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Maksim me paraissait pensif suite à ma plaisanterie. J’espérais qu’il ne l’ait pas vraiment pris au sérieux. Après tout, nous avions l’habitude de nous taquiner entre nous. Puisque j’étais la « mioche » je pouvais bien dire de lui qu’il était vieux, non ? En réalité, je ne le trouvais pas vieux du tout. Il n’avait que la trentaine et tout le monde sait que la trentaine réussissait à la plupart des hommes. Je regrettais qu’il y ait un si grand écart d’âge entre nous deux. Enfin, ce n’était pas un problème pour moi, mais ça l’était certainement pour lui…
Être attentive au désirs d’un être aimé n’était pas un problème pour moi. J’étais toujours très attentionnée envers les personnes qui m’étaient proches. C’était naturel pour moi de prendre soin d’eux. Alors, imaginer me soucier d’un homme dont je pourrais être amoureuse ne me dérangeait pas. En revanche, je savais apprécier la liberté qu’offrait une vie de célibataire. J’étais quelqu’un de passionné et bien souvent, j’aimais faire ce dont j’avais envie. J’aimais être parfois imprévisible et décider sur un coup de tête de partir en voyage à l’autre bout du monde. Parfois lorsqu’on est en couple, on ne dispose plus de cette liberté là, mais moi j’en avais besoin. Tout comme j’avais besoin de petits moments de solitude. Je n’étais pas quelqu’un de très solitaire, mais on à tous besoin de moments pour se retrouver seul avec soit même. Tout ça pour dire que j’avais besoin qu’une vie de couple ne m’empêche pas de disposer de ma liberté, parce que, j’étais un esprit libre – « Tout à fait et tu sais à quel point j’aime pouvoir faire ce que je veux quand je veux. » - Lui répondis-je simplement, petit sourire aux lèvres. Le silence s’installait alors que nous commencions à manger. Je dégustais mon plat, la cuisine était plutôt bonne et je n’étais donc pas déçue du choix du restaurant. Nous avions eu de la chance au jeu du hasard. Pendant ce moment de silence, j’eus le sentiment qu’il y avait un malaise. Peut-être à cause de notre conversation à propos des relations. On n’avait pas l’habitude de parler de cela ensemble – « Alors, comment ça se passe au journal ? » - Demandais-je, brisant ainsi le silence. Je n’avais aucune envie de parler encore de nos relations ou de parler de moi. Le but de cette sortie était de me faire un peu oublier mes problèmes et en parler ne changerait rien de toute façon. Je m’intéressais donc à la vie professionnelle de Maksim, surtout qu’il dirigeait l’un des journaux de mon père.
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