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I know you need me { Madisson

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Elle semblait apaisée. Je m'emparais alors doucement de ses mains, ne lâchant pas une seule seconde son regard, je voulais qu'elle sache que j'étais toujours là avec elle. Alors, doucement je me relevais, la relevant par la même occasion sans trop faire de mouvements brusques, car je ne voulais pas qu'elle chute ou quoi que ce soir. Il était temps pour nous de sortir de cette salle de bain et de rejoindre sa chambre. Sa chambre était l'endroit où elle se sentirait le plus en sécurité et en plus de ça, il y avait les bougies, histoire d'avoir un peu de lumière. Je m'emparais de l'une de ses mains et ne la lâchait sous aucun prétexte tant que nous n'étions pas arrivé dans sa chambre. Une fois l'appartement franchit et sa chambre atteint, je m'empressais de mettre un peu de lumière histoire de ne pas trop être dans la pénombre. « ça va mieux ? » J'esquivais un petit sourire avant de m'approcher à nouveau. J'aurais pu lui dire que j'étais désolé, ça me brûlait presque les lèvres à vrai dire, mais je crois bien que je ne m'étais jamais excusé de rien et ça me briserait trop de le faire.
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Sans quitter son regard, il avait pris mes mains et m’avait aidé à me relever après l’avoir fait lui-même. Je n’en revenais pas trop qu’il soit si … attentionné à mon égard. Non pas qu’il ne l’avait jamais fait par le passé, mais ça faisait tellement longtemps que j’avais un peu du mal à m’en remettre. Doucement, il m’avait fait sortir de la salle de bain pour que l’on rejoigne ma chambre encore éclairée par les bougies. Tout allait bien mieux pour mon petit cœur et mon esprit beaucoup plus serein grâce au changement de pièce, mais surtout grâce à lui. Ses paroles me firent revenir sur terre tout en douceur alors que je voyais son sourire sur ses lèvres et que son corps se rapprocha du mien. Hochant la tête, je me sentais toujours aussi gênée d’être proche de lui, alors pour qu’il ne remarque rien, je vins me blottir contre son corps. Dans ce genre de moments, je me sens tellement petite. Il est différent et parfois, ça fait du bien. Cependant, ce genre d’instants me donne l’impression qu’il n’a plus cette fierté insolente et qu’il pourrait m’aimer comme je le voudrais tant. La réalité fait bien mal par la suite. « Oui, merci de m’avoir rassurée Austin, merci vraiment » avais-je chuchoté avant de croiser à nouveau son regard en levant la tête. Comme si les paroles ne suffisaient pas, je me mis sur la pointe des pieds pour embrasser une fraction de seconde ses lèvres. Je me sentais bien, au calme et dans un environnement serein, alors même si ce bisou n’est que rapide et spontané, je voulais juste lui dire merci à ma façon et surtout que je ne lui en voulais pas de m’avoir fait peur. Rien que dans son regard, j’avais toujours pu sentir quand il s’en voulait un peu et même s’il ne s’excusait jamais, ce n’était pas grave. Il était comme ça et je ne lui porterais jamais préjudice de ne pas être comme tout le monde. Sinon, ce ne serait plus ce mec dont je suis tombée follement amoureuse.
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Je ne m'attendais pas à ce qu'elle m'encercle encore de ses bras en fait, surtout qu'elle savait que je n'étais pas spécialement à l'aise avec tout ce qui était preuves d'affections et tout, mais je me devais de la rassurer du mieux que je pouvais, alors pour la première depuis longtemps, je ne bronchais pas et l'accueillais dans mes bras. Par contre, la cuite, même si j'aurais pu le prédire, je n'aurais pas pensé qu'elle allait réellement oser m'embrasser. C'était un baiser rapide, mais qui voulait tout dire pour elle. ]« Tu te fais du mal » C'était sorti tout seul. J'avais apprécié ce baiser -dire le contraire serait mentir- mais je savais qu'au fond d'elle ça l'a détruisait plus qu'autre chose. Je l'avais doucement éloigné de moi en souriant pour lui prouver que ce n'était rien de méchant. « Et de rien » C'était la moindre des choses quand même. Si je ne m'excusais pas, dire de rien était déjà ça.
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Ses bras autour de moi, je pouvais être la plus heureuse des filles. Il ne me manquait que son amour pour être heureuse. Quelque chose que je n’aurais jamais, je le savais. J’avais eu besoin de l’embrasser et je ne m’étais pas privée. Aucune perche, mais c’était une envie et je ne voulais pas me retenir. Ce n’était pas non plus comme s’il m’avait repoussé. Sauf que ses mots me mirent un coup au cœur. Outch. Vraiment, ce n’était pas très plaisant. « Je sais » Juste deux mots et j’avais du les prononcer un peu trop froidement. Le sentant s’éloigner, je soupirais doucement. J’avais été bien contre lui. Mon petit moment de bonheur venait de s’éclater en l’embrassant juste une fois. Super. Son sourire me rassurait moyennement. Haussant les épaules, je souris aussi un peu, pas bien convaincu mais bon. M’éloignant de lui, je piquais un paquet de bonbon encore vivant et l’ouvrais. « Tu veux que l’on fasse quoi maintenant ? » J’avais trouvé le premier jeu, alors c’était à lui de réfléchir un peu, hein. M’asseyant sur mon bureau, je mangeais quelque bonbon en essayant de rayer de mon esprit ce que je venais de faire. Je ne voulais pas de froid et ne surtout pas me prendre la tête pour ça. Je le ferais demain, quand il partirait. Ouais, voilà.
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Ok, cette fille aimait définitivement se faire du mal. En quoi c'était cool de se faire du mal ? Aucune idée, mais il faut croire que ça suscitait chez elle un certain plaisir. Comment on appelait ça déjà ? Ha oui être un peu sado sur les bords. Enfin, je ne préférais rien dire, car de toute façon il n'y avait rien à dire et me contentais de piquer des bonbons dans le paquet qu'elle avait ouvert pour elle à la base. C'était sympa de sa part d'avoir pensé à mon ventre. « Jsais pas, t'as pas un jeu de twister ? » Disais-je en rigolant. Non, mais ce jeu était trop des barres, du genre met ta main sur le truc rouge et ton pied sur le truc jaune, après tu te retrouve dans des positions trop bizarres et c'est juste trop fun. Parce que ouais, au collège j'avais testé cette expérience à une fête d'anniversaire tout en fumant quelque joints -fête dont je garde très peu de souvenirs- et je m'étais carrément éclaté. En pensant aux joints, je me dirigeais vers mon pantalon encore trempé et y sorti de sa poche en jean, une petite boite en fer. En fait, je ne regrettais pas d'avoir oublié mon paquet, la boite avait plus de chance de survivre dans l'eau et c'était le cas. Mon dernier joint aussi d'ailleurs. Je m'empressais de l'allumer et savourait ce dernier plaisir me disant que je ne savais pas quand est-ce que j'aurais le plaisir de fumer à nouveau vu que je n'avais plus rien sur moi. En tout cas, le goût était pas mal avec l'arrière goût de bonbons et tout.
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Admettre que l’on a un problème, c’est déjà le régler à moitié. Je savais que je m’accrochais à un rêve, une illusion, une utopie. Le souci avec l’amour, c’est que lorsqu’il nous tombe dessus, on ne peut absolument rien faire. Il aurait beau me répéter que je me fais du mal, qu’il ne m’aime pas et qu’il ne m’aimerait jamais, je ne pouvais pas oublier mes sentiments. J’avais essayé pendant un an en m’éloignant de lui avant de le retrouver à Harvard. J’avais été dans un déni total et rien qu’en le croisant à nouveau dans les couloirs, je n’avais pas réussi à me battre contre le retour de flamme de mes sentiments à son égard. J’aurai tellement aimé. On n’a pas toujours ce que l’on veut dans la vie. La preuve, je ne l’avais toujours pas et je ne l’aurais jamais. Point final. Mangeant des bonbons dans mes pensées, je ne cessais mon petit repas, pas gêné le moins du monde de piocher des bonbons en même temps que lui dans le sachet en plastique. Sa question me fit sourire. Ah bah enfin, il avait actionné ses petits neurones (a). « Bah si » dis-je le plus naturellement au monde. En temps que grande fan de jeu de société, j’avais tout un coffre – genre vieux coffre en bois – rempli de jeu les plus cultes de mon enfance. Lui donnant le paquet dans les mains – sachant pertinemment qu’il allait le terminer – je rejoignais l’autre côté de ma chambre pour ouvrir mon coffre. Le grincement me fit froid dans le dos, mais après un regard vers Austin qui avait l’air gentil, je récupérais le jeu – après avoir retourné tout le coffre – et lui montrais, toute contente.
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Elle avait sérieusement encore un jeu de twister avec elle ? Ce jeu datait de mathusalem ! J'avais cru sur le moment qu'elle plaisantait, mais apparemment pas. « Il était à toi ce jeu à l'anniv' ? » En fait, je ne me séparais jamais de Madi' quand nous étions plus jeunes, alors elle était genre obligé d'y être et même si elle avait refusé ou que ses parents le lui avaient interdit, j'avais forcément dû lui obliger et trouver un moyen pour le faire sortir de sa prison. Bref, de toute façon, je ne me souvenais même plus de cette soirée. Du moins, plus très bien. Je m'emparais de la boite et m'empressais de l'ouvrir. « Que de souvenirs, ça me rendrais presque nostalgique tout ça ! » Avais-je répondu, un petit sourire aux lèvres. Mais ce n'était pas faux. Je m'amusais à tourner la petite roulette qui indiquait les différentes partie du corps et regardais le reste qui était bien rangé dans la boite. Un twister dans le noir, ça c'était sympa ! Nous devrions juste faire attention à ne faire renverser aucune bougie sinon, nous serions mal. Très mal je dirais même. « Tu m'aide ? » J'attrapais le long tapis avec les gros pois colorés, d'un côté et passais l'autre côté à Madi'. Sa chambre n'était pas très grande, mais nous arriverions bien à lui trouver une petite place. Ce qui fu le cas d'ailleurs. « Honneur aux dames ! » Je lui lançais le dé. Était-ce moi qui venait de dire ça ?
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Depuis toute petite, j’avais accumulé un nombre incalculable de jeux de société. A un tel point que j’avais bien du mal à m’en séparer et que j’en amenais toujours à des anniversaires. Le plus dur était à choisir à mon anniversaire un jeu vu tous ceux que j’avais accumulé et il en avait pour tous les goûts ! « Bien sûr » lui avais-je répondu en souriant. En y pensant, il avait toujours été avec moi pour ce genre d’évènements. A croire que l’on ne se lâchait jamais … ah bah oui, en fait. Le regardant prendre la boîte et sortir le jeu de l’emballage, je ne quittais pas mon sourire. Ses paroles me firent sourire. « Moi aussi … » avouais-je tout bas. Le nombre de fois où nous y avions joué, je ne pouvais même pas tout me rappeler, mais ça finissait toujours en gros fous rire. Comment ne pas s’amuser avec un jeu comme ça ? S’emmêler avec les autres – surtout avec Austin – étaient vraiment très drôle. Hochant la tête, je prenais le tapis pour l’étaler avec lui. Ma chambre était juste assez grande, ouf ! « Honneur aux dames ! » me dit-il en lançant le dé.  Il y a des choses qui ne changeront jamais. Je levais au ciel. « Tu as l’air lancé alors je te regarde faire, enfin si tu en es capable » souriais-je en le défiant un peu. Ce n’était pas une pique, mais bon, après toutes ces années, la souplesse ne reste pas forcément. Alors autant voir de quoi il était encore capable (a).
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Donc c'était réellement à elle ? Je faisais une tête d'illuminer comprenant en fait qu'il me manquait une bonne partie de la soirée en fait. Enfin, passons, je comptais bien me souvenir de cette partie de twister qui nous rappellera sans doute de bons souvenirs comme je venais de la souligner et elle ne pouvait qu'approuver mes dires. Par pur principe à la con, je lui avais demandé de commencer, car c'était toujours honneur aux femmes, mais voilà qu'elle préférait que je commence -sûrement pour avoir un premier exemple- Je souriais et pris la roulette afin de commencer. La flèche m'indiqua alors le pied et le dé m'indiqua la couleur bleu. Bon, le début s'avérait toujours à être facile. C'était la suite qui se compliquait. « Tient, à ton tour miss » Je lui passais tout le nécessaire pour qu'elle puisse jouer un son tour, un petit sourire aux lèvres.
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Même si nous avions évoqué notre enfance, je préférais ne pas trop y penser pour le moment. Trop douloureux et j’avais décidé de passer des moments amusants avec lui, pas de le gifler et de lui cracher toute ma rancœur, malgré que celle-ci commençait à s’estomper. Une part de moi lui en voudrait toujours, mais je devrais vivre avec. Nous vivons tous avec une douleur psychique, il faut juste être plus fort que cela. Tout était possible et je ne devais pas me laisser enfoncer dans ma douleur passée. Surtout que lui ne le faisait pas et ne culpabilisait pas, alors autant essayer de faire pareil. Essayer, oui. Chassant toutes ces pensées de ma tête, je le vis tourner la roulette et aller mettre son pied sur un bout bleu. Lançant le dé, je tombais sur le vert et la roulette m’indiqua une main. « A toi » dis-je en lui donnant le dé pour aller m’accroupir et poser ma main par terre sur la couleur verte. L’avantage entre nous, c’est que si nous tombions l’un sur l’autre, vu nos poids respectifs – malgré qu’il est des muscles plus importants qu’avant – on n’avait pas de chance de s’étouffer ou de trop se faire mal. Ce n’était pas négligeable, surtout pour une crevette comme moi !
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