(+ Siobban) I need you now...

« Je ne leurs dirais pas mais au moins je ne forcerais pas mon copain à assumer ma place. » J’avais dis cella sérieusement, et donc pour ma part, je préférais donc ne pas partir comme ça mais là son copain n’avait pas vraiment eu des bonnes idées. Je lui disais : « Conneries ou pas conneries, pourquoi c’est toi qui te prends tout dans la figure ? » 

Thaïs émit un sourire attendrit. « Il ne me pousse rien à assumer, justement. Il est parti à New York pour éviter de me faire du mal, parce qu’une fois que le manque parle il est capable de tout et il avait peur de me faire du mal à moi ou au bébé. Ça a bien faillit et c’est ce qui l’a décidé à partir… mais ça me pèse, parce que je suis toute seule et que tu connais mon amour pour la solitude ! » Surtout enceinte, avec la foule incommensurable d’interrogations lui martelant le cerveau… autant dire qu’elle n’était guère bien dans ses pompes. « Techniquement je ne prends rien… je subis son absence, c’est tout ! »

Me relevant de mon lit j’apprenais une petite chose peu convenable à mes yeux : « Il a fait quoi ?! » J’avais la folle envie de foutre une bonne tarte sur la tronche de Caleb. Et donc, pour une fois, je prenais donc note et une fois qu’il serait rentré, je lui dirais alors ses quatre vérités biens salées. Je me rapprochais de Thaïs et je lui disais doucement, « Tu n’es pas toute seule, je suis là moi. » 

Thaïs ne savait pas si c’était une bonne idée d’avouer une telle chose à Sio mais maintenant qu’elle était lancée… « En fait je m’inquiétais pour lui alors j’ai fouillé dans l’appart pour mieux dénicher toutes ses planques. Quand il est rentré, il a tout nié en bloc, on s’est engueulé méchant et il a déglingué l’écran plasma mais ne m’a rien fait à proprement parler. Je me suis juste sentie pas bien alors j’ai passé vingt-quatre heures en observation à l’hosto, c’est tout. » C’était, très en gros, ce qui s’était produit. Thaïs avait encore le souvenir de toutes les horreurs qu’il lui avait balancées… mais c’est le manque qui avait parlé à ce moment là. « Je sais et heureusement que t’es là, qu’est-ce que je ferais sans toi ! »

« Je me demandais bien ce qui te chagrinait, et donc, en entendant cela, je ne trouve pas qu’il a une attitude des plus convenables. » Je ne pensais pas que la chose serait donc une fois de plus une conversation qui me donnait l’envie de foutre mon point dans la figure de Caleb. Je lui disais alors patiemment : « Oui, bah, je vais m’occuper de toi alors ! » Donc tout en sachant que cela lui plairait bien par la suite. Je me demandais bien si elle allait appréciait ou pas la suite.

« Tu aurais préféré quoi, qu’il reste et que je risque de m’en prendre une, de perdre mon bébé et j’en passe et des plus mûres ? Il est tombé dans cette saloperie à cause de quelque chose de précis et à sa place, sûrement aurais-je tout fait pour mourir en moto. Je trouve qu’il a du courage et il fait cette cure pour moi, pour le bébé, pour notre famille. Tu ne sais pas ce que c’est que le manque et moi non plus alors je ne juge pas trop sévèrement, je t’en prie » reprit-elle d’une voix nettement plus attristée, Thaïs n’ayant pas envie que Sio se mette à voir le mariage de la jolie irlandaise d’un mauvais œil à cause de cette confession.

« Ce n’est pas une raison pour qu’il pense à ce genre de chose….Je n’accepte pas qu’il mette ta vie en danger, il a intérêt à réussir son truc…. » J’appréciais de moins en moins ce type et il faudrait donc qu’il se tienne à carreaux. Je me demandais bien s’il fallait que je suive ou pas cette idée mais bon, je regardais à nouveau le plafond, et donc, je me disais qu’il ne faudrait pas que je m’énerve sous peu. Donc, tout en attendant qu’elle me réponde, je réfléchissais donc à ce qu’elle me dirait par la suite.

Thaïs comprenait l’inquiétude de Sio et ne pouvait certes pas la blâmer pour cela mais d’un autre côté, difficile de se mettre à la place de quelqu’un frappé de manque. Un drogué fera toujours des pieds et des mains pour une dose, c’est bien connu… « Il a plus de volonté que tu ne le penses. Et crois-moi, il s’en est suffisamment rendu malade tout seul. L’important c’est qu’il se soit rendu compte de son erreur, l’erreur est humaine, non ? Qui serais-je si je lui tournait le dos au moment où il a plus besoin de moi ? Ce n’est pas ainsi que je conçois notre mariage. »

« Et moins, ce n’est pas ainsi que je vois la chose….Te voir porter atteinte à ta vie ne me plait pas du tout… » Je prenais donc le temps de faire les choses dans l’ordre sauf que pour l’instant, j’avais juste envie de faire les choses convenablement. Je préférais donc aussi essayer de faire les choses dans l’ordre. Je m’arrêtais donc doucement, et tout en essayant de ne pas m’énerver, je me remettais le long du mur pour qu’elle ne le sente pas.