Thélia ✘ Trip to Italy

« Qu'est ce qu'il a fait ? » Elle plaisantait là, non ? Nous étions là, tous les deux assit dans ce restaurant, et nous nous apprêtions à savourer un délicieux repas, et malheureusement, ce que je pouvais considérer comme étant un dîner romantique, tourna presque au fiasco dans ma tête lorsque le serveur qui était venu prendre nos commandes se mit à reluquer sans aucune gène ma copine sous mes yeux. «  Ce qu'il a fait ? Il a osé poser des yeux gourmands sur ce qui m'appartenait. » J'avais relevé la tête dans sa direction avec un expression presque blasé. S'il continuait, j'allais devoir mettre les barres sur les t. Je ne disais pas qu'elle m'appartenait dans le sens ou c'était ma chose et ma personne, mais c'était ma copine donc pas touche. Les gens surtout les mecs, n'avaient pas le droit de poser plus de cinq minutes les yeux sur elle. Je lui avais ensuite demandé si elle regrettait d'être venu venu en Italie avec moi. « Comme je te l'ai dit, non, au contraire. » Un sourire se dessina sur mes lèvres, j'étais plutôt content de savoir ce détail là. Elle aimait être avec moi peut-être moins que moi j'aimais être avec elle. « J'aime pas raconter la mienne non plus mais si tu veux en savoir sur moi, je dois en savoir sur toi. » Je secouais positivement la tête en ouvrant les bras. J'étais tout à elle.  « Très bien, poses-moi les questions que tu veux. » Je levais donc mon verre vers elle en disant à nous. « A nous et ce week end & merci encore pour tout ça, t'es génial. » Il allait falloir qu'elle arrête de me remercier, c'était normal pour moi tout ça. C’était normal que je fasse tout ça c'était ma copine. « Ne me remercie pas, au contraire c'est plutôt ma façon à moi de te remercier d'être venu ici avec moi. » Et elle était merveilleuse et chaque fois que je posais mes yeux sur elle, mon coeur battait la chamade.

« Parle moi de ton enfance, de ta mère. » Oula, alors que j'étais en train d'admirer pensivement les couverts qui se trouvaient à côté de moi, je relevais instinctivement la tête en entendant sa remarque. Je m'étais presque attendu à ce qu'elle me pose toute sorte de question, mais certainement pas de ce genre là. C'était plutôt assez perturbant qu'elle me demande ce genre de chose, j'aurais limite préféré qu'elle me demande le nombre de partenaire sexuelle que j'avais eu, ou encore la taille de mes sous-vêtements. Je soupirais, cherchant comment lui raconter l'histoire de ma vie. « Eh bien...Comme tu peux déjà t'en douter, je n'ai pas vécut une enfance difficile, au contraire. Je n'ai jamais manqué de rien et j'ai surtout été élevé dans la générosité. » Je marquai une pause, imaginant le visage de ma mère dans mon esprit. « Ma mère....c'est une femme élégante, assez sophistiquée, qui a ce charme bien à elle. Elle nous a toujours surprotéger mon frère et moi. Par exemple, si mes souvenirs sont exactes, un jour il y a déjà pas mal d'années, mon père voulait retourner vivre en Italie mais ma mère s'y opposa, elle ne voulait pas que ses enfants aient à subir un nouveau choc culturel. Alors mon père voulu nous y emmener par la force, presque prêt à abandonner sa femme parce qu'elle ne voulait pas le suivre. Mais elle s'y opposa jusqu'à la fin, et nous a probablement évité le pire. » Je marquai une nouvelle pause, trouvant ma voix trop nostalgique. « Enfin, mon père voulait des héritier digne des valeurs italiennes, un vrai ramassé de conneries si tu veux mon avis. Finalement, il ne quitta pas ma mère, car il ne supportait pas l'idée que son nom soit tâché par un échec tel que le mariage. Néanmoins, ça ne l'as pas empêcher d'aller voir ailleurs. Du coup, cela poussa ma mère à en faire de même, mais elle ne nous à jamais renié pour autant. Avec mon frère nous vivions comme-ci rien ne se passait d'étrange entre nos parents. Au final on s'en fichait parce que ça ne nous regardait pas. Finalement on a tous prit différemment notre envol. Je suis entré à Harvard, mon frère parti vivre à Londres avec ma mère, et mon père doit sûrement survoler les quatre coins du monde pour son travail. Sauf, s'il s'est arrêté ici pour l'enterrement. » J'haussais des épaules. J'avais parlé comme une vraie pipelette. Le serveur revint avec nos plats et je le remerciais assez sèchement. Il était hors de question qu'il ne reluque de nouveau ma copine. « Bien à ton tour, moi j'ai trop parlé, raconte-moi ton enfance. Je veux tout savoir. »

Y'avait pas à dire, je venais carrément de lui raconter toute ma vie sans exceptions. Enfin du moins, à peu près ce qu'elle avait besoin de savoir sur mon enfance. Je lui demandais donc pour la sienne, il était hors de question que je ne fasse que parler et elle ne dise rien. « Euh, ben j'ai grandi avec mon frère comme tu sais et depuis toujours on est super proche, voir inséparable d'ou le fait qu'on a prit un appart ensemble. Mes parents j'ai rien a dire sur eux, ils ont toujours été géniaux avec nous. Malgré qu'ils soient aisé ils ont toujours voulu qu'on vit de nous même, qu'on ait des valeurs et qu'on devient pas des enfants pourris gâtés. Au lieu de nous donner tout ce qu'on voulait même s'il nous donnait beaucoup ils ont préféré mettre les sous dans nos comptes pour qu'on puisse bien vivre plus tard. & on est assez proche tous les 4. Je suis même proche de toute ma famille même si avec la distance je pouvais pas voir mes cousins aussi souvent, on en profite à présent pour rattraper tout ça. Après le reste je peux juste dire qu'ils sont géniaux, aimant, compréhensif, ils m'ont toujours soutenu même pendant les pires périodes. » Je l'écoutais parler presque fasciné. Je ne pouvais détacher mon regard de son propre regard, de ses lèvres, de son cou etc...Elle était tout simplement en train de m'ensorceler. Puis comme le serveur était venu nous apporter notre plat, je l'observais manger une première bouchée de son assiette et elle sembla apprécier ce qu'elle mangeait. « On est quand même pas la famille parfaite hein. Bon appétit. » Je me mis à rire, pourtant c'était belle et bien l'image de la famille parfaite qu'elle m'offrait. « Merci à toi aussi. » Je pris une première bouchée à mon tour, mais je n'avais pas très faim, à vrai dire j'avais plutôt l'impression que la fatigue prenait le dessus sur mes envies. Je reposais ma fourchette, mâchant lentement, me prenant ensuite le menton entre les mains, j'avais vraiment besoin à ce qu'elle ne parle. Je me demandais même comment elle faisait pour ne pas voir la tronche de déterré que je devais avoir. « Dis-moi, quelque chose m'intrigue...Tu as été une adolescente si rebelle que ça ? Non, parce que permet-moi de citer tes derniers mots ''ils m'ont soutenu pendant les pires périodes.'' » Je marquais une pause, alors qu'un sourire narquois avait prit possession de mes lèvres. « Alors racontes-moi ce que tu as bien pu faire ou vivre de si terrible ? » Je voulais tout connaître, sauf si elle ne voulait pas me le dire.

« T'as pas faim ? » Bah... Je fis un mouvement d'épaule, jetant un coup d’œil à mon assiette mais reportant vite mon regard sur Elia.  « Si, mais ma faim ne peut pas être combler par ce que j'ai dans mon assiette si tu vois ce que je veux dire. » Je lui fis un clin d’œil avant de me mettre à rire, parce que je racontais vraiment n'importe quoi. Puis je bus une gorgée de vin, première gorgée puisque je n'avais pas encore réellement porté les lèvres à mon verre. Je conduisais, je devais donc y aller mollo, pour notre sécurité. Je lui avais alors demander de me raconter ses pires conneries d'adolescente vu qu'elle m'avait raconté que ses parents l'avaient soutenu dans ses moments les plus difficiles. Mais ma remarque ne dus pas réellement lui plaire, puisqu’au moment de porter la fourchette à sa bouche, elle la fit retomber dans son assiette. « Non j'ai pas été rebelle, juste que.. à 18 ans je suis tombée enceinte, c'était prévu que je garde l'enfant, le père était d'accord aussi et on s'y voyait déjà. » Comment ? Je devins presque livide. La fin de sa petite histoire ne semblait pas réellement très joyeuse puisque je savais qu'elle ne possédait comme enfant que Matys. À moins qu'elle ne l'es réellement eut et finalement qu'elle ait décidé de le faire adopter. Mais je ne voyais certainement pas la jeune femme faire ce genre de chose. Pas elle, pas avec ce superbe instinct maternel qu'elle possédait... « Sauf que au bout de quatre mois de grossesse je me suis faite renversé et.. et j'ai perdu le bébé. » Non ? Elle plaisantait n'est-ce pas ? Apparemment pas. Je me sentis terriblement mal pour elle en ce moment-même que je dus porter mon regard ailleurs que sur sa personne, encaissant sa nouvelle bouleversante. Je me mis à déglutir péniblement. C'était réellement dur, mon coeur s'était contracté dans ma poitrine. Je n'osais même plus la regarder. « Je t'aurais bien dit que je suis désolé, mais je doute très franchement que ce soit ce que tu as envie d'entendre. » J'avais opté pour une mine indéchiffrable afin qu'elle ne voit pas plus longtemps mon trouble. Je voulais lui poser des questions et en savoir beaucoup plus sur ce sujet mais ne voulais pas lui faire de mal qu'elle ne ressentait en ce moment-même. « Pardon de t'avoir forcé à parler de ce sujet-là...Je n'ai aucun mérite. » Voilà que je me sentais coupable maintenant.

« T'as pas à t'excuser, tu savais pas alors t'en veux pas, surtout pas. »  J'hochais la tête tranquillement alors que je soupirais doucement. Je ne savais plus vraiment quoi lui dire après ce genre de révélation. Je n'avais jamais connu une situation similaire qui pouvait égaler ce genre de sentiments. Je me sentais réellement peiné pour être elle, mais je ne voulais pas lui montrer. « Juste pour pas que tu es de surprise, sait on jamais, c'était avec Tyler.. c’est pour ça que même après notre séparation je pouvais pas ne pas être là pour lui. » Ah, tout concordait comme un immense puzzle dont les pièces venaient à se rattacher entre elles progressivement. Je pouvais désormais comprendre ce besoin qu'elle avait eut de se trouver à son chevet lorsque celui-ci s'était retrouvé à l'hôpital suite à un accident de voiture. D'ailleurs je savais que lui aussi de son côté avait une petite fille et que par ailleurs, il était reparti. Je ne sus pas pourquoi mais le fait qu'elle me révèle que c'était avec Tyler ne m'étonna pas. Comme-ci dans le fond je m'y attendais un temps soit peu à ce que ce soit lui. En même temps je savais qu'il avait vécut une belle histoire d'amour tous les deux. Je me demandais même si ce n'était pas son premier amour. Pendant que j'étais perdu dans mes réflexions, Elia avait recommencer à manger, mais, comment lui avouer que ses dires m'avaient carrément coupé l’appétit. Puis une musique commença à retentir alors qu'un orchestre jouait discrètement dans le fond de la salle. Les notes de la musique étaient douces, si bien qu'elles m'arrachèrent un sourire. « Nous allons parler d'autres choses d'accord. » J'avais ponctué mes mots d'un signe de tête pour lui demander implicitement son accord. Mais de quoi allons-nous bien pouvoir parler désormais ? « Mais ça me touche que tu te confies ainsi à moi. Je me sens...dirons-nous un peu important. » La communication était toujours essentielle dans un couple. D'ailleurs, plusieurs couples avaient abandonnés leur assiettes pour commencer à danser un slow romantique (a) Je leur jetais un rapide coup d’œil puis rebut une gorgée de vin avant de reporter mon regard sur la jeune femme. « Ça va sinon, tu aimes bien ? » Je parlais de son plat bien évidemment, mais c'était une maigre tentative pour changer la donne de la conversation.