Caitlyn&Robyn • Un peu de soutient n'a jamais fait de mal

Tout le monde commençait à être au courant de la grossesse de Caitlyn, et moi aussi. Mais moi, si je le savais, c'est parce qu'elle me l'avait dit, parce qu'elle m'avait mise au courant. J'étais l'une des seules à connaître l'identité du père et cette situation l'a mettait mal à l'aise. Au départ, je ne comprenait pas trop pourquoi, mais maintenant que je suis au courant pour Elia et Tyler, je comprends mieux maintenant le mal que ressens Caitlyn au fond d'elle et je pense que j'aurai était dans le même état qu'elle si j'avais été dans son cas, mais fort heureusement, je ne l'étais pas. Et au lieu de me mettre à sa place, je voulais l'aider et lui faire oublier tout cela, c'est pour cette raison que je lui avais demandé la veille de venir me récupérer très tôt aujourd'hui à la résidence des Cabots. Je voulais qu'elle oublie tout ça et qu'elle ne pense qu'à s'amuser et une journée shopping, gourmandise, coiffeur et spa, ça ne pouvait lui faire que du bien. Cette journée allait être interdite au nom Tyler.

Donc, ce matin, après une bonne douche, j'enfila mon legging noir ainsi que chemise qui arrivait au quart de mes cuisses, je mis mes bottines, je me fis un simple chignon, car après tout, j'allai finir ma journée chez le coiffeur avant de descendre au rez-de-chaussé afin d'attendre Caitlyn mais bien évidemment, je ne pus oublier de prendre mon sac à main. Et c'est donc assise sur le canapé, mon portable à la main que j'attendais Caitlyn.

J'entendais un bruit provenant de la porte, une sorte de "toc" mais je n'eus pas le temps de tourner la tête ou de dire quoique se soit car l'origine de ce bruit me montra le bout de son nez juste après. C'était Caitlyn. Elle s'approcha de moi après être entrée et avant qu'elle ne se baisse, je me leva. Je ne voulais pas qu'elle se penche, qu'elle fasse trop d'effort vu qu'elle était enceinte et qu'en plus de ça, elle vivait une grossesse très difficile. On se fit ainsi la bise avant qu'elle ne me demande comment j'allai. Pour ma part, je me portais comme un charme, c'était plutôt à elle qu'il fallait poser la question. « Bah moi je vais très bien et toi ? ». Ce qu'elle m'annonça par la suite me fit rire. Elle était quelques peu stressée et impatiente, il est vrai que je ne lui avais absolument pas dit ce que nous allions faire aujourd'hui mais en même temps, une surprise ne se dit pas en avance, donc c'est tout à fait normal qu'elle ne soit pas au courant. Je posa mon arrière train sur le canapé avant de lui faire signe d'en faire de même. Quand elle fut assise, je pris l'une de ses mains dans la mienne et c'est totalement enjouée que je m'exécutais pour la rassurer. « T'en fais pas. Je ne t'ai rien dit car c'était une surprise. Dis toi juste que c'est un journée détente et que tu ne devras penser à rien d'autre qu'à toi et la petite. Donc pas de Tyler, pas de boulot, pas de Harvard, pas de cours, rien ! Juste toi, moi, le bébé et notre journée détente et bien sûr, ta confiance ! ». Oui, je voulais qu'elle ait une totale confiance en moi car après tout, je n'allai rien lui faire de mal, bien au contraire.

Et bien, je n'eus pas le temps de finir ma phrase car elle me prit par la main et m’entraîna avec elle hors de la résidence. Elle avait l'air très pressée et elle ne donnait plus l'impression d'être stressée, anxieuse, absolument pas et ça me plaisait en faites. C'est arrivée au parking que je tendis la main en sa direction, « Tes clefs, hors de question que tu prennes le volant. Journée détente veut dire pas de conduite pour toi. ». Bah oui et d'ailleurs, c'est à ce moment là que j'eus le sentiment que j'avais fait une erreur, car c'est moi qui aurait due aller la récupérer chez elle et non pas l'inverse, mais bon, ce qui était fait était fait, et il n'y avait aucun retour en arrière possible. C'est donc patiemment que j'attendais qu'elle me donne ses clefs. « Au faites, tu me trouves comment ? ». Je voulais savoir si je n'avais pas l'air décoiffée, si je n'avais pas l'air d'en faire trop ou pas assez. Je ne voulais pas avoir l'air d'une plouc car je suis une Cabot après tout et une Cabot n'a pas l'apparence d'une plouc. Mais dans le fond, je savais parfaitement que Robyn Maïwenn Grant n'avait et n'aura jamais l'air d'une plouc, donc ma question n'attendait pas de réelle réponse. « Tu trouves que je parle trop au faites ? ». C'était une question que j'adorai poser et connaissant la réponse, je savais parfaitement qui était hypocrite avec moi et qui ne l'était pas mais moi, je trouve que je pense trop et que je parle trop. Parfois, ça me donne des migraines atroces mais je n'ai pas le choix, je dois vivre avec ça, je dois vivre avec moi et ce n'est pas une si mauvaise chose au fond.

Elle avait l'air si contente de ne pas conduire que cela me fit un énorme plaisir de la soulager d'un fardeau , « Merci ! ». Je leva ensuite un sourcil en signe d'incompréhension quand en guise de réponse, elle m'annonça sans grande surprise qu'elle n'était pas de ce bord là mais c'est quand elle termina sa phrase que je compris de quoi elle parlait, ce qui me fit rire. « Merci et puis je ne suis pas non plus de ce bord là mais si je l'étais... ». Je n'allai pas mentir, Caitlyn est une femme vraiment magnifique mais bon, malheureusement pour notre union impossible, elle était hétéro et moi aussi. J'essayais donc de lui faire comprendre ce que je voulais dire sans aller au fond des choses, je voulais voir sa réaction et attendant, je pressais le bouton sur la clef de la voiture afin de la déverouiller, il faisait quand même un peu froid dehors et je ne tenais pas à tomber malade et je ne voulais pas que ma chère Caitlyn ne tombe malade également, mais avant d'entrer dans la voiture, celle-ci me tint la main avant de répondre à une autre de mes questions, « Oh oui Robyn, tu parles énormément, mais c'est ça que j'aime chez toi. Oh moins, je suis sûre de ne jamais m'ennuyer avec toi ! Ça fait quand même un an que je te connais alors si ça me gênait, crois moi, je te l'aurai déjà fait savoir ! ». Sa réponse me fit rougir car je prenais ça comme un compliment, bah oui, elle venait de me dire qu'avec moi, elle ne s'ennuyait jamais justement parce que je parlais beaucoup trop et parce que je posais beaucoup trop de questions. Je la prit donc dans mes bras. « Haaaan c'est trop mignon, t'es adorable ! ». Je parlais comme une petite enfant mais j'en avais absolument rien à faire. Suite à ça, je pris place dans la voiture du côté conducteur et c'est avant de fermer la portière que je lui lança, « Allez on y va ! ».

Je souriai face à sa réaction assez amusante je dois l'avouer. Elle ne voulait pas que je termine ma phrase, sans doute avait-elle trop peur des aveux que je pourrai lui faire. Car il est vrai que Mme Di-Rosa est une femme très attirante, mais je m'égare. Une fois dans la voiture et la voiture en marche, nous étions encore sur le parking et c'est à ce moment que gentiment, Caitlyn me demandait d'ouvrir le toit de la voiture et je m’exécutais aussi gentiment qu'elle en avait fait la demande. Il ne faisait pas très beau, mais il ne pleuvait pas, il ne neigeait pas, il ne grêlait pas, alors pourquoi pas après tout, d'ailleurs, il ne faisait pas très froid non plus. « Fait ! ». Suite à ça, elle se mit à chercher un CD, qu'elle voulait apparemment faire jouer durant notre virée shopping, spa, etc... notre journée détente quoi ! Et elle me montra alors sa petite trouvaille, avec Hakuna Matata dedans, il était bien évident que je n'allai pas refuser. Ça ne faisait pas très glamour comme chanson, mais je m'en fichais royalement, « Mais quelle phrase magnifiiiique ! ». Tout en chantant, j’acquiesçais, tellement pressée d'entendre cette chanson enjouée et entraînante, je l'adorai ! « Mets le son à fond ! ». Il faut savoir s'amuser, car la vie est trop courte, se prendre trop au sérieux, c'est très mauvais pour la santé...