Adieu, et à demain.

11 JANVIER à 18h, Hadès vient seul

Dire que je ne lui en veux pas serait mentir. Je lui en veux. Énormément. Il m'a foutu à la rue comme un chien, à trahis son meilleur ami, je lui en veux. Vraiment. Je pourrai l'insulter, vraiment, mais il est aussi mon ami. Un de mes plus proches amis. Il est important. Alors oui, je lui en veux, pour ce qu'il a fait, pour avoir fait du mal à Cam, pour m'avoir privé de Arthur et ses souvenirs en me foutant dehors, mais pourtant, je suis là, entrain d'enfiler cette stupide blouse. Le pire, ça reste la charlotte. Dieu qu'on a l'air con. Une belle bande de brel. Heureusement que j'ai un charme fou, même avec un sac poubelle, j'ai un corps de dieu grecques. Je suis beau. Je suis canon. Je le sais. Alors j'enfile cette horrible tenue bleue transparente. Le seul truc cool, c'est le masque, comme ça, je risque pas de tomber malade. Vous là, c'est laquelle la chambre de Cole Wildingham ? je regarde la mocheté d'infirmière avec dedain. Je la connais cette conne, c'est elle qui m'a torturé pendant mon hospitalisation. Pauvre femme. Elle me renseigne et je lui tourne le dos pour aller rejoindre la chambre, je pousse la porte en soupirant Putain, c'est déprimant ici. Ouais l'hôpital, ça crains, heureusement que j'ai caché des cacahuètes dans mes poches. Je regarde à peine l'ancien traitre, je suis là, mais tout bon belge est boudeur. Alors je vais bouder, juste mal installé dans un fauteuil. Après tout, j'ai été SDF et obligé de vivre dans un hôtel 5 étoiles, alors je peux bien poser mon cul sur une chaise pourrie. Enfin, avant, je vérifie qu'elle est pas trop hideuse et horrible et me laisse tomber dedans avant de déclarer Tu as le câble ici ? Il y a une émission sur la population marine de l'océan indien qui va commencer. et je sors mon paquet de cacahuètes de ma poche et en attrape un pour le manger. C'est dégueulasse ces trucs ou en tout cas, pas terrible, mais bon, j'avais pas le droit d'emmener des frites, elle dépassait de mes poches, alors on fait avec ce qu'on a, et là, la machine distributeur avait que ça, donc bon. Je tends le paquet vers Cole, en silence, sans lui adresser un regard, affalé sur mon siège. Enfaite, je sais même pas si je le réveille ou non, je suis rentré comme ça, OKLM, sans pression. Mais bon, je suis là, alors qu'il se plaigne pas.

11 JANVIER 21H. Désastre total pour ma part. Apprendre que l'homme que j'aime avait une tumeur  ? Cette nouvelle avait transpercé telle une lame aiguisée, mon cœur en son milieu. Je ne pouvais plus. Alors suite à son opération j'avais fait intrusion dans sa chambre, mais encore profondément endormi, je n'avais pu m'assurer qu'il allait bien. Je lui avais juste parlé espérant qu'il m'entendrait quand même. Je sais, je suis conne parfois, mais il y a que même si je l'avais évité suite à notre dernière altercation dans cette douche depuis un mois et pour son bien en partie, je n'arrivais pas me faire à l'idée de le voir en compagnie de sa blonde. Les sentiments ne se contrôlent pas n'est-ce pas  ? Ce n'est donc pas de ma faute si j'en suis amoureuse. Je ne l'ai pas cherché, je ne l'ai pas voulu, c'est juste arrivé, je n'ai rien demandé. C'est pourquoi, j'ai pris le risque de venir ce soir même si je savais que je ne serais surement pas la bienvenue et au fond, j'en m'en fiche. Je veux juste le voir, m'assurer qu'il va bien, m'assurer qu'il ne crèvera pas ou sinon je le ramènerai d'entre les morts obligé. Une fois à l’hôpital, j'ai en main des morceaux de fondant au chocolat rescapé que j'ai voulu faire. Presque tout le gâteau avait fondu dans son entièreté. Je pars du principe qu'il est surement mal nourrit, parce que la bouffe d'hôpital n'est surement pas ce qu'il y a de mieux. Alors même si je lui en veux, je ne peux pas supporter de le voir malade. Heureuse de voir qu'il n'y avait pas grand monde, enfin, peu importe, car personne ne m'empêchera de le voir. Je tapote et j'entre tombant nez à nez avec une infirmière assez sexy, belle et douce. Wow, du calme Lucky. Ouai bon, je ne peux pas m'empêcher d'éprouver de la jalousie envers chaque femme qui l'approche. Gad, Lucky reprends-toi  !. T'es juste là pour t'assurer qu'il va bien et rien d'autre. « Vous pouvez disposer, je ne vais pas être longue... » D'où je parle comme ça a une infirmière moi  ? Maggle, déjà qu'on me laisse le voir. Et Dieu soit loué, cette fois-ci Cole était réveillé et... Sa mine. « T'es tout pâle... » Non mais t'as rien trouvé de mieux à dire  ? Et en plus tu restes debout comme un piquet au bas du lit. « Cole Smythe Wildingham et une tumeur  ? Ça sonne tellement... Faux. » Je dis ça, mais je ne peux m'empêcher de m'inquiéter de trop au fond. Allez, je me rapproche oui ou non  ? « J'ai encore essayé de faire de la pâtisserie, mais je crois que ces morceaux de fondant rescapés suffiront à te faire oublier la bouffe d'ici. » Petit sourire aux lèvres, je dépose le petit paquet à côté de son lit. « J'crois que j'vais te laisser tranquille maintenant, je voulais juste m'assurer que t'étais vivant... » Bon sang Lucky, tu comptes le laisser en placer une  ?

10 janvier, 10h30-11h00
Les fleurs c'est trop surfait... puis ça fane ! Ça au moins, ça va te rester en souvenir reprit-elle avec malice, bien trop contente de son coup. Bambi voulait surtout lui faire comprendre qu'elle n'en voulait pas du tout à Cole pour sa parano, ses messages agressifs et son doute perpétuel dirigé contre elle. Non. La maladie avait parlé pour lui et ce don de petite culotte était une façon de renouer avec leur amitié et leur complicité d'avant cet incident.Je suis trop contente que ça te plaise chou ! T'en fais pas au pire je la reprendrai avec moi le temps que tu sortes d'ici, pour te la redonner une fois que tu seras remis sur pied. Ta copine et mon copain n'en sauront rien comme ça ! Vrai que si Ciarán apprenait ça pas sûr qu'il apprécie la chose, l'inverse étant même certain. Ce serait le petit secret de la Cabot et de l'Eliot, secret qu'ils avaient tout intérêt à ne surtout pas divulguer.

Pas même à sa pote Gabriella, qui menaçait déjà Cole de l'étouffer avec sa Charlotte. Bambi étouffa un rire, essayant de rester d'abord en retrait pour mieux demander à la jolie brune comment elle allait... de quoi déplaire au malade, perdant son statut de centre de l'attention. Nouveau rire de la part de l'italienne, qui s'approcha du lit pour faire plusieurs bisous sur la joue du grand blessé. Va falloir qu'on le chouchoute Gaby, sinon il va bouder ! reprit elle, délicieusement taquine. Elle n'avait pas mis de côté la question ultime du jeune homme, même si elle se félicitait de n'avoir dit ni à l'un ni à l'autre être actuellement en couple avec un Mather. Inutile de chercher le diable. Il s'appelle Ciarán ! Une sorte de cadeau de Noël pour moi on s'est mis en couple le vingt quatre décembre...

10 janvier 2017, 11 heures. Cole, le frère que j'aurais voulu avoir était devenu des plus paranoiaques ces derniers temps. Je sais qu'Aymaline avait tout tenté pour le raisonner en vain. Pour ma part, en voulant l'aider, cela avait provoqué une dispute entre nous et depuis ce moment, autant dire qu'on ne se parlait pas des masses. Pourtant lorsqu'Ayma, ma meilleure amie et ma colocataire à la Eliot, m'avait informée que Cole était sorti d'affaires, tout du moins que sa parano s'en était allé mais qu'il était à l'hôpital. J'avais tenu à prendre de ses nouvelles par sms afin de savoir si je pouvais venir le voir et juger de moi même du fait qu'il était redevenu lui même. C'est alors vêtue d'un masque, d'une charlotte sur la tête et de chaussures plus que règlementaires que je venais d'entrer dans la chambre, Bambi m'avait précédée puisqu'elle était déjà là. Mais la présence de l'italienne me faisait plaisir puisqu'elle était une amie également. Je décidais alors de commencer à ronchonner de la tenue qu'il m'avait obligée à mettre pour venir le voir en venant le menacer de l'étouffer avec ma charlotte. Il vint répliquer que je ne pouvais l'étouffer devant un témoin mais Cole ignorait à ce moment là que Bambi était une amie et que je pourrais toujours lui demander de se taire. Alors je vins répondre à mon ami. "Oui t'as pas tort, on verra bien si t'es sage alors", lui dis je en rigolant du fait que Cole se plaignait de ne plus être au centre de l'attention, lui qui a souvent l'habitude. Pourtant il ne pouvait s'empêcher de vouloir jouer à la Gossip Girl quand Bambi vint me faire savoir qu'elle devait me parler d'un garçon et finalement elle décidait d'en parler face à Cole réclamant des câlins évidemment. Alors je vins leur répondre. "Cole en manque de câlins, j'ai l'impression de déjà vu et t'auras le droit à un bisou de nous deux sur chacune de tes joues, ça te va ?", vins je répondre à Cole, tout en regardant malicieusement l'italienne. "Tu veux imiter CS à vouloir connaitre tous les potins de tes amis ou quoi ?", vins je taquiner un peu l'Eliot avant de venir féliciter l'italienne pour son couple. J'étais toujours contente que mes amis se posent en couple, même si pour ma part cette idée ne m'intéressait pas vraiment pour le moment, peut être un jour qui sait ? "Félicitations ma belle et quand est ce qu'on aura la chance de rencontrer l'élu de ton coeur ?", lui demandais je, espérant légèrement que ce soit pas un Mather parce que tout le monde connait la guerre qui se trouve entre ma maison et celle des fêtards du campus. Cependant, peut être que je ferais un effort pour Bambi parce que c'est mon amie ?

légende:

10 JANVIER 16h30 – @Ivy L. Martin
Ironie, sarcasme, taquineries. J’entrais dans le jeu de miss Strauss en répliquant : « Très dur en effet. » Haussement de sourcils lascifs appréciant l’humour à double sens de la blonde. Je lui demandais ensuite de venir vérifier le matos, me redressant un peu en grimaçant et alors, le regard de mon interlocutrice se teinta d’inquiétude, elle se coupa même au milieu de sa phrase. J’essayais, en vain, de faire le fort, de la rassurer, de minimiser mon état et les complications qui me terrassaient actuellement. Elle reprit ensuite la parole, pour répondre à ma question. Sa répliqua m’arracha à nouveau un petit rire. « Roi des enfers carrément… Elle est où ma couronne ? » réclamai-je, presque flatté du titre, là où d’autres se seraient offusqués. J’assumais pleinement mon côté démoniaque. La reprise de mes allégations au sujet de l’incendie fit s’effacer un peu mon sourire. Trêve de plaisanterie : inspire, expire, et lance toi Cole. Après mes boulettes avec les Cabots, il fallait que je fasse un effort, même si je n’excellais pas dans ce domaine : « Je suis désolé Ivy. Pour tout ce dawa, mes accusations, mon attitude, ma crise après Halloween… Je vais me rattraper. On va se rattraper. » Toute la Eliot House. On allait essayer de sauver les meubles avec les roses. Quand elle plaisanta ensuite sur la nécessité d’une mammoplastie, me demandant mon avis, je fis mine de réfléchir avant de feindre l’amnésie : « En fait, je ne me souviens plus très bien. Ca fait longtemps que je ne les ai pas vus… » Je parlais bien de ses seins. « Faudrait que tu me rafraichisses la mémoire. » me marrai-je alors, ne perdant pas une occasion de jouer les pervers. Même au fond de mon lit, je me devais d’être fidèle à ma reput. Sauf que quand elle me charria sur la rallonge dont j’aurais potentiellement besoin pour mon membre, j’objectai : « En fait, c’est toi qui as besoin d’un rafraichissement de mémoire. » Je n’avais besoin d’aucune rallonge pour la faire crier, notre nuit ensemble pour preuve. Elle reprit son sérieux, mais même si j’aimais me plaindre, j’avais pas envie d’avoir cette discussion sur mon état, je préférais déconner,  terminant la phrase qu’elle avait laissé sans fin : « … mort. Tu parles à mon fantôme là en fait. »

10 JANVIER 17h - @Nina B.-Dunford


Je la vis approcher, et sourire et ça me sembla bon signe, au point que je me risquais à des excuses teintées d’humour, mettant l’accent sur mon état qui ne me permettait pas des supplications à genoux. Elle répliqua que je pourrais toujours me rattraper plus tard. « J’y manquerais pas. » Je voulais tellement qu’elle me pardonne. Les excuses n’étaient pas mon fort, mais elles s’échappèrent de ma bouche avec une sincérité poignante. Parce que c’était Nina, parce que je nous sentais sur un fil, et que je savais que si je ne me dévoilais pas un peu, je verrais notre amitié s’effriter. « Tu m’as manquée aussi… » Même si sur le moment, j’avais été celui qui avait mis des distantes, celui à l’origine de nos disputes, je n’étais pas moi même alors. « C’était un cauchemar tu sais. J’avais ce truc dans ma tête, qui me poussait à te voir comme une menace, je pensais vraiment qu’on me persécutait tu sais, et puis d’un autre côté, tout au fond de moi, ça me brisait le cœur de devoir m’éloigner ainsi de toi, de tout le monde. » Nina, Abé, Tate… J’avais creusé un gouffre entre mes amis et moi. J’espérais que ce ne soit pas irréversible. Quand la demoiselle m’interrogea sur les causes de tout cela, je m’éclaircis la gorge : « Ayma t’expliquerait ça mieux que moi mais en gros, une tumeur s’est développé au niveau de mon cerveau, comprimant la zone qui gère le jugement et les angoisses, et ça a fini par provoquer ce sentiment de méfiance, de paranoïa extrême… Ayma a vu des signes neuro, elle m’a convaincu de passer un scan et une IRM et… Le diagnostic est tombé. » Petite grimace. « Ils m’ont opéré, ça s’est bien passé mais ils m’ont mis ici car ils pensent que j’ai contracté une infection. » Mes yeux se levèrent sur la perfusion  suspendue au dessus de moi : « Je suis sous antibio du coup. »

12 JANVIER – 10h30 - @Malicia Lewis

J’étais surpris de voir ma Lara Croft débarquer dans ma chambre. Passer la surprise heureuse de sa venue, et le point quant à ma méfiance persistance, et qui le serait éternellement, à l’égard de certains mathers fait, me voilà à m’enquérir de son état à elle. Elle objecta : « Je vais bien, je pète la forme. Tout le monde sait que je suis ici uniquement pour draguer les infirmières. » lançai-je alors, petit rire désinvolte, même si mes cernes, mon teint blafard, les grimaces qui déformaient mon visage quand je bougeais un peu trop vite, tout ça criait le contraire et prouvait que je n’étais pas si en forme que ça. Je me rappelais bien de notre dernière rencontre. Si dans ce parking, j’avais déliré complètement en me faisant des films sur les intentions de la Lowell, elle, alors, était en plein syndrome de manque. Elle me rassura, ce qui me valut quand même de demander, cash : « C’est sûr ? Tu touches plus à… tous ces trucs ? » Je n’avais jamais trop su de quel cachet ou substance elle était devenue accro, tout ce qui comptait c’était qu’elle se soit débarrassée de cette addiction. Elle me remercia alors, à nouveau, soulignant le fait que je n’avais pas répondu à son sms. « Bah, j’suis désolé, je crois que j’avais un peu bloqué tout mon répertoire… » Malicia ne semblait pas m’en vouloir, s’inquiétant sincèrement pour ma petite personne. « T’en fais pas pour moi, j’suis solide. Je ne ferais pas les gros titres. » la rassurai-je avant de nuancer : « Enfin, si, je ferais les gros titres mais ça sera plutôt –Le VP Eliot permet à sa maison de se placer au top du classement des confréries d’Harvard-. » Malade. Alité. Perfusé. Mais toujours aussi vantard. L’hospitalisation n’avait pas soigné mon égo surdimensionné fallait croire.

11 Janvier 2017 – 22h : @Aymalyne K. Strauss

« J’ai mal là… La perfusion me gêne… » Ton plaintif, désignant mon bras droit dans lequel le cathéter de la perf avait été placé, pour permettre l’administration de mes antibiotiques. Elle ne me gênait absolument pas, en fait. J’avais juste envie de provoquer ça : Jessica qui s’approchait de moi, Jessica qui se baissait pour observer de plus prés mon bras, Jessica qui m’offrait ainsi une vue plongeante sur son alléchant décolleté. Ses petits doigts retirèrent avec douceur le film collant qui maintenait le tuyeau, et elle en replaça un nouveau ensuite. Elle se redressa alors, me demandant si c’était mieux ainsi. « C’est parfait, merci. » Sourire charmeur, yeux pétillants, c’est pile à ce moment que la plus belles des blondes fit son entrée dans ma chambre. Ayma. Elle me connaissait si bien qu’en un coup d’œil, elle devina mon petit numéro, plaisantant alors sur mes infidélités. « On n’est pas mariés encore je te rappelle. C’est toi qui refuses de me suivre à Vegas. » L’infirmière nous lança un regard interrogateur. J’expliquai à la soignante : « Je la demande en mariage depuis le bac à sable et mademoiselle refuse mes avances, elle fait sa princesse, elle veut un château. » Un petit rire amusé s’échappa alors des lèvres de Jessica qui finit la fixation de ma perfusion et nous laissa ensuite en tête. « Je veux un câlin. » réclamai-je alors, avec un ton enfantin qui ne la dépayserait surement pas de ses petits patients. Et comme sa main se posait sur la mienne et qu’elle m’interrogeait sur mon état en m’interdisant un peu sévèrement tout mensonge, je sus que je n’obtiendrais mon étreinte qu’en me montrant 100% honnête. « Je me sens mal. Je suis fracass, je n’ai plus d’énergie, j’ai mal là où ils m’ont charcuté la tête… Mais ça, je m’en fiche en fait, c’est pas le pire. Le pire c’est de savoir que presque tous mes amis me détestent. » Elle avait voulu savoir, au moins là j’avais été franc. « Je peux avoir mon câlin maintenant ? » Petite moue et yeux de chat botté pour l’attendrir.