On est quoi au juste, des amis, des sexfriend ou plus que ça ? ► Thélia

Merde. Quand les choses commençaient à si bien tourner, j'avais du apprendre cette nouvelle que je jugeais bien merdique. La jeune femme du elle aussi constater quelque chose ne tournait pas rond chez moi désormais, car elle se remit en position assise, me fixant avec ses si jolis yeux. « Qu'est ce qui se passe ? » Je m'en voulais d'avoir péter l'ambiance à ce point. Mais je devais rentrer à tout prix. Je me pris l’arrêt du nez entre le pouce et l'index et secouais la tête. Quelle galère. Je n'imaginais même pas ce qui allait m'attendre ensuite, genre, ça allait ressembler à une montagne d'emmerdes. Je lui lançais un regard peiné avant de me rasoir derrière le volant, l'invitant à venir s’asseoir devant à son tour. J'entendais même plus sa réponse et décidais de la ramener chez moi. Je mis donc ma ceinture, attendis qu'elle en fasse de même et démarrais a fond. Une fois arrivés devant mon bâtiment, je vins lui ouvrir la portière et lui pris la main avec toute la douceur dont j'étais capable en ce moment-même. Je l’entraînais ainsi dans un silence de mort qui avait duré durant tout le trajet et qui ne me plaisait pas mais qui m'aidait à réfléchir, vers la porte de mon appartement et la fis rentrer la première, renfermant la porte derrière elle, l'entrainant dans le salon. « Prends tes aises, fais comme chez toi sans exception, je n'en ai que pour quelques instants. » Je me dirigeais ensuite d'un pas las après avoir lancé les clefs de ma voiture sur une table vers la pièce qui constituait un bureau d'homme d'affaire. Et pris un téléphone. Je vins ensuite jeter un coup d’œil à ma petite-amie avant de commencer une conversation en italien qui me sembla durer une éternité et qui à mes yeux n'avait pas de fins. Une montagne de problème de tombait dessus. Je raccrochais assez énervé et jetais carrément le téléphone sur le canapé, me passant ensuite une main sur mon visage. Je me tournai vers celle qui faisait battre mon cœur. « Viens... » Je lui avais ouvert mes bras, j'avais besoin de son réconfort et de ses bras autour de moi. J'allais tout lui dire, mais pas maintenant. J'avais déjà d'autre projets.

Les choses étaient montées crescendo pour moi. Alors que nous nous apprêtions à savourer un des grands mystères de l'amour dans ma voiture, j'avais reçu un coup de téléphone qui avait remis en question tout mon emploi du temps pour les semaines à venir. Ça allait être la misère. J'avais donc ramener la jeune femme chez moi, n'ayant pas eu envie de la quitter en si mauvais terme sans lui avoir préalablement raconter ce qui venais de m'arriver. Et alors que je ne devais qu'être heureux puisqu'on venions de nous mettre en couple, j'avais appris une mauvaise nouvelle. J'avais ensuite téléphoné en Italie, où une conversation assez animée avait fait surface. Quand je raccrochais, je me dirigeai vers Elia. J'étais assez énervé et je me rendais compte à quel point j'avais désespérément besoin d'elle. Je lui avais ouvert mes bras, l'invitant à me rejoindre, ce qu'elle fit mais tout doucement à tel point que je me demandais si elle me craignait un tant soit peu. Lorsque je pus sentir son corps chaud contre le mien, je refermais mes bras autour d'elle, la serrant contre moi, comme si toute ma vie en dépendait. « Merci...d'être là. » Je n'avais pas besoin d'en dire plus alors que je venais nicher mon visage près du sien. Je fis descendre mes lèvres le long de sa clavicule avant de prendre possession de ses lèvres. Là tout de suite, elle était la seule personne avec laquelle j'avais envie d'être. Glissant une de mes mains en-dessous de son haut, j'entrepris de caresser le bas de dos, tout doucement. Puis la serrant toujours contre moi, je reculais de quelques pas, jusqu'à sentir que nous tombions à la renverse, sur le canapé, moi sur le dos, elle dessus. Je la serrais toujours pour ne pas qu'elle ne tombe, ne rompant sous aucun pretexe le lien qui unissait nos lèvres.

Malgré ce qui venait de se passer, la jeune femme accepta mes baisers sans aucune réticence, se laissant plutôt faire. Je tomba donc avec elle sur le dos, en plein sur le canapé, l'embrassant toujours. Puis elle mit fin au baiser, me regardant presque avec tendresse tout en me caressant une joue. Merde... « Tu m'as pas répondu tout à l'heure, qu'est ce qui s'est passé ? Fin t'es pas obligé de me dire mais c'est quelque chose de grave ? » Je déglutis péniblement. J'allais bien devoir lui expliquer, mais je n'étais pas sur que la suite allait me plaire tout comme à elle. Ça allait aussi finir par la concerner. Et j'étais loin de croire qu'elle accepterait un petit-ami fantôme. « Non, mon comportement à été inapproprié, je te prie de m'excuser. » Je fixais son menton pour ne pas à avoir à fixer ses lèvres et avoir à soutenir son regard. Je ne me sentais pas apte à répondre à aucune question, mais il le fallait bien elle méritait la vérité mais pour la lui raconter, j'avais besoin d'avoir l'esprit clair, moi même ne réalisant pas encore ce qu'il venait de se passer. Je la portais donc, de sorte à ce qu'on se retrouve assis sur le canapé, surtout elle. Je posais chacun de mes coudes sur chacun de mes genoux et déposais mon menton entre mes mains jointes. Puis je fixais le sol d'un regard lointain. « Il y a quelques mois désormais, j'ai appris que mon grand-père paternel était malade. Condamné même. Le temps qu'il lui restait été indéterminé mais j'avais toujours ce petit soupçon d'espoir qu'il vive encore quelques années en plus. » Je marquai une pause. La suite faisait mal. Si fort que je me demandais si je n'allais pas pleurer. « L'appel que j'ai reçu était pour m'annoncer son décès. » Je marquai une pause, ayant parlé d'une voix dur, osant à peine la regarder dans les yeux, attendant sa réaction tout en me mordillant la lèvre inférieur.

Et voilà, je venais donc de lui avoué ce qui avait très mal marché dans la voiture et ce qui avait tout gâcher. Moi aussi et ma manie d'en faire des montagnes...Mais c'est c'était comme-ci une véritable montagne était en train de s'abattre sur ma tête là. J'allais avoir un boulot monstre et rater des cours et cesser de voir mes amis durant un petit bout de temps et elle alors ? M'attendrait-elle ? Je commençai sérieusement à paniqué alors que je la fixais du coin de l’œil. Le pire à dire restait à venir. Néanmoins, elle vint coller une main dans mon dos la faisant monter et descendre progressivement. « Je suis désolée » Je secouais la tête, elle n'avait pas à l'être. Je n'avais dans un premier temps rien voulu lui pour ne pas la mettre mal à l'aise. J'attrapais sa main qui traînait dans mon dos et qui m’arrachait des frissons et la portais à ma joue, fermant les yeux à ce contact. « Ne le sois pas, tu n'as pas à l'être. Ce sont des choses qui arrivent. » L'avoir près de moi et la toucher m’apaisait énormément. Je rouvris les yeux prêt à affronter la suite. « Voilà, ça ne s'arrête pas là. Je vais devoir me rendre en Italie. » Je me tournai vers elle avec un air grave. Oui mais pour combien de temps ? Même moi je n'en avais pas la moindre idée. « Déjà pour...l'enterrement. Mais ensuite pour m'occuper de sa succession et de ses biens. Mon grand-père était un homme de pouvoir peu apprécier. Il n'a plus jamais adressé la parole à mon propre père et mon frère le détestait. Je suis le seul à devoir gérer tout ça. » Je ne savais pas si j'étais vraiment cohérent dans mes explications mais je gardais espoir.  « Et donc j'ai eu une idée, serais-tu d'accord pour venir avec moi en Italie ? Le temps d'un week-end, car je sais que tu as ton garçon. Ça peut sembler égoïste, mais ta présence m'aiderait beaucoup... » Je me taisais, priant silencieusement pour qu'elle accepte.

Je venais donc d'expliquer à la jeune femme que je n'avais pas le choix. Que je devais me rendre en Italie afin d'assister en un premier temps à l'enterrement de mon grand-père et en second lieu pour pouvoir m'occuper de ses biens. J'eus soudain l'impression d'avoir pris dix ans de plus. Je me sentais en cet instant même tel un homme d'affaire de trente ans et j'en voulais à la terre entière. Principalement à mon père. Être là-bas allait être très dur. Je proposais donc à Elia le fait de m'accompagner rien que le temps d'un week-end, car je savais qu'elle avait un compromis aussi bien avec son fils qu'avec son frère. « Je te promets rien mais je vais voir si je peux m'arranger pour que mon frère garde Matys ou l'emmener chez mes parents. » Je serrais encore plus sa main dans la mienne, reconnaissant. Cette fille était réellement une perle rare, compréhensive et douce. Tout ce qu'il me fallait en cet instant même. « J'apprécie, merci. » Je lui jetais un regard rempli de tendresse avant de me sentir comme vider de toutes mes forces. Je me collais donc donc au canapé, en soupirant. « Je n'ai pas fini malheureusement, et je me doute que ce qui va suivre risque de ne pas vraiment te plaire. » Je marquai une pause, jetant un coup d’œil en sa direction. J'avais presque envie d'allumer la télé, de mettre un match et de la serrer contre moi. « Ce problème de succession...Je ne sais pas combien de temps il va durer. Je ne sais pas combien de temps je resterai là-bas... » Ça c'était le plus dur à avouer. Peut-être même la fin de notre histoire avant même qu'elle n'ait commencer, ce qui me donna encore plus envie de sentir les larmes couler.