On est quoi au juste, des amis, des sexfriend ou plus que ça ? ► Thélia

Ce que je venais de lui annoncer ne devait pas enchanter la jeune femme que j'avais d'assise à côté de moi. J'avais l'impression de lui demander implicitement quelque chose qu'elle était impossible de me donner. En somme, du temps. Je me demandais si je n'allais pas finir avec le cœur brisé. « Tu en auras pour quelques jours non ? Je veux dire y en a pas pour des semaines quand même ? » Je lui lançais un regard peiné. C'était difficile à comprendre je pouvais le concevoir. Si bien que je gardais le silence attendant à ce qu'elle m'en demande plus. «  Tu peux pas le gérer d'ici  ? » Je me passais ma langue sur les lèvres. J'avais envie qu'on cesse cette discussion et qu'on fasse des choses plus sérieuses. Je me levais en soupirant. Si je mettais trop de temps, elle me quitterait avant que sa ait commencé j'en été sur. Je ne savais pas combien de temps ça allait prendre mais ce que je savais était que j'allais me dépêcher, bien que moi je ne commandais rien du tout. Je venais me placer près d'une baie vitrée qui donnait sur une belle vue. C'est ce qui m'avait plus dans cet appartement. M'appuyant nonchalamment contre le mur en croisant les bras, elle ne pouvait voir que mon profil et entendre ma voix triste. « Je ne sais pas. Mais probablement plus que quelque jours. Comme je te l'ai dit, mon grand-père était un homme avec beaucoup de pouvoir, il possédait beaucoup de propriétés et de biens, et je crains déjà de voir la tête du testament. Je dois tout gérer depuis là-bas je n'ai pas le choix. » Je secouais la tête avant de venir la retrouver. « Ceci m'amène donc à cela, comment de temps serais-tu prête à patienter pour moi ? » Je ne lui demandais pas des années ni des mois mais je voulais quand même savoir à peu près.

Je m'étais placé près de la baie vitrée, à travers laquelle je regardais, ne laissant comme droit à la jeune femme que le plaisir de m'admirer de profil. Je tentais en regardant à travers la fenêtre, de faire ressortir tout mon mal être. La situation était telle que j'étouffais. Comment est-ce qu'une telle chose pouvait arriver, surtout maintenant ? Je jetais un coup d’œil vers la jeune femme qui m'avait écouté tranquillement et qui était venue me retrouver. « Je sais pas.. je peux pas te dire. » Je soupirais, je ne prenais pas ça à la légère et ça me renferma complètement. « Je comprends. » Je ne lui demandais pas la lune mais je concevait le fait  que d'attendre longtemps pouvait être un véritable challenge. Puis elle ne m'aimait pas, alors le dilemme était probablement moins important à ses yeux que si elle m'aurait aimé. « Je peux pas te dire, te faire croire, espérer ou je ne sais quoi, on verra avec les jours, avec l'évolution, comment se passe les choses. » Le cœur n'y était plus. Désormais je n'avais plus qu'envie de boire un verre ou de me terrer dans un coin sombre. « Je vois. » Mais elle était là, maintenant face à moi et même si elle me faisait comprendre implicitement qu'elle pouvait mettre n'importe quand un terme à ce qui venait de commencer entre nous, j'avais mal. Je vins prendre une de ses mains et l'attirais doucement jusqu'à moi. Avant d'enlacer sa taille et de plonger mon visage dans ses cheveux, humant leur odeur comme-ci c'était la dernière fois que j'avais l'occasion de sentir leur parfum si enivrant. Puis je reculai alors qu'une de mes mains venait s'emparer de son menton afin de lui relever le visage. Je plongeais mon regard dans le sien. « Je tiens à toi, je ne veux pas te perdre. » C'était peut-être égoïste, mais j'avais besoin d'elle. Puis je plongeais sur ses lèvres en un baiser d'abord chaste qui devint plus passionné.

Je l'avais attirée contre moi et l'avais d'embrasser d'un baiser passionné peu après lui avoir sorti des phrases que je jugeais digne d'un soap-opéra. Mais je les pensais, là était la chose. Je n'avais pas envie ni de la quitté, ni de la perdre. Je tenais déjà beaucoup à elle. Trop même, puis moi j'avais déjà des sentiments je ne pouvais pas passer outre ce détail. Puis, elle mit fin au baiser et me regarda dans les yeux. Je cru durant de brèves secondes qu'elle allait me dire que ce n'était pas réciproque. « Je compte pas te laisser filer, j'espère que tu en auras vraiment pas pour trop longtemps, que tu reviendras vite, que tu prendras des nouvelles et m'oubliera pas avec une belle italienne. » Je penchais la tête sur le côté, la jugeant trop mignonne. Comment pouvait-elle croire que j'irais voir ailleurs alors qu'il était hors de question pour moi de répéter mes erreurs ? Dans tous les cas, elle ne voulait pas me « laisser filer »  Cette pensée me rassura énormément. C'était bien réciproque. Je passais un doigt sur sa joue, ayant une expression indéchiffrable sur le visage. « Comment pourrai-je avoir même l'idée d'aller trouver une italienne alors que je t'ai toi ? Ce serait un affront au bon sens. » Et je pensais chacun de mes mots. D'ailleurs, je m'appuyais encore dessus : « Il faudrait être fou. Je t'ai toi … toi et ce que je m'apprête à te faire... » Je laissais mes mots en suspens alors que je replongeais sur ses lèvres. Puis l'attrapant par la taille, j'inversais nos positions et la plaquais contre un mur non loin, l'embrassant toujours. J'allais faire tout mon possible pour rentrer tôt. J'allais faire tout mon possible pour la satisfaire. Mes mains se baladaient sur son corps à leur guise, comme-ci il leur appartenait. Alors que je l'embrassais encore et encore, là ou je pouvais avoir accès. Je lui donnais une dernière chance de me repousser, après je ne répondrais plus de rien. D'autant plus qu'on ne savait pas de quoi serait fabriqué demain.

« Tu veux vraiment ? » Quoi ? Sa question me bloqua irrémédiablement. Je stoppais tout mouvement presque gêné. Ah, je ne m'étais pas attendu à être le seul à vouloir entreprendre ce genre de chose alors que je venais de la plaquer contre un mur et que je l'embrasais partout où mes lèvres le pouvaient. Il était vrai que je venais de lui annoncer le décès d'un membre de ma famille et mon départ prochain pour aller m'occuper de ses affaires. Ça avait probablement du lui couper toute envie. Je reculais quelque peu, la regardant sans rien dire alors que je réfléchissais. Peut-être, finalement qu'elle s’inquiétait tout simplement pour moi. Mais si je regardais les choses sous un angle hyper péjoratif, peut-être que c'était notre dernier moment ensemble... Je chassais bien vite cette idée de ma tête et optait pour une réponse mi-révélatrice, mi-ironique. « Euh... eh bien, oui...non ? Le truc, c'est que j'ai tout le temps envie de toi. » Peu importe ce que je venais d'apprendre, ma vie ne s'arrêtait pas pour autant. Puis j'avais envie de penser à autre chose, penser à elle. Je lui fis un maigre sourire, tout en passant un doigt sur son épaule. Maintenant, je n'osait plus continuer, me demandant sincèrement si c'était elle qui ne voulais plus. Je retirais mon doigt avec un mouvement d'épaules. « Mais je conçois que toi tu ne veuilles pas. Alors je me contenterai de t'embrasser, histoire de ne perdre aucune secondes. » Et c'est ce que je fis.

Je m'étais donc remis à l'embrasser. Je la trouvais adorable. Elle devait probablement du s’inquiéter pour moi et ma raison d'être après avoir appris une si mauvaise nouvelle. Mais je n'avais pas envie d'y songer, aussi peu qu'a ce qui allait suivre ses prochains jours. Merde j'avais juste envie d'être avec elle. «  Non, je veux juste être certaine que tu en aies le coeur. » Et re-quoi ? Comment plomber l'ambiance avec autant de questions. Elle maîtrisais bien cet art, mieux que moi même.  Je posais un bras appuyer près de sa tête et un autre de l'autre côté, je l’empêchais ainsi de me quitter des moindres côtés, alors qu'elle m’embrassais. Je devais comprendre quoi moi ? Qu'elle se forçait histoire de me faire plaisir ? Putain j’espérais vraiment pas. « Attends, je veux aussi être certain que tu as aussi le cœur à faire ça. » Je ne voulais pas non plus qu'elle se sente forcée et que je l'oblige à quoique ce soit. Puis je fis quelque chose de complètement fou, je l'attrapais par la taille et la soulevais en l'air toujours collé contre le mur. Je bloquais mon bassin avec le sien, ses jambes venant s'enrouler autour de ma taille. Je plongeais sur ses lèvres afin de l'embrasser alors que j'avais soudain le sentiment que ma vie dépendait d'elle en cet instant. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait de moi, j'étais soumis à sa volonté.