Spartan Race - TG CITIZ - course facile

J'ai pris la mauvaise tactique, il n'y a pas à dire. Je n'ai pas avancé d'un pouce et je dois avouer qu'avec toutes les émotions que je vis depuis quelques minutes, je m'épuise beaucoup trop facilement. Seul point positif, j'ai réussi à rattraper certains de mes collègues et il n'y a rien pour me faire plus plaisir que ça ! Tout le monde se grimpe dessus et quand je tourne le visage et vois @Taylor V. Foster et @Charles L. Davies en train de discuter, ça me donne un autre gain d'énergie pour tirer un peu plus sur mes bras et essayer d'avancer. J'y suis presque, je dois leur montrer que je suis la meilleure, un point c'est tout ! Seulement, une demoiselle s'accroche à ma hanche et se serre de moi pour avancer. Mais lâche moi connasse ! Que je lance, énervée, lui donnant un coup de pieds sans me soucier du mal que je pourrais lui faire. Il ne faut pas me chercher et là, c'est ce qu'elle fait.

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Le premier obstacle c'était bon. Je vis devant moi que je devais maintenant faire preuve d'équilibre sur une poutre. Je sentais déjà que j'allais mettre une éternité à passer cet obstacle, l'équilibre n'était pas du tout une chose à laquelle j'excellais. Encore moins en ce moment. Au moins, j'étais seule sur l'obstacle. Le reste des concurrents étant plus devant. D'ailleurs cela m'allait car j'entendis des insultes fuser de partout. Je m'en fichais d'arriver dernière. Cette course je la faisais pour moi et moi seule.

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Le manque de calme dont je fais preuve depuis le début de cette épreuve arrive à son paroxysme alors que je suis sur la dernière étape, sur ce dernier obstacle de malheur. Nous sommes bien trop nombreux sous les cordages pour que ça se passe bien et puisque je n’ai pas envie de continuer de perdre du temps ici, je tente de me frayer un chemin. J’évite le conflit au maximum mais quand une demoiselle commence à se servir de moi pour avancer, je démarre au quart de tour. Il n’y a rien qui va. J’ai perdu, j’ai chaud, je veux rentrer me doucher et je veux surtout sortir d’ici. Retrouver mes collègues sera aussi une belle victoire ! Il y en a d’autres plus lents que moi mais j’aurais aimé gagner, il n’y a pas à dire. En tout cas ce retard risque d’être flagrant et une source de moquerie, ce qui ne me réjouit absolument pas d’avance. Quand la demoiselle se prend ma jambe dans le torse, elle crie plus fort que moi et semble retrouver un gain d’énergie puisqu’elle est vite à mon niveau, donnant un coup fort dans mon bras. Le regard assassin, je souffle T’as envie de souffrir toi ou ça se passe comment ?! Les mots sont lancés et il ne faut pas bien longtemps pour qu’une bagarre éclate entre nous deux. Les corps poussés vers l’avant ou l’arrière, on va peut-être finir par se sortir de là en se tirant les cheveux. Ce serait une sortie digne de ce nom.

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Accompagné de Taylor je commence à scruter les participants encore sur le parcours. Où se trouve ma colocataire? Son nom n'a pas été prononcé c'est qu'elle n'a pas encore passé la ligne d'arrivée mais je galère à la trouver. Et comme une évidence, je me souviens de l'obstacle qui m'a posé le plus de problème. C'est ici que je la retrouve....entrain de se bagarrer avec une autre fille. Je regarde celle qui m'accompagne le temps de lui dire Heu...J'reviens je vais calmer la furie. Pas sur d'y arriver mais je vais au moins essayer. J'avance, au maximum autorisé pour crier un GIGI que je pense, prononcer pour rien C'est sur les cordes qu'il faut tirer par les cheveux! je ris mais si elles continuent le staff de l'evenement va s'en mêler. Si quelqu'un lui manque de respect, ce sera à mon tour de m'énerver.

@Gigi Desrosiers @Taylor V. Foster

Il fallait bien que ça m’arrive à moi, ce genre de choses. Une nana qui se sert de moi pour m’avancer et mon manque de calme qui surgit. Le coup est instinctif, si elle avait attaqué ma famille ou mes amis, j’aurais probablement réagi de la même manière. Mon sang froid est resté à la maison et la bataille qui se mène sous les cordages à l’air de divertir toutes les personnes qui sont là. Je ne fais pas attention aux gens autour mais lorsque j’entends mon prénom, je tends le cou, comme une gamine prise la main dans le sac. Je l’entends, mon coloc, me donner son conseil en riant et je dois dire que ça m’échauffe encore plus. Le bras tendu en dehors des cordages, l’index en l’air, je crie Et tu le vois celui-là ? À comprendre, laisse moi tranquille, c’est en marchant sur le visage de cette bécasse que je vais réussir à avancer, aucun doute là dessus.

@Charles L. Davies

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