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I know you need me { Madisson

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Je regardais le placards grand ouvert situé à un mètre de moi en entendant la question de Madisson me parvenir aux oreilles. Au moins, j'étais conscient, c'était déjà ça. « Bah non, tu m'aurais trouvé » Ce qui n'était pas faux. Le but était de ne pas se faire prendre et si elle avait pensé que je me cacherais là-dedans, j'aurais bien vite perdu. Alors, en plus d'avoir dérangé ses placards, je m'étais bien rétamé la gueule comme il fallait. « Et puis à titre d'information, c'est un meuble ça » Je pointais le placard du doigt et je savais que j'avais raison, mais je pouvais aussi sentir son regard désespéré sep oser sur moi. « Partout » C'était bien vrai. C'était un miracle que mes côtes soient encore intacte après une telle chute, mais j'avais toujours évité l'hôpital de peu depuis que je suis jeune et il faut dire que j'avais toujours eu à mes côtés une excellente infirmière : Madisson. Certes elle n'avait pas la tenue qui allait avec -ce qui était bien dommage- mais elle savait si prendre avec moi. « Apporte moi une couette, je dors ici » J'avais fermé les yeux, mes mains sur mon ventre. Non sérieux, j'étais bien là. Enfin, c'était surtout que je sentais que si je venais à bouger, je douillerais à mort.
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Quel idiot celui-là. Tout ça pour gagner. Vraiment, on dirait qu’il n’a pas changé dans sa tête depuis que nous étions adolescent. Désespérant, mon dieu. D’ailleurs, j’avais vite appris qu’avec lui, lorsque je ne le trouvais vraiment pas, il fallait dire « tu as gagné » pour qu’il sorte de sa cachette. Fierté à la con ! Le fait qu’il me dise que le placard soit un meuble, ouais, non, pas vraiment mais je n’allais pas me prendre la tête pour si peu. Je voulais surtout savoir où il avait mal. Partout, c’était logique et tellement vaste que je levais les yeux au ciel en souriant. Bon, il a quand même cherché à se faire mal hein (a) Doucement, je passais ma main sur son front et sa tempe. Il avait l’air ouvert. Pas croyable ce mec quand même. « Je vais chercher de quoi désinfecté tout ça » Rapidement, je fis l’aller-retour dans la salle de bain et je pris soin de lui. Des souvenirs de la dernière fois me revinrent en tête, me faisant rougir et avoir très chaud. J’espérais qu’il ne remarque rien dans l’obscurité. Une fois fini – sous ses indications et ses râlements – je rangeais mon kit de pansement sur le plant de travail. « Hors de questions. Tu dors avec moi, dans mon lit et c’est pas négociable » Déjà ça, puis il y avait autre chose aussi. « Et c’est mort. Tu as gagné, je veux ma revanche ! » Bah quoi ? Il avait beau s’être fracassé en faisant le con, je voulais me cacher moi aussi. A part essayer de le trouver en vain, flipper à mort en entendant des bruits et jouer à l’infirmière pour lui, moi aussi je comptais m’amuser hein !
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Sa main sur mon front, j'avais l'impression qu'elle testait ma température pour voir si un neurone n'avait pas explosé là-haut. Elle ne voulait non plus pas me traiter de fou non ? Bon, elle devait y penser dans son fort intérieur. Au bout de cinq minutes elle revenait avec sa fameuse trousse d'infirmière que je connaissais tant, car oui j'avais pour habitude de me faire mal chez elle maintenant. Mauvaise habitude. Je souriais en l'écoutant exiger de moi que je dorme avec elle. En même temps, vu la frayeur que je venais de lui faire, ce n'était même pas étonnant, mais elle ne reculait devant rien et comptait quand même prendre sa petite revanche en se cachant à son tour. Dit donc, elle ne perdait pas le nord, mais j'étais partant ! Fallait juste que je me lève. « Ok, juste deux minutes » J'attendais quelques secondes avant de me lever en serrant des dents. Ok, c'était définitif, demain j'aurais des bleus partout. « Aïeuh... » Avais-je chuchoté en fermant légèrement les yeux. J'avais un tout petit peu mal. En fait beaucoup, mais bon, attend j'étais Austin quoi, ce n'était pas une petite d'un mètre et deux, trois meubles qui allaient m'achever non mais roh ! « Ok, vas-y, je vais dans la chambre et je compte jusqu'à vingt. Fait attention de ne pas tomber sur la Grudge » Sachant ô combien ce film l'avait traumatisé.
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A part des égratignures et des bleus, il n’avait l’air de ne rien avoir. Le bordel, tant pis, du moment qu’il va bien, je rangerais le reste le lendemain. J’attendais qu’il se lève, mon cœur se tordant en l’entendant avoir mal. J’allais lui proposé d’aller à l’hôpital, mais je ne retins. Il l’aurait dit de lui-même s’il voulait y aller puis, j’avais envie de m’amuser avec lui. Il me dit que l’on allait continuer le jeu mais ses dernières paroles me firent froid dans le dos. « Arrête avec ça, je vais faire des cauchemars à cause de toi ! » dis-je en lui lançant un regard sévère. Par la suite, j’attendais qu’il aille dans ma chambre – en mode estropié (a) – avant de chercher rapidement une cachette. Je n’avais pas envie de me vautré comme lui alors je ferais simple. Bon, bah j’avais choisi la douche. Faisant en sorte d’être la plus discrète possible, j’espérais juste qu’il n’aille pas directement ici. Silencieuse et plaqué pour ne pas qu’il me trouve trop vite, je souriais. D’accord, je suis fan de ce jeu, j’avoue !
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Je me dirigeais dans sa chambre afin de commencer à compter. Compter ça m'avait toujours fait et vu que j'étais genre trop fort à ce jeu, parfois on me forçait quand même à compter quoi ! Genre là. J'arrivais enfin au chiffre vingt et quittais la chambre sachant bien qu'elle ne s'y cacherais pas de toute façon à moins qu'elle soit dotée du pouvoir de transparence. Je fouillais d'abord le salon de fond en comble. Sous le canapé -on ne sait jamais-, derrière les meubles, dans tous les placards sans exceptions et procédais de la même manière dans la cuisine. À chaque fois, je faisais exprès de faire de drôles de bruits du genre grincer les meubles, les portes, faire tomber des petites choses, tout en me déplaçant discrètement afin d'essayer de faire peur à Madi'. Je lui avais dit de faire attention à la Grudge. Puis j'arrivais enfin à la salle de bain et voyant le rideau tourné, je me disais sûr le moment qu'elle n'avait pas choisi une cachette aussi simple. Devant le miroir, je m'amusais tout d'abord à invoquer la dame blanche, car ça avait toujours été un truc que je kiffais faire et que Madisson détestait. Puis d'un pas on ne peut plus discret, je tirais d'un coup sec sur le rideau de douche espérant lui faire peur une dernière fois. J'avais dû mettre quoi, aller, facile dix minutes quand même à la trouver, le temps de faire toutes les pièces.
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Bien planqué, je me disais qu’il allait mettre peu de temps pour me trouver et puis, il arrêterait vite le jeu. Sauf que non, pas du tout. Bon, ça avait du durer dix minutes, mais ce fut les dix minutes les plus longues et les plus stressantes de ma vie. J’imaginais la Grudge près de moi et le bruit qui retentissait dans tout mon appartement ne me rassurait pas du tout. Vraiment pas. Je savais qu’il le faisait exprès, mais je trouvais ça très moyennement drôle. Tout bas, je l’entendais invoquer la Dame Blanche. Ok, il avait gagné, je n’allais pas fermer l’œil de la nuit et alors que je pensais qu’il était reparti, j’entendis le rideau s’ouvrir brusquement et il apparut. « Putain ! » criais-je en me mettant en boule. Là, je tremblais comme une malade et me fermais tellement fort les yeux que j’espérais ne plus pouvoir jamais les rouvrir. Je me sentais vraiment pas bien et lui, ça l’amusait de me faire peur. Après, il s’étonnait que je fasse la gueule ou que je lui en mette une. Je détestais Halloween depuis des années et lui, rien à foutre. Pour le coup, il avait intérêt à se racheter sinon il allait dormir tout seul par terre dans la cuisine !
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Ça c'était du cri ! Je la voyais en boule au fond de la baignoire pire que crispée. Il y avait du vent ou c'était le manque de chauffage qui la faisait trembler comme une feuille ? Non, en fait elle était juste terrorisée. Je pénétrais à mon tour dans la baignoire et me mis à sa hauteur en déposant mes deux mains sur ses bras avant de l'attirer vers moi pour la prendre dans mes bras. « Hey, c'est bon cn'est rien, pas de monstre rien du tout, jsuis là.. » Mes bras autour d'elle, l'une de mes mains vint se perdre dans ses cheveux pour les caresser afin d'essayer de la rassurer. Cela avait beau être compliquée entre nous, je m'inquiétais pour elle, même si j'avais horreur de le montrer, car c'était une putain de faiblesse en fait et je n'aimais pas franchement ça, mais là, vu l'état dans lequel elle se trouvait, si nous pouvions éviter une crise de panique. J'avais presque oublié qu'elle avait une satanée horreur d'Halloween.
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Même si je savais que c’était lui, je me raidis davantage en sentant ses mains sur moi. Bordel, il m’avait foutu la peur de ma vie et j’en tremblais comme une malade. J’aimerais tellement me dire que ce n’est rien et que flipper pour si peu est stupide, mais parfois, on ne peut pas lutter contre ses angoisses. Doucement, il délia mes bras, me rendant beaucoup trop vulnérable à mes yeux. Ses bras s’enroulèrent autour de moi, mais j’avais toujours cette peur en moi qui ne me lâchait pas. J’avais lutté contre mes larmes, mais ma respiration était largement plus bruyante que d’habitude. Ses mots calmèrent le rythme effréné de mon cœur et ma respiration commença à ralentir petit à petit. Mes bras s’accrochèrent autour de son cou. Je ne pensais même plus au fait que j’avais réussi à avoir mon câlin. Tout ce à quoi je pensais, c’était à me détendre et ne pas tomber dans une crise de panique. « J’en ai marre d’avoir tout le temps peur comme ça … » murmurais-je tout bas, me sentant plus sereine. C’est vraiment dingue avec lui : il est l’homme qui arrive le mieux à m’effrayer autant qu’à me rassurer et je l’aime autant que j’arrive à le détester parfois. Soufflant doucement, je caressais sa nuque sans trop m’en rendre compte, me sentant complètement rassurée grâce à lui. « Merci de m’avoir rassurée » soufflais-je.
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Elle tremblait encore et j'étais tellement nul pour rassurer les gens en plus que je me contentais seulement de la prendre dans mes bras en espérant que ça passe et le pire, c'est que ça fonctionnait. Comment oublié que j'étais le seul à pouvoir l'apaiser comme à lui faire littéralement péter un plomb. Je déposais un baiser sur le sommet de son crâne, esquivant un petit sourire en entendant ses paroles. « Normal, c'est un peu moi qui t'es fait frôler la crise cardiaque non ? » Madisson avait toujours été très fragile et je crois bien qu'elle le sera toujours. « Mais tsais c'est humain d'avoir peur » Je m'étais légèrement reculé et à l'aide de mon pouce, avais remonté le menton de Madi' afin que nos regards puissent se croiser. Certes il faisait encore nuit, mais je n'avais aucun mal à voir les traits de son visage et ses yeux marrons qui me regardaient encore avec ce petit air apeuré, même si elle l'était beaucoup moins qu'il y a quelques secondes.
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Cramponnée à lui, je priais pour qu’il ne parte pas trop vite, toujours angoissée. Peut-être qu’il en aurait marre d’essayer de me rassurer et qu’il partirait ? Cette pensée me fit mal, même si je devrais m’y habituer. Son bisou au-dessus de mon front me fit frissonner et me calmer encore un peu plus. Wow, si je m’attendais à ça. Depuis tout petit, il m’avait toujours calmé lorsque j’avais peur ou lorsqu’il me faisait peur. Je n’avais juste jamais pensé que ça puisse recommencer. Comment pourrais-je me plaindre d’être contre celui que j’aime ? Impossible. « Moui … » lui avais-je répondu en me collant à lui. Humain d’avoir peur, oui, ce n’est pas faux, mais à ce point-là … A chaque fois que je venais à avoir une peur bleue, il me fallait des bras autour de moi et des gestes sereins et rassurants. Je crois bien qu’à part lui, personne n’y est jamais arrivé, même pas vraiment mes parents. Il se décolla de moi et je me sentis abondée. Sauf que la suite me surprit. Il leva mon menton et malgré le noir de la pièce, je sentais ses beaux yeux verts se verrouiller dans les miens. J’en eu le souffle coupé. « Merci de me rassurée, Austin » murmurais-je alors que je sentais mon cœur s’emballer. J’avais tellement envie de l’embrasser. Comme s’il me tendait une perche, encore et j’avais bien du mal à résister cette fois-ci. Avec une trouille comme celle d’avant et notre proximité dans le noir, mon envie me poussait à me rapprocher, mais ma conscience arrivait à me laisser à ma place. Merde, c’était de plus en plus compliqué.
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