TG #4 ► avant l'heure du couvre feu

Andy n’était pas un trophée, mais à avoir son cœur… on en obtenait la même fierté. Et j’le voulais plus que tout au monde, même si je savais que ce ne serait plus jamais le cas. Je soupirai, lui balançant finalement c’que j’avais sur le cœur même si ça me faisais drôlement bizarre. J’préférais ravaler mes larmes et tout faire pour lui faire plaisir… mais maintenant qu’on n’était plus ensemble, j’devais apprendre à vivre seule… avec moi, et mes sentiments. Dis pas ça... Il s’est assis près de moi, calmement. Je regardais droit devant moi les gens qui s’installaient pour aller dormir, en me demandant si on pouvait nous entendre. On était censé d’passer pour un couple, ce serait bête qu’ils nous écoutent. Il n’est pas question d'avoir fait quelque chose de mal... Briony a merdé dix fois plus que toi en dix fois moins de temps Ouais ben écoute hein… Tous les indices étaient là : Briony. Nuff’ said. Mine de rien, cette phrase-là m’a fait sourire un peu… Tu finiras par y arriver, laisse-toi le temps, ça fait qu'un mois et demi et c'est normal que t'y sois pas encore arrivé... Puis pour toutes les insultes que j'ai reçues quand j'ai rompu, t'auras pas de mal à trouver quelqu'un d'autre, puis tu finiras bien par tomber sur le bon. Pour toutes les insultes… ? Non mais peut-importe le nombre d’insulte, peut-importe combien elles sont censés m’encourager… peut-importe si j’devrais déjà être en mesure de dire qu’Andy était un connard, je n’y arrivais pas. En attendant j'ferai c'que tu voudras, si tu préfères que j'garde mes distances je le ferai, si t'as besoin de moi j'serai là. Je levai la tête, légèrement souriante. J’étais toujours triste, mais à voir comment il prenait le temps de me consoler, de me donner la possibilité de faire un choix, tout ça me disait qu’je n’avais au moins pas perdu un ami. Je l’avais déjà compris plus tôt, mais cette fois c’était différent. Je glissais ma main dans la sienne, cette fois sans même avoir peur. Les âmes sœurs ne sont peut-être pas forcément toujours fait pour être un couple, finalement. Je riais doucement avant de reprendre. C'pas grave, on donne un autre sens au nom... On est unique. Je me pinçais les lèvres, on ne peut plus sérieuse, et la gorge nouée. Reste dans ma vie et n’y sort vraiment jamais.

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Ce n'était pas le plus beau bal que j'avais connu, il faut avouer. Je n'avais pas de cavalier, parce que je n'avais pas vraiment pris la peine d'en chercher un, et je ne voyais rien, en plus de ça. Alors, comment pouvais-je aller sur la piste de danse et danser en ne voyant rien et en étant seule? Ah ouais, mon cavalier c'était ma canne. J'en avais profité pourtant pour boire un peu, me saouler mais pas trop, j'étais encore consciente de tout et capable de me tenir debout sans dire de conneries inimaginables. Bref, je rentrai dans le gymnase à la fin de la soirée, et on annonça justement que nous étions pris ici à cause de l'énorme tempête de neige qui avait pris naissance dehors. Et merde. J'devrais dormir ici, et avec ma malchance habituelle, personne ne m'aiderait à me débrouiller pour arriver à ne pas foncer dans tout le monde couché par terre - parce qu'on serait probablement tous collés-serrés -. Je ne savais même pas s'il y avait des gens que je connaissais, j'entendais juste des sons de voix partout autour de moi. Alors, je rentrai, et à l'aide de ma canne, je m'installai moi-même près de là, dans un coin du gym, pour être certaine d'où je me trouvais. Good, la solitude, encore.

J'sais que je suis important pour elle donc j'ai essayé de jouer dessus pour avoir des informations. Elle voulait rien me dire et je voulais pas risquer de l'énerver le premier jour de la nouvelle année.. Bon bah j'irai demander à Feldt, Alex ou Hendrix pour savoir si ils ont des news. Ça me fait plaisir de revenir en mode grand frère. Cherches pas, j'pas envie d'parler Sam, vraiment pas. Au moins j'suis sûr qu'il y a un truc. Ce qui m'offense un peu c'est qu'avant mon départ il me disait tout.. Voyons l'aspect positif de la chose, elle a grandit et ne dévoile plus tout, tant mieux pour elle. Tu crois qu'on peut essayer d'pécho une couverture ? J'commence à avoir froid.. Si tu le dis.. Je regardais autour, et remarqua une couverture délaissée. J'vais t'en chercher une, bouge pas lui dis-je. En allant chercher la couverture j'avais une démarche indiscrète et regardait tous les gens que je voyais. Je fis de même sur le retour. Tienslui dis-je en tendant la couverture, Tu veux que j'aille te chercher un matelas? je sais pas pourquoi, je voulais être aux petits soins pour elle.

Année qui commençait vraiment mal. En plus on se gèle ici et je n'avais encore vu personne ne mon entourage. Oui sa craint vraiment. J'essayais de les joindre pas téléphone mais bien sur pas de réseau. Putain mais c'est la mouise ici. En plus j'ai mal au pied. Oui Oui je me plains beaucoup mais il se passe trop de truc de dingo dans ce pays. Au moins en Italie la neige se faisait rare. Enfin bref , pour rajouter à mon malheur il fallait qu'Eugène débarque avec son stupide surnom, me proposant même un verre. Je le fixais en plissant les yeux et lui arrache sa bouteille des mains pour m'en filer deux gorgés. "- Putain merci sa fait du bien. Tu vois que tu peux servir à quelque chose Eugènèche des fois" lui dis je en souriant. "- Moi je pense que je vais pas supporter en faite , surtout si je dois voir ta tête plus de trois minutes" lui expliquais je souriant de nouveau ironiquement.

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Tu aurais cru passer une bonne soirée pour le reveillon du Nouvel An, mais a la place, tu t'etais retrouvée a t'engueuler avec Wyatt et a pleurer a nouveau. Tout ce qu'il t'avait fait, t'arrivais pas a l'oublier, meme si Elios etait la, et arrivait a te calmer, ca ne changeait rien que tu pouvais sentir ton coeur froler l'arret dans ta poitrine. Apres la baston, vous decidiez de rejoindre le gymnase. Elios etait toujours bien ammoché et tu esperais que ca irait pour lui. Soudain, une annonce venait comme quoi, il faudrait rester ici pour la nuit a cause de la tempete de dehors. C'etait une blague? Non tu devais rentrer. Tu regardais alors Elios, paniquée et inquiete. "Elios, les jumeaux. On peut pas les laisser tout seuls pour toute la nuit." Mais tu crois que t'avais pas vraiment le choix.

Andy était de l'autre côté de la salle. Y avait un tas de monde entre nous deux, de l'agitation mais pourtant, dès que je levais le regard vers la salle, c'tait vers lui que mes yeux étaient attirés malheureusement. Damn it. J'espérais tellement l'avoir blessé. Lui autant qu'Apple, j'espérais tellement la voir pleurer depuis ma place, ça serait tellement puissant, j'vous jure. J'vais t'en chercher une, bouge pas J'acquiesçais, suivant mon meilleur ami déambuler entre les différentes personnes pour trouver ce dont il cherchait. Et pendant ce temps, j'me massais doucement mon visage, où j'sentais encore le pouvoir anesthésique de la glace. Great, j'dois tuer Apple et sa meilleure amie. Merveilleuuux. Une bonne année qui commence hein ? Tiens J'le remercia du regard avant de me remettre assise contre le mur, la couverture de secours sur moi, en plus de ma veste. Tu veux que j'aille te chercher un matelas? Je m'humidifiais encore une fois les lèvres, lançant un regard à Sam. Nan, pas la peine, j'dormirai sur toi au pire.. lui lançais-je avec un regard taquin. Y a Feldt et Alex dans le coin, t'as déjà essayé d'les voir ?

Elle me remercia et s'empressa de se couvrir encore plus qu'elle ne l'était. Elle avait l'air perturbée, je voulais insister mais j'osais pas pour ne pas l'énerver. Je suis trop gentil avec elle, non? Elle rejeta l'hypothèse que j'aille lui chercher un matelas d'une phrase taquine. Nan, pas la peine, j'dormirai sur toi au pire. Franchement si elle insiste pourquoi pas. Ma réaction fut un rire simpliste. Comme tu voudras lui dis-je ne savant pas quoi en penser. Je savais que j'allais devoir subir un interrogatoire et cela ne manque pas. Y a Feldt et Alex dans le coin, t'as déjà essayé d'les voir ? Je sais pas quoi dire.. J'pourrai tout lui dire mais la réponse est négative et c'est de ma faute. J'aime pas mentir encore moins à ceux qui compte pour moi. Euh non pas tellement soufflais-je en me grattant l'arrière du crâne. J'avais un peu honte et baissait les yeux. Je savais pas où me mettre mais je savais que tôt ou tard j'allais devoir faire face à cette situation.

La situation était certes dramatique, passer la nuit dans une salle avec tous ces gens n'avait rien d'excitant, mais au moins le jeune homme pouvait oublier ça avec une bonne bouteille. Une bonne bouteille bien trop vite accaparée par l'italienne qu'il avait choisi comme partenaire de beuverie. « Apprécie, je suis sûr que même avec une autre crise ou en faisant du charme j'en aurai pas une seconde » fit-il avec un sourire au coin des lèvres, toujours pour faire cette moue mesquine qui était souvent associée à sa personnalité. Cette phrase faisait réponse à ce que Natalina venait de lui sortir. Il reprit gentiment sa bouteille des mains, la porta à ses lèvres et avala quelques gorgées de ce précieux nectar. Puis il vint essuyer le coin de sa bouche à l'aide de son index avant de reprendre, maintenant qu'il avait repris des forces. « Je t'en prie, on sait aussi bien l'un comme l'autre qu'unis, l'Allemagne et l'Italie font des ravages » ricana-t-il, en prenant le passé nazi de son pays au second degré. « Alors, raconte-moi que je puisse rire: quelles sont tes résolutions ? », et comme pour l'inviter à se confier au Diable lui-même, il lui présenta la bouteille.

C'est du n'importe quoi , n'importe quoi.. Mais on devait faire avec et je devais faire avec. Bref , après avoir apprécié du délicieux hectare de notre petit Allemand je l'avais remercié comme il se devait. Je m'étais mise à rire en écoutant ces paroles : "- Haha , comme ça tu te rends compte que  tout le monde n'est tes pieds. ' lui dis je en souriant. "- En faite je pense que cet enfermement imprévu sera bon pour toi , pour te remettre les pieds sur terre mon petit Eugènèche" ajoutais je alors qu'il buvait à son tour à la bouteille. Si Jorgen me voyait parler avec lui il ferait un jolie petite crise , mais je m'en fou il a qu'à pas disparaitre. Enfin bref , je souriais à la question d'Eugène : "- Mhm faire en sorte que notre Allemand national devienne plus sympa avec les gens qu'il l'entoure" lachais je en souriant. "- Sinon nan j'ai pas de bonne résolution puisque je suis parfaite..Tu saavais pas ? " lui lachais en blaguant. "Et toi alors ?"

Je savais pas si ce que je disais aurait vraiment un effet bénéfique sur Apple. Je n'avais peut-être plus de sentiments amoureux pour elle, mais dans les faits, elle restait une femme extrêmement importante à mes yeux, dont je voulais prendre soin et auprès de laquelle je souhaitais vraiment me racheter pour toutes les erreurs que j'avais pu commettre. Elle pourrait toujours compter sur moi quoiqu'il arrive, et pas uniquement parce que j'étais le père de Coraleen. Tout n'était pas mort entre nous, c'n'était pas parce que j'avais enterré notre couple et notre mariage qu'il ne nous restait plus rien. Je ne serais pas l'homme avec qui elle partagerait sa vie amoureuse, mais j'pouvais quand même rester à ses côtés jusqu'à la fin, juste... d'une autre façon. Elle prit ma main dans la sienne, et j'esquissai un sourire à ses quelques paroles. J'avais l'impression de l'avoir aidée, au moins un tout petit peu. Bien sûr qu'on est uniques. Andy et Apple, y en a pas deux comme nous, répondis-je en lui donnant un léger coup d'épaule et accompagnant mes paroles d'un petit sourire. Je me mordis les lèvres à ses derniers mots. Mine de rien, ça me soulageait aussi de savoir qu'après tout ce qu'on avait traversé, tous les bas qu'on avait eus depuis cet été, elle m'acceptait encore dans sa vie alors qu'elle aurait eu toutes les raisons du monde de vouloir couper les ponts. J'acquiesçai. Alors j'en sortirai pas. Pour ponctuer la conversation, je me penchai doucement jusqu'à la prendre dans mes bras, sans ambiguïté. J'étais juste vraiment content et soulagé de pouvoir la retrouver, autrement que dans la vengeance ou la rancune. Juste... Andy et Apple.