Spartan Race - TG CITIZ - course facile

Alors je suis là, debout, à applaudir un parfait inconnu, à vouloir le voir sortir de ces fichus cordages, tandis que lui me répond, avec cette pointe d'humour dans l'intonation. « Ha bon? La boue, les gens qui se grimpent dessus… y’a tout pour me faire rester. » je ne peux pas me retenir de rire, et de faire comme si ça faisait des années que l'on se connaissait. Il faut croire que le sport, ça peut rapprocher. " Ouais, je me doute, parait même que ça peut être sexy quelques fois. " Une large sourire vient parapher mes dires. Puis je reprends dans la foulée, " Allez, sors de là ! " tu n'as plus le choix. Tu peux le faire, j'y crois.

Quelques secondes et centimètres encore, et je l'observe ramper, jusqu'à ce que son corps soit totalement libéré. Et qu'il vienne me surprendre, si fortement que mon être reste figé. Ses bras autour de moi, il m'étreint comme si nous étions de véritables amis, copains. « Merci! » je n'ai pourtant pas fait grand chose pour lui. Cependant, je réalise que mes bras s'entourent aussi autour de lui. Je ne sais pas combien de temps, mais je me recule finalement. " Taylor Foster, enchantée ! " et observe le parcours pour voir où se trouve sa moitié. " Nos colocataires vont abandonner. " Même si la sienne, plus que le mien, semble déterminée.

@Charles L. Davies @Hanzo Yoshikawa @Gigi Desrosiers

Quand j’avance enfin, je me sens un peu plus soulagée. Le bon dieu n’est donc pas complètement contre moi. Il n’est pas avec moi mais pas contre et ça, c’est une bonne nouvelle. Je reprends mon souffle à mi-parcours et tends le cou pour voir si Charles revient vers moi et me cherche mais force est de constater que ce n’est pas le cas. Je ne vois ni ses cheveux bien coiffés ni son allure assurée, ce qui me déçoit presque. Ceci dit, si c’est pour qu’il se moque de moi et se pavane sous mes yeux, ça ira ! Je ne sais même pas ce que je veux si ce n’est avancer. J’essaye de m’appuyer sur la bécasse qui vient de me passer devant pour la doubler mais je ne suis pas sûre que ça fonctionne. On se lance dans un combat de force où les regards s’échangent et sont tout sauf mignons et gentils. Je dois avancer, je dois sortir de cette rivière avant d’avoir de la boue dans la culotte ! Hop et plus vite que ça !! Yes, me voilà sortie ! Je fais un léger signe de la main à la demoiselle que je viens de doubler et file vers l'agré suivant !

@Charles L. Davies

Spoiler:

Tellement embarqué dans l'idée de me sortir de ce bordel que je ne relève pas le mot "sexy", ce qui est étonnant de moi et mon égo que je me plais à parfois gonfler. Et c'est une libération quand je passe cette ligne, malgré le corps et les cheveux remplis de boue. Je ne vais même pas ronchonner de mon état, préférant mille fois me diriger vers celle qui m'a tendue verbalement la main quelques secondes avant. C'est dans mes bras que je l'enroule et seulement quand les siens viennent autour de moi que je réalise mon geste fou. Quand elle se recule pour se présenter, je ris un peu gêné mais beaucoup amusé de la situation « Pardon Taylor... Moi c'est Charles, enchanté. » celui qui se laisse emporter par m'émotion d'une victoire. D'ailleurs « Félicitations pour ton parcours. » Un sourire, mes yeux imitent les tiens à ta réflexion. « Ca ne lui ressemblerait pas. » D'abandonner. Mais peut-être qu'un peu de soutien pourrait l'aider? « Tu viens? on va aller les encourager. » Le pas maintenant déterminé pour retrouver nos colocataires en galère.

@Gigi Desrosiers @Taylor V. Foster

Chanceuse, joyeuse, j’ai retrouvée la pêche qu’il me manquait jusqu’alors. J’en ris, je souris, je me la joue, jaugeant la demoiselle toujours dans la boue. Faire la maligne, c’est tout moi. Je ne devrais pas parce que jusqu’à ce moment de chance, je galérais comme pas possible. Il n’y a qu’à voir à quelle vitesse Charles a réussi à s’en sortir alors que moi, je ne suis qu’à la moitié du parcours. Quand je vois ce que j’ai déjà parcouru, je suis fière de moi. Quand je vois ce qu’il me reste à parcourir - j’ai envie de pleurer. Mais je ne dois pas me décourager. Alors, je retire l'excédent de boue qui pourrait me faire gagner quelques grammes pour l’étape suivante. Les fils de pneus sont en place et quand j’arrive à l’étape, je retrouve l’une de mes employées. Souriante, je souffle Fallait pas m’attendre tu sais. J’en déconne mais je crois que ça me fait plaisir de voir - et savoir - que je ne suis pas la seule à galérer. Alors, quand c’est à notre tour, je souffle On y va ensemble ? Et quand elle acquiesce, je décompte de 3 à 1 et, les genoux bien hauts, je m’élance dans les pneus. Je crois que j’en passe quelques uns sans trop de difficultés. Je crois. Je ne sais plus, tout me parait quinze fois plus long que ce qui est normalement le cas. Mais je passe et ce, sans tomber ! Je sautille partout et frappe dans les mains de mon employée, jusqu'à ce qu'elle me pointe Charles et la brune de toute à l'heure du doigt. Je lève les yeux au ciel et peste intérieurement. Voilà pourquoi il n'a pas le temps de venir m'encourager. Connard. Comme tous les hommes de cette ville je crois.

@Charles L. Davies

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L'un à coté de l'autre, on s'avance en sens inverse sur le parcours. Bien sur, sans passer par les obstacles, il ne faut pas abuser. Mes yeux cherchent ma colocataire, légèrement inquiet de ne pas la trouver sur la fin de la course. Elle galère vraiment? Mais quand du coin de l'oeil j'aperçois une sauterelle qui s'excite, inutile de farfouiller plus loin. « La mienne est là » Que j'indique de mon index à l'inconnue qui ne l'est plus, espérant qu'elle ne tarde pas à trouver le sien. Je n'ai pas envie de voir nos chemins se séparer maintenant, alors je propose un compromis « Je vais un peu la motiver et après on cherchera ton ami, ça te va? » Peut-être qu'il aura abandonné entre temps, mais je m'en voudrais de ne pas assister Gigi sur sa fin de calvaire. Et j'ai fortement envie d'être là quand elle passera la ligne d'arrivée pour lui dire que ce n'est pas si terrible d'être en dessous de moi dans le classement.

@Gigi Desrosiers @Taylor V. Foster

Karma is a bitch mais il semblerait que j'en sois une plus grosse ou alors que j'ai le cul bordé de nouilles parce que ces deux dernières étapes, je les passe de manière plutôt simple et rapidement. Ca change de tout ce que j'ai traversé jusqu'alors et je dois dire que c'est plus qu'agréable. Debout à la sortie de l'avant dernière épreuve, je souris largement et essaye de ne pas perdre de temps pour me glisser sous le cordage et avancer aussi vite que possible. Je ne sais pas ce qui est le mieux, le faire sur les avants bras pour me faufiler ou bien telle une arraignée, en m'aidant du cordage pour avancer. Je tente la première technique et lorsque les gens sont dans mon chemin, je grogne Mais avancez bordel ! On a pas toute la journée ! Peut-être qu'eux oui mais moi, ce n'est clairement pas mon cas. Je dois rentrer, me changer et repartir au travail pour la fin de soirée qui nous attend ! Jusqu'ici la colère ne m'a pas réussi mais sait-on jamais, sur un malentendu ça peut toujours marcher.

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La course était plus dure que je n'avais plus l'imaginer. Je me retrouvais totalement à la ramasse face aux autres. Il faut dire que je ne suis pas au meilleure de ma forme, mais tout de même... Je ne pensais pas être aussi nulle. J'en avais presque honte et le temps de quelques secondes, j'hésitais à m'en aller. Mais ce n'était pas dans ma personnalité, de lâcher aussi facilement. Alors je continuais. Peu importe si j'étais dans les dernières. Au moins, je l'aurais fais. Pas comme ces autres personnes qui n'ont même pas daignées s'inscrire et tenter cette course.

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