(+ Siobban) I need you now...

Thaïs éclata de rire face aux propos de Sio. L’avantage avec elle, c’est que la jolie irlandaise était sûre de ne jamais s’ennuyer ou de l’entendre engendrer la morosité : il n’y avait vraiment AUCUN RISQUE. « Ne t’en fais pas en général je n’ai pas très fin à trois heures du matin ! Autant j’osais réveiller Caleb si jamais ça m’arrivait autant je vais essayer de te laisser dormir… tu as vu, je suis trop bonne ! » ironisa-t-elle non sans pouffer soigneusement au passage. « J’avais complètement oublié qu’on pouvait se faire livrer… tu m’aideras à commander de bons trucs ? »

« Hihihi, on ne vas pas s’ennuyer ! Ah oui je te préviens si tu me réveilles trop, je vais être grincheuse. On peut par contre faire une petite boite en plastique contenant des encas et on l’a met sur ta table de nuit. Ou alors on la met toujours dans le frigo à la même place. » Je réfléchissais à ce que je pourrais donc lui dire, et je tentais une petite chose : « Oui, des fruits et légumes, et un tas de petites choses pour manger équilibré. »
 

« Mais tu sais bien que je suis aussi sage et douce qu’un agneau qui vient de naître ! » reprit Thaïs non sans papillonner des yeux, prenant par la même occasion son fameux air innocent numéro trente-trois bis. « Je sens que je vais me lever souvent la nuit pour aller farfouille dans ton frigo, ça va devenir mon nouveau jeu ! Non je plaisante… mais il faudra quand même que tu me dises où est quoi quand tu rangeras dans le frigo, que je sache et que je ne fasse pas des tonnes de bruit si jamais j’ai un creux en pleine nuit, ce que je n’espère pas ! »

« Oui, je vois ça…. » Riant un peu plus, je me demandais bien ce qu’il fallait que je fasse par la suite. Mais bon, en n’y repensant, il était bien pour moi aussi de trouver une réponse à tout ce bazar. « Oui, on peut f aire comme ça, de toute façon, si on s’organise, il y a moyen que tout se passe bien. On peut comme ça s’organiser. Puis, il sera même possible que je te fasse tes petits encas préférés. »
 

« Tu pourrais quand même faire un minimum semblant d’y croire ! » lança Thaïs d’un ton taquin car effectivement, autant elle pouvait être l’innocence incarnée à bien des égards, autant elle ne l’était pas dans cette seconde précise, c’était le moins que l’on puisse dire. « Si jamais tu es occupée ne t’en fais pas, au pire je peux aussi commander chez le traiteur… je l’ai fais souvent depuis le départ de Caleb afin de ne surtout pas me laisser dépérir. Je ne voudrais pas que tu loupes des examens à cause de moi ! »

« Ah oui ? Je dois faire semblant ? » Je lui disais alors en riant : « Tu sais je peux toujours m’arranger pour te faire à manger pendant que je n’ai pas cours mettre au congélateur et alors, tu pourras réchauffer au micro-onde par la suite. Il y a toujours un moyen de s’arranger. Il suffit juste de trouver la bonne solution. Je pense que l’on peut essayer de faire en sorte que tout le monde soit bien dans toute cette petite pagaille. »
 

« Ah mais non j’oubliais, tu es la vérité incarnée, tu ne sais pas faire semblant ! » la taquina gentiment Thaïs non sans pouffer la seconde d’après, bloquant ses lèvres en plaquant sa main contre ces dernières. « On est couillonnes quand même… mais j’avais oublié que tu étais l’organisation incarnée ! Tu ne veux pas me donner des cours ? Moi je paume facilement dès que je fais deux tâches en même temps… tu me diras, vu que je ne saurais jamais bien cuisiner, ça restera toujours ton domaine ça, il n’y pas à tortiller du cul pour marcher droit ! »

« Laisse-moi rire…. » Riant un peu plus, je l’entendais me dire qu’il fallait que je lui donne alors une explication des plus logiques chez moi. « Ah, mais bon, tout va s’arranger tu verras. » Il était bien pour moi d’essayer de la rassurer aussi. Je préférais donc attendre que je trouve de quoi dire pour éviter qu’elle ne se vexe. « Tu peux toujours essayer de faire une tâche à la fois, et après cela évitera que tu te perdes dans tout le tralala habituel. »
 

« T’es même pas drôle tu pourrais quand même essayer vilaine va ! » protesta mollement Thaïs bien que son sourire n’ait pas diminué d’un pouce, bien évidemment. Elle s’amusait en profitant de son amie, qui ne manqua pas de la rassurer quant à la suite des évènements. Cela finirait sûrement par s’arranger mais si la blondinette savait être l’optimisme incarné les trois quart du temps, là, elle éprouvait quand même quelques difficultés. « Bah en général maintenant c’est ce que je fais, mais ça me donne l’impression d’être aussi lente qu’un escargot, je te jure c’est… pénible ! »

«Oh, tu sais bien que te faire sourire et le meilleure remède qui soit. » Je me demandais bien s’il fallait que je continue comme ça. Mais bon, pour l’instant, je me disais qu’il était bien aussi que je continue tout en sachant que pour l’instant, il fallait juste que je lui réponde : « Allez, on avance chacun à son rythme et donc, on ne peut pas toujours allez plus vite que la musique. »