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I know you need me { Madisson

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Au final elle s'était quand même levé pour venir m'enlacer. Tant que ce n'était pas moi qui avait fait le premier pas, je restais gagnant et satisfait de la chose. Oui, ma fierté me perdra un jour, mais je n'y pouvais rien, elle restait encore bien attaché à moi. Je souriais attendri par le geste de Madisson quand même avant de froncer les sourcils me demandant bien ce qu'elle pouvait avoir eu comme éclair de génie dans sa petite tête de fille. Je sautais du bureau, toujours prêt à aire n'importe quoi, surtout que je faisais confiance aux idées de la demoiselle pour y avoir déjà participé à plusieurs reprises. « Vas-y, je t'écoute ! » repris-je d'un ton très enthousiaste. J'avais hâte de savoir ce qui se tramait dans la tête de la demoiselle. si elle avait banni les jeux de sociétés -que je trouvais fort ennuyeux- qu'avait-elle eu comme idée pour nous faire passer le temps durant notre nuit blanche. Mystère...
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Etre contre lui, pouvoir profiter d’être collé à lui sans qu’il ne dise rien, parfois je me disais que j’avais quand même de la chance. Nous aurions pu ne jamais nous revoir, ne plus s’adresser la parole à nouveau, qu’il me garde loin de lui. A la place, je pouvais quand même avoir ce que je voulais – dans un certain sens – et j’en profitais pleinement. Même si je râlais sur lui et sa façon de faire, je me sentais un peu chanceuse. Sauf que je ne lui dirais pas. Je ne savais pas comment il réagirait à cela. Sa fierté remonterait sûrement en flèche. Euh, non merci quoi.  Bref, revenons-en à mon idée de jeu. Une proposition que je trouvais marrante et bien, vu la coupure de lumière. Puis, dans mon appartement, il y avait de quoi faire en plus ! « Cache-cache ! » dis-je toute souriante. Dans le noir, dans un appartement assez grand, pourquoi pas ! Le regardant tout en souriant, j’attendais sa réponse. J’espérais vraiment qu’il accepte, parce que sinon … je ne voyais vraiment pas quoi faire d’autres. Un monopoly ou une bonne paye ne lui allaient pas alors bon. Sinon, il allait devoir trouver une autre idée et là, il y avait de quoi y passer des heures parfois avant qu’une illumination ne lui vienne. (a)
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J'attendais qu'elle ponde son idée de jeu, toujours assis sur le bureau. Cache-cache ? Tient, ça rappelait des souvenirs ça encore ! Je sautais de mon perchoir, apparemment satisfait de son jeu. « Ok ! Je me cache et tu cherche » Non, ce n'était pas une question. Elle avait beau avoir trouvé le jeu, j'avais toujours eu horreur de compter et chercher les gens ! Même si lorsque nous jouions avec des filles ça faisait une bonne excuses pour bien tripoter la personne afin d'être sûr que ça soit elle (a) Ouais, il fallait bien qu'il y ait des avantages puisque les gens qui se cachaient s'amusaient à nous faire tourner en bourrique. Je connaissais l'appartement de Madisson déjà après coeur malgré le peu de temps que nous nous étions revus, mais il faut dire que je finissais toujours au même endroit. Je ne m'étais pas dérangé pour fouiller -même si je ne comptais le lui dire- et la laissais alors seule dans le noir, éteignant les dernières bougies de la chambre, pour partir me cacher dans un lieu secret. « Be carreful » De toute façon, après une partie de cache-cache dans le noir, on finissait toujours avec trois-milles-tonnes de bleus.
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Tiens, à peine étonnant qu’il choisisse les rôles. Roulant des yeux, je n’y voyais pas d’inconvénient. Je n’allais pas non plus le contredire et puis, j’aimerai bien voir s’il trouvait une assez bonne cachette pour que je ne le trouve pas en un claquement de doigts. Tout près de moi, j’attendais qu’il s’en aille pour compter. Qui a dit que je n’allais pas tricher ? Roh, il me rendrait la pareille après alors bon, autant prendre un peu d’avance hein. Eteignant les lumières, il me dit de faire attention. « Don’t worry » soufflais-je avant de l’entendre s’éloigner de moi. Allant piquer des bonbons un peu à l’aveuglette, l’ensemble de mon appartement n’étant illuminé que par la lune et les astres de la nuit, je comptais tranquillement en mangeant. « Un, deux, trois, quatre (…) dix-sept, dix-huit, dix-neuf, vingt ! » Quand nous étions plus jeune, il me faisait compter jusqu’à cent. De quoi avoir envie de mourir. Mais il s’en amusait. Plus grande, j’avais compris qu’il se foutait de moi et même si ça m’exaspérait, je ne lui en voulais jamais. « J’arrive ! » lui fis-je savoir avant de me déplacer de ma chambre. Marchant dans mon appartement, j’essayais de penser à toutes les cachettes qui étaient possibles dans cet endroit. Je devrais vite le trouver, non ?
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Elle avait finalement avec le temps, arrêté de compter jusqu'à cent. C'était fou tout ce que je pouvais lui demander lorsque nous étions plus jeune en sachant automatiquement qu'elle ne me dira jamais non. En fait, je trouvais ça tout bonnement adorable et au fond, ça me rassurait de savoir que quoi que je fasse ou quoi que je dise, elle sera toujours là, mais jusqu'à quand ? Aucune idée. En tout cas, contrairement à avant, j'avais beaucoup moins de temps pour réfléchir à une bonne cachette. En plus, cacher mes grandes jambes ce n'était pas la chose la plus aisée du monde. J'avais d'abord fait le tour du salon avant de me diriger vers la salle de bain, puis je m'étais au final arrêté à la cuisine. Tout doucement, mais alors je crois que je n'avais jamais été aussi discret de toute ma vie -surtout dans le noir- j'avais ouvert les grands placards du haut où se trouvaient la caverne d'Alibaba alias la caverne à cochonneries -pratiquement vide- tant mieux, ça m'arrangeait. J'avais pris le temps -dans la précipitation quand même - de cacher tout ce paquet avant de monter sur la gazinière et de bien galérer à rentrer le placard. Ok, j'ai dû être contorsionniste dans une vie antérieure, je ne voyais pas comment j'aurais pu entrer là-dedans autrement. En entendant le chiffre vingt, j'avais fermé doucement le placard souffrant le martyr plié en sept dans ce petit espace.
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Commençant par la salle de bain, j’avais regardé absolument partout sans le trouver. Flûte. Ensuite, le salon. Toujours rien. Alors j’avais fini par la cuisine, ouvrant à la va-vite tous les placards et tout, mais dans le noir, ce n’était pas facile de voir quoique ce soit. Puis, dans un placard, juste impossible quoi. Ok, juste impossible. Ce n’était pas possible qu’il soit parti, c’était toujours fermé de l’intérieur. Bah.. Un frisson me parcourut, légèrement flipper. C’était toujours le soir d’Halloween et d’un coup, je flippais à mort. « Aus.. Austin ? » demandais-je tout bas. Ok, j’étais morte de trouille mais bon, il devait bien être quelque part dans mon appartement. Rapidement, je refis le tour de la salle de bain, sans succès. Idem pour le salon. Pas possible. Retournant dans ma chambre, je vérifiais qu’il n’avait pas changé de place. Ne sait-on jamais. Revenant dans la cuisine, je refaisais les placards. Putain, mais c’est juste incroyable, il n’est nulle part …
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En toute sincérité, j'espérais que Madi me trouve très vite, parce que j'étais en train de clamser là-haut. Je ne regrettais pas une seule seconde ne pas avoir de chauffage, mais je regrettais aussi ne pas avoir gardé avec moi un paquet de bonbons histoire de faire passer le temps, car je ne l'entendais même pas venir dans la cuisine. Enfin, cela aurait sans doute fait du bruit, et vu la position dans laquelle je me trouvais, je n'étais même pas sûr d'être capable de pouvoir avaler un seul truc. En entendant des pas venir se rapprocher et quelques placards s'ouvrir, je retenais ma respiration pour être sûr de ne faire aucun bruit, mais pas trop longtemps, car je commençais vraiment à manquer d'air dans ce truc. Je savais à présent cque ça faisait d'être une sardine en boîte. Juste horrible ! En plus je l'entendais partir après avoir prononcé mon prénom plus que peu rassurée. Avais-je gagnée ? Je ne sortirais pas de ma cachette tant qu'elle m'aura clairement fait comprendre qu'elle déclarait forfait.
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Flippée, j’essayais de prendre sur moi pour ne pas faire une crise d’angoisse. Tout allait bien, il devait bien être quelque part. Soudain, j’avais entendu des bruits de sachet plastique. Fronçant les sourcils, je m’approchais de la cuisine et levais les yeux. On dirait que ça vient du plafond. Bizarre. Ouvrant les placards, je fouillais. Il y a un truc bizarre là quand même. Les bruits reprenaient et je sentais une présence derrière moi. Me retournant en claquant les portes du placard, il n’y avait personne. Bien, là, je flippais pour de bon et j’avais vraiment peur. « Ok ok Austin, sors putain, j’ai trop peur. T’as gagné, je ferais ce que tu veux mais sors » J’assumais totalement d’être une grande trouillarde et seule dans mon salon désormais, je me sentais vraiment pas bien du tout. Regardant tout autour de moi, je sentais que j’allais bientôt avoir les larmes aux yeux de panique et prise de panique, je me glissais sous la couette sur mon canapé. Au moins, j’étais à l’abri de tout bruit ou de toute ombre. J’en tremblais tellement j’avais peur !
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Mon dieu, mais elle allait vraiment me faire une crise de panique là ! J'entendais ses pas revenir encore et encore, des bruits qui m'indiquaient qu'elle avait rouvert les placards avant d'entendre la demoiselle crier sa défaite d'une voix brisée et plus que paniquée. Ok, il était temps de sortir. Seul problème, comment sortir ? Bon faisons-le à la barbare quitte à ce qu'elle flippe totalement, elle n'était plus à ça prêt. J'ouvrais la porte du placard et roulait à côté, tombant d'une chute d'au moins un mètre, me cognant violemment contre la gazinière dans un fracas assourdissant. Gosh qu'on aurait dit qu'on avait tué quelqu'un. Peut-être moi, surtout vu le cri rauque que j'avais poussé en m'éclatant contre le carrelage et les meubles. « Putain ! Mais quel abruti a mis des meubles dans sa cuisine ! » Là c'était clair, je pouvais plus bouger, le carrelage était froid et gosh que ça faisait du bien. J'étais chaos après un tel bon. Le bon côté de la chose ? Bah j'avais gagné !
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Planquée sous la couverture, je ne voulais vraiment pas en sortir. Un lourd bruit me fit sursauter alors que je retenais un cri de panique, de peur intégrale. Alors là, c’était sûr qu’un truc se trouvait dans mon appartement et bordel, je voulais juste qu’Austin me prenne contre lui. Mon idée de jeu avait été stupide finalement. Moi qui avais trouvé ça marrant, bah nan en fait ! J’entendis alors la voix de mon meilleur ami dans ma cuisine. Me relevant, tremblante de peur, je lâchais la couette pour aller dans l’autre pièce. Et là, je vis mon placard ouvert, du bordel et … mon bouclé préféré étalé par terre. S’il était tombé de là haut, il devait avoir très mal. M’agenouillant près de lui, je le regardais, angoissée. « Tu … t’es tombée de là haut ? » Soupirant doucement, j’essayais de rester calme. « Tu peux pas faire comme tout le monde et te planquer dans une armoire ou derrière un meuble ? » Soufflant encore, je sentais mon cœur se serrer. « Tu as mal quelque part ? » demandais-je calmement. A croire qu’il adore se faire mal chez moi. L’autre fois, c’était avec des éclats de verre, là c’était parce qu’il se cache à un mètre de hauteur. Ne sachant pas trop où il s’est cogné ou quoi, je préférais ne pas le toucher pour ne pas lui faire de mal. Mes tremblements avaient cessé mais j’avais toujours aussi peur, mais pour lui cette fois-ci.
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