TG #4 ► avant l'heure du couvre feu

J’avais de la peine… Parce que c’était pour moi le temps de dire adieu à une période importante de ma vie, une période heureuse et remplis d’amour. Toute bonne chose a une fin, n’est-ce pas… ? Je serrais la main de l’homme que j’aimais, en lui souriant. Ok… J’peux l’faire. J’peux lui dire adieu, j’peux le laisser partir… être heureux, avec quelqu’un d’autre. Mais s’il-te-plait quelqu’un d’autre de Briony. Quelqu’un qui prendra soin de lui, quelqu’un qui l’méritera. Une femme bien que je remercierai d’être là pour lui et d’le faire sourire de la manière dont j’aimerais le faire sourire. Une femme qui le regardera amoureusement comme moi, un regard qu’elle ne donnera jamais à deux hommes en même temps. Et moi ? J’trouverai mon chemin, un jour… je l’espère. Bien sûr qu'on est uniques. Andy et Apple, y en a pas deux comme nous Il me donna un coup d’épaule et cela eu pour effet de me faire sourire un peu plus. Eh bien techniquement on a tous les deux des jumeaux... mais nan, on est unique quand même. Je riais doucement en baissant la tête. Puis, redevenant sérieuse, je lui demandai de ne jamais me quitter. Je voudrais être là quand il allait réaliser ses rêves, quand il aura enfin rencontré le vrai grand amour. Je voulais avoir de la valeur quand même. Alors j'en sortirai pas. Je souriais légèrement en coin, avant de le laisser me prendre dans ses bras. C’était si… froid. L’amour était partie, je pouvais le sentir. Je me mordais la lèvre en fermant les yeux très forts. C’était dur, très dur. Je pris une grande inspiration, avant d’ouvrir les yeux et de me décoller. Ferme les yeux.

Doucement, j'avais pris Apple dans mes bras pour la serrer contre moi, un peu comme pour officialiser le fait que j'serais toujours avec elle désormais. J'avais tout chié et pourtant, avec cette discussion, on s'laissait une chance encore une fois de rester proches. Ca serait une bonne chose pour Coraleen d'avoir ses parents en bons termes, mais pas seulement. J'aimais pas l'idée d'être loin d'Apple, de ne plus être autre chose que le père de sa fille et un ami d'enfance dont l'amitié aurait été ruinée par une mariage raté. On avait encore des ressources tous les deux et je m'y accrochais. Je haussai une épaule finalement à propos des jumeaux. Le mien est mort, il compte pas. (oui j'fais comme s'il avait jamais pointé son nez c't'été c'est plus easy MDR). Je fronçai légèrement les sourcils, curieux de ce dans quoi elle voulait m'embarquer en me disant de fermer les yeux, mais devant son regard insistant, je finis par m'exécuter, paupières closes. Qu'est-ce qu'il y a ? Fuuhh pour le leader que j'étais, c'était incroyable comme je n'aimais pas fermer les yeux et ne pas voir ce qu'il se tramait autour de nous, j'avais besoin de constamment savoir, mais la curiosité de ce qu'Apple avait préparé était plus forte.

"Non, j'suis clean là. Mais.. Il t'es arrivé quoi Wywy? Viens, on va s'asseoir sur un matelas là-bas, bordel, j'ai pas envie de passer la nuit ici.." Moué, elle avait quand même un peu bu. Le doyen avait fait une annonce, alors que Torrey découvrait un vieux secret que je gardais avec Leyna. Bien avant que je mette avec Torrey et Leyna avec Théo, nous avions couchés ensemble durant une nuit. Ça plus la bagarre, ça faisait beaucoup trop de chose à supporter. Je la suivais près d’un matelas. « Rien. Fin’ y a eu une embrouille avec un mec et ça copine qui se trouve être mon ex à décider de jouer les martyr. De là, c’est partie en bagarre. » Je ne voulais pas parler de la seconde partie de ma soirée.

On ne pouvait que ricaner des quelques malheureuses phrases de la jeune italienne. Un monde qui ne serait pas aux pieds d'Eugene ? ce serait un monde bien cruel, dans lequel il n'aurait évidemment pas envie de vivre. C'était comme ça, il avait été élevé de cette façon, à avoir ce qu'il voulait, même si auparavant il était un de ces garçons adorables. Maintenant, ce n'était plus vraiment le cas. « C'est fou ce que tu me saoules plus vite que cette bouteille ! » lança-t-il en donnant un petit coup d'épaule à sa camarade. « Mais j'apprécie que tu puisses voir quel être génial je suis, quand je ne suis pas affairé à me faire détester par tout le monde » rigola-t-il ensuite, en essayant de ne pas trop réfléchir. Lily était morte, Eugene n'avait pas fait l'étalage de sa vie privée, mais il était clair que si on lui attribuait une once de gentillesse c'était parce qu'il se sentait un peu seul maintenant. « Je vais te dire un truc en vrai, les seules personnes avec qui je suis sympa se mettent à mourir .. Alors, je pense que tu as tout intérêt à ce que je t'embête encore et que je t’affubles toujours plus de ce surnom que t'aimes tant si tu veux pas te retrouver dans le prochain corbillard » commença-t-il à se confier, avant de redevenir l'éternel gosse de riche infatigable en ce qui concernait la méchanceté gratuite. Natalina avait eu la bonne idée de reprendre sur sa vie à elle, tant mieux. « Genre, t'es pas comme les autres, tu souhaites pas le grand amour ? Ou un gamin, vu que c'est tendance de forniquer et tomber en cloque de n'importe qui ? Ou alors achever une rivale ? Moi j'adorerais me retrouver quelqu'un à abattre, t'imagines pas à quel point je peux m'emmerder quand je ne couche pas ou ne détruit pas une réputation ! »

Il faudrait que je me trouve un matelas et une couverture à un moment donné, mais comment? Je ne savais même pas où ils étaient, et si personne ne m'aidait, je ne les trouverais probablement jamais, alors.. Enfin bref, à un moment, perdue dans ses pensées, elle entendit une voix féminine. Elle pivota son visage dans la direction à laquelle elle avait entendu la voix, soit vers la droite, son moins bon oeil, d'ailleurs. Elle sourit. « Ouais enfin, à la passer seule, on finit par s'ennuyer à mourir... Tu peux rester ici, moi aussi je cherche un peu de compagnie ce soir. Comment tu t'appelles? »

C'est dans des évènements comme celui-là, des bals comme il y avait eu aujourd'hui, que Dixie regrettait son «ancienne paire d'yeux». Elle avait toujours aimé les bals, même si ce n'était pas toujours joyeux entre tout le monde, enfin... pour elle ça restait un bon moment, et maintenant, elle ne pouvait plus faire grand chose. La solitude n'aidait pas à sa cause, présentement. Mais la jeune fille qui venait de s'installer à côté d'elle semblait aussi dans la même situation, alors pourquoi ne pas être seules à deux? C'était plus amusant, après tout. « Ravie, Idylle! Moi, c'est Dixie. Aveugle, comme tu peux le constater, j'imagine.. » Elle sourit tristement, mais il n'y avait plus de quoi être triste. Surtout depuis qu'elle avait rencontré Thaïs. Ces deux filles là se comprenaient comme pas possible, comme personne ne pourrait jamais les comprendre, malgré tous les efforts fournis. C'était un lien unique entre elles, qu'elles partageaient. Dixie, gardant le silence, sentit l'hésitation dans la voix d'Idylle. Un nouveau sourire s'afficha sur ses lèvres rosées. « Les seules choses dont j'ai besoin, c'est pour plus tard... J'imagine que tu vas en avoir de besoin toi aussi. Un matelas et une ou deux couvertures, en fait... Et de la compagnie, mais je viens de la trouver! » rigola-t-elle joyeusement. Elle ajouta : « Alors, tu as passé une belle soirée sinon, de ton côté? »