is it a bad thing to want more? (hardin)

J’avais perdu tout contrôle sur ce que je venais de faire. Au cours de la dernière année, j’avais forgé une forteresse autour de moi, ne laissant personne entrer, et surtout n’en sortant même pas moi-même. Je me réfugiais derrière ce mur, prétendant que j’étais heureuse avec ce monde. Bien sûre que j’étais heureuse. J’avais deux magnifiques enfants qui me prenaient la plus part de mon temps. Pourquoi devrais-je essayer d’aller chercher autre chose? De faire des actions insensées? Je ne faisais plus partie de cette catégorie de personnes, vivant de manière insouciante, sans penser aux conséquences. Je devais toujours penser à celles-ci. Cependant, à ce moment, je venais de tout laisser tomber. Cette façade que j’adonnais, ce faux sourire pour laisser place à la vraie moi. Celle qui était perdue, qui ne gérait pas les relations humaines, et qui clairement faisait n’importe quoi. J’allais tellement me prendre un râteau, et puis je partirais rouge écarlate en courant pour rejoindre ma chambre, voulant sûrement appeler ma soeur, mais sans vraiment pouvoir lui expliquer la situation. Pourtant, ce n’était pas ce scénario qui était en train de se jouer. Hardin intensifiait le baiser. Une explosion de sentiments, un feu d’artifice se jouaient en moi, couvrant mes pensées rationnelles. Que devais-je faire? Je m’accrochais à son t-shirt, essayant de me convaincre que c’était vraiment la réalité. Je finis par interrompre le baiser, suffoquant dans cette entreinte. « Wow..! » Je venais vraiment d’embrasser Hardin. Ca allait être lui la première personne en un an? Est-ce que ce n’était pas ce que je voulais? Me sentir en sécurité avec la personne? Ou alors, est-ce que j’étais entrain de juger la situation de manière très extrapolée?

C'est con, mais sur le coup, je n'avais aucune idée de comment réagir, comment prendre tout ça. Pourquoi pas le prendre, comme c'était ? C'est bien ce que je décidais de faire, car me demander comment nous en arrivions là elle et moi, ça ne ferait que poser des questions inutiles, et ce serait encore plus weird. Généralement.. je ne parle pas. Je ne suis pas doué pour parler. Du tout. Avec les filles, avec mes amis, ma famille. Je suis pas un mec qui parle, je suis un mec qui agit. Même si là, j'avais loupé le coche un peu. Je m'étais laissé surprendre, mais au final, c'était encore mieux. Voilà d'où venait le dit "problème". Peut être qu'au fond on en crevait d'envie au fond de nous? Sauf que je suis pas doué pour interpréter les signaux qu'on peut m'envoyer. Bref, ce qui est fait est fait, et je ne le regrette pas un instant finalement. C'est agréable d'embrasser Feldt, elle embrasse bien et le mieux, c'est que j'en avais vraiment eu envie au moment où elle l'avait fait. J'étais peut être complètement con de penser comme ça, parce que je ne pensais pas comme d'habitude, et je sais que ça ne présage rien de bon pour la suite, mais pour le moment j'ai juste envie de rester dans cette parenthèse, dans cette sorte de bulle que l'on a autour de nous. Même après ce baiser, je ne relâchais pas mon étreinte, trop occupé à la fixer. Wow, c'est le mot oui. Est-ce que tout ça voulait dire qu'il n'y a pas de problème.. ou le contraire ? Bonne question. Mais à cet instant, je m'en fou. « Je retire vraiment pas ce que j'ai dis. » Aaah non, c'est vraiment bien de passer du temps avec Feldt. J'avais encore envie de l'embrasser, de la sentir proche de moi. Je me sentais comme un ado en manque d'affection, là.. « Tu comptes pas partir, si ? » demandai-je simplement, mes lèvres frôlant les siennes. Je sais pas ce qui me retenait encore.

C’était sorti tout seul. Je n’avais rien contrôlé. Mon cerveau était entrain d’exploser sous la tension. Je ne saurais toujours pas expliquer pourquoi j’ai fais ce que j’ai fait. Faut-il vraiment une raison ou une explication pour ce genre d’acte? J’avais eu envie de le faire. Je ne voulais pas trouver un raison de mon subconscient qui expliquerait mon acte. Je ne voulais même pas réfléchir. Profiter du moment venu, et vivre un peu, lâcher prise, des dictons que j’avais longuement mis de côté pour vivre ma vie de famille rangée. J’avais longuement oublié ce que c’était que de sentir les lèvres d’une autre personne contre les miennes, de gouter à l’odeur de l’autre. Mes sense se réveillaient petit à petit, partit à l’oubliette après ses années à se refermer derrière une insensibilité à tout. Je cachais si bien mon jeu, que rien ne m’affectait, alors que je devais être une personne des plus sensibles de la Terre. Je regardais Hardin dans les yeux, savourant son visage de mon regard. Une partie de moi voulait plus que ce simple baiser, et il y avait cette partie qui me criait de partir en courant, de prendre mes jambes à mon cou. J’ignorais cette partie de moi, ne voulant plus partir. Je me sentais bien ici dans les bras de cet homme que j’affectionnais d’une manière que j’ignorais. Je l’observe, chacun de ses mouvements, ses lèvres qui s’ouvrent machinalement quand il parle. Je suis envoutée par ce visage qui me semble si familier, et pourtant si distant. Je secoue la tête à sa question. Partir? Maintenant? Je finirais par le regretter. Je frisonne alors que ses lèvres viennent frôler les miennes. « Je… » Je cherche mes mots. Lui dire? Impossible. « Je veux savourer chaque instants de cette soirée, qu’importe ce qui en résultera. » J’en ai rien à foutre que on couche ensemble ou pas. Ce soir, je demande qu’à être sa numéro un, et même si c’est juste pour ce soir.

Je posais la question mais en réalité, j'avais pas envie de lui laisser le choix. Je crois que ce baiser avait juste eu l'effet d'un électrochoc sur moi, comme si avant ça j'étais prêt à la laisser repartir, sous prétexte qu'il était tard. Maintenant.. j'en avais pas envie. Je la voulais là, peu importe la durée. Je savais pas si c'était éphémère tout ça, ou si les choses se compliqueraient pour la suite entre nous, mais je ne pensais qu'à l'instant présent, et ce que je veux là c'est elle. Je marche beaucoup comme ça, au feeling. Je prétend toujours ne rien ressentir, n'avoir besoin de rien ni de personne. Sauf que peut être que là, c'est ce dont j'avais besoin. D'une présence. Et au plus loin que je sache, pendant ma période de tourment, cette horrible période où j'aurais pu foutre totalement ma vie en l'air, c'est Feldt -chose que j'ignorais à l'époque- qui m'a foutu un coup de pied au cul et m'a poussé à reprendre ma vie en main. Et je lui en suis reconnaissant. Tout ça pour dire que sa présence, doit avoir un effet apaisant sur moi. Comme si, je n'avais plus rien autour. Mon dieu, qu'est ce que je foutais ? Je lui demandais implicitement de ne pas partir. De rester. Parce que j'en avais envie, et au fond de moi je savais qu'elle aussi. Savourer chaque instant de cette soirée ? Je souriais, pour simple réponse. J'avais rien d'autre à ajouter. De quoi j'avais envie  ? Simplement de la même chose qu'il y a quelques minutes. Je capturais alors une nouvelle fois ses lèvres, peut être plus passionnément. Car j'y prenais goût, car j'en avais encore plus envie, et encore plus besoin. Je nous emportais doucement contre le mur juste derrière elle, sans pour autant relâcher la pression. Feldt Crossroad, qu'est-ce que tu me fais ?

J’essayais encore de trouver une solution rationnelle avec ce qui était de se passer. Il n’y en avait pas. Je laissais mon envie libre, laissant la passion m’emporter avec elle. Est-ce que j’allais le regretter demain? Peut-être. Est-ce que cela allait changer notre relation? Peut-être. Mon esprit refusait de chercher une solution à ces questions. Mon jugement était troublé par ce plaisir. Mon corps se réchauffait de l’intérieur. J’imaginais cette flemme au fond de moi qui avait si longuement brillé à petit feu, mourant au fil du temps, qui explosait avec chaque pensée, chaque contact. Je ne pouvais voir si j’étais radiante de l’extérieur, mais je m’imaginais, briller des plus belles, comme une lumière éclatante au milieu de la nuit, et alors que ses lèvres rentrèrent à nouveau en contact avec les miennes, je me sentais filer à travers la nuit. Je lui répondais avec tout ce que j’avais. Pour la première fois, depuis, je ne sais pas combien de temps, je me sentais désirée. Ce que l’on faisait là, c’était ce que je voulais. Je ne pensais aux cauchemars que j’avais enduré, à la peur que j’avais. Hardin me faisait sentir en sécurité. Je pouvais lui faire confiance avec ma vie. Je voulais plus, et je ne savais pas comment lui dire, bien trop maladroite dans mes mouvements. Je passe ma main dans sa nuque, traçant ses muscles avec mes doigts. Que faisais-je au juste? Je n’étais même plus sûre que j’étais encore moi, ou si cette tension pesante entre nous n’avait pas pris le dessus.

C'était agréable et intense à la fois. C'était rapide, et patient à la fois. C'était tout simplement étrange. Qui l'aurait cru ? Je ne me reconnaissais pas dans mes faits et gestes là. Enfin.. si. C'est tout moi de m'embarquer dans des sacrés histoires, c'est tout moi de pas laisser passer ma chance avec une fille.. Disons, que je saute bien sur l'occasion la plus part du temps. Mais ce n'est pas comme si je l'attendais, comme si je le prévoyais. Ce n'est pas comme si l'on se cherchait depuis des semaines. Non, on avait juste passer du temps ensemble, beaucoup de temps ensemble. Peut être qu'au fond c'était juste inévitable, cette fin là ? De toute manière, c'était trop tard maintenant. Elle m'a embrassé, je l'ai embrassé. Et j'en avais envie, et elle aussi. Ce qui me poussait encore plus à en vouloir plus, à continuer tout ça. Après tout, elle l'avait dit.. Elle voulait profiter de cette soirée, et c'était mal barré pour que l'on retourne à nos empanadas là. Personnellement, c'était mort pour moi. Elle avait fait monté en flèche le petit truc qui m'attirait chez elle, chose que je comprends bien à cet instant. La complicité que l'on a, à quel point les choses ont été faciles entre nous. J'avais pas envie de rompre le contact, j'avais pas envie lâcher le goût de ses lèvres. Je laissais au même moment mes mains glisser dans son dos trouvant le contact avec sa peau, sous mon t-shirt, qu'elle portait au passage. Et ce t-shirt lui allait à ravir, j'en aurais presque des remords d'avoir fortement envie de lui retirer. Mais je ne pouvais pas m'en empêcher.

Il y avait eu comme un déclic dans ma tête, que toute l’angoisse qui s’était accumulée en moi s’était simplement volatilisée. Dans les bras de Hardin, je me sentais bien, en sécurité. Ici, personne ne me fera du mal, personne ne ferait quelque chose que je ne voulais pas. Honnêtement, je ne savais pas comment il était avec les filles. Je me doutais qu’il devait en avoir beaucoup, vu son corps, et qu’il semblait savoir comment les attraper. Moi à coté, en un an, je n’avais rien fait, refusant tout contact avec un homme. Je n’osais même pas vraiment me mettre en bikini. J’avais bien trop honte de mon corps. Est-ce que je serais à la hauteur? Est-ce que j’y arriverai vraiment? Vu le chemin qu’était entrain de prendre la soirée, je doutais déjà le résultat final. J’essayais de ne pas y penser, de simplement penser à ce que nous étions entrain de faire. Je me concentrais sur ses lèvres, sur ses baiser échangés, comme le fruit interdit. Clairement que je voulais plus. Il y avait ce truc entre nous, que je n’arrivais pas à expliquer. Je ne pourrais mettre des mots sur ce que je ressentais en ce moment-même. Une attirance, mais plus que juste cela. Il n’y avait pas juste l’appel à la chaire. Il y avait ce petit truc qui faisait que j’en demandais plus, comme une drogue que je goutais pour la première fois. Je sentais ses doigts sur ma peau froide, me laissant une sueur froide dans le dos. Tout prenant un peu plus de forme à présent, et j’interrompu notre baiser pour souffler quelques instants, bien que je n'avais pas envie de quitter ses lèvres. « J’ai pas fait ce genre de chose depuis un long moment, alors…euhm…il va falloir m’aider un peu… » Je devenais une nouvelle fois rouge écarlate en le regardant dans les yeux, me sentant quelque peu comme une vierge qui était entrain d’avoir sa première fois. J’avais besoin d’être rassuré qu’il allait m’aider, que je me retrouvais pas lancée dans une cage à lion.

Je n'avais le temps de ne penser à rien. J'étais comme captivé par ce moment, hypnotiser par ce que l'on faisait, par ce moment que l'on partageait. Ce n'était pas dans mes habitudes d'embrasser des filles avec qui je suis proche, de cette façon, mes.. amies ? Non ça ne me viendrait pas à l'idée d'embrasser une de mes amies, genre Briony, Alexys ou n'importe qui. Bon, il n'y en avait pas cinquante mille en vrai. Mais c'est aussi pour ça que j'arrivais à voir la différence en Feldt et elles. Avec Feldt, il y avait ce petit truc qui faisait que j'avais envie de passer du temps avec elle, comme je l'avais fais ces dernières semaines, mais aussi ce truc qui à présent avait envie de plus. Dès cet instant où elle m'avait embrassé, j'avais eu envie de plus que juste passer du temps amicalement parlant avec elle. Je sais pas comment on peut appeler ça, mais je sais d'avance que je ne vais plus pouvoir la considérer comme une simple amie si l'on va plus loin, et même si ce n'est pas le cas d'ailleurs. Elle rompt finalement le baiser, soufflant légèrement. Je suis d'abord un peu surpris par ce qu'elle m'avoue, même si je savais qu'elle n'était pas du genre à coucher avec n'importe qui, à n'importe quel moment. Ouais.. elle était pas comme moi, visiblement. Et c'était une bonne chose. Je la sens mal à l'aise alors, je décide de m'asseoir au bout du lit. J'attrape sa main pour la rapprocher de moi. « Tu en as envie ? » Je préfère être sûr. J'ai pas envie de faire quelque chose avec elle qu'elle puisse regretter par la suite, parce que je m'en voudrais un peu quand même. Oui c'est nouveau ça, Hardin a une conscience !

Si on me demandait ce que j’étais entrain de faire, je ne pourrais répondre. Il y avait quelque chose en moi, quelque chose d’inexplicable. Je pourrais essayer de trouver une réponse raisonnable à ma condition, mais au fond, je savais qu’il n’y en avait pas. Je n’ai jamais été du genre à coucher avec n’importe qui, et bien que mon passé de stripteaseuse pourrait faire croire le contraire. J’en ai jamais eu le besoin de faire ce genre de chose avec n’importe qui. Peut-être que j’étais quelque peu vieille fille, mais cela était simplement la fille que j’étais. Hardin par contre, il était d’un tout autre niveau. Je me sentais mal à l’aise. Est-ce que j’allais le décevoir? J’étais entrain de passer un moment magique. Mon esprit brillait comme l’étoile du Nord lors d’une nuit claire sur l’océan, illuminant tout sur son passage. Mais il y avait doucement des nuages qui venaient ternir sa luminosité. Est-ce que je serais à la hauteur? Est-ce que j’aurai une attaque? Tant de questions se bousculaient dans ma tête, m’en mêlant encore plus dans mon incertitude. Il y avait une grande partie de moi qui voulait plus que ses simples lèvres. Il y avait également une partie de moi qui avait peur, peur des conséquences, des répercussions sur mon esprit pas encore tout à fait guérir. Ne fallait-il pas guérir le mal par le mal. Si je ne sautais pas le pas avec quelqu’un en qui j’avais confiance, est-ce que je saurais le pas un jour? Hardin m’attrapait la main alors qu’il se trouvait assis au bout du lit. Je regardais nos mains, entre lacées, réfléchissant à sa question. Est-ce que j’en avais envie? Clairement. Ma vie misérable me lamentais. Je languissais une vie avec plus d’actions, et avec Hardin, j’en avais eu tellement ses dernières semaines. Toutes ses sorties avec lui, ses moments à rigoler, à parler de tout et de rien. J’avais besoin de quelqu’un avec qui je pouvais simplement être moi. Est-ce que j’avais peur? Clairement. Parce que ce que j’avais vécu ne disparaissait pas ainsi, que le contact avec un homme me faisait toujours peur, que j’en faisais toujours des cauchemars et des crises d’angoisse, et que je ne savais pas comment j’allais réagir pendant l’acte. Et pourtant, Hardin m’avait demandé mon consentement. J’avais mon mot à dire. Je hochais la tête, alors que mes yeux étaient entrain de s’embuer. Je me rapprochais encore plus, restant devant lui entre ses jambes. Je déposais un autre court baiser sur ses lèvres, avant de retirer mon t-shirt, enfin le sien, mais je le portais donc il était le mien. Je soufflais intérieurement, venant de réaliser un grand pas pour moi. Je me retrouvais en sous-vêtements en face de lui, et je ne me sentais pas honteuse. Je me sentais bien, que je devais être un éclat d’hormones, ou quelque chose dans le genre. J’attrapais ses mains, déposant mon regard dans le sien. « J’en ai envie ! »

Je prenais en considération ce qu'elle me disait. Clairement, je ne passais pas à côté. J'avais l'impression que tout ça avait une certaine importance pour elle. J'avais aucune idée de pourquoi, mais c'était clairement visible. Et puis.. si elle n'avait couché avec personne depuis un long moment, c'était peut être aussi parce qu'elle ne le faisait pas avec le premier venu. Ce qui voulait dire que je comptais quand même pour elle. C'est assez flippant dans un sens, parce que ça démontre de l'attachement, ou du moins une affection particulière. Et le fait que je le prenne en compte, que je prenne le temps de m'assurer qu'elle a vraiment envie qu'on aille plus loin prouvait bien que moi aussi, j'avais une affection particulière pour elle. Je savais, j'avais confiance que nous étions proche tous les deux, mais j'avais pas conscience de cet truc en plus, et je me demande même si je savais vraiment ce que je faisais et dans quoi je m'embarquais. D'ordinaire, quand je vois que les choses prennent trop d'ampleur ou entrent dans une dimension trop sentimentale ou quoi, je me défile. Je revêtis mon masque d'enfoiré de première et je fais mon numéro. Mais là, j'en étais juste pas capable. Je pouvais pas, parce que c'était Feldt en face de moi. Et qu'on avait, l'air de rien, partager beaucoup de choses, qu'elle en savait tellement sur moi. Et je suis même sur qu'elle en savait plus que je ne voulais bien le penser. Après tout, on a passé tellement de temps ensemble. Et si je suis froid et mystérieux au premier abord, il suffit de passer du temps avec moi pour voir que derrière tout ça, j'ai un coeur et que je suis un pauvre type sensible comme n'importe qui. Et je laissais peu de personne voir cette facette de ma vie et si j'ai laissé Feldt le voir, c'est que j'en avais envie ou du moins qu'elle avait trouvé le moyen de me convaincre de la laisser rentrer dans ma vie. Tout ça pour dire que, je pouvais pas faire un truc de travers, la brusquer, la blesser, j'en sais rien. Le genre de chose que je fais d'habitude si facilement et parfois involontairement. Mais je pense que je faisais bien les choses à cet instant, car elle se rapprochait de moi, déposant un bref baiser sur ma bouche. Elle retirait finalement mon t-shirt qu'elle portait, avant d'attraper mes mains et de me dire que oui, elle avait envie. Alors quoi ? Qu'est-ce qui pouvait nous stopper ? Rien. J'allais coucher avec, peut être, la dernière personne sur terre à laquelle j'aurais pensé quelques mois plus tôt. C'est tellement dingue. « Alors fais-moi confiance.. » dis-je simplement, l'attrapant par la taille pour la coller à moi, l'embrassant à nouveau. Je faisais finalement en sorte d'échanger nos places et qu'elle se trouve sur mon lit. J'ôtais à mon tour mon haut, retrouvant finalement ma place au dessus de Feldt. Bordel, pourquoi j'avais jamais remarqué qu'elle était aussi belle ?