Thélia ✘ Trip to Italy

 « Si tu me fais confiance oui. » J'hochais des épaules alors que je songeais qu'il n'y avait pas de raison pour que je ne lui fasse pas confiance. « Évidemment, sinon je ne te proposerais pas. » Elle était quand même ma petite-amie, je vivais des choses intenses avec elle, alors si après tout ce temps, je ne lui faisais toujours pas confiance, même si notre idylle était récente, je me serais posé de sérieuses questions. Puis nous étions arrivés. J'avais ouvert le portail de la maison en question et avait souhaité la bienvenue dans cet endroit à Elia. Alors que je faisais avancé la voiture je ne pus m'empêcher de lui lancer un coup d’œil. Elle avait l'air complètement ébahie, si bien que ça me fit sourire. «  C'est.. magnifique. » Je ne pus que me mettre à rire alors que je garais la voiture et que j'en sortais, en profitant pour me dégourdir les jambes. Je vins donc ensuite lui ouvrir sa portière. « Je constate que cette maison te fait plus d'effet que moi, non ? » Puis je me mis à rire, lui prenant la main, et claquant sa portière. Je vins ensuite sortir les clés de la maison d'une de mes poches et l'enfonçais dans la serrure. Je me dépêchais d'effectuer le code de l'alarme et la poussais à l'intérieur. « Fais comme chez toi, sans exception, d'accord ? » Je savais qu'elle serait un tant soit peu réticente avec le fait de faire comme chez elle, dans un endroit qu'elle ne connaissait pas, mais je voulais tout simplement qu'elle se sente amplement à l'aise. « Tu fais ce que tu veux, si tu veux manger la cuisine t'es ouverte, si tu veux sauter sur ton petit-ami alors qu'il est occupé, ne te gêne surtout pas. » Je lui fis un grand sourire tout en haussant les sourcils alors que je me mis à rire, la poussant vers le salon, me dirigeant préalablement vers le téléphone pour écouter les messages vocales. Il y en avait d'ailleurs un de ma mère qui me demandait si nous étions bien arrivé. J'hochais des épaules avant de raccrocher le téléphone signe que je ne voulais pas en écouter d'avantage et retirais ma veste que je jetais sur le canapé. Puis je me tournais vers Elia : « Je te fais visiter ? »

 « Non mais toi + cette maison réunie, ça en fait beaucoup. » Ah ? Qu'est-ce que je devais comprendre par cette phrase moi ? Je venais de lui ouvrir la portière de la voiture alors que nous venions d'arriver en Italie, chez ma mère. Je l'avais ensuite entraîné dans le salon, lui faisant remarqué qu'elle devait à tout prix faire comme chez elle. Elle se mit à rire lorsque je lui commentais qu'elle pouvait me déranger à n'importe quel moment. Puis je lui proposais de lui faire visiter. « Je te suis, je prends la valise ou je la laisse là pour l'instant ? » J'hochais des épaules, signe que je m'en fichais. « Laisses-là, je viendrais la monter tout à l'heure. » J'étais un gentleman après tout. Elle vint donc me prendre la main et déposa un baiser sur mes lèvres, m'arrachant un sourire. Je l'entrainais donc vers moi, lui montrant vite fait le salon et la salle de séjour dans laquelle elle se trouvait déjà, puis la cuisine. Ensuite je l’entraînais avec moi vers les escaliers et lui montrait l'une des trois chambres que la maison possédait. Je me tournai vers elle. « Nous allons dormir ici, sauf dans le cas ou tu ne voudrais pas dormir avec moi ? » Je me mis à rire. Total, nous avions déjà dormi ensemble, par deux fois si mes souvenirs étaient exacts. Puis je lui montrais la salle de bain et le bureau et enfin redescendit afin de lui montrer le jardin et l'immense piscine. Puis je la fis rentrer de nouveau dans la maison. « Alors, qu'en penses-tu ? » Je me fis tomber dans le canapé, l’entraînant  avec moi dans ma chute, je la serrais dans mes bras. « On peut faire ce que tu veux, j'ai encore quelques heures devant moi avant de me surpasser de travail. On peut aller se baigner, manger, dormir, faire les boutiques.. » Je me mis à embrasser sa main pensif, avant de coller mes lèvres au creux de son poignet, et de remonter mes lèvres jusqu'à ses propres lèvres, reculant subitement. « Tu as une robe de soirée ? J'aimerais t'emmener dîner dans un endroit spéciale ce soir. » Endroit qui était plutôt chic et demandait une tenue très appropriée.

 « Tu te débarrasseras pas de moi comme ça. » Je ne pus que rire face à sa réplique alors que nous nous trouvions dans la chambre à coucher et que je venais de lui demander que peut-être elle ne souhaitait pas dormir avec moi. De toute façon si elle m'aurait dit le contraire, je ne l'aurais pas laissé faire si facilement. Je l'aurais coller malgré ses réticences (a) Puis nous étions redescendu au salon et je lui demandais ce qu'elle pensait de la maison et ce qu'elle avait envie de faire ensuite. « Si je pouvais je t'achèterais cette maison et je viendrais y vivre. & me dit pas que ta piscine est chauffante ? » Je reculais la tête avec un grand sourire avant de la secouer tranquillement. Elle était pas croyable comme fille d'ailleurs elle me tendait une grande perche. « Ah mais cette maison n'est pas la mienne...du moins pas encore. Mais si tu acceptes de te marier avec moi, elle sera un jour la tienne. » Je me mis à la chatouiller à quelques endroits de son corps alors que nos jambes s'étaient entremêlées entre elles, riant aux éclats. Je savais parfaitement ce qu'elle pensait du mariage et puis nous deux c'était si récent que je doute qu'elle le conçoive un tant soit peu en ma compagnie. Néanmoins, je repris mon sérieux et lançait un coup d’œil à une horloge numérique qui se trouvait sur une commode et qui donnait aussi accessoirement le temps qu'il fessait. « Mais tu te moques de moi ? Il fait plus de vingt degrés. Novembre ou pas, il fait encore chaud dans le sud de l'Italie, la piscine n'est pas chauffé, mais si c'est quelque chose de chaud que tu veux, je peux toujours te proposer un bain... » Je fis glisser un doigt le long de son bras, la regardant avec le regard le plus sensuel que j'avais en réserve. Il est vrai qu'il faisait encore chaud, mais je n'étais pas non plus un grand frileux, je pouvais comprendre la jeune femme. Après tout si nous tournions à gauche nous avions l'Espagne et à droite la Grèce. Que des pays de pures chaleur. D'ailleurs le fait de songer à la Grèce me fit penser à Emrys ce qui m'arracha un bref sourire alors qu'elle continuait, me racontant le dressing qu'elle avait apporter. «  La seule que j'ai c'est pour.. l'enterrement. » Hein ? Je me reculais totalement de sa personne, la regardant durant de longues minutes papillonnant des paupières. Il était hors de question qu'elle ne vienne avec moi à ce genre d'événement. Je l'avais principalement invité dans ce pays pour qu'elle se change les idées et qu'elle profite du séjour, pas pour qu'elle ait à subir mon deuil et ma tristesse. « Elia... » Mon ton était grave, mais ferme. « Je refuse que tu ne viennes à l'enterrement avec moi... Il est programmé à huit heures demain matin...Je te laisserais dormir et j'irais seul. Pardon de ne pas avoir éclairé ce point plus tôt, mais mon non est catégorique. Je ne veux pas te faire subir ça. » L’emmener dans une cimetière m'était insupportable. Je déposais un baiser sur sa joue, retrouvant mon sourire. « Tu m'attendras donc ici bien sagement comme ma bonne petite femme. Et donc puisque tu n'as rien à te mettre, du lèche-vitrine s'impose. » Je me levais précipitamment l'attirant vers moi. « Va donc te rafraîchir ou te changer si tu veux, je t'attends. »

  « Ca doit être au moins la 3e fois que tu me fais ta demande, je vais commencer à croire que tu veux vraiment me passer la bague au doigt. » Je n'avais prévu à ce qu'elle me fasse remarquer que ce n'était pas la première fois que je lui parlais de mariage. Cela me fit sourire mais d'un autre côté me préoccupa, puisque c'était vrai que ce n'était pas la première fois que je lui en parlais. Mais évidemment, j’espérais qu'elle sache parfaitement que c'était toujours en déconnant. « Oh non, rassures-toi. Si jamais je venais à te demander ta main, ce ne serait certainement pas assit sur un canapé. » Je l'avais chatouillé et il semblait qu'elle était plus sensible à certains endroits que d'autres. « Un bain ouais ça serait mieux sauf si tu veux que je me transforme en un glaçon. » Je lui fis un sourire en coin suivit d'un regard presque pervers. « Je serais là pour te réchauffer voyons... » Puis j'avais cessé de sourire, me rendant compte qu'elle comptait venir avec moi à l'enterrement, ce que je n'avais certainement prévu. Je ne voulait pas qu'elle vienne, il était hors de question que j'ose l’amener à ce genre d’événement. Quel copain amenait sa copine à un enterrement d'une personne qu'elle ne connaissait même pas. Je préférais la laisser profiter de cet endroit pendant que j'allais accomplir mon devoir de petit-fils.   « Mon non est catégorique, je veux venir avec toi. Il me semble que je suis ta copine maintenant et c'est hors de question que je sois pas là pour toi à ce moment là. » Elle avait prit mon visage en coupe m'arrachant une expression indéchiffrable. Je me dégageais ensuite, la fixant. « Tu veux vraiment créer notre première dispute ? » Je ne souriais même plus, la regardant presque avec un air offensé. Puis je soupirais. « Écoutes, il a été incinéré, il n'y a donc rien à voir. De plus, il y aura peu de monde, et probablement aucune femme -enfin si, peut-être sa secrétaire, mais j'ai ouïe dire qu'elle était aussi sa maîtresse donc bon. » Je marquai une pause, retrouvant l'ombre d'un sourire. « Donc il est hors de question que tu ne deviennes le centre d'attention d'une bande de vieux gâteux pendant les obsèques. » Je les imaginais déjà tous, les collaborateurs et amis de mon grand-père poser leur regard sur elle, avec de la bave au coin de la bouche. Je secouais la tête, réprobateur, j'avais un dernier argument. « Ensuite, si j'ai de la chance, je verrais peut-être mon père, et j'ai des points à éclaircir avec lui. Et crois-moi, tu n'as pas envie de le rencontrer. » Je l'avais senti réticente lorsque j'avais fait allusion à ma mère, je l'imaginais certainement pas rencontrer mon père. Surtout pour qu'il ne tente de la draguer sous mes yeux. Je passais alors un doigt sur sa joue, la serrant presque ensuite dans mes bras. « Je te remercie de vouloir être là pour moi. Mais ta présence me suffit amplement, juste le fait de te savoir ici avec moi. Et si c'est me voir pleurer que tu veux, et bien vas-y quittes-moi. » J'avais un utilisé un ton rempli d'ironie. Puis je lui avais suggéré d'aller faire les boutiques puisqu'elle n'avait pas de robe élégante à mettre. «Je suis prête t'inquiète, mais pourquoi il me faut une robe ? » Je reprenais déjà les clés de la voiture, de la maison et ma veste. « Parce que je vais t'emmener dîner dans un restaurant voyons. » Un sourire moqueur apparut sur mes lèvres alors que je l’entraînais déjà dehors pour qu'on puisse monter dans la voiture. Puis je démarrai.

 Bon, j'allais définitivement devoir changer de tac-tic. Apparemment, même après lui sorti plein d'arguments qui selon moi étaient très convainquant, elle me fila un coup de poing sur l'épaule, m'arrachant une grimace, bien que je n'eus rien senti, me faisant donc comprendre qu'elle n'était pas du tout d'accord. « Je compte pas te quitter et je eux pas te voir pleurer non plus ni créer une dispute mais savoir que je suis ici et ne pas être là c'est pas mon genre, pas comme si j'étais restée aux états unis et que j'aurais pas pu être là. Mais là je suis avec toi et s'il faut mettre un pantalon et col roulé pour ne pas être l'attention durant les funérailles, je le ferais juste pour être à tes côtés. & je peux même rentrer quand tu auras à parler à ton père s'il sera là.. » Pendant qu'elle avait prononcé ses paroles, j'hochais la tête dubitatif. Elle aimait tenir tête sa se voyait mais moi je ne me voyait certainement pas l'emmener là-bas, avec moi. C'était une inconnue que je n'avais jamais présenté à personne et je me voyais encore plus doublement mal, être le sujet de ragot et commérage. « Tu lâches pas l'affaire toi, n'est-ce pas ? » Néanmoins, qu'elle me dise qu'elle ne comptait me quitter me donna du baume au cœur tout autant que le faite qu'elle ne veuille pas me laisser seul. Je la comprenais et la remerciais. Si les rôles avaient été inversés, je pense que j'aurais doublement insisté sauf si c'était réellement ce qu'elle désirait. Mais la c'était ce que je voulais, je ne voulais pas qu'elle me voit dans mes moments de tristesses ou pire de pure colère. Je soupirais, n'ayant toujours pas changé d'avis. « On en reparlera plus tard. »  Je me stoppai et me retournais vers elle. « Et sache que même avec un pantalon et un col roulé tu attirerais l'attention. » Puis nous étions rentrés dans la voiture et je l'avais démarré, défilant dans les routes sinueuses à travers des collines. « & je suppose que j'aurais pas intérêt de sortir mon porte monnaie ? » Je lui jetais un regard en biais, fronçant les sourcils. Je n'avais ni envie d'une dispute ni envie d'une scène. « Je sais que ce genre de chose te gène, mais tu vas devoir apprendre à te laisser faire. Tu es ma petite-amie maintenant, et j'ai juste envie de faire plaisir, d'accord ? Je ne t'ai jamais rien offert et c'est juste pour marqué le coup, quoi. Donc par pitié... acceptes mes efforts. » Je me tournais une nouvelle fois vers elle assez rapidement, avant de me repositionner face à la route. Nous venions d'arriver dans un village, dont je connaissais assez bien le centre ville. Je me garais donc et nous sortîmes de la voiture. Il y avait assez de monde, si bien que je lui pris la main afin de ne pas la perdre, puis je nous entraînais dans un boutique rempli de robe et tenue en tout genre qui sembla assez coquette et luxueuse. « Bon, ici c'est ton monde plus le mien. Choisis, essayes ce que tu veux, je vais t'attendre là-bas. Et n'hésites surtout pas à me faire un défilé de mode. » Je déposais un rapide baiser sur ses lèvres et me dirigeais vers un endroit réservé à ceux qui patientait non trop loin. Je me demandai ce qu'elle choisirait, si elle comptait me le montrer ou m'en faire la surprise. En attendant, je sortis mon téléphone et entrait dans une bulle.