SALLY&ALEXYS † damn, we are the sexy bitches.

Tout le monde adorerait ! Sally avait raison, un plan à trois c'était déjà bien mais un plan à quatre, c'était encore mieux. En y réfléchissant bien, deux mecs... Mouais, c'était peut-être pas leur tasse de thé bien que ça voulait dire deux femmes pour le prix d'une. Je restais septique, me concentrant d'avantage sur le regard que nous lancer la femme qui nous accompagnait. Pour nous, c'était naturel pour là, ça devait être plutôt bizarre et inhabituel... Tu m'étonnes, j'en reviens pas. Sally semblait aussi choquée, ce qui me fit rire. Je lui lançais un clin d'oeil avec que la dame de l'accueil ne savait plus vraiment où se mettre. Nan mais vous êtes pas obligée de répondre hein, c'est comme vous voulez... Murmurais-je alors qu'elle me dévisagea de plus belle jusqu'à nous laisser seules dans la salle. Qu'est-ce qu'elles peuvent être coincées ici ! Fis-je remarquer en conclusion.

Il est vrai qu'ils ne devaient pas avoir l'habitude de de croiser des filles comme nous ici. Il faut dire qu'on était directe, franche et sans aucune gêne et ce, en privé comme en public. Ce qui me faisait le plus rire, c'était que cette femme nous prenait au sérieux alors que Sally comme moi sachons pertinemment que ce n'était que des paroles en l'air. Nous n'avions pas besoin de nous mettre à rire ou encore de nous faire un clin d'oeil pour nous comprendre, ça se faisait instinctivement. Suite à ma question, la jeune femme qui nous avait accueilli jusqu'ici fini par tourner les talons et nous laisser seules, ce qui me fit rire encore plus. Je posais à mon tour mon sac et m'installais tout en haussant les épaules d'un air innocent. Je comprends vraiment pas ce que j'ai dit de mal ou de choquant, le sexe c'est naturel après tout !

Ce que j'aimais chez Sally, c'est qu'elle était naturelle, pas comme la plupart des Cabots. Tout comme moi, elle venait un milieu modeste à tendance pauvre et, s'était retrouvée avec plein de fric du jour au lendemain. Elle n'avait pas un langue soutenu, des manières à deux balles et encore moins cette prétention qu'avait la plupart des riches à notre époque. Sally, quand elle avait un truc à dire, elle le disait haut et fort, que ça plaise ou non. Tu te mis à rire avec elle tout en te changeant toi aussi. On est d'accord ! Le genre de femmes qu'on aime pas fréquenter ! Fis-je remarquer en souriant. Ca te fait quoi d'avoir du fric ? Lui demandais-je comme si c'était une question qu'on pouvait poser tous les jours à n'importe quel moment.

Sally et moi, on était exactement les mêmes. On se prenait pas la tête, on disait haut et fort ce qu'on pensait sans la moindre gêne. On n'était pas prétentieuses, ni même hautaines seulement un brin folles et sans doute chiantes... Très chiantes ! Je lui demandais ce que ça lui faisait d'être riche, si ça lui plaisait et sa réponse fut rapide. Comme ça... Je veux dire, t'as de l'argent comme tu veux moi, on m'en donne seulement quand j'suis dans le besoin. C'est vrai, je ne recevais pas un chèque tous les mois. Si j'avais besoin, je demandais à ma mère mais, je ne voulais rien avoir d'elle du coup, je me démerdais seule, avec mon petit commerce. Je décidais de compléter mes dires. Par exemple, si je fais une connerie demain et que je me retrouve en taule ou encore renvoyer de l'université, mon beau-père payera. Si je dis à ma mère que je suis dans une merde noire et que j'ai besoin d'fric, je pense qu'elle m'en donnera aussi. Jamais par envie, juste par besoin. J'haussais les épaules, ça me faisait trop rien au final. Je n'avais pas besoin de plein de fric, juste besoin du nécessaire. Et puis pour le coup du "en taule", j'avais bien fini par me retrouver en cellule de détention au commissariat et, je n'avais pas eu besoin de ma mère, seulement de l'agent de mon ex. Comme quoi je pouvais me débrouiller seule, comme une grande.

L'argent ne fait pas tout. On le savait très bien avec Sally. Elle avait beau avoir de l'argent aujourd'hui, elle ne le jetait pas par les fenêtres et, je ne le faisais pas non plus. Je venais de finir de me changer, je rangeais donc mes affaires dans mon sac et posais celui-ci un peu plus loin avant de donner ma conclusion. T'as raison et, je le suis. J'ai pas besoin d'elle pour réussir à m'en sortir. Elle a fait son choix, si elle préfère son nouveau mec à ses enfants, je vais lui faire payer ! Lui faire payer. A croire que j'adorais ça. Je n'allais pas la faire souffrir comme je le faisais avec mes ennemis, c'était tout de même ma mère or, elle n'aurait pas de nouvelles de ma petite personne jusqu'à ce qu'on ait une conversation sérieuse elle et moi. Je voulais que Ted vienne s'excuser au près de Jeno, qu'elle revienne sur sa décision, qu'elle fasse ses propres choix, qu'elle arrête de se laisser marcher sur les pieds. Quand je pense qu'on disait que je ressemblais à ma mère, aujourd'hui je ne voyais pas les choses de la même manière. On était très différente l'une de l'autre. Je ferais toujours passer Jeno avant tout le monde, la famille, le reste ensuite.