Thélia ✘ Trip to Italy

 Y'avait pas plus rabat-joie que moi apparemment. Nous étions vachement bien parti tous les deux, mais parce que j'avais prévu de l'emmener dîner comme il se fallait, je lui avais rappelé qu'elle devait être prête pour dix-neuf heures. Rien qu'en voyant sa tête, je compris à quel point j'avais merdé. Elle se sépara assez sèchement de moi et une moue de frustration s'empara de mon visage. Elle réajusta son soutien-gorge que je n'eus finalement même pas le temps de retirer complètement et se leva non sans avoir préalablement déposé un baiser sur mes lèvres.  « Je vais me préparer alors. » Puis je l'observais s'éloigner à contre cœur. Ce que je pouvais être idiot moi parfois. C'est avec un soupire que je replongeais dans la piscine afin d'aller récupérer mon pantalon et rentrais ensuite à mon tour dans la maison, passant par la chambre, je pris mon smoking et me dirigeais vers la salle de bain du bain, entendant l'eau couler dans celle du haut. Je fus tenter d'aller la rejoindre dans cet endroit mais me ravisais à la dernière minute. Je descendis donc prendre une bonne douche froide -parce que j'en avais terriblement besoin pour m'éclaircir les idées, puis je m'habillais. D'un pantalon noir et d'une chemise blanche immaculée. Alors que je boutonnais celle-ci, je me passais une main dans mes cheveux, pour leur donner cette aspect presque débraillé qu'il avait toujours avant de me parfumer. Soudain mon téléphone retentit une nouvelle fois juste après que j'eus le temps de mettre mes chaussures et je sortis dans le salon, non sans être préalablement passé dans le bureau afin de regarder un papier important. Je m'étais positionner devant une fenêtre regardant dehors mais tout en tentant d'une main d'attacher ma cravate. Cause perdue, j'avais déjà beaucoup de mal d'en faire un nœud. Puis j'entendis des pas descendre les marches et je me doutais bien que ça ne pouvait être qu'Elia. Je raccrochais donc et me dirigeais vers elle avant de me stopper net en la voyant. Elle était tout simplement fabuleuse. Non y'avait rien à dire, c'était Noël avant l'heure. « Euh...Waahou ? » Puis je me dirigeais vers elle et déposais un baiser sur sa joue pour ne pas ruiner son rouge à lèvres puis je lui tendis ma cravate avec l'expression d'un enfant prit en faute. « Tu ne pourrais pas m'aider ? » Une fille comme elle, ça devait sûrement faire ça avec une grande classe. « Je suis désolé pour tout-à-l'heure. » Je ne pouvais m'empêcher de la fixer pendant que je lui parlais, parce qu'elle était tout simplement incroyable.

 Je lui avais tendu ma cravate pour qu'elle puisse me l'attacher autour de mon cou, car je devais reconnaître que je n'étais pas très doué. Elle ne se moqua pas de moi et exécuta la chose alors que je lui présentais des excuses pour ce qui c'était passé un peu avant entre nous deux. « C'est pas grave. » Qu'elle me réponde cela me rassura mais me préoccupa un tant soit peu. De plus je la trouvais vachement belle, j'en avais presque le souffle coupé. Puis une fois qu'elle eu fini de m'attacher la cravate, je déposais quand même un bref baiser sur ses lèvres.  « Merci. » Finalement, elle sorti son téléphone portable et prit une photo de nous, m'arrachant un grand sourire. «  Je peux te demander quelque chose ? » Je lui lançais un regard intrigué. « Tout ce que tu voudras. » Je n'allais rien lui refuser après ce que j'avais osé faire un peu plus tôt. « C'est possible qu'on soit que nous ? Je veux dire pas de téléphone. » Je restais durant quelques minutes stoïque, papillonnant des yeux. Qu'elle me demande cela me toucha presque et je décidais de sortir mon téléphone, de le lui montrer et de l'éteindre sous ses yeux avant de le remettre dans ma poche.  « C'est promis. Mais tu m'enverras cette photo, n'est-ce pas ? » Je n'avais de photo d'elle et je la voulais pour la mettre en fond d'écran. Ensuite, je me dirigeais vers le canapé et enfilais ma veste avant de prendre discrètement une boite noire que je glissais dans une poche intérieur.  « On y va ? » Je l'accompagnais dehors, avant de lui ouvrir la portière de la voiture d'attendre qu'elle soit installée et de la refermer, avant de rentrer dedans à mon  tour. Je démarrai et la voiture se mit à rouler durant à peu près un quart d'heure. Durant le trajet je ne pus m'empêcher de lui dire.  « Tu es vraiment magnifique... » Mon cœur battait la chamade parce qu'elle était assise à côté de moi. Puis nous arrivâmes enfin, et un voiturier m'ouvrit la portière. Je lui tendis les clés avec des remerciements et me dirigeais vers la portière d'Elia pour l'ouvrir et lui prit la main afin de la faire descendre. Nous entrâmes donc dans le restaurant ou une femme nous demanda à quel nom était la réservation. Je le lui dit et on nous emmena à une table pour deux dans un coin tout à charmant et romantique. Une fois assit, je me mis à fixer Elia. « Alors qu'en penses-tu ? »

 Alors que je conduisais, je ne pus m'empêcher de raconter à ma petite-amie à quel point je la trouvais belle, le commentaire qu'elle me répondit ne pus que me faire sourire à mon tour. « Toi aussi et je t'ai envoyé la photo. » Je la remerciais d'un mouvement de tête puis, nous étions arrivés devant le restaurant et un voiturier c'était chargé d'aller garer ma voiture, avant de me donner un ticket. Nous étions donc rentrés dans l'endroit et nous nous étions installés dans un coin tranquille. Je demandais donc à la jeune femme ce qu'elle pensait de cet endroit. J’espérais sincèrement qu'elle l'aimerait. « C'est sublime, la déco, l'ambiance c'est juste parfait. Tu y venais souvent avant ? » Un soupir de soulagement sorti de mes lèvres. Je n'avais pas raté mon coup, j'étais plutôt fier de moi. Je secouais vite fait la tête, pour lui faire comprendre que non, ce n'était pas un endroit particulier pour moi. « C'est juste un restaurant parmi tant d'autre. Je suis content que tu aimes bien. » Je voulais rendre ce séjour parfait, et quoi de mieux que de l'emmener dans un restaurant. Une serveuse s'approcha de nous, un sourire parfait collé sur ses lèvres. Elle nous tendit deux cartes et repartit joyeusement. Je me mis à observer Elia, lui donnant la carte qui n'avait pas de prix. De toute façon moi je m'en fichais, mais je ne voulais pas qu'elle se prive de quoique ce soit simplement à cause du prix des choses. Je ne voulais pas qu'elle se sente gêné par rapport à quoique ce soit. « Tu choisi ce que tu veux. D'ailleurs, que veux-tu boire ? » Vin ? Champagne ? C'était elle qui choisissait. Cette soirée était pour moi, une soirée réservé spécialement pour elle. Puis tout en baissant la tête afin de feuilleter ma carte, je lui disais: « J'espère que tu vas pouvoir me parler de toi, j'ai envie de tout savoir ce soir. »

Une serveuse était venue nous apporter des cartes et tel le garçon intelligent que j'étais (a) j'avais tendu à la superbe jeune femme face à moi, la carte qui ne comportait pas de prix, juste avant de lui demander ce qu'elle désirait boire et surtout qu'elle ne devait pas hésiter à prendre ce qu'elle voulait. « C'est normal que je vois aucun prix ou faut que je prends rendez vous avec mon ophtalmologue ? Sinon à boire je dirais bien du vin. » Je relevais la tête dans sa direction avec une expression presque choquée. Avant de carrément me mettre à sourire avant de secouer la tête tout en soupirant gardant bien évidemment mon sourire. J'étais sur qu'elle aurait tout particulièrement aimer savoir ce qu'elle choisissait et surtout le prix, histoire de ne pas faire les choses trop excessivement. « C'est normal. Ta vue est bonne, rassures-toi. C'est moi qui les ai. » J'avais eu envie de rajouter: ta vue est  bonne comme le reste de ta personne, mais me retenait de peur que ça ne fasse trop provocateur. Puis je levais la carte que j'avais dans mes mains dans sa direction la retournant pour qu'elle puisse voir les chiffres des prix mais la retournais vite fait vers moi pour ne pas qu'elle ait le temps de les lire. Ce fameux sourire ne quittait toujours pas mes lèvres alors que je regardait les différents vins, mais je n'étais pas un grand connaisseur, il allait donc falloir que je demande conseil au prochain serveur. Puis j'avais dit à la jeune femme que j’espérais très sincèrement à ce qu'elle se confie à moi ce soir et sa réponse m'arracha un nouveau sourire. « Tu veux savoir quoi ? Je te répondrais ensuite. » Je refermais donc la carte, me passant une main dans les cheveux. « Ah, tu veux faire ça sous forme d'interview/questionnaire ? » Flûte, si j'aurais su, j'aurais préparer de bonnes questions là je séchais un peu. Néanmoins un serveur arriva et nous demanda pour la boisson. Je lui parlais de vin et il débita un bon nombre de titre et marque en tout genre. Mais je ne l'écoutais même pas perdu dans mes pensées. Je re-songeais à notre moment que j'avais osé gâcher près de la piscine et finalement j'optais pour le vin...qu'il voudrait bien nous apporter. Lorsqu'il se fut éloigné, je reportais mon regard sur Elia. « Bien alors...commençons par des questions toutes bêtes : quelle est ta couleur préférée ? Tu ne regrettes pas d'être venu ici avec moi ? As-tu choisis ce que tu voulais manger ? » Un petit rire s'échappa de mes lèvres. J'avais du mal à rester concentrer alors que j'étais tiraillé par plusieurs sentiments à la fois. La fatigue, le désir de regarder mon téléphone et mon cœur qui battait à mille à l'heure chaque fois que je posais les yeux sur la jeune femme.

Lorsqu'elle avait reçu la carte sans les prix, elle me demanda pourquoi justement, celle-ci n'en comportait pas et je dus faire un mouvement pour lui montrer que c'était moi qui les avait et qu'elle n'avait pas à s'en faire. Néanmoins, je cru percevoir un bref mouvement de sa part pour tenter de la prendre et je fronçais à mon tour les sourcils. « Ca s'appelle de la triche ou de la corruption. » Sérieusement ? Il allait falloir qu'elle apprenne à se laisser faire. « Non, ça s'appelle être un gentleman. » J'haussais des sourcils avec un grand sourire. Puis je lui avais dit que je voulais savoir des choses sur elle durant cette soirée et elle m'avait commenté le fait qu'elle ne pouvait pas me dire grand chose à moins que je ne pose moi-même des questions, en sommes que notre conversation allait plutôt ressembler à un questionnaire ou un entretien d'embauche, à voir. « Disons que je sais pas par quoi commencé, j'ai aucune piste alors ça sera mieux oui. » Je pouvais tout aussi bien lui lancer un thème d’emblée et qu'elle me dise ce qu'elle voulait bien me dire là-dessus. Mais, après le passage du serveur et la commande du vin, je lui avais posé plusieurs questions. «  Le rose pour ma couleur préférée, pour ce qui est d'être venue avec toi si je regrettais je serais déjà partie et je serais même pas venue tout court. J'ai aucune raison de regretter, sauf quand je devrais te laisser là pour repartir seule. De l'aile de raie ça me tente bien avec de l'aioli. » Lorsqu'elle parla de me laisser seul, mon cœur rata un battement, si bien que je dus me faire violence pour ne pas contourner la table afin de la prendre dans mes bras. De plus, le serveur venait d'arriver avec le vin, et il nous servit un verre à chacun. « Par contre je veux aussi en savoir sur toi. » Je fronçais les sourcils. Je n'avais pas vraiment grand chose à lui dire. Le serveur revint cette fois-ci avec un carnet dans les mains et nous demanda très poliment si nous avions choisi. Mais, il ne cessait de lancer des regards hypers insistants à ma petite-amie si bien que ça me mis presque en rogne. Je l'observais la regarder pendant que je lui dictais ce qu'elle avait choisi et le plat italien pour lequel j'avais moi-même opté. Puis il repartit non sans avoir glissé préalablement un nouveau regard vers Elia. « Je vais lui régler son compte à celui-là. » J'avais pensé trop fort. Même si mon ton était dur mon expression n'était pas non plus si méchante. Dans tous les cas, je secouais la tête avant de me passer une main sur le visage. « Tu n'as donc pas le sentiment d'avoir fait le mauvais choix en m'accompagnant ici ? » J'avais l'impression de chercher la petite bête, en même temps je pouvais largement mettre ça sur le compte de la fatigue. Je relevais la tête vers elle. « Sinon, si tu veux toi aussi savoir des choses sur moi, va falloir creuser, parce que je ne suis pas sujet à l'âme poétique ni au fait de raconter ma vie. » Je levais donc mon verre et le portais dans sa direction. « Bon et bien à nous. »