real eyes, realize, real lies (carmingham)

Je le dévisage et fronce les sourcils comme je sais si bien le faire. " Tu veux les mettre peut être ? " Cole en talons hauts, ça serait vraiment quelque chose de bien drôle à voir. Je me retiens de rire. Il faut que je tente d'avoir un peu de contenance devant lui voyons. Je ne suis pas qu'une dinde qui rit à tout va. " T'as tout compris. J'ai hâte de te sauter dessus... " Soufflais-je en mordant légèrement ma lèvre inférieure avant de tourner les talons et de filer vers la maison, vers l'appartement. Allez, ça sert à rien de blablater, de faire des plans sur la comète si on ne se bouge pas vers la maison, vers chez moi. " Je sais pas. Ça règlerait tes problèmes de fiançailles avec Ombeline pour de bon et j'aurai le statut qu'il faut pour vous rejoindre les Eliot. C'est win-win " Lançais-je en souriant légèrement. Oui c'est ça. Par contre, moi je suis pas Ombeline, mon fiancé-mari n'ira pas tremper son biscuit ailleurs. Oh que non. Et on dévie rapidement. Londres, son mensonge. Je devrais être habituée de l'entendre mentir mais bon, ça m'énerve quand même un peu. " Si c'est une punition, non tout seul. Mais si t'es sage, tu pourras me rejoindre dans la nuit... Ou moi, je viendrais te tenir compagnie " Soufflais-je avec un léger sourire en coin. Mais oui, on y croit. Il ne vient pas à la maison pour rester seul dans son coin, non non. Folle mais pas trop non plus. Je veux profiter de lui, encore et encore. Il s'arrête rapidement et je l'écoute. " Sérieux ? " Je le regarde et souris largement. Visiblement oui. J'ouvre légèrement ma robe et monte sur son dos. Les pans de ma robe de chaque côté de mes cuisses, on dirait qu'il a une cape. Bras autour de son cou, les jambes se resserrant autour de sa taille, j'embrasse son cou et donne un petit mouvement de bassin pour qu'il file, qu'il court vers l'appartement. J'éclate de rire, je ris comme si c'était la dernière fois que je riais, si ça faisait des millénaires que je n'avais pas ris. Je descends rapidement de son dos, large sourire habillant merveilleusement bien mon visage et embrasse sa joue. " T'es un sacré étalon dis moi " Soufflais-je en composant le code. La porte se déverrouille et on entre rapidement. Direction l'ascenseur. " Je sais pas si Dante est là ou pas, tu l'attaques pas hein ? " Demandais-je sérieusement, le regardant droit dans les yeux. Sérieux. Je veux pas me prendre la tête avec lui ce soir.

  Je secouai la tête, refusant la proposition. « Non, c’est pas ma pointure… » Et aussi parce que j’aurais pas fait trois mètres que je serais déjà à terre… Oui, j’avais beau me moquer, j’admirais quand même l’aisance de la brunette sur ses échasses. Et lorsqu’elle approuva ensuite ma déduction : à savoir qu’elle ne pouvait pas attendre plus longtemps pour me sauter dessus, un air équivoque sur le visage alors qu’elle se mordait la lèvre de manière sensuelle, mon envie d’y être déjà décupla. On avança donc rapidement, et en quelques pas je me retrouvais à sa hauteur, écoutant ses plans à elle pour contrer mon futur mariage : en épouser une autre… Alors c’était ça la solution ? Corde au cou avec Ombeline ou corde au cou avec une autre ? Je n’étais pas le genre de garçon qui espérait se marier… Quand on apprend à 18 piges que son père a mené une double vie, cumulant les infidélités et procréant même en dehors du foyer familial, ça bousillait un peu la vision idéale du mariage et de la famille heureuse.  Peut être que c’était aussi ce qui me faisait freiner des deux pieds devant toute idée d’engagement… Mais je me fis quand même taquin, demandant à mon interlocutrice si ça signifiait qu’elle se portait volontaire. Et c’est avec un petit sourire qu’elle me présenta combien une telle union serait avantageuse : Pour moi, exit Ombeline. Pour elle, bonjour l’accès à la EH. « Tu supporterais pas d’être mariée avec moi… Ca serait le mariage le plus court de l’histoire… » éludai-je alors. Parce que regardez là, déjà à me promettre un châtiment pour avoir osé un petit mensonge quand à mon Angleterre natale… Elle me manquait quand même un peu, ma chère patrie. Et c’est sur le canapé que Kyla me promettait de passer la nuit. « Je serais sage alors… » promis-je avec un petit sourire angélique, puisque c’était la condition pour ne pas dormir seul dans le salon. L’immeuble n’était pas loin quand je proposais à la demoiselle de la porter jusqu’au porche. Et c’est en se marrant, Kyla sur mon dos, accrochée à mon cou, que je courrais jusqu’à l’entrée. « Et t’as encore rien vu… » rigolai-je alors qu’elle me qualifiait d’étalon. On entra ensuite dans le bâtiment, avançant jusqu’à l’ascenseur et la demoiselle me prévint : pas d’attaque sur Dante si ce dernier était là. « Moi ? Jamais ? » Et de mon index, je dessinai une auréole fictive au dessus de ma tête, mimant ainsi le fait que j’étais un vrai petit ange. Et puis, pour être plus sérieux, je n’avais aucune envie que l’italien me fiche à la porte ce soir.

(Invité)