Thélia ✘ Trip to Italy

 

« Je sais pas après tout je vais me sentir si seule » Heiin ? Ce n'était absolument pas à ce genre de réponse que je m'attendais si bien que je fronçais les sourcils en mode WTF ? « Non sérieusement, si y a un homme séduisant à côté de moi il aura aucune chance . » Ah j'aimais déjà mieux ça. Non, il n'aurait pas ses chances parce que moi j'étais là et je ne comptais pas abandonner la jeune femme, que je reste ici ou pas. Néanmoins, une fille dans son genre qui voyage seule, ça oblige à se retourner sur son passage. Je n'aimais toujours pas ça, de savoir qu'à cause de moi, elle allait devoir rentrer toute seule, sans moi. Mais, distance ou pas, elle restait quand même ma propriété et je défendais quiconque voudrait y toucher (a) « J'aime bien quand tu m'écoutes & si tu continuais à manger cette chose occupée le sera surement moins. » Elle avait voulu me donner un pan-cakes et j'avais simplement ouvert la bouche pour qu'elle m'y colle un morceau dedans. J'avais plissé les yeux en penchant ma tête sur le côté la dévisageant.  Moi ? Je t'écoutes toujours. Enfin...presque toujours. » Je me mis à rire difficilement. Je ne l'écoutais pas lorsqu'elle me demandait de ne plus rien lui offrir, mais ça c'était autre chose. « T'as prévu quelque chose pour aujourd'hui ? On traîne au lit, on doit aller quelque part ? »  Ah bonne question, je l'observais repousser le plateau et je compris qu'elle n'en voulait plus, alors d'une main je le pris et le posais sur la table de nuit qui était du côté d'Elia, pour si elle en voudrait encore après. Je l'avais quelque peu enjambée pour arriver à mes fins, si bien que lorsque j'eus fini d'accomplir ma tâche, je m'écroulais sur elle comme-ci je l'avais pas vu. « Oh pardonnez-moi chère demoiselle. Tiens ? Je dois reconnaître que vous êtes très confortable. » Je ne l'écrasais pas non plus pour autant et je riais tout en embrassant à nouveau son cou, puis ses lèvres. Puis je me séparais d'elle, ne voulant pas qu'elle s'étouffe. « Oh, tu sais on peut faire ce que tu veux. Si tu veux rester ici à ta guise, ou alors si tu veux sortir aussi. Néanmoins, je te colle au train jusqu'à dix-sept heure. » Quelles charmantes paroles que celles-ci, je me mis à rire alors que je ne souhaitais absolument pas qu'elle s'en aille.

 Je lui avais donc dit que nous pouvions faire ce qu'elle voulait jusqu'à cet fin d'après-midi durant lequel elle devrait me quitter. Maintenant, il était possible de faire ce qu'elle voulait. Nous pouvions tout aussi bien sortir comme rester ici sur ce lit. « Pour ce matin je suis pas contre de rester au lit. » Un sourire se dessina sur mes lèvres alors qu'elle venait se placer sur moi comme une amazone, elle fit ensuite mine de venir embrasser mes lèvres, mais ne le fit pas et préféra me chatouiller à la place. Je ne bougeais pas, surtout que ça ne me faisait rien du tout. Je fronçais donc les sourcils en la regardant faire non sans un sourire flottant sur mes lèvres. «  Je suis sur que tu peux mieux faire que ça. » Je la taquinais mais si jamais elle voulait réellement me faire de l'effet, ce n'était pas en plaçant ses mains sous ma chemise pour essayer de me chatouiller. Alors certes, ses caresses bizarres me faisaient frissonner, mais ce n'était pas ce à quoi je m'attendais. Je plaçais chacune de mes mains sur chacune de ses cuisses et la caressais à l'aide de mes pouces. Il y avait quelque chose que j'avais besoin de lui dire, quelque chose qu'il fallait à tout prix que je fasse sortir de ma bouche car je sentais sinon que j'allais exploser. Et quoi de mieux pour lui annoncer que lors de ce moment intime. Tout d'un coup, j'affichais une expression totalement sérieuse. «  Elia...Il y a quelque chose que je dois te dire... » Je levais les yeux vers elle, ancrant mon regard dans le sien, je n'avais pas comment ni quels mots employer. Enfin si je savais mais mon esprit lui refusait. C'était dur. Puis alors que j'ouvrais la bouche pour dire quelque chose, je pus sentir quelque chose vibrer dans la poche de mon jean. Mon téléphone. Merde alors. L'attrapant par la taille je la fis un peu basculer sur le côté non sans la faire descendre de moi. « Si tu veux bien m'excuser. » Je réussis à en sortir le téléphone et le nom qui s'affichait me décomposa entièrement. Dean Di Matteo était en train de m'appeler, en gros, mon père. Je levais les yeux au ciel, les posant ensuite sur la jeune femme. « Prépares-toi, j'ai changé nos plans. » Je déposais un rapide baiser sur ses lèvres et me dégageais avant de sortir de la pièce en refermant la porte derrière moi et décrochant.

 
J'avais été sur le point d'avouer quelque chose d'important à la jeune femme mais un appel de mon père m'en empêcha finalement. Ainsi, je lui commentais le fait qu'elle devait se préparer car j'avais changé nos plans, nous n'allions finalement pas rester toute la journée dans le lit. J'étais ensuite sorti de la chambre avant de refermer la porte et de décrocher. Entendre la voix de mon père me fit redevenir durant de brèves secondes comme un enfant prit en faute. Je m'étais ainsi réfugié dans le bureau afin d'aller aérer ma colère quelque part. Au bout de quelques minutes je pus entendre Elia m'appeler mais n'eus pas l'occasion de lui répondre qu'elle ouvrait déjà la porte, croisant ses bras sur sa poitrine. « Tu dois me dire quoi. » Je posais un doigt sur mes lèvres lui intimidant le silence. J'écoutais toujours mon père. « Il est hors de question que les choses se passent ainsi ! Je ne vais pas liquider la moitié de ses biens parce que tu le détestais ! » Je criais presque me retournant ensuite pour ne pas que la jeune femme ait à voir la colère qui déformait mes traits. « Je me contre-fiche de ce que tu penses ! Si tu voulais que les choses soient faites à ta manière, pourquoi c'est moi qui me retrouve coincé ici ?! » Je secouais la tête négativement avant de raccrocher et de balancer mon téléphone sur le bureau. « Putain ! » Je plaquais mes mains sur le bureau, frappant presque le meuble avec mes paumes à plats dessus. J'étais encore super énervé, si bien que je tentais de me calmer, à moitié plié sur moi-même, levant ensuite progressivement la tête vers elle. « Désolé que tu es du voir ça. » Je n'étais pas non plus d'une nature très violente mais quand même. « Nous allons sortir, d'accord ? Nous allons aller nous promener dans les environs, il faut que je m’aère l'esprit là. »

 
Je me sentais véritablement hyper énervé, comme-ci le monde entier m'en voulait et comme-ci je haïssais la terre entière. Mais il n'y avait qu'une personne qui m'aidait à reprendre mes esprits et elle se tenait face à moi. Elle avait voulu continuer de passer le reste de la journée au lit et j'avais décidé de changer mes plans, nos plans, et de sortir avec elle, pour aller quelque part. « Tu ne m'as pas répondu Théo et quels sont les plans désormais ? » Je tournais la tête dans sa direction avec un air assez interrogateur. Ah c'est vrai... je lui avais dit qu'il y avait quelque chose que je voulais lui dire et que j'avais finalement pas réussis à faire puisque mon fichu père m'avait appeler pour me réprimander en quelque sorte. Je secouais la tête négativement. Il allait falloir qu'elle lâche l'affaire parce que là du coup, je n'étais plus du tout d'humeur. « Rien. Rien du tout. » Je passais devant elle, et me dirigeais dans le salon, certain qu'elle était sur mes talons. « Tu sais quoi ? Je voulais qu'on sorte se promener mais au final on va peut-être rester ici. » Je jetais un coup d’œil à ma montre, il était déjà midi. Étant donné que nous devions partir pour l'aéroport vers seize heures, il nous restait que quatre heures à passer ensemble. « Et si on restait ici, on se regarde n'importe quel film et on se fait livrer quelque chose ? » Je m'étais tourné vers elle, la fixant intensément puis je me rapprochais d'elle, m'étant calmer un tant soit peu. « Pardon d'être si lunatique et changeant et je te promet que c'est qu'une passe, que je ne serais plus ainsi quand je reviendrais à Cambridge. » Du moins, je l’espérais. Je déposais mes lèvres sur les siennes en un baiser rapide, attendant sa réponse. Elle pouvait demander ce qu'elle voulait.

 
« Si tu fais livrer tu manges, et je suis sérieuse ! T'as rien mangé depuis qu'on est parti alors m'oblige à te faire manger comme les enfants. » Quoi ? Je lui lançais presque un regard étonné. Je trouvais ça drôle qu'elle se préoccupe autant pour moi, je trouvais ça tellement mignon et ça me prouvait qu'en quelque sort elle tenait à moi. Je penchais la tête sur le côté, la regardant avec une moue ironique. « Je t'ai déjà dit qu'il y avait qu'une seule chose que j'avais envie de manger, mais tout à l'heure, elle était occupée... » Et j'aurais sûrement pu la manger cette chose si l'appel téléphonique de la part de mon père n'avait pas tout fichu en l'air. Dans l'histoire au final, je n'étais uniquement que le seul fautif. Elle alla s'installer sur le canapé et je la suivais du regard.  « & quoi film t'as quoi à me proposer ? » Au moins, elle ne me faisait pas la tête parce que j'étais du genre lunatique et que je la faisais presque tourner en bourrique à tout le temps vouloir modifier mes plans. Un coup je voulais que nous restions dans la chambre, puis la seconde d'après qu'on sorte dehors pour finalement finir sur le canapé. Mais il ne nous restait plus que quatre heures à passer ensemble, autant les passer collés serrés ensemble. Je lui désignais le géant écran plant puis venais m'en approcher afin d'ouvrir la commode qui se trouvait juste en dessus, et une pile de DVD s'offrit à nous. Je vins ensuite m'allonger sur le canapé en mode brutal, posant ma tête sur ses genoux. « Choisi ce que tu veux. » Elle allait devoir se lever pour ça et me virer à coup sur. « D'ailleurs qu'est-ce qui te plairait de manger ? » Je me doutais bien qu'elle ne devait pas vraiment fin mais bon.