Thélia ✘ Trip to Italy

J'avais du mal à croire ce qu'il était en train de se passer entre nous. Comme-ci une pelle géante avait décidé de nous ruiner le reste de la soirée qui avait pourtant si bien commencé, pour creuser un grand trou géant entre nous deux. Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il m'arrivait et pourquoi je réagissais si mal. Pourquoi est-ce que ça me tenait tellement à cœur qu'elle soit si gênée à cause de mes cadeaux et surtout qu'elle ne les veuille pas, quoi. Je me sentais presque rejeté, alors que je savais parfaitement que c'était faux de penser une telle chose. C'était juste sa façon d'être et...merde pourquoi ça me touchait autant ? Perdu dans mes pensées, je relevais la tête pour la chercher du regard, puisqu'elle ne m'avait pas suivit, pensant peut-être que j'avais besoin de me calmer tel l'excité que j'étais. Mon regard la trouva instantanément. De là où je me trouvais, je pouvais la voir assise droit comme un piquet dur le canapé, regardant droit devant elle sans bouger et la panique s'empara de mon esprit. L'avais-je blessé ? C'était bien la dernière chose que je souhaitais faire au monde et en cette soirée. Je contournais donc la table sur laquelle j'étais venu me reposer et me dirigeais vers elle, m'agenouillant devant elle en soupirant. Je n'étais pas véritablement à sa hauteur, si bien que ma tête dépassait à peine sa poitrine mais je posais quand même des mains hésitantes sur ses cuisses, l'obligeant quelque peu à me regarder. « Je suis encore plus désolé...Je n'aurais pas du te parler comme je l'ai fait. » Je marquais une pause regardant le bracelet qui ornait son poignet. « Mais tu dois comprendre que j'essaie de faire les choses bien du  mieux que je peux. J'aimerais que tu sois heureuse d'être avec moi... Je veux simplement te faire plaisir. Je voulais aussi que tu te souvienne toujours de ce moment, de ce voyage. Je voulais uniquement qu'il soit parfait. » Et ouais je voulais beaucoup de chose. « Parce que tu es très importante pour moi. » Trop même voir dangereusement. « Et j'espère que je ne t'ai pas blessé...je m'en veux déjà énormément, d'avoir réagit tel quel. » Qu'elle savoure mes excuses, je ne comptais pas les redire. Je la regardais presque avec les yeux d'un petit chiot, et une étrange envie de me mettre à sangloter comme une fontaine. Que nenni, il fallait vite que je me relève ! C'est ce que je fis après une petite caresse sur sa cuisse et me demandais même tout en revenant vers la cuisine si jamais elle n'allait pas décidé de me quitter et de rentrer aux USA.

 « Je sais que tu veux faire les choses bien, je le sais ça et je le vois mais si tu veux que j'accepte ça, alors toi accepte aussi que je suis bien avec toi. Oui je suis heureuse et oui toi aussi t'es important et croit moi que ce voyage je l'oublierais pas non, je me souviendrais de chaque détails même dans 10 ans, tellement c'était génial, mais toi aussi croit le. » Hum ? Alors que je venais de lui présenter des excuses à propos de ma façon de me comporter avec elle, je m'étais attendu à toutes sortes de reproches mais pas à ce genre de discours. Je m'étais dirigé vers la cuisine et contre toute attente, elle m'y avait suivit, me balançant ses quelques paroles. Je croisais les bras sur ma poitrine lui faisant face, optant pour une expression indéchiffrable. Non, elle n'avait pas compris le sens du mot qu'étais ''importante'' à mes yeux. Je ne pouvais que la fixer, presque incrédule. Mais j'étais quand même content qu'elle me dise qu'elle ne comptait pas oublier chaque détails et qu'elle comptait s'en souvenir encore longtemps. Et malgré la joie que je ressentais j'étais on ne peu plus crevé, je n'avais pas beaucoup pour ne pas dire pas du tout, dormi la veille, je n'avais presque rien mangé de la journée et merde demain s'annonçait comme étant l'une des pires journées de toute mon existence. « Pour être totalement franc, je ne sais pas vraiment quoi croire ou non. » Il y avait plusieurs points que je devais mettre au clair, en commençant par mettre des mots sur mes sentiments. Puis sans qu'elle ne s'y attende, je vins l'attraper par les genoux, la portant dans mes bras sans un mot, éteignant préalablement toutes les lumières, je montais quatre à quatre les marches jusqu'à l'étage, puis notre chambre et la fis s'asseoir sur le lit. Elle devait probablement avoir envie de se déshabiller et de mettre quelque chose de plus décontracté et pour tout dire, c'était ce que moi je ressentais, j'entrepris donc de déboutonner ma chemise devant elle très lentement et la fis glisser sur mes épaules, la balançant ensuite loin par terre. Je vins m'asseoir à ses côtés avant de me laisser tomber dos sur le lit, ivre mort.

 
Je l'avais ramenée en haut, mais dans mes bras, pensant intérieurement qu'elle devait être aussi fatiguée que moi-même je l'étais. J'avais ainsi déposé la jeune femme assise sur le lit et avais retiré tranquillement ma chemise, avant de la jeter au loin et de me coucher, dos sur le lit. Je pus soudainement  sentir un poids comme-ci elle s'appuyait d'une quelconque manière sur le lit et songeais durant de bref instants, qu'elle comptait s'allonger contre moi. « T'es sérieux pour ce que tu as dit ? » Hein ? J'ouvris un œil, puis un autre, la regardant à travers mes cils et une alarme incendie se déclencha dans un coin de ma tête. Elle avait une expression sur le visage à m'en déchirer le cœur. Mais d'un coup, là sur le moment je ne comprenais pas. Elle me fixait et je me demandais instinctivement si elle n'allais pas se mettre à pleurer, bien que j’espérais de tout cœur que ce ne soit pas le cas. « Elia ? » Je me relevais péniblement, avec une grimace et me tournais vers elle. Je secouais la tête pour lui montrer mon incrédulité, attendant à ce qu'elle m'éclaire quelque peu puis soudain ma phrase me revint. Je venais de lui dire que je ne savais plus vraiment en quoi croire juste après qu'elle m'eut demandé implicitement de croire en nous et au fait qu'elle était heureuse avec moi. Je n'avais réellement pas choisi les bons mots. Évidemment que je croyais en elle, en nous, en ce qu'elle ressentait puisqu'elle me le disais, j'avais confiance en elle, sinon elle ne serait pas là avec moi et je ne l'aurais jamais accepté comme petite-amie. J'avais soudainement le sentiment de m'être enfoncé tout seul dans une drôle de situation. « Tu me demande si je suis sérieux lorsque je dis que je ne suis pas sur de savoir ce en crois je crois ? » Je lui demandais alors que je connaissais déjà la réponse. Je la fixais intensément, notant chaque expression, chaque couleur qui se peignait sur son visage. Les sentiments que reflétaient ses yeux me donnais envie d'embrasser chacune de ses paupière. « Oui, alors, je n'ai pas menti. » Je marquai une nouvelle une pause préparant une réponse dans ma tête, je ne voulais pas plus la vexer. « Je viens de perdre mon grand-père, et je me retrouve coincé ici afin de m'occuper de ses biens. J'en veux à ma famille de m'abandonner ici et de ne même pas se soucier de ce que je ressens. Mais après tout, je m'en fiche, le pire...c'est toi. » Moi qui avais la larme facile, je me demandais si elle n'allait pas me faire pleurer. Je lui pris une main, prêt à continuer. « Le fait étant que tu me donnes l'impression d'être comme une bouée qui me retiens à la réalité. Tu es la seule personne à laquelle je peux me raccrocher et je me dis que si jamais tu décides de partir...je perdrais pied. Tu es ma seule bouée. » Ce n'était pas très flatteur comme compliment mais bon. Je la fixais toujours intensément, c'était pas ce qu'on pouvait appeler une déclaration d'amour mais l'intention y était. « Alors quand tu partiras demain... je vais me retrouver seul ici et je vais me demander si je ne t'ai pas tout simplement rêver. Mais s'il y a bien quelque chose en laquelle je crois, c'est en toi et en nous. Et crois-moi lorsque je te dis que c'est ce détail qui va m'aider à ne pas couler... » Lorsque ma bouée aura disparue.

 
Si elle ne me trouvait pas encore pathétique avant ce que je venais de lui dire, elle ne devait pas être déçue à ce moment-même.  Je l'avais gêné, je lui avais mal parlé, je m'étais renfermé, je l'avais déçue, j'étais le pire des petit-amis qui pouvait exister sur cette planète. Je m'en voulais pas mal  et enocre plus maintenant alors que je voyais l'expression que s'affichait sur son visage. Comment avais-je pu laisser sous-entendre que je ne croyais pas en elle alors qu'elle était tout ce que j'avais de plus important dans ma vie en cet instant même. Alors que je venais de terminer de lui expliquer mon point de vu et ce que voulait réellement dire la phrase qui l'avait autant perturbé, elle avait joint ses mains derrière mon cou, et avait posé sa tête sur mon épaule. « Je veux pas partir. » Ses paroles me firent presque mal au cœur, ou du moins ce qu'il en restait, parce qu'en ayant passé mes bras autour de sa taille, j'avais niché ma tête contre la sienne, inspirant son odeur, la quitter ça allait être très dur trop même. D'autant plus qu'elle partirait avec mon cœur. « Mais tu y es obligée. » C'est qu'elle devait repartir parce qu'elle y était obligée. Je jetais un bref coup d’œil à ma montre, il était déjà plus de minuit, oh putain le réveil qui allait être vachement dur. Je déposais un baiser sur le sommet de son front et décidais d'aller prendre une douche. Je lui commentais la chose et me levais avant d'entrer dans la salle de bain, salle de bain que je ne fermais pas pour si jamais elle voulait elle aussi y entrer, sans avoir pour autant les idées mal placées.

 
Je venais d'informer ma belle que j'allais aller prendre une douche alors que je tenais à peine debout. J'étais réellement crevé et je savais que ça devait être aussi le cas pour elle. J'étais donc rentré dans la douche non sans avoir préalablement laissé la porte de la salle de bain ouverte pour si jamais elle voulait entrer dedans, en même, la nudité n'était plus un problème. Puis alors que le jet d'eau dégoulinait sur mon corps, je pus entendre des pas ainsi que la porte de la douche s'ouvrir et se refermer. «  Je peux m'incruster ? » Je sentis alors deux bras encercler ma taille et je me retournais contre elle, alors qu'elle venait embrasser mes lèvres. J'étais pas véritablement d'humeur à faire quoique ce soit en ce moment-même mais j'étais content qu'elle m'ait rejoint. Je l'attrapais à mon tour par la taille et la rapprochais de moi afin approfondir notre baiser qui m'avait semblait trop court auparavant et fit en sorte qu'elle soit elle aussi submergée par l'eau. Puis je déposais des baisers le long de sa tempe, puis vers sa mâchoire et enfin vers son cou et je fis en sorte qu'elle se retourne. J'attrapais ensuite du savon et entreprit de lui masser délicatement les épaules. J'adorais la toucher et je me demandais comment j'allais faire pour passer des journées entières sans la voir, sans pouvoir la tenir dans mes bras. Ma vie allait vraiment devenir merdique. Puis je lui frottais ses bras, rinçant le tout comme je pouvais. Avant d'attraper du shampoing et de me frotter la tête avec, ne voulant toucher la sienne car je savais que se sécher les cheveux à cette heure-ci allait être mission impossible. Je revenais déposer de temps en temps des baisers sur son corps et manquait de peu de me rendre aveugle avec le savon. Puis quand on eu finis tous les deux, j'éteignis l'eau et vint attraper une serviette que je lui tendis et une autre que je plaçais autour de ma taille. Puis je sortis de la salle de bain non sans avoir récupérer le téléphone qui était dans mon pantalon. Je l'allumais bien que je lui eu promis le contraire un peu plus tôt mais je devais mettre une alarme. J'avais cinq appel en absence et six messages. Je soupirais, mettant l'alarme en route et posant le téléphone sur l'une des tables de nuit. Puis j'attrapais un pantalon de survêtement que je revêtis aussitôt et me laissais tomber sur le lit tel un cadavre. « Je crois que je suis mort, je ne peux plus bouger. Il va falloir que tu t'occupes de moi. » Je levais un peu la tête dans sa direction haussant les sourcils avec un grand sourire.