Adieu, et à demain.

10 janvier. 17 heures _ @Nina B.-Dunford
Si mes paroles étaient censées la déculpabiliser, c’était raté. Nina souligna qu’elle n’était peut être pas doc, mais ma meilleure amie, sous entendue, une place privilégiée qui aurait pu la faire tiquer sur mes défaillances cognitives. « J’ai toujours eu des tendances légèrement parano, tu t’es dit qu’avec la fusillade au mariage puis l’incendie, ça avait du exacerber tout ça… » Je lui offrai une explication, je lui trouvais des excuses. Je voulais surtout pas qu’elle se sente mise en cause. « Tout le monde a pensé ça. Personne n’avait vu le truc venir, pas même ma mère ou ma sœur. » Alors si ma propre famille ne l’avait pas décellé comment Nina l’aurait-elle pu ? Non, il fallait les connaissances médicales pour comprendre, c’était donc Ayma qui avait compris avant tout le monde que quelque chose clochait dans mon cerveau. Et si j’étais extrêmement reconnaissant envers la demoiselle je n’en voulais pas au reste de mon entourage de n’avoir rien vu. Puis le sujet dériva sur mon autre meilleure amie, sa sœur, Hippo. Partie de Cambridge désormais. C’est avec un air triste qu’on aborda la question, son retour restait incertain et je savais déjà qu’elle allait me manquer, je savais également qu’elle manquerait à Nina. Mais on s’était retrouvé elle et moi, on pourrait se soutenir quand l’absence de la jeune femme se ferait ressentir. Et puis je me crispai un peu quand le sujet Baptiste fut abordé. « Non mais t’avais pas un crush pour Hadès ? » lançai-je alors, désespéré de l’entendre me confier son attachement pour le winthrop.  

12 JANVIER  - 10h30

Quand l’Eliot parla de sport de chambre, Malicia eut un sourire. Oui pas de doute, il allait mieux. Elle aurait dût se dire qu’un truc clocher sur le parking parce qu’il avait omis les sous entendu pervers. «  J’ai trop d’endurance, dans ton états tu n’aurais suivit le rythme. » dit-elle espiègle, sans ce laisser démonté, et comme toujours déterminé à avoir le dernier mot. C’était d’ailleurs cette complicité verbale qui était sans doute responsable du fait qu’ils étaient restés en contact. Comme il venait de le dire elle était sa Lara Croft et elle en était fière. «  Tu aurait sûrement fini en prison après avoir étranglé un pauvre citoyen innocent. » dit-elle en repensant à leur mésaventure du métro. «  Heureuse que tu sois en vie » reprit-elle. «  Je déteste pleurer. » Parce que oui elle l’aurait pleuré, alors il n’avait pas intérêt de crevé !  

La conversation dériva ensuite sur les confréries, le classement et la Lowell comprit vite que le jeune homme avait manquer quelque épisode. Elle se mit à rire quand il lui demanda s’il était marié à Sage. «  Non rassure toi. C’est Feryel qui aurait tiré la gueule. » Dit-elle en évoquant la petite amie du bleu. Puis quand Cole sous-entendu que les Eliots étaient dernier à cause de lui, Malicia grimaça, consciente qu’elle ne pourrait pas se taire plus longtemps. Si seulement ! Limite, la Lewis aurait préféré. Cole l’aurait sans doute mieux pris. Apprendre pour Wade allez lui faire un choc et ce n’était clairement pas ce dont il avait besoin dans son états. «  Non c’est pas ça non plus. Vous êtes 2ème. » dit-elle en fermant les yeux, grimaçant toujours, refusant de voir la réaction du jeune homme à la nouvelle qui aller suivre. «  Wade a était élu vice président de la Mather… » Elle ouvrit un œil avant d’en ouvrir deux, inquiète que son cœur s’emballe et qu’il finisse par mourir sur le coup. Après tout, quand on connaissait la haine de Cole pour Wade, c’était possible. «  Ça va aller ? » lui demanda-t-elle réellement inquiète.

10 janvier. 17 heures. C'est vrai qu'elle s'en veut de ne pas avoir su décrypter certains signes.. Elle est censée le connaître. Les paroles de Cole, mine de rien, la rassure un peu plus. Oui mais.. dit-elle en haussant les épaules avant de reprendre la parole. Je suis contente que ça soit terminé. finit-elle par dire, parce qu'il n'y a plus rien d'autres à rajouter.. elle entend les mots du jeune homme, les imprime.. peut être qu'elle finira par comprendre qu'elle n'a pas besoin de culpabiliser. Il est là, en meilleure santé... C'est tout ce qui lui importe, dès à présent. Je suis contente qu'Ayma ait été là. Tellement. On peut tous lui en être reconnaissants. C'est ensuite que le sujet dérive sur Hippolyte mais aussi Baptiste. Légère grimace, sachant les tensions entre les deux hommes. Maintenant ? Elle ne sait pas ce qu'il en est. Non.. dit-elle d'un léger sourire avant de reprendre. C'est juste un très bon ami. Oui, avec un peu d’ambiguïté mais rien de très concret. Il est surtout une belle révélation au sein de la Eliot House. Mmh.. toi et Baptiste, vous êtes toujours en froid ? Qu'est-ce qui s'est passé, entre vous ? Baptiste ne lui en a jamais parlé, seulement qu'ils étaient en froid mais rien de plus.

@Cole S.-Wildingham

ta réponse précédente plutôt que de chercher mille ans:

Je le regarde et lève les yeux au ciel. " Tu crois que j'ai enfilé masque et blouse pour quoi ? À cause des microbes et tout ce qui va avec. Si tu veux ta cravate, tu t'arranges avec les infirmières pour être sûre que y ait pas de soucis. J'ai pas franchement envie qu'on dise que j'ai essayé de te tuer " Et oui, compte pas sur moi pour t'achever. Après toutes ces épreuves et ces hauts et bas, ce serait dommage de mourir maintenant non ? Puis j'avais pas trop envie qu'il meurt alors voilà, pas de cravate, pas de microbes, rien qui vient de l'extérieur et j'allais surement demander aux infirmières de bien s'occuper de lui et de ses habits avant qu'une personne moins vigilantes que moi lui file. Si on est en blouse avec masque c'est pas pour rien non ? J'hausse les épaules en le regardant. " Je ne pourrais pas trop dire ... On ne se parlait plus depuis que je suis venue chercher ma Ellie Saab dans notre appartement " J'avais le coeur qui se brisait à chaque fois que je le voyais, que j'entendais parler de lui mais bon. C'est comme ça. On apprend à vivre avec ou plutôt sans. C'est comme ça les histoires d'amour quand elles finissent, on fait sans, on apprend à vivre et à avancer sans l'autre, seul, même si c'est difficile. Je ne tiens même pas ) me remémorer mes discussions avec Wade pour le descendre, lui faire racler le sol avec les dents. Les longues minutes à pleurer dans les bras de Darwin à cause des erreurs de Cole, les remontrances de Kalista parce que je me souciais encore bien trop de mon ex. J'avais passé cette sombre période mais je n'avais aucun doute qu'elle ne finisse par revenir au galop. " Oh tu sais, à part après l'incendie, on a pas trop eu le temps de parler toi et moi " Lâchais-je comme pour lui rappeler que sa réaction après ce baiser m'avait détruit un peu plus le coeur. Qu'est-ce que ça avait été difficile. Mais j'avais fais avec, une fois encore. Et puis, je laisse ces moments doucereusement douloureux. Avancer, grandir, vivre. " Tu rêves mon grand. C'est toi qui est heureux d'avoir croisé mon chemin. Qu'aurais-tu fais sans moi pour te montrer qu'être en couple ça a des avantages plus qu'intéressant ? Surtout avec moi... Je veux dire " Lâchais-je en souriant. Courte histoire mais tellement intense. Toujours trop intense et je n'ai guère envie de me replonger là dedans maintenant. Alors je lève les yeux sur l'horloge en face de moi et me redresse doucement. " Je vais y aller, j'ai rendez-vous dans dix minutes chez le gyné à l'autre bout de l'hôpital " Mensonge. Et puis, sérieusement ? Le gynécologue Kyla ? T'avais pas une autre idée que d'entamer une conversation qui pourrait mener à parler de ton vagin sérieusement ? " Tu m'appelles quand tu sors ? " Demandais-je sérieusement en me penchant vers lui, embrassant doucement sa joue à travers le masque. Et je souffle, à son oreille. " Évite sérieusement de mourir tu veux " Parce que j'avais pas envie d'une vie sans lui, qu'on soit claire là dessus.

@Cole S.-Wildingham

14 janvier, 12h50

Elle le voyait allongée dans son lit d’hôpital, des tubes partout, branché à des machines. Sa tête était entourée d’un bandage épais et l’infirmière à ses côtés avait la peur au ventre, cela se voyait dans ses yeux. D’un côté, elle avait envie de la réprimander, mais de l’autre, elle se disait que s’il réussissait à traumatiser le personnel soignant après une chirurgie, c’est que Cole était quand même bien là, inchangé. Elle entra dans la chambre, lançant un petit salut. Elle avait un peu peur, elle devait bien l’avouer. La dernière fois qu’ils se sont parlé, c’était pas téléphone, et il lui avait bien fait comprendre qu’il pensait qu’elle était une traitresse. Ça lui avait fait mal de lire ça, mais elle comprenait que c’était la tumeur qui parlait. Il accepta qu’elle rentre et elle s’approcha un peu plus de lui, à mi chemin entre la sortie et son lit d’hôpital. Congédiant l’infirmière d’un ton sec et autoritaire, Alexandra laissa échapper un petit rire étouffer dans sa main. L’infirmière partit, Cole changea d’expression, un peu honteux sans doute. Il n’avait pas été tendre avec elle. Il s’excusa, grand exploit pour le jeune anglais. Elle se rapprocha encore plus du lit, et pris sa main dans la sienne. « T’as pas intérêt à me refaire un coup pareil. Si t’avais pas eut une chirurgie au cerveau, je t’aurais mit une tape derrière la tête. » qu’elle répond avec un mince sourire. Elle dépose un baiser sur sa joue, doucement pour ne pas trop le bouger. « Bon, donne moi de tes nouvelles. Qu’est-ce que les médecins ont dit ? Comment tu vas ? Tu veux que je demande au médecin du palais de venir pour faire un double check up ? » Elle pose des questions à la seconde, laissant à peine le temps à Cole de tout enregistré. Du Alexandra tout craché.

@Cole S.-Wildingham

12 janvier- 21h

Il fallait que je tienne la blague jusqu'au bout, c'était trop facile de craquer. J'essayais de m'inspirer des docteurs semi-sérieux de Dr. Grey Leçons d'anatomie. Voir la tête perdu de Cole valait son pesant d'or, c'était simplemen parfait de la voir dans cet état. J'aurais pu être plus méchant comme mauvais coup, c'était un juste retour des choses. Je secouais la tête gardant mon sérieux digne d'un athlète olympien: ''C'est normal monsieur d'être dans le déni mais c'est vous même qui avait pris rendez-vous pour la chirurgie.''. D'un signe de la tête, je demandais à mes complices, vêtus en habit d'infirmière d'attacher Cole au barreau du lit. Je regardais mon vp, souriant sous mon masque: ''Nous allons vous donner des calmants, c'est pour votre bien-être.''. Devais-je lui donner un indice que c'était moi? Non pas encore. Une fois que mes accolytes me confirmaient qu'il était bien attaché, on pouvait déplacer le lit de Cole pour l'amener dans la plus grande chambre de l'hôpital. Je fis à croire de consulter sa paperasse et dit: ''Vous voulez peut-être appeler quelqu'un qui sera présent à votre réveil? C'est une grosse état de se faire retirer son pénis quand même.''.

@Cole S.-Wildingham