I'm afraid to see you again (Kacy)

Quel simulateur ! Je pouvais très bien jouer le jeu même si c'était tellement drôle que je m'étais mis à rire et perdre totalement mon sérieux. Oui je suis tout pâle et très souffrant. Elle finissait par répondre à toute cette provocation par un petit baiser, j'y répondis délicatement alors qu'elle ajoutait de suite après que cela allait m'aider, c'est vrai que ça rend tout de suite le moral au top. Elle faisait même style de m'écrire une ordonnance à prendre sans dose maximal et quand j'en avais le besoin. Je risque de ne plus arrêter et je vais tomber dans de la dépendance. Je lui attrapais alors les mains et la fixant dans les yeux, je la fis basculer pour venir s'asseoir sur mes jambes, laissant toujours mes yeux plongé dans les siens, un bête sourire aux lèvres, j'étais bien, assis en sa compagnie.

J'étais heureuse que tout redevienne normal entre nous, qu'on retrouve le plaisir qu'on avait avant. Avec un petit plus dont je ne me plaindrais pas, évidemment. Je jouais les docteurs alors que je ne l'étais pas vraiment encore. Niels accepta la "prescription" que je lui suggéra. "Si je te dis que faire des massages à ta copine ou lui apporter des fleurs, c'est tout aussi bon, tu acceptes aussi facilement?" Je rigolai bien sûr. Je n'étais pas du genre àme laisser traiter comme une petite princesse et à demander à ce que mes milles et une volontés soient faites quand je l'ordonne. J'étais bien loin de ça. Dans un mouvement de Niels, je me retrouva assise sur ses genoux. Mes yeux plongés dans les siens. Je me sentais comme dans un de ses films à l'eau de rose, le genre de film que toute fille aimait et voulait vivre.

J'abusais peut être un peu de la prescription qu'elle m'avait faite, prétextant même risquer de tomber dans de la dépendance. Elle m'expliquait alors que le fait de maser sa copine et lui apporter des fleurs, ça pouvait être très bien aussi comme traitement, elle n'en manquait pas une pour me faire sourire. Si ça peut m'aider et si ça peut faire plaisir à ma copine, je suis prêt à tout. Kacy était assis sur mes genoux alors que je venais de la faire s'asseoir d'un seul geste, nous étions tout les deux, assis sur ce banc. Mes yeux complètement accroché à son regard tout aussi magnifique. Je n'arrivais plus à lâcher ses yeux du regard et je sentais même mon cœur accélérer. Je passais alors mon bras derrière son dos et déposer mon autre main sur sa cuisse, gardant cette proximité que j'appréciais tant.

Si soigner quelqu'un était aussi simple que de lui conseiller d'être avec la personne qui fait battre son coeur, les hôpitaux seraient beaucoup moins engorgées. Ça ne pouvait peut-être pas soigner le cancer ou ce genre de maladie, mais ça pouvait toujours aider quand on avait le moral à terre. Alors que je venais de proposer à Niels de donner des fleurs à sa copine et de lui faire des massages, ce dernier accepta sans rétorquer disant qu'il ferait tout pour la rendre heureuse. "J'ai simplement besoin que tu sois là pour ça." Que ce soit en tant qu'ami ou petit ami, je me sentais toujours bien lorsque Niels était dans les parages. Il avait toujours été un ami présent pour moi et je savais pertinemment que ça ne changerait pas maintenant que nous étions un couple. Il serait toujours là si j'avais besoin de lui.

Kacy et moi, c'était compliqué sans l'être, une amitié qui s'est endurci pour finalement laisser apparaître des sentiments incontrôlable. Tout c'était terminé par craquer et les choses s'étaient très bien remis en ordre, puisque nous étions à présent tout deux ensemble. Kacy avait l'art d'être adorable à tout moment de la journée et même quand elle n'est pas dans son assiette. C'était ça aussi qui faisait le charme de cette fille, sa joie de vivre. T'es adorable. Les compliments, c'était peu, ça prenait peu de temps à les faire sortir de sa bouche, mais ça parlait temps et pouvait faire énormément plaisir par la même occasion. Je vais finir par croire que tu vas m'accrocher à toi et vivre avec toi sans arrêt, je vais t'héberger dans mon appart. Lui dis-je sur le ton de l'humour. Oui, j'avais un appart en ville, mais je vivais au sein de la Dunster House et c'était étrange, sauf que je préférais cette ambiance que d'être seul chez moi.

C'est tout bête à quel point une seule personne peut changer votre humeur. Qu'elle soit là physiquement, en pensées, il suffisait que son nom, son image traverse votre esprit et déjà, le sourire vous montait aux lèvres. C'était ce qui se passait lorsqu'il était question de Niels. Que ce soit au niveau de notre amitié ou du fait que nous étions maintenant ensemble. Je souria à son compliment avant de déposer un baiser sur sa joue. Il commença ensuite à me dire qu'il avait l'impression que j'allais l'attacher à moi, pour qu'on soit toujours ensemble. Il parla d'ailleurs de son appart. "On y serait sûrement plus tranquille que dans mon loft." Avec trois colocs, c'était plutôt rare que je me retrouvais toute seule. Parfois le week-end quand ils étaient tous sortis mais à l'heure où ils quittaient le loft, c'était souvent l'heure à laquelle j'allais me coucher. On peut dire que c'était pas le meilleur endroit pour avoir de l'intimité.

Nous étions en pleine discussion et je me demandai si j'allais finir attaché à Kacy et passer du temps qu'avec sa personne. Je lui avais même dis qu'on finirait par vivre dans mon appartement hors d'Harvard et sa réponse était plus qu'étonnante, je ne m'attendais pas à ce que je venais d'entendre. Me le dis pas deux fois, sinon au retour du Mexique, je t'embarque toi et tes affaires. J'eus un fin sourire sur les lèvres, Vivre avec Kacy autant de temps sur la journée ? Ca me dérangerait certainement pas vu le nombre d'heures déjà passés en sa compagnie. Mais tout ça donnerait enfin un meilleur sens à ma vie, être chez soi accompagné de la personne qu'on aime. Après, il restait tout de même les études et je n'avais pas vraiment l'envie que ma petite-amie ne s'éloigne de ses propres amis, surtout que tout retomberait alors sur moi par la suite.

On s'était mis à parler d'appartement et j'avais avoué à Niels qu'on aurait certainement plus d'intimité si on était chez lui plutôt que chez moi. J'avais pas toujours la chance d'avoir des soirées à moi au loft. Il y avait pratiquement toujours quelqu'un. Adieu les soirées tranquilles à pouvoir se relaxer dans un bain. Mais je préférais cela à des soirées en solitaire à tous les jours. Niels s'empressa de dire qu'il allait faire mes bagages au retour du Mexique. Je rigola avant de venir lui répondre: "Une chose à la fois." Fallait pas aller trop vite non plus. C'est toujours quand on veut aller trop vite que les choses dérapent et ne fonctionne plus. J'avais vraiment envie que ça fonctionne avec Niels. "Mais je suis pas contre le fait de squatter chez toi de temps en temps." dis-je avec le sourire. Évidemment que ça ne me dérangeait pas. Ça me dérangeait même pas du tout de passer la nuit chez Niels de temps en temps.

Il ne fallait pas vraiment brûler les étapes et c'était un peu ce que j'envisageais déjà en prévenant Kacy que j'irais chercher ses affaires au retour du Mexique pour tout déposer chez moi et l'inviter donc par la même occasion à vivre ensemble. C'est vrai que notre amitié n'a jamais connu de bas et je ne vois pas vraiment pourquoi cela ne suivrait pas alors que tout est officiel entre nous niveau relation amoureuse. Bientôt un petit bébé aussi. Un léger rire se faisait apparaître, j'en rajoutais encore un peu, histoire de l'ennuyer davantage avec mes idées toutes plus folles les unes que les autres. Elle me prévenait alors qu'elle n'était pas contre le fait de venir chez moi de temps à autres. Tu as la bienvenue quand tu le veux, chez moi, tu es comme chez toi. Un petit clin d'oeil suite à ma phrase. En effet, je voulais qu'elle se sente à l'aise, même si elle était chez moi, je voulais qu'elle prenne ça comme si c'était également son propre logement.

Une chose n'attendant pas l'autre, Niels s'empressa d'ajouter que la suite des choses était le bébé. On emménage ensemble au retour de Floride puis, on devient parents d'un petit bambin. J'éclata de rire. "Et la mariage là-dedans, tu y as pensé? On fait pas d'enfant sans être mariés. Ça va faire des enfants du pêché!" Comme si j'y croyais en plus. Avant ou après le mariage, ça n'avait aucune importance pour moi. En réalité, même si je ne mariais pas, l'important à mes yeux était d'être avec la personne qui faisait battre notre coeur. "J'vais finir par croire que tu as tout prévu ou que tu es devin." Niels prévoyait notre futur. Je sais bien qu'il rigolait mais c'était agréable de penser qu'on avait un futur ensemble, que les deux ont voulait ce futur ensemble. On venait à peine de s'avouer nos sentiments. On était encore dans la période qu'on appelle lune de miel mais je me sentais bien. Comme si ça faisait des années qu'on était ensemble, qu'on était fait pour ça.