(+ Siobban) I need you now...

« Ouais mais tu ne vas pas tout faire à ma place quand même ! Ça voudrait dire mettre complètement ta vie entre parenthèses et je ne te demanderais jamais ça » fit-elle d’un ton particulièrement déterminé bien que connaissant Sio comme elle la connaissait, cette dernière risquait fort d’être têtue comme une bourrique. « Je sais qu’il faut que je me repose mais il doit forcément y avoir un moyen pour que j’arrive à tout gérer : mon changement d’études, ma grossesse et la vie de tous les jours… forcément ! »

« Alors dans ce cas; tu feras les choses plus lentement que la normale. Avec des pauses et des siestes parfois l’après-midi. » Voilà, il fallait bien que je puisse donc continuer à l’aider si elle le désirait. Je rajoutais : « Et bien, fais tout ce qeu tu as fais avant de ne plus pouvoir bouger. Et surtout prend le temps de te reposer, après, normalement tout ira bien. »
 

« J’ai l’impression d’être une grand-mère ! » plaisanta-t-elle non sans éclater de rire au passage car il ne lui manquait plus que le petit chandail sur les épaules et le foulard sur la tête pour que la panoplie soit complète. « Va pour les pauses et les siestes. Et dire que j’étais insomniaque avant, à ne dormir que deux heures par nuit ! Cette époque me paraît super lointaine, tu sais… mais de toute façon bientôt je serais tellement un croisement entre un thon rouge et la baleine bleue que je ne pourrai pas faire autrement ! »

« Non, tu n’es pas une grand-mère, tu es future maman… » Tout en continuant mon truc, je me demandais bien ce que je pourrais lui dire par la suite, je rajoutais : « Un kilo par mois, normalement c’est ce que l’on prend en moyenne…Donc, voilà si tu fais gaffe et tu manges normalement, tu seras une jolie baleine bleue, enfin blonde aux yeux bleus… » J’avais dis cela pour la faire sourire et donc qu’il était évident de se poser des questions. Donc, je me demandais bien ce qu’elle pourrait me dire par la suite.
 

« Mouais… mais avec des attitudes de grand-mère quand même si je dors du matin au soir ! Enfin si je fais des siestes en tout cas » précisa-t-elle non sans hausser les épaules, se moquant fondamentalement de la chose car elle n’était guère importante. Ce qui l’était, en revanche, c’est que son bébé soit en excellente santé. « Ouais je sais bien, mais j’arrête pas d’avoir des tonnes d’envie, impossible de me raisonner ! Ceci dit jusqu’à aujourd’hui j’étais un peu seule à l’appart avec personne pour m’aider à être raisonnable, ça n’aide pas je te le dis ! »

« C’est pour ton bien. » Je continuais alors patiemment, et je riais tout en l’entendant me dire qu’elle avait des drôles d’envies, et donc, il fallait que je trouve quelque chose à lui dire. « Ah et bien, que veux-tu que je te dise…Mange ! Fais-toi plaisir. Du moment que tu te régales. Je te préviens si tu as une envie, tu sais où se trouve le frigo. »
 

« Je sais je suis pas vexée du tout ! Au contraire, tu ne peux pas savoir le bien fou que ça me fait de savoir que tu veilles sur moi… » énonça-t-elle d’un petit ton attendri, accompagnant un joli sourire à ses paroles sans hésiter une seconde. « Qu’est-ce que je ferais sans toi ma Sio d’amour ! L’avantage quand même, c’est que j’ai un appétit de moineau donc je mange relativement peu à la fois… mais il faut que je reprenne une alimentation équilibrée quand même, je compte sur toi pour me faire la guerre ! »

Souriant un peu plus en l’entendant me dire qu’elle acceptait donc mon aide, je me demandais bien ce qu’il fallait donc que je dise par la suite. Je réfléchissais un peu, et je tentais donc de lui dire : « Je serais toujours là pour toi. » Je lui faisais un bisou sur la tête, et donc, je lui remontais la couverture pour qu’elle n’ait pas froid. Je lui disais : « Et bien, on peut tenter de faire cela si tu veux. Je peux t’aider oui. On va bien trouver une solution. »
 

Face au bisou sur sa joue, Thaïs rougit légèrement, car Sio s’était toujours plus ou moins comportée comme une maman avant même que d’être une amie, une jumelle de date de naissance et une partenaire de connerie. « Je sais, et je serai toujours là pour toi aussi ne l’oublie pas ! » reprit-elle, d’un ton particulièrement emprunt de sincérité. « Déjà le fait que tu sois à la maison avec moi va me pousser à avoir un meilleur rythme, une meilleure alimentation… bref un meilleur tout dans le genre parce que je serais moins tentée de me laisser aller, chose qui n’est pas plus mal ! »

« Effectivement, on peut faire cela comme ça. De toute façon avec mes bons petits plats, on peut trouver un planning pour les plats. Et faire ce que tu aimes. Par contre je te préviens, je ne cuisine pas à trois heures du matin, je te préparerais des petits encas. » Je suivais le tout attentivement, et donc, je préférais alors continuer pour qu’elle puisse savoir que je pourrais l’aider : « Et bien, déjà, on pourra aller faire les courses ou se faire livrer avec les choses que tu aimes, qu’en penses-tu ? »