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ANDY ✿ baby i'm the one to blame.

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Il m’avait tout de suite capté et me fixait étrangement. Mais il m’ignora rapidement, jusqu’à ce que je m’asseye parterre, en face de lui. Il me regardait à nouveau, ayant sans doute déjà deviné pourquoi j’étais venue le rejoindre. Je pris la parole en premier, lui demandait de revenir. Je ne voulais pas qu’il reste debout sous prétexte qu’il avait trop de chose à penser, ou parce qu’il n’arrivait pas à dormir.

- J’en avais besoin pour réfléchir un peu. Mais ça va, t'inquiète pas, tu peux retourner te coucher.

Me dit-il, avec un sourire aux lèvres. Le désavantage pour Andy à propos du fait qu’on se connait depuis toujours, c’est qu’au fil du temps, j’ai appris à faire la différence entre un sourire honnête et un sourire malhonnête. Je savais donc que celui-ci était du bluff, histoire de me convaincre de retourner au lit. J’hochai la tête négativement, refusant de le laisser seul. Et puis de toute façon, je me sentais moi-même seule dans mon lit tout froid et j’avais besoin de sa compagnie. Même si pour ça il faudra être dos à dos.

- Est-ce que c'est vraiment ce que tu veux... ? lui demandais-je. Si tu me dis que oui, alors ok, j'irai me coucher. Je ne veux pas être celle qui s'oppose à tes décisions... Je le regardais un moment. Je sentais mes paupières lourdes, mais je luttais pour rester éveillée.
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A la manière dont Apple me dévisageait, je compris ; elle me connaissait trop bien, elle savait que mon sourire n'était pas sincère. C'était parfois vraiment injuste qu'elle me connaisse si bien, depuis si longtemps, je n'aimais pas qu'on puisse lire en moi comme dans un livre ouvert et c'était pourtant presque ce qu'Apple était capable de faire avec moi, c'était frustrant. Mais je ne pouvais pas me concentrer si elle était là, je ne pouvais pas réfléchir à ce qu'il me prenait en sa présence si elle était à côté de moi. je pinçai les lèvres à sa question, laissant pour la centième fois de la soirée mon regard parcourir son visage et ses traits tirés par la fatigue. Elle avait vraiment besoin de dormir. Je levai une main et passai mon pouce sur sa joue en silence avant de planter mon regard dans le sien, retirant ma main.


« Ce n'est pas ce que je veux, mais c'est ce dont tu as besoin. »


Et elle ne pourrait sans doute pas me dire que ce n'était pas à moi de dire ou pas ce dont elle avait besoin. Après tout, ça se voyait sur son visage et ses yeux cernés qu'elle mourait d'envie d'aller se coucher, fermer les yeux et tout oublier jusqu'au réveil.
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J’avais envie de dormir. J’étais fatiguée avant même que l’on ne fasse l’amour, alors après l’avoir fait deux fois de suite, j’étais complètement crevée. Mais je ne voulais absolument pas qu’il passe la nuit tout seul, alors si cela voulait dire que je devais sacrifier une nuit de sommeil : tant pis ! D’un côté, j’étais celle qui l’avait mis dans ce pétrin. Il caressa ma joue un moment avant de la retirer. Il était cruel, parce qu’au touché de sa main : j’avais encore plus envie de m’endormir contre lui.

- Ce n'est pas ce que je veux, mais c'est ce dont tu as besoin.

J’hochai la tête. Certes, j’avais besoin de dormir. Mais pas sans lui. Après très longue hésitation, je me suis mise à genoux et m’approchait de lui pour me glisser dans ses bras. J’avais envie de l’embrasser mais je ne pouvais pas : alors je compensais par un câlin, en espérant que celui-ci dur longtemps sans qu’il ne trouve ça étrange.

- Okay alors... j'retourne dormir... Ai-je murmurée, avant de me séparer de lui à contrecœur. Je me levais et me retournais pour me diriger lentement vers la porte. Puis j’allais regagner mon lit, tout en restant éveillée, pour voir s’il allait la rejoindre.
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Suite à ma caresse sur sa joue et mes quelques paroles, la jeune femme ne répondit pas par des mots, non ; elle se redressa sur les genoux et s'approcha de moi, venant me serrer dans ses bras. Je me sentis soudainement beaucoup mieux, bien moins tracassé. Dire que mes problèmes s'étaient envolés était faux, et que je ne me posais plus de questions l'était tout autant. Mais c'était un fait, je me sentais bien plus à l'aise contre elle, en sentant la chaleur de son corps et ses bras autour de moi, suffisamment pour que je me surprenne même à fermer les yeux. L’étreinte dura un moment, mais elle me parut quand même trop courte, la jeune femme s'éloignant de moi à nouveau en m'annonçant qu'elle allait se couchait. Je ne bronchai pas, lui adressant seulement un léger sourire en songeant qu'elle avait fait le bon choix, dormir lui ferait le plus grand bien. Plusieurs secondes s'écoulèrent avant que, l'esprit torturé par toutes sortes de questions auxquelles je ne trouvais pas de réponses, je me lève et regagne la chambre en refermant la porte derrière moi, me mordant la langue.


« Apple... Je peux venir contre toi ? »


Ce n'était pas grand-chose, hein ? L'étreinte qu'elle m'avait donnée quelques minutes auparavant m'avait montré que même si elle m'attirait terriblement, ce contact m'aidait davantage à ne pas y penser qu'en restant loin d'elle. Assez paradoxal et pourtant vrai...
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Il ne lui avait pas pris plus de dix minutes pour revenir dans la chambre. J’ai cru que ça lui aurait pris un peu plus de temps que ça, comme il avait vraiment insisté pour que je regagne mon lit. Je m’étais également imaginé que j’aurais eu le temps de m’endormir et que par peur de tout casser, Andy retournerait se coucher sur le matelas sur le sol.

- Apple... Je peux venir contre toi ?

Je fus étonnée en entendant sa question, mais sans raison, je me suis sentis… légère, contente. J’acceptais avec plaisir et me tassais un peu pour lui faire de la place. Puis je forçais les yeux pour essayer de voir où il était. Par ‘venir contre moi’, me demandait-il si on pourrait dormir l’un contre l’autre ? ou juste, dormir dans mon lit avec moi ? Peut-importe. Lorsqu’il se faufilait sous les draps je me rapprochais de lui sans trop me poser de question et me glissait dans ses bras. Ma main la plus libre vint caresser ses cheveux. Je me rappelais que lorsque j’étais petite, ma mère me caressait souvent les cheveux pour m’aider à m’endormir et c’est un peu ce que je voulais pour Andy : l’aider à s’endormir. Après un moment de silence, je me permettais de fredonner un air quelconque, en espérant qu’il s’endorme avant moi.
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Toujours adossé contre la porte, j'attendais une réponse, un signe, n'importe quoi qui puisse me fixer sur sa décision. Je la vis bouger dans le noir, semblant faire de la place dans son lit et je pris ça pour un oui ; je ne me fis donc pas prier, rejoignant son lit et me glissant à nouveau sous la couette, frissonnant en ressentant la différence de chaleur qui était plus que flagrante. On était bien mieux dans le lit, honnêtement. Je m'allongeai et Apple vint se coller à moi à nouveau, ce qui me fit sourire doucement. Là, c'était bien mieux ; il n'y avait plus de froid entre elle et moi. Je me serais très mal vu m'endormir dos à dos avec elle, pas avec la discussion que nous avions eue juste avant. Ce n'était pas le moment d'instaurer une barrière entre elle et moi, même si je devais avouer que cette envie de l'embrasser ne me quittait pas. Très vite je sentis ses doigts se glisser dans mes cheveux, ce qui me berça très vite. J'avais déjà manqué une fois de m'endormir sur les genoux de Charlotte quand elle m'avait fait ça, autant dire qu'il n'y avait rien de mieux pour me faire piquer un somme. Je fermai les yeux en resserrant doucement mon étreinte sur la jeune femme, l'écoutant chantonner sans broncher. Je sentais la fatigue m'envahir soudainement, s'insinuer en moi comme un poison puissant dont l'effet était immédiat. J'appuyai ma joue sur la main d'Apple qui me caressait les cheveux et je cessai de bouger, glissant dans les bras de Morphée, enfin, pour profiter d'un sommeil réparateur bien mérité.
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