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real eyes, realize, real lies (carmingham)

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Je ne sais même pas pourquoi je vais dans la douche. Je veux dire par là que je peux l'attendre en petite tenue dans le salon, sur le canapé, là où il est consigné pour la soirée. Mais non, toujours plus, j'ai envie de me glisser contre lui, de glisser mes mains sur lui et ce, tout de suite ! Et quand Kyla veut quelque chose, elle l'a - oui on y croit. Alors j'enlève ce qu'il reste de tissu sur moi et je file sous la douche, me faufilant sans bruit contre lui, contre sa peau fraîche suite à notre marche mais légèrement plus chaude grâce à l'eau. Son prénom file entre ses lèvres et je souris, l'embrassant tendrement sur l'épaule. Mais il a l'air bizarre et je ne me gêne pas pour lui demander. On a pas dis qu'on devait tout se dire mais si ma soirée doit se finir par une lourde discussion sous les draps, autant que je me prépare toute suite non ? Je l'écoute et fronce les sourcils, faisant un pas en arrière, décollant mes mains de son corps et quand il se tourne, mes yeux trouvent rapidement son bleu, cet hématome qui, vu sa couleur, est très récent. Je déglutis difficilement et, automatiquement, mes doigts se dirigent vers sa blessure. Du coup des doigts, je regarde l'ecchymose, impossible de faire autre chose. Ces bleus, je les connais. " Qu'est-ce... " Je déglutis difficilement et retire ma main comme si je venais de me brûler. " Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Qui t'as fais ça ? " Demandais-je rapidement en le regardant droit dans les yeux, tremblant légèrement. Qui lui a collé une raclée en prenant le soin d'éviter le visage ? Quelqu'un qui veut lui faire du mal sans alerter tout le monde. J'ai peur que ce soit Dimitri, tout d'un coup, qu'il ait trouvé les coordonnées du jeune homme, qu'il sache qu'on passe bien du temps ensemble... Oh non... Pitié pas ça. " Ça va ? " Pas trop mal ? Je n'ose pas le toucher, de peur de le casser.
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Je n’avais pas pris la mesure de la violence des gestes de Forbes avant ce moment, lorsque je retirai ma chemise et que je découvris ma peau bleutée. Un bel hématome, stigmate de son mouvement de colère lorsqu’il m’avait plaqué contre ce mur… Alors forcément, lorsque je sentis la présence de Kyla dans mon dos, sous la douche, quelques minutes plus tard, je me crispais en redoutant un peu sa réaction… Je me tournai vers elle, lui laissant ainsi entrevoir l’ecchymose sur mon flanc qu’elle effleura prudemment du bout des doigts. Sa réaction m’intrigua un peu, parce que son expression changea, qu’elle parut aussitôt inquiète. Exagérément inquiète. « C’est rien Kyla… Panique pas… » Alors que je la voyais changer d’expression, la peur se lisant dans ses yeux, ses mains commençant à trembler. « C’est rien je t’assure… C’est juste Wade. Il a pêté un câble. » Parce que je l’avais bien cherché, parce que j’avais cherché la merde à Avery, parce que j’avais laissé sous entendre que j’étais la cause de sa rupture avec Briony… « Mais ça valait le coup… » Ca fallait le coup de se faire cogner, parce que ça avait eu le mérite d’attirer ma jumelle et de lui faire ouvrir les yeux sur son cavalier par la même occasion. Je fis un pas vers Kyla, laissant mes mains glisser sur ses courbes, s’ancrant finalement sur ses hanches pour lui souffler : « Mais en fait j’ai un peu mal… J’aurais besoin d’une infirmière… »
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J'étais tétanisée face au bleu que le jeune homme avait sur la peau. Si les bleus, les blessures pouvaient en exciter plus d'une, montrant la force de l'étalon qu'elles avaient en face d'elles, ce n'était pas mon cas, loin de là même. Je me souvenais encore de ces bleus lorsqu'ils étaient sur moi ou sur Dimitri, après qu'il se soit pris une raclée de la part de son père. " C'est rien ? " Lâchais-je, ma voix s'étranglant légèrement quand il le prononce la première fois avant que j'enlève ma main, tremblant légèrement, levant les yeux vers lui, tant bien que mal. J'ouvre la bouche pour m'énerver, pour gueuler, pour lui montrer que ses petits jeux pourris avec Wade et les femmes qui composent son entourage vont l'envoyer sur un lit d'hôpital à cette allure. Et quand il dit que ça valait le coup, je soupire. " T'es prêt à te faire taper dessus pour faire chier un abruti, je rêve " Soufflais-je, secouant lentement le visage. Ses mains se posent sur moi et je ne bouge pas. Quand va-t-il arrêter ses conneries ? Jamais, puisqu'il gagne à chaque fois. Je l'écoute et déglutis difficilement. Je ne suis pas mais alors pas d'humeur du tout pour le coup. " T'as vraiment mal ? Tu veux un cachet pour la douleur ? " Demandais-je rapidement, inquiète. Je le regarde et soupire légèrement. " J'espère que tu lui as collé la raclée de sa vie même si j'en doute " Lançais-je en glissant mes bras derrière son cou. " En fait non j'aime pas parce que s'il y a bien un truc que je déteste, c'est les hommes qui se battent " Verbalement, ok, dans un sport, pourquoi pas. Mais filer des coups pour filer des coups, nope. " On va aller au lit et je m'occupe de toi " Soufflais-je avant de l'embrasser tendrement. " Douche toi d'abord " Lâchais-je avec un sourire. Arnica, pas arnica ? Il faut du frais sur la blessure... Olala... Mais quel bal !
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 J’essayais de minimiser la chose, tentant désormais de cacher l’ecchymose sur mes côtes à l’aide de mon bras, voyant bien l’effet que ce simple bleu pouvait avoir sur elle. Peut être que dans quelques temps je comprendrais mieux sa réaction, mais pour l’heure ça me dépassait. Alors oui, je répétai : « Mais oui, fais pas gaffe à ça… » Bordel, est-ce que Forbes allait réussir à venir tout me gâcher ? Jusqu’à ma douche câline avec Kyla ? Heureusement que dans l’histoire, j’avais obtenu un peu de bénéfice en voyant la tête déconfite d’Avery quand ma sœur l’avait envoyé bouler. Sauf que quand un petit sourire victorieux se dessina sur mes lèvres et que je fis part à la brune de ma satisfaction post altercation, elle sembla dépitée.  Et mon petit numéro de souffrant réclamant son infirmière ne fonctionna pas, puisqu’elle demeura stoïque, me proposant des cachets pour la douleur. « J’ai pas mal à mes côtes, j’ai mal plus bas. » Genre grosse crampe à l’entrejambe. « Je crois que c’est pas tes cachets qui vont m’aider pour ça. » ronchonnai-je d’une voix frustrée. C’était plutôt une bonne douche froide qu’il allait me falloir. Puis finalement, Kyla se décrispa un peu, glissant ses mains autour de mon cou en cherchant à savoir si j’avais répliqué, partagée entre l’envie de voir Wade s’être pris une bonne raclée et son dégoût des hommes qui se battaient. « Disons que, puisque je suis un peu responsable du remue ménage avec sa copine et que ce cher Avery peut pointer sur Tinder dès ce soir grâce à moi, on peut dire que je leur ai un peu mis une raclée à tous les deux à ma façon. » Peut être que c’était moi qui avais l’ecchymose ce soir, mais j’étais quand même vainqueur dans l’histoire. On peut faire bien pire à un homme que de lui filer un coup de poing, et dans l’art des vengeances planifiées et calculées j’étais un vrai maitre. Kyla finit par m’accorder un bref baiser en m’invitant à la rejoindre au lit. « Je suis plus puni sur le canapé ? » Ma blessure allait peut être me permettre un traitement de faveur.
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Fais pas gaffe à ça. Ouai, si je pouvais, si j'avais pas vécu ce que j'avais vécu, pas de soucis là dessus, je ne ferai pas gaffe à ça, à ce bleu qu'il a récolté parce qu'il s'est encore frotté un peu trop près de Forbes. " Un jour c'est le visage qu'il visera " Et là, je serai encore plus en colère. Il me cache son bleu mais je dois dire que je stress un peu. Est-ce que c'est un bleu juste comme ça, est-ce qu'il fait mal, est-ce que quelque chose est cassé en dessous ? Manquerait plus que ça lui perfore un poumon cette nuit ! Je vois rouge, noire même et je suis vraiment stressée. Avant, je lui aurais balancé un "c'est bien fait" et "fais pas ta chochotte" parce que les bleus, en danse, c'est monnaie courante. Mais là, c'est différent. Et pendant que je m'inquiète pour lui, il repart sur son sujet préféré : le sexe. Je l'entends bien à sa voix et je lève les yeux au ciel. " T'es pas croyable ! Un jour t'auras vraiment un truc et je serai incapable de savoir si t'as vraiment mal ou si t'as juste envie de t'envoyer en l'air " Ronchonnais-je à mon tour. Le tue-l'amour selon Cole Smythe-Wildingham. Bon, pas que y ait de l'amour entre nous mais je m'inquiète et lui, il pense qu'à son entre jambe. " Chaque chose en son temps " Ronchonnais-je à nouveau avant de me rapprocher de lui et de l'embrasser tendrement. Je l'écoute et lève les yeux au ciel. Super. En fait, ce mec est un vrai adolescent qui sème sa merde partout où il passe. " Et t'es donc fier de toi... Tu mériterais... " Il mériterait quoi ? " Une soirée sur le canapé doublée d'une fessée " Pas trop mon délire mais bon, avec Cole, il y a pas mal de choses qui ne "sont pas mon délire" et que je fais quand même, complètement omnibulée par ce type. " Non, pas de canapé pour cette fois... " Soufflais-je en l'embrassant, faisant glisser mes mains sur son dos. " On peut même pas profiter d'être sous la douche avec ce truc là " Ronchonnais-je en montrant son bleu. Ouai, moi je suis venue sous la douche pour profiter de lui, pas pour autre chose. En fait, je le juge à moitié mais je ne suis pas mieux, loin de là. Enfin, je suis sûre qu'on pourrait s'arranger mais si c'est pour qu'il grimace à la minute où mes jambes décollent du sol et s'enroulent autour de lui, on repassera. " Ce soir c'est repos ! " Lançais-je, embrassant une dernière fois ses lèvres, mordant légèrement son épaule avant de filer. Parce que si je reste là, je bouge plus.
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  Je ne pus m’empêcher de sourire, un peu attendri malgré tout de voir qu’elle semblait sincèrement inquiète pour moi. « Il n'oserait pas… » J’avais du lourd sur Forbes, du très très gros dossier… Sauf qu’il en détenait également sur ma sœur, d’où mon silence à son sujet... Peut être qu’à Kyla, un jour j’en parlerais. Pour l’heure, je restais évasif et énigmatique avec simplement ce ton assuré sur le fait qu’il ne me toucherait pas mon visage… Et histoire de prouver à la jeune femme que ce bleu n’était vraiment rien, que je ne le sentais déjà presque plus, je me lançais dans des allusions assez équivoques qui n'amusèrent néanmoins pas Kyla. J'avais eu espoir qu'elle soit venue me rejoindre sous la douche pour ça, mais si à l'origine elle avait eu cette idée, le bleu sur ma peau semblait lui avoir fait passer toute envie... Je lui fis part de la zizanie que j'avais semé, fier comme un coq de mes connerie ce qui exaspéra encore un peu plus la demoiselle. Les yeux au ciel, elle me répliqua alors que je mériterais une soirée sur le canap assortie d'une fessée. Une lueur salace dans les yeux, sourire en coin, ses menaces ne risquaient pas de me pousser à m'assagir, au contraire. "Vas-y punis moi..." m'amusai-je à lui répondre, mes mains sur ses hanches, mon emprise s'y resserrant légèrement pour l'attirer un peu plus contre moi, sous le jet de la douche. Enfin, apparemment, le canapé n'était plus au programme, j'allais avoir le droit de dormir dans son lit. Elle m'embrassa et je sentis ses doigts caressaient mon dos, électrisant ma peau, attisant un peu plus la crampe de mon bas ventre... Sauf que non, malgré tout, l'hématome semblait être un vrai frein pour la demoiselle... "Mais j'ai pas mal je t'assure..." fis-je en laissant glisser mes mains sur la cambrure de ses reins, essayant de la retenir... Mais malgré mes protestations, elle fila vers la chambre en annonçant la couleur : ce soir c'était repos. "Je vais étrangler Forbes la prochaine fois que je le vois..." pestai-je avec mauvaise humeur avant de finir ma douche, me lavant et me shampouinant pour me défaire de toute trace du verre de champ renversé à ma figure. C'est enroulé dans une serviette, une bosse toujours bien proéminente au niveau de mon entrejambe, n'ayant pu me résoudre à tourner le robinet d'eau froide à fond pour calmer mes pulsions, que j'arrivais finalement dans la chambre une dizaine de minutes plus tard...
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Forbes n'oserait pas ? S'il est convaincu de ce qu'il disait, ce n'était pas du tout mon cas mais alors pas du tout. Quoi qu'on dise, Wade a l'air plus imprévisible que je n'aurai pu le penser et il sait visiblement taper là où ça fait mal et où ça ne se voit pas forcément, sinon c'est trop facile. Alors la seule manière pour qu'il ne frappe pas le visage c'est juste pour sauver les apparences. Bah oui parce que là, à la vue de tout le monde, il est un homme bien alors que pas du tout. J'avais envie de l'étriper encore plus qu'il y a une bonne grosse heure quand Cole m'avait expliqué la nature de ses liens avec Forbes et quel rôle j'avais joué pour tenter de le faire rager. Je n'aime pas qu'on m'utilise mais encore moins qu'on se serve de ses poings pour se détendre. La violence, je n'ai jamais pu mais c'est encore pire maintenant. Et voilà que Cole en redemande, des punitions. Je lève les yeux au ciel et soupire. " Tu sais pas ce que tu perds pour attendre toi ! " Ronchonnais-je, retenant un sourire. Il pouvait faire ce qu'il voulait, je ne craquerais pas maintenant, oh non. Il a pas mal. Je plante mon index sur le bleu et je le regarde. " Ose me dire que t'as pas mal " On ne joue pas avec ses choses, pas de la sorte. J'enlève mon doigt, l'embrasse une dernière fois et file. Si je reste là, il va avoir ce qu'il veut et je ne veux pas craquer. Je suis entrain de m'enrouler dans une serviette éponge quand je l'entends marmonner. " Tu feras rien du tout ouai " Lâchais-je en poussant le rideau frais contre sa peau avant de filer vers ma chambre où je range rapidement le bordel environnant. Bon, on connait tous mes qualités de rangement et je m'occupe juste de tout entasser dans mes bras et d'aller tout balancer dans la chambre de Dante. Il ne rentrera pas ce soir sinon ce serait déjà le cas, je le sais très bien. J'ôte ma serviette que je pose sur une chaise dans le salon et file, complètement nue dans ma chambre. Je tire vite fait les draps du lit, histoire de limiter les dégâts de la couette à l'envers - et parce que si le ménage n'est pas ce que j'aime le plus au monde, faire mon lit l'est encore moins - je me glisse sous les draps et tire la fine couette pour lui indiquer de se glisser là. " Allez viens là que ton infirmière perso s'occupe de toi un peu " Soufflais-je en tapotant sur le matelas, me redressant et me positionnant sur les genoux. On avait dis personne avec un pyjama n'est-ce pas ? En tout cas, Cole est bien l'un des seul homme - pour ne pas dire le seul - face à qui je reste nue et visible aussi longtemps. " La soirée est pas finie alors viens là ronchon " Soufflais-je, remarquant bien la bosse plus que proéminente sous la serviette blanche.
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   J’essayais de la retenir à coup de sous entendus et de –ça fait pas mal- mais elle ne céda pas, dubitative sur l’hématome et mon absence de douleur qu’elle vérifia finalement du bout de son index. Je grimaçais malgré moi en sentant son doigt s’enfoncer au niveau de cette partie sensible, en parfaite contraction avec mon affirmation. « Presque pas mal… » corrigeai-je donc alors qu’elle retirait sa main, filant, s’échappant de la douche où je ne réussis à la retenir. C’est avec un soupir frustré que je la regardais s’enrouler dans sa serviette, vociférant des menaces à l’encontre de mon crétin de demi frère… J’aurais probablement du tourner le thermostat sur froid, parce que voilà, les jets d’eau chaude ne m’aidèrent pas vraiment à faire passer la montée en pression plus bas sous la ceinture provoquée par la vision de Kyla retirant sa robe et accentuée par sa brève intrusion, complètement nue, avec moi sous cette douche… C’est donc enroulé dans une serviette qui, à son relief, trahissait plutôt bien mon état d’excitation, que je la rejoins dans sa chambre… Allongée sous les draps, elle m’invita à prendre place à ses côtés, se redressant légèrement me dévoilant ainsi ses courbes… Mes prunelles voyagèrent se délectant de la vue qu’elle m’offrait, un large sourire appréciateur aux lèvres. « Je vais pas pouvoir rester dans ce lit et respecter la consigne de –ce soir c’est repos- je te préviens… » soufflai-je en m’avançant vers le lit… Oui, j’étais incapable de calmer ma libido avec Kyla, surtout après une soirée à devoir garder mes distances et l’observer de loin… C’était comme si toute la frustration accumulée ce soir avait d’autant plus accentué mon envie d’elle.
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Je pouvais être faible que forte et chiante avec le jeune homme. Là, je n'avais aucune envie d'une petite entrevue rapide, à demi-teinte parce qu'il avait des stigmates de ses agissements à la con sur le corps. Je savais trop bien les douleurs que des hématomes à cet endroit pouvait faire et serrer les dents n'étaient pas la solution. Il faut savoir écouter son corps de temps en temps et là, son torse me mettait un gros stop invisible. Pas le cas de ce qu'il a sous la ceinture mais bon. Alors je l'attaque gentiment, appuyant mon index sur son torse, en plein sur le bleu. Il grimace et moi, je souris. J'ai raison et il a tord, voilà tout. Alors je file et le laisse à ses mensonges pour quelques temps. Je prépare tout très rapidement. Ranger le bordel environnant dans lequel je vis, mettre ma serviette à sécher et l'attendre sagement dans les draps. Je le vois arriver au loin, son air pseudo-pincé-méchant sur le visage et je souris largement. Ça fait longtemps qu'il ne me fait plus peur ce petit Cole... " Et si t'arrêtais de penser avec ton entre-jambe une heure au moins ? " Soufflais-je en attrapant sa main pour le faire venir sur le lit. Je m'approche de lui, sur les genoux et l'embrasse. " Viens donc là et arrête de ronchonner " Soufflais-je en le poussant sur le dos, me glissant à ses côtés, ma main glissant sur son torse. " Imagine tu serais tombée dans la douche et pouf, un autre bleu. Sur le cul. Incapable de t'asseoir sans souffrir, impossible de rester allonger sans serrer les dents, obligée de dormir sur le ventre, d'être au lit avec moi... sur le ventre " Ouai tiens, ça aurait été le comble. " Je pense que je nous ai rendu service " Soufflais-je en me tournant légèrement, prenant le linge froid que j'avais préparé à côté et le pose sur son bleu. " Dix minutes ça va le faire non ? " Ou pas.
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   Je voyais donc mes chances d’une étreinte sous la douche s’envoler alors que Kyla s’éloignait et quittait la salle de bain… C’est donc après m’être savonné, rincé puis séché, que je quittai la pièce à mon tour, enroulé dans ma serviette, m’avançant vers la chambre de la jeune femme en ronchonnant que je ne comptais pas m’en tenir à sa règle de –repos- pas avec elle complètement nue, son corps de déesse devant moi… Elle me souffla d’arrêter un peu de ne penser qu’à ça. « Dis le lui à lui… » fis-je en baissant la tête vers la partie de la serviette déformée par mon anatomie. Elle saisit alors ma main, m’attirant vers elle, déposant ses lèvres sur les miennes avant de me pousser sur le matelas. « Je ronchonne pas mais… J’ai envie de toi Kyla, c’est aussi simple que ça… » Pas –j’ai envie de faire l’amour- non, c’est pas général, c’est pas un simple besoin, c’est elle et ce pouvoir d’attraction qu’elle seule parvient à exercer sur moi. Je frissonnais malgré moi en sentant ses doigts contre mon torse, électrisant ma peau encore un peu plus sur leur passage mais c’est ensuite un rire franc qui s’échappa de ma gorge après ses mots, son hypothèse, cette scène qu’elle me suggérait d’imaginer. Lorsque mon rire passa, je lui soufflai à mon tour avec humour, mon ton chonchon ayant disparu pour le coup : « J’aurais pas pu dormir sur le ventre, c’est physiquement impossible… Donc merci, tu nous as bien rendu service en effet… » acquiesçai-je avec un large sourire, qui disparut dès que je sentis son linge froid sur mes côtes. « Hey ! » protestai-je sous la surprise du froid avant d’en apprécier l’effet après quelques secondes d’adaptation. « Si  vous espérer me refroidir ainsi mademoiselle l’infirmière c’est raté… » Dix minutes… « Ca va être les dix plus longues minutes de ma vie… » Et histoire que ça soit aussi long pour elle que pour moi, je laissais glisser mes mains contre ses cuisses, laissant courir mes doigts sur sa peau avec douceur, remontant lentement, de manière calculée pour bien l’enflammer, l’attiser, la rendre aussi brulante que je l’étais malgré la glace sur mon hématome… Sait-on jamais qu’elle déciderait de raccourcir mon supplice…
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