Adieu, et à demain.

11 JANVIER - 10H
@Lisa-Rose Wertheimer @Cole S.-Wildingham

Je reste derrière cette porte d'hopital raide comme un I respirant dans mon masque à oxygène. La charlotte, la blouse, le masque a oxygène, très honnêtement je préfère les combinaisons de cosmonaute mais je sais que même comme ça je suis canon quoi qu'on me dise. Que voulez vous ? Je vois les infirmières passer dans le couloir passer et m'admirer moi et ma splendeur mais moi je ne vois personne. Déjà parce qu'une chirurgienne reconnue a plus de chance de sortir avec moi que "ça" et aussi parce que derrière se trouve Cole et quoi que je dise ça me perturbe -en plus des microbes qui prolifèrent dans cet endroit-. C'est alors que je l'entends parler fort, dire qu'il se sent pas bien qu'il va mourir ... Tsss ... il me prend franchement pour le dernier des débiles ? Je lève les yeux au ciel exaspéré par un piège si minable jusqu'à ce que je me stop net en entendant un long bip ... Mon sang se glace. Je pâlis je ne sais pas quoi dire ni quoi faire je laisse tomber mon masque au sol et je finis par hurler dans le couloir "Il est entrain de mourir !" d'un ton paniqué vraiment saisie par ce bip continuel qui ne montre aucun pouls. Je regarde autour de moi à la recherche de quelqu'un pour m'aider tandis que j'ai du mal a réfléchir, la panique me saisie je suis pas bien et si il était mort ? Et si je n'étais pas auprès de lui ? Jamais je ne me le pardonnerais. Je m'agite dans le couloir pas bien avant de foncer sur la porte et l'ouvrir en gueulant au médecin "Il va mal regardez !" quand la porte s'ouvre je le retrouve alors réveillé avec ma meilleure amie cote cote et pas peu fier de leur idée je reste scotché, ils ont osé ?

Sunday, January 15th. 3:30 PM - Récemment, le Prince avait appris l’hospitalisation de Cole, son vieil ami d’enfance ou celui qu’il avait toujours considéré comme un frère avant de devenir assez parano pour croire qu’il avait mené l’Eliot House à sa chute. Depuis ce jour, il avait refusé de lui pardonner ou même de le voir et comment dire, le Prince était assez rancunier sur les bords donc il va s’en dire qu’il mettrait du temps à oublier tout ce qu’il s’était passé. Néanmoins, de par les relations passées, il ne pouvait pas le laisser réellement tomber et c’était l’une des raisons pour lesquelles il avait décidé de venir le voir en ce jour du quinze janvier deux mille dix-sept. Il était vêtu de sa tenue militaire avec ses récents galons de Major (Commandant en France) parce que son vol pour l’Angleterre était prévue pour dix-sept heures trente. Il n’aurait donc que deux petites heures à passer en compagnie du Malade. En arrivant à l’hôpital, les quelques personnes qui l’avaient reconnu, le saluaient en s’inclinant respectueusement auxquels il répondait aimablement avec un grand sourire. Il venait finalement d’arriver à l’entrée de la chambre de Cole puis après avoir laissé sortir la personne avant lui, il pénétra également dans la chambre avant de saluer son vieil ami : « Je ne m’attendais guère à te voir en si mauvaise posture ». La voix du Prince était sarcastique mais elle n’affichait aucune animosité.

14 janvier, 12h50 - @Alexandra Windsor

Les antibiotiques ne semblaient pas encore bien agir. Toujours fiévreux, et donc particulièrement irascibles avec le personnel, fidèle à moi même, m’attaquant à la nourriture de l’hôpital, aux bips du moniteur qui étaient trop stridents, ou encore aux visites du chir qui passait bien trop tôt dans la matinée selon moi. Du grand Cole, désagréable même malade. Il n’y avait qu’avec mes amis que je rangeais un peu mes grands airs. Bah oui, je n’étais pas spécialement fier de ce que ma tumeur m’avait poussé à faire, comment en sombrant lentement dans la paranoïa je les avais tous accusé et éloigné de moi. Alors quand un petit –salut- timide se fit entendre, je cessai un instant de jouer les princes avec l’aide soignante que j’étais en train de reprendre parce qu’elle m’annonçait qu’il y avait qu’ils ne servaient que du café et pas de thé ici, et je me concentrais sur l’eliot qui venait d’arriver. « Salut Alex. » soufflai-je alors qu’elle n’entrait pas davantage, restant discrètement en retrait et suggérant déjà l’idée qu’elle s’incrustait, qu’elle gênait. C’était l’effet que j’avais du lui donner ces dernières semaines. En la bloquant pour ne plus recevoir messages ou appels de sa part par exemple. « Non, tu ne déranges pas, ça me fait plaisir de te voir, entre. » l’invitai-je alors avec douceur, avant de reprendre mon petit ton sec plus autoritaire pour congédier la soignante : « De toute façon, on avait fini. » La jeune femme en blouse blanche sortit alors de la pièce et je me retrouvais en tête à tête avec mon amie. « Alexandra, je… » Ca avait beau être de mise ces derniers jours, depuis l’opération, décidément ça n’était pas mon truc. Même avec de l’entrainement désormais, je détestais faire des excuses. « Je m’en veux pour tout ce cirque, je voulais te dire que j’étais désolé. » lâchai-je alors, avec un petit air penaud.

10 janvier, 10h30 - 11h00 - @Gabriella Vargas @Bambi C. Corleonesi

Bambi et Gaby me faisaient gentiment languir, et j’étais près à surjouer si il le fallait pour obtenir un peu d’affection, prenant une moue douloureuse, moue qui se surajoutait à mes cernes et mon teint fatigué, puisque même si je jouais les durs, j’étais quand même véritablement fracass, ça devait être plutôt convaincant et Gabrielle commenta même : je le méritais puisque j’étais à l’agonie. Je me redressais donc, tapotant mes joues pour réclamer mes bisous auprès de mes deux charmantes visiteuses. L’eliot embrassa doucement ma joue et je rigolai alors : « Ca vaut le coup d’être hospitalisé en fait, j’ai trouvé la technique parfaite pour que vous soyez aussi attentionnées. » Humour, parce qu’en vrai, je m’en serais bien passé de cette opération et de cette tumeur. Mais entre les bisous et la petite culotte de Bambi que j’avais en cadeau, ça rendait quand même ma situation moins morose.
On parlait ensuite du mec de Bambi, que je ne pus m’empêcher de taquiner. Ce n’était pas le père noël apparemment. Il avait un nom bien curieux, qui pourrait presque rendre soupçonneux, mais je savais que si je me montrais trop méfiant, mes amis allaient m’accuser d’avoir une récidive de ma tumeur. Et puis, comme pour endormir mes quelques soupçons, Bambi proposa une rencontre tous ensemble après ma sortie. « On va préparer des questions et tout, hein Gaby ? » plaisantai-je alors que la brune faisait elle aussi marcher la Cabot en lui disant qu’on allait donner notre accord ou non à l’issue de la rencontre. Pour l’instant, on en rigolait, mais on ne connaissait pas encore le numéro. Déjà quand on allait savoir qu’il était mather, ça risquait d’être beaucoup moins fun.

15h le 12 janvier 2017 - @Emilia S. de Bourbon
La crise encore ce midi. Ils m’énervaient m’énervaient tous: les infirmiers, les aides soignants, les toubibs. Et à l’heure du déjeuner c’est encore la nourriture infâme de l’établissement qui me fit monter dans les tours. Je sentais bien le personnel excédé par mes caprices, je les entendais bien me répliquer qu’ici ce n’était pas l’hôtel, ni un restau quatre étoiles et ça avait le don de me faire rager encore plus. Il n’y avait que les apparition d’Ayma pour m’apaiser et ce midi, en vrai ange gardien, la blondinette m’avait fait livrer un repas digne de ce nom ce qui calma un peu mon caprice. Les soignants sortirent de la pièce en soupirant, ravis de s’échapper de la chambre d’un patient aussi exigent et insupportable, et puis dans l’après midi ensuite, fatigué par ma crise de nerf, je sombrais dans un profond sommeil. Lorsque je rouvris une paupière, une silhouette attira mon attention. Au bout du lit, mon dossier en main, Emilia était là, sanglotant en silence. « Emi ? » soufflai-je en me redressant, me frottant un peu les yeux, comme pour être sûr d’avoir bien vu. « Hey, ne pleure pas s’il te plait. C’est rien, ça va, je vais bien regarde. » Je me tapotte les joues pour les faire rosir un peu et retrouver un peu les couleurs que l’opération, la fatigue et la septicémie m’avaient quelque peu enlevé. « Ca va aller, je vais déjà mieux. J’ai retrouvé ma tête. Je vais retrouver la santé et sortir très vite. » tentai-je de la rassurer. Le meilleur moyen restait peut être de lui prouver que j’étais de nouveau moi même, et le come back de mon humour douteux resterait la meilleure preuve, alors je lâchai naturellement : «  Je vais même venir t’acheter aux enchères pour faire rager ton mec. »  

15 janvier, 14 heures 08 - @Sloan Bushnell
Bien sûr, y’avait ceux que je m’étais attendu à voir. Feryel et Victoria s’étaient chargées de prévenir mes proches amis, et que ces derniers passent m’avait particulièrement touché, même si ça m’imposait l’exercice périlleux des excuses, après l’enfer des accusations auxquelles ils avaient tous eu le droit. Oui, il y avait donc ce défilé de visites qui ne m’avait pas étonné mais il n’y avait pas que cela… L’annonce de mon hospitalisation avait du fuiter sur le campus désormais, et il y avait donc également et en toute logique, les visites de mes détracteurs. Ceux qui venaient jubiler à mon chevet de me voir dans cet état, ceux qui voulaient voir de leur propres yeux le grand Cole affaibli et malade. Alors quand cette après midi là, la porte s’ouvrit sur Sloan, j’eus une étincelle particulière qui s’alluma dans mes prunelles, étincelle de surprise, et expression perplexe et songeuse sur mes traits alors que je le détaillais. « Sloan Bushnell. » Comme si prononcer ainsi son patronyme complet me faisait mieux réaliser son arrivée ici, son entrée dans ma chambre. Sloan c’était quand même l’ex de Charline, l’autre folle dingue qui m’avait dérobé ma Rolls. Alors oui, ces dernières semaines, je l’avais bloqué de mon téléphone, je l’avais probablement accusé de complot lui aussi, il me semblait d’ailleurs qu’il était au thanksgiving de Lucky où j’avais été pêter un plomb, mais pour le coup, pas d’excuses larmoyantes en première attention. Non, avec Sloan, les soupçons étaient peut être nourris et justifiés. Je plissais légèrement les paupières pour mieux l’observer, analyser son sourire alors qu’il s’approchait de mon lit en s’enquérant de ma santé. « Je me remets doucement… Ca va… Enfin ça allait jusqu’à présent. » Petite remarque qui trahissait que j’étais sur mes réserves quant aux motivations de sa visite ici même. Mais ça, ça disparut d’un coup, comme par magie, lorsque le brun envoya sur mon torse un trousseau de clés, tout fier, annonçant alors avoir garé quelque chose devant l’hosto. Je m’emparais du sésame métallique, scrutant cette clé avec attention alors qu’un large sourire se dessinait peu sur mon visage. « Oh my god. T’as fait ça ? Tu l’as retrouvée ? » Parce que oui, après l’avoir tourné et retourné dans mes mains, je la reconnaissais cette clé. Et j’avais hâte de l’insérer dans le contact du véhicule qu’elle servait à démarrer. « Bordel Bushnell, je te roule une pelle maintenant ou maintenant ? » demandai-je en plaisantant, hilare, enthousiaste, excité comme un gosse devant un sapin de noël. « Elle fonctionne bien ? Tout roule ? » Il me le confirma, soulignant même les chevaux que mon petit bijou avait dans le moteur. « Faut que je sorte de là très vite maintenant… » Une vraie motiv’ pour guérir et me remettre très vite : retrouver ma précieuse Rolls Royce. « C’est tellement mieux qu’un banal bouquet de fleur. Merci… » le remerciai-je finalement, mon attitude suspicieuse du début complètement évaporée d’un coup d’un seul. Cole, le mec le plus matérialiste de la planète, bonjour.

12 JANVIER - 10h30 - @Malicia Lewis

Malicia me rappela un peu à l’ordre, règles d’hygiène de vie et compagnie, l’étudiante en médecine reprenant alors le dessus sur l’amie, et c’est ensuite plus taquina qu’elle me souffla que les kilos en trop auraient pu ternir mon image. « Tu aurais pu m’offrir les chocolats et me proposer une intensive séance de sport en chambre en ta compagnie pour compenser et éliminer les calories prises. » répliquai-je alors, sourire salace aux lèvres, ravi de pouvoir la taquiner à nouveau sur ce sujet. Enfin, ça, c’était sans compter sur Brent. Le winthrop remonta néanmoins un peu dans mon estime lorsque Malicia me raconta un peu comment s’était passée sa prise en charge, lorsqu’elle avait développé une addiction carabinée à une substance, la poussant à faire et à proposer de faire n’importe quoi pour avoir sa dose. C’était grâce à son petit ami qu’elle s’en était sortie. Peut être que je devrais être un peu moins dur avec le garçon… Peut être. Enfin ça ne m’empêcha une petite réflexion qui me valut un regard explicite de la brune. « Je suis content que t’ailles mieux en tout cas. » soufflai-je sincère. « Comment aurais-je fait pour affronter Boston sans ma Lara Croft. » ajoutai-je amusé. Le sujet des confréries qui arriva ensuite me donnait nettement moins envie de rire. Les mathers en tête, aïe. Et lorsque j’évoquais Sage et les possibles magouilles et tricheries de la VP et son acolyte pour accéder à la première marche du podium. Sauf que mon interlocutrice tiqua sur le prénom prononcé. « Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? Me dis pas que j’ai épousé Sage lors d’un de mes délires parano, sinon je me pends avec ma perf tout de suite. » Mais c’est qu’elle me faisait peur avec son air grave là, je sentais qu’elle avait un autre truc à me révéler surtout qu’elle ironisait sur le fait qu’elle aurait VRAIMENT du ramener des chocolats, comme pour adoucir ma future peine. La place de sa confrérie à elle en tout cas était honorable : quatrième. Quincy troisième. « Nous on a finit derniers c’est ça ? A cause de mes conneries ? » J’en savais rien en fait, je n’avais pas encore eu l’info mais ça, ça allait peut être un peu me mettre du baume au cœur.