de ses précédentes paroles. « Bon en théorie je devrais pas te complimenter parce que sinon tu ne vas pas passer la porte avec tes énoooormes chevilles, mais… bon s’il y avait eu du rab mon estomac aurait dit OUI OUI OUI ! Tu es doué, j’ai bien fait de te proposer ! Limite, il faudrait qu’après chaque cours on s’fasse un petit concours… histoire de s’exercer ! Mais maintenant la question existentielle du jour : qui paye un coup à l’autre ? » D’accord, Bambi avait une arrogance à couper le souffle les trois quart du temps mais face à Ioann, elle était bien plus naturelle que les apparences ne pouvaient le laisser penser. « J’te paye un coup pour m’avoir accompagnée ? » proposa-t-elle non sans esquisser un petit clin d’œil entendu.

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Mon sourire s’agrandissait au fur et à mesure que Bambi complimentait mon repas. Bien entendue, elle ajouta sa touche d’emmerdeuse, comme à son habitude, avant de gratifier le tout d’un sourire franc. Finalement, mon met culinaire n’étais pas si tant pire que je l’imaginais. Avec un peu de pratique, je finirai bien par y arriver à la cheville! C’est alors que la belle blondinette me proposa de me payer un verre se soir pour l’avoir accompagné au cours de cuisine. Tout en me levant pour débarrasser les plats, je lui suggéré à mon tour une petite proposition : « Et moi je te paie un verre pour l’invitation et le bon repas! » Je lui fis le même clin d’œil qu’elle m’avait fait plus tôt avant de commencer la vaisselle. Petit à petit, la pile de vaisselles rétrécissait à vue d’oeil. À la toute fin, en me lavant les mains, j’éclaboussai un peu Bambi avec l’eau qui perlait au bout de mes doigts avant de m’essuyer complètement. Durant le lavage, nous avions discuter que nous irions à un bar non loin de l’école, étant donné que tout les deux allions boire, il était interdit de prendre de voiture, alors plus proches s’était, moins il y avait de la marche à faire en revenant. Fin bref. Nous marchâmes tranquillement vers la destination, digérant en prenant notre petite marche de santé. Nous avions soupé tout de même tard, alors nous avions décidé de se rendre immédiatement au bar. Une fois arrivé, je saluai l’armoire à glace qui surveillait l’entrée. Au lot de fois que j’étais venu fêter ici avec les Mathers, je commençais à être familier avec les employés. Le mec me fit un clin d’œil en voyant que j’étais accompagné de Bambi, la reconnaissant elle aussi. « Je savais pas que vous étiez ensemble! » J’ignorais complètement ce qui pouvait bien lui faire à croire que nous étions un couple, car nous étions l’un à côté de l’autre, les mains dans les poches, à une distance amicale en plus. Bref, je finis par passer un bras autour de la silhouette de Bambi tout en souriant grandement. « Avoue qu’on est mignon à croqué ensemble! » L’homme éclata de rire avant de nous laisser rentrer.

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Bambi lui offrit son plus beau sourire à sa proposition, somme toute honnête et cela évitait de voir leurs égos respectifs en prendre un coup à l’entrejambe. « Deal mon chou ! » lâcha-t-elle non sans l’éclabousser à son tour par pur esprit de vengeance avant de finir de ranger de son côté et mieux l’accompagner dans la fraîcheur hivernale, les bras croisés contre son corps élancé et fin. Autant dire qu’elle salua le videur avec chaleur, comme à son habitude car il fallait dire que de son côté, la belle blonde n’avait jamais été en reste pour festoyer dans cet endroit connu de n’importe quel Mather se respectant, mais elle ne put décemment s’empêcher d’écarquiller les yeux avant d’éclater de rire : eux, en couple ? Ioann avait même refusé de l’embrasser tout à l’heure, alors s’ils étaient en couple, elle serait la première au courant ! « Que veux-tu, on est tellement illustre que c’est la logique même ! » plaisanta-t-elle pour cacher le léger malaise l’ayant prise à la gorge, optant pour l’ironie à défaut de pouvoir répondre autre chose. Mais l’envie de boire se fit plus forte tandis que son malaise n’allait pas en s’arrangeant : qui dit « sortir ensemble » ne peut que lui rappeler qu’un an et demi plutôt, elle était encore avec l’homme de sa vie. « Qu’est-ce que tu veux boire de beau ? Moi je vais prendre une vodka martini au shaker, pas à la cuillère » fit-elle au barman, lui aussi connu des deux loustics venant de rejoindre le bar.

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Je regardai Bambi tu coin de l’œil, amusé de la voir soudainement déboussolé devant ma spontanéité. Elle lâcha un petit commentaire qui me fit rire. Puis automatiquement, on se retrouva devant le bar, à commander nos boissons. « Pour moi, ce sera comme d’habitude! » Le barman nous prépara notre breuvage en moins de deux. Je reçu ma bière routinière. Je fis signe à Bambi que je payais la première tournée! Une fois dans les mains, j’approchai le goulot de mes lèvres pour en boire une bonne gorgée. Ce liquide purificateur créa un frisson me parcourant l’échine. Nous marchâmes ensuite vers une table un peu plus loin pour y déposai nos effets personnels. « Alors chéri, qu’est-ce que t’as envie de faire ce soir? » Je regardai Bambi avec un sourire fendant, simplement pour la revoir déstabilisée. L’envie de jouer le faux petit ami me titillait les pensées suite au commentaire du videur. J’avais envie, encore une fois, de tester ses limites. Je regardai autour avant de voir la table de billard. C’était une option! Il y avait aussi la piste de danse, mais j’étais plus au moins bon danseur. Ou il y avait la table sur laquelle on pouvait jouer à des jeux d’alcool! Je laissai Bambi décidé pour nous, je n’avais pas vraiment de préférence… Sauf de réussir à la rendre gênée! Défis personnelle de la soirée!

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Pour être déboussolée, Bambi l’était mais rien d’étonnant là dedans puisqu’elle n’était pas très à l’aise dans tout ce qui touchait au sentimental et ce n’était pas pour rien que son côté tactile avoisinait régulièrement le degré zéro. Le pire, c’est qu’elle ne s’attendait pas à ce que Ioann ait capté son malaise d’une part, mais en joue une fois installé à leur table d’autre part ! Le saligaud, décidément il ne voulait même pas lui épargner cela… « Chérie ? » demanda-t-elle, légèrement interloquée tant elle ne s’attendait pas à un tel surnom. Mais ne savait-il pas à qui il avait affaire ? Bambi restait la plus grande provocatrice des deux et voilà pourquoi elle commença à lui faire joyeusement du pied pour rire, histoire de lui rendre la monnaie de sa pièce avant de reprendre, imperturbablement : « Oh mais ce que ton bon cœur va m’offrir mon canard en sucre… je peux t’offrir une danse ou un billard, ou encore une partie de fléchettes, rien n’est trop beau pour toi ! » fit-elle en papillonnant des yeux, offrant presque un jeu d’actrice à s’y tromper. Bah, il l’avait provoquée non ? Ne jamais vendre la peau de la biche avant de l’avoir tuée… « A moins que tu préfères un bisou sulfureux ou un câlin mon chou ? »

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Et notre petit jeu reprenait forme. Pour la énième fois, nous jouons au chat et à la souris, se faisant des avances sans jamais vraiment passer à l’action. Depuis que nous nous connaissons, nous avons toujours eu se genre de rivalité, cette compétition interminable entre nous deux. L’un était provoquant, le second devait être intimidant. Le premier était chiant, le deuxième devait agir comme une vraie peste et vice versa! Cette fois-ci, le jeu de la séduction était de mise. Je clignai des yeux en haussant les sourcils, surpris de sa proposition. « J’opterai pour les cinq propositions! Mais je sens que si tu m’embrasses, on va faire des jaloux! » dis-je en regardant les mecs à la table d’à côté qui relookaient ma « fausse » petite amie. Je m’approchai d’elle pour la serrer contre moi, déposant mes mains sur le haut de ses fesses – j’ai tout de même un minimum de respect envers la gente féminine! « Une partie de billard pour commencer. Le gagnant lance un défi à l’autre! Je sais que c’est le genre de jeu qui te fait craquer! » Mon chuchotement était doux et sensuel. Je pris même la peine de glisser mes doigts sous son menton pour qu’elle ne lâche pas mon regard. Je n’étais pas le genre de mec à céder facilement pour une nana, mais j’adorais corser les situations et les rendre délirantes!

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« On va faire des jaloux ? Tsss dis tout de suite que t’as peur ! » fit-elle non sans lui tirer légèrement la langue, connaissant trop bien Ioann pour savoir à quel point tout n’était que provocation sans désir de blesser. Dans le cas contraire, ils ne s’entendraient pas aussi bien, c’était l’évidence même. Ceci dit Bambi se prêtait bien volontiers au jeu, constatant qu’une fois en présence du jeune homme, elle oubliait complètement son problème de colère à manager. Mieux, il l’apaisait avec tant de facilité qu’elle esquissa un petit sourire provoquant une fois qu’il lui eut levé légèrement le menton, maintenant ainsi le contact visuel entre eux. « Dis donc, tu ne m’as jamais autant touchée que ce soir, tu te dévergondes mon canard ! » fit-elle non sans lui embrasser la joue au coin des lèvres, avec sagesse et pudeur, histoire de rester dans le jeu sans jamais tomber dans la gêne. Mais ils furent rapidement devant le billard, queue de jeu en main, prêts à en découvre pour avoir l’opportunité de provoquer l’autre plus encore dans le cadre d’un nouveau défi. « Je te laisse commencer trésor, si je le fais je vais gagner trop vite et tu risques de déchanter face au défi que j’ai en tête pour la suite ! » En vérité, Bambi n’y avait pas encore réfléchi mais qu’importe, cela n’apportait que plus de piment à leur duo !

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Mes yeux pétillaient sous son affirmation, du fait que je suis beaucoup plus tactile qu'auparavant. Disons que j'aimais davantage jouer avec le feu en sa présence! Je gardai mes lèvres scellées lorsque Bambi embrassa le coin de celles-ci, mais l'envie de me retourner d'un millimètre pour goûter les siennes me traversa l'esprit. Je restai calme et détendu tout en me dirigeant vers la table de billard, lançant un dernier regard en direction des mecs qui me faisaient les gros yeux. Un sourire étincelant s'affiche sur mon air de fendant avant de passer derrière Bambi et de la savourer à mon tour. C'était la première fois que je la déshabillais autant du regard et, c'est en l'analysant ainsi que je remarquai cette beauté cachée dont je n'avais jamais vraiment porté attention.

Je débutai la partie. Chacun notre tour, nous nous envoyions des piques pour savoir qui serait le meilleur. Je commençais à acquérir des tactiques professionnelles à ce jeu! La fin du jeu approchait et j'étais entrain de terminer ma deuxième bière, car j'avais commandé une seconde boisson durant la partie. Il ne restais que la «8» à rentrer et c'était à mon tour de jouer. « Si je gagne, j'ai le droit à un massage exquis de ta part! » Je la regardai avec assurance avant de jouer mon dernier coup!

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L’espace d’un instant, Bambi crut voir de la part de Ioann un regard légèrement différent de tous ceux qu’il lui avait offerts jusqu’à lors. A vrai dire, il n’y avait jamais eu la moindre trace d’ambiguïté entre eux, ils s’adoraient bien trop pour tomber du côté obscur de la force, mais pour la belle blonde du moins, l’idée lui avait traversé l’esprit à plusieurs reprises, il ne fallait pas se mentir. Elle souhaitait simplement préserver leur amitié, les délires qu’ils partageaient ainsi que leur complicité qu’elle ne possédait avec personne d’autre. Et pourtant, dieu sait combien elle avait été frustrée lorsqu’il avait plus ou moins refusé de l’embrasser avant le club de cuisine. Bah, il fallait se faire une raison ! « Un massage, ah ouais ? Tu as dû entendre à quel point je suis douée de mes mains alors… » le provoqua-t-elle une fois encore mais uniquement en vue de le déstabiliser, et il faut croire que Bambi parvint à ses fins puisqu’il ne gagna pas la 8. C’est la Mather qui y parvint quelques secondes plus tard, avant d’afficher un air des plus fiers. « On se fera une revanche, tu as ma parole mais avant… ton gage ! Alors je vais être sport et te laisser le choix : soit on se faire un concours de boisson pour voir lequel est le meilleur, soit tu me montres si tu es doué pour embrasser, puisque tu n’arrêtes pas de t’en vanter ! Ton choix. » Les deux l’intéressaient puisque les deux promettaient d’être drôles !

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