TG #4 ► avant l'heure du couvre feu

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Après avoir revu Avery, j'étais retournée à l'intérieur du gymnase, où le monde était présent. Cette nouvelle année allait peut-être être prometteuse, du moins c'est ce que j'espérais secrètement. Mais je n'eu pas le temps de chercher des gens que je connaissais que tout s'éteignis, les lumières, la musique, tout. Une voix nous fit comprendre qu'une tempête de neige s'abbatait sur nous, et que nous étions forcés de rester pour la nuit ici. Bordel. Une blague non? Je soupirais, marchant un peu à la recherche d'une connaissance, d'une personne proche de préférence. Quand on parle du loup, je voyais déjà Wyatt un peu plus loin, et je lui offrais un sourire. Emma était en train de parler avec une fille sur un banc, mais je ne la connaissais pas non plus plus que ça. Elle était gentille, c'était certain. Je m'approchais de mon ami proche, depuis la soirée chez les Cabot complètement bourrés, je ne l'avais pas revu. "Wyatt, quelle merde t'as vu.."

Je dédiais un sourire de profonde gratitude à Emma car je ne sais pas si j’aurais si bien vécu la soirée enfermée dans le gymnase toute seule. « Enchantée aussi ! Tu crois qu’ils vont nous relâcher rapidement ? Je n’ai pas vraiment envie de passer mon réveillon ici… Dire que je pensais m’amuser ce soir, c’est raté » soupirais-je en me mordillant la lèvre. « On ferait bien de se trouver un matelas potable avant qu’ils ne soient tous pris d’assaut, qu’est-ce que tu en penses ? » lui proposais-je avec une joie presque enfantine. Après tout, c’était un peu comme du camping sauf que nous étions dans de magnifiques robes à jouer les princesses sur le retour.

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On venait de passer à la nouvelle année. Faisant tous la fête comme il se doit pour ce jour spécial. Une soirée certainement arrosée pour tous et même surement trop. Maintenant on était tous coincé dans le gymnase à cause d'une tempête ? Ils étaient sérieux là ? Vie la nouvelle année elle commençait plutôt mal. On était plutôt nombreux il y avait seulement quelque lits de camp. Cela ne sera pas suffisant pour tout le monde et on allait devoir tous se serrer. J'essayais de sortir mon portable mais je ne captais rien. Je soupirais regardant autour de moi à la recherche d'un lit ou bien d'un coin tranquille.

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Well, well. HAPPY NEW YEAAAR 8D Non ? Okay. Il est vrai que la neige n'était pas spécialement notre amie dans les environs depuis quelques mois, avec quelques tempêtes à déclarer, mais sérieusement. Le jour de l'an ? C't'une bonne blague nan ? Alors que j'aurai voulu être loin d'ici. Très loin d'ici. Dans mon lit, avec mon couteau, ma lame, ou wtv, j'en sais rien. Mais j'aurai voulu l'avoir pour m'faire mal, pour oublier le mental, pour oublier toutes les images (c'est à dire Andy et Apple en train de s'envoyer en l'air, comme si c'tait la chose la plus basique à faire bewi.) qui s'baladaient dans mon crâne depuis quelques heures et qui, malgré mes discussions, malgré mes efforts, malgré les verres que j'm'étais enfilé ne voulaient pas partir. VDM. Et devinez quoiiiii ? Cette merveilleuse tempête de neige que tout l'monde adore à l'heure actuelle, eh bien elle est tellement cool qu'elle m'laisse enfermer avec les gens qui m'ont traumatisé susu, Andy et Apple. Bah ouai, temps qu'à faire, autant bien commencer l'année, sinon, c'n'est pas drôle. J'me mis dans un coin, j'voulais être seule, arrêter de les regarder surtout et j'ferma les yeux, ramena mes genoux contre ma poitrine et posa ma tête contre ces derniers. J'veux crever.

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Merveilleux, le top du top du malaise pour le coup. Apple et moi pensions jouer au couple parfait pour la soirée histoire de foutre les boules à Briony, mais il avait JAMAIS été question de dormir ensemble m'voyez ? Et nous voilà coincés dans ce gymnase à cause d'une tempête de neige à la con, obligés de continuer à jouer la comédie. J'acquiesçai aux paroles d'Apple, balayant quand même la salle du regard. J'vérifierai juste qu'Anya n'est pas seule, elle s'est crêpé le chignon avec ton frère. Attrapant sa main, je m'écartai des autres personnes avec la jeune femme pinçant les lèvres en regardant le tapis installé par terre. Sérieusement, j'envisageais pas de dormir par terre pour le jour de l'an, l'année débute mal. Tu m'en diras tant que ça débute pas très bien. En plus notre Coraleen allait dormir sans ses parents fuuhh. Bon essayons de positiver ok ? A dormir à deux, au moins on aurait pas froid.

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Super.. Alors que j'étais dehors dans la neige en train de chercher mes amis, un gars m'a dit de me rendre au gymnase immédiatement. J'étais loin de penser que j'allais devoir y passer la nuit.. Me voilà dans ce grand foutoir avec tous les étudiants d'Harvard réunis. On ne peut pas dire que c'est l'endroit rêvé pour commencer la nouvelle année.. Je suis de retour de mon tour du monde depuis peu de temps et pas beaucoup de personnes savent que je suis là, je reconnaissais certains visages, d'autres non. Je me suis posé dans un coin, je guettais les alentours sans but précis si ce n'est passé le temps. Ça fait bizarre de voir autant de monde dans un endroit réputé, dormir par terre.. Les riches comme les fêtards sont à même le sol, c'est drôle non? Bon pas tout le monde en rirait mais moi j'ai vu bien pire notamment en Inde et en voir chouiner pour une soirée, c'est.. un peu aberrant en fait.. En épluchant plus les visages et corps j'aperçois une fille qui avait la tête dans les genoux. Je me décida à aller vers elle. En m'approchant ma crainte se confirma. Je la connais, il s'agit de Briony une amie très proche. Je la considère comme ma sœur de cœur. Elle avait pas l'air heureuse. Je savais ce qu'elle venait de subir une séparation pas évidente avec Andy. Alors que j'étais arrivé face à elle, elle était encore dans ses pensées et ne se rendit pas compte que j'étais là. Briony? dis-je d'un ton sec et rapide. La voir comme ça le jour de l'an c'est pas facile.. surtout après tous les bons moments qu'on a pu passés ensemble..

Deux secondes, j’réfléchi… Nope, ça ne m’tente toujours pas. Ça m’tente pas d’dormir dans les bras d’Andy, ça m’tente pas d’continuer de l’aimer. Si j’pouvais, j’dormirais dehors dans l’froid plutôt qu’ici. C’est vraiment écœurant cette sensation… Celle qu’on a quand on aime quelqu’un et qu’on sait que ce n’est pas réciproque. J’ai juste envie d’m’isoler. J'vérifierai juste qu'Anya n'est pas seule, elle s'est crêpé le chignon avec ton frère. Ok. Ouais Anya c’est clair qu’elle est plus importante c’est assuré maintenant. Je marchais avec lui jusqu’à ce qu’il s’arrête devant un matelas. Ouiii, toi, jeune matelas… tu es l’élu. Sérieusement, j'envisageais pas de dormir par terre pour le jour de l'an, l'année débute mal. Hey hey, avec moi en plus, chanceux ! Ça devait être le cauchemar, hein. Je déglutis, préférant ne rien dire avant de m’asseoir sur notre lit pour la nuit.

Putain.. quitte à passer pour une gamine.. mais j'voulais ma maman, là maintenant. Pour qu'elle m'rassure, pour m'dire que les garçons c'tous des crétins, pour dire que j'méritais mieux, qu'il fallait pas que j'baisse les bras. J'la voulais tellement auprès d'moi ma maman.. mais j'l'avais que dans mon coeur depuis qu'elle était décédée en août dernier. Elle me manquait atrocement tous les jours et encore plus maintenant alors que j'avais besoin d'elle près d'moi.. Briony? Mon coeur loupa un battement. Y avait tellement d'bordel et de bruit et de parasites autour d'moi que j'tais pas sûre d'avoir bien entendu. J'leva le regard après avoir passé une main sous mes yeux pour avoir l'air potable. Mmh.. ? Omg. Dites moi que j'rêve. Putaiiiiiin, putain, putain, c'est lui ? Sam.. ? Enfin une bonne nouvelle. J'me releva totalement avec difficulté mais l'envie de prendre Samuel dans mes bras était trop forte. Steuplait, dis moi que j'rêve pas. le suppliais-je en allant me blottir dans ses bras.

J'me bouffais les lèvres alors qu'Apple ne disait rien, s'asseyant simplement sur le matelas dans commenter. J'avais pas besoin qu'on me fasse un dessin sur ce qu'elle pensait, on s'était foutu dans la galère et c'était elle qui en souffrait, de nous deux. Lèvres pincées, je pris doucement place à côté d'elle et soupirai longuement en me passant une main dans les cheveux. J'resterai pas longtemps, de toute manière j'ai pas besoin de dormir beaucoup, tu l'sais bien. Elle aurait la paix après. Enfin, la paix... tout est relatif hein. Je relevai les yeux vers elle, cherchant à capter son attention. J'aurais bien aimé qu'on puisse voir ça autrement, comme deux amis qui dorment ensemble mais ce n'était pas ce qu'on était, alors forcément, c'était plus compliqué. J'vais voir si y a de quoi nous protéger du froid et j'reviens. Ca m'paraitrait aussi d'm'échapper de cet espèce de grooos malaise, m'voyez. Je me relevai pour partir à la recherche de couverture ou wtv, au moins je trouvai nos vestes et son écharpe, c'était un bon début. Après un petit tour auprès d'un professeur, il me donna une petite couverture de secours, initialement prévue pour une personne mais bon on ferait avec. Je retournai auprès d'Apple, espérant qu'elle en aurait profité pour souffler un peu. Tiens.

Plus le temps avançait, moins j’comprenais. Sérieusement. On dit qu’il est impossible d’arrêter d’aimer quelqu’un, qu’on l’aimera toujours… à moins qu’on ne l’a jamais aimé. Est-ce qu’Andy ne m’avait jamais aimé, au fond ? Tiens, ça expliquerait bien certaines choses. J’sais pas… Juste y penser me faisait mal au cœur et ce que Briony m’avait dit plus tôt dans la soirée… Erf. Je ne voulais même pas y penser. J'resterai pas longtemps, de toute manière j'ai pas besoin de dormir beaucoup, tu l'sais bien. Ouais j’sais aussi que tu profitais d’ces moments-là pour rejoindre celle qui m’a envoyé chier plus tôt, ou pour essayer d’te suicider. J’avais la boule au ventre sérieux, besoin d’air.

Deux amis qui dorment ensemble ? On sait tous comment ça a fini à la journée réno… Mais on sait tous aussi que c’pas la belle et merveilleuse histoire d’amour qu’il y a eu qui s’reproduirait. J'vais voir si y a de quoi nous protéger du froid et j'reviens. je restais silencieuse, toujouuurs. J’avais le temps de respirer… mais quoi ? 2 minutes ? Wooow. Tiens. Je pris ma veste et mon écharpe en silence, avant d’lui dire un petit : Merci. Arf… Je soupirai. Je n’étais pas fâchée contre Andy, pas du tout. Je ne comprenais juste… pas. Pourquoi on en est là. Comment on en est arrivé là.