is it a bad thing to want more? (hardin)

Quand je m’y mettais, je pouvais trouver tout et n’importe quoi. Il me fallait simplement passer à travers un mur, et puis le monde de l’internet et des données s’ouvraient à moi. Quand on savait ce que l’on faisait, c’était facile. Dans un sens, je n’étais pas sûre si j’avais vraiment envie de le faire. Ce que je faisais illégalement était surtout pour espionner ceux en qui je n’avais pas confiance, que je n’aimais pas, ou car il m’avait porté du préjudice. Hors, es dernières semaines, mois, Hardin avait été un soutient, et peut-être que j’allais dénicher des informations que même lui voulait oublier. Je verrais, mais j’aimais les défis. Je laissais tomber le topique, ne sachant pas qui pourrait nous écouter. « On va manger à deux, et puis oui, si il reste quelque chose, je le mangerai. » Mon ventre criait famine. Toute cette marche pendant la journée m’a bouffé de mon énergie et j’avais besoin de les reprendre. Nous arrivions alors dans le bungalow, qui était juste super beau. Surement, il devait ramener un tas de filles ici. « Ouais, mais pour certaines filles, ça peut se ressembler, charmer une fille, la ramener dans son bungalow, manger sur la terrasse, y a de quoi tomber sous le charme ! » Non non, j’étais pas sous le charme, j’admirais simplement la beauté des lieux. Je retirais mes chaussures, et laissais mon sac à dos, sur un des fauteuils. C’était super beau. J’aurai du prendre ça, c’était beau, et super relaxant. Puis c’était propre. Bien, les hommes bordéliques, pas mon truc. J’attrapais le téléphone au vol, en allant chercher le menu du room service. « Non vas-y, tu es chez toi! Je pourrais en prendre une après aussi? » Non, parce que je sentais pas très bon, et ça me dérangeait un peu. Une fois qu’il était parti, j’appelais le room service pour commander quelques spécialités chilienne, du pain, quelques tapas, puis à boire, mais j’étais pas sûre donc j’ai pris du vin. Puis j’étais assise entrain d’attendre, me demandant toujours ce que je foutais ici. Passer du temps avec un ami?

Je la croyais sur parole quand elle disait qu'elle allait tout manger, enfin de toute façon j'en aurais la preuve dans pas longtemps. Une fois au bungalow, je la laissais faire un peu comme chez elle. Puis on discutait encore une fois du romantisme auquel je faisais actuellement preuve, d'après elle. Pour moi ce n'en était pas, c'était juste être cool et sympa. Oui, j'ai beau être le roi des connards, je sais bien me comporter avec les gens que j'aime bien et Feldt, en faisait parti. Aussi fou que cela puisse paraître à présent, elle comptait pour moi à présent et je pouvais pas le nier. Autrement je ne passerais pas autant de temps avec elle. « Fais attention alors.. » dis-je en souriant bêtement. « Et puis je ne ramène pas n'importe qui ici attend, tu m'as pris pour qui ! » dis-je d'un air faussement outré. Honnêtement, je n'avais ramené personne depuis le début du spring break. Autant l'année dernière, j'avais arrêté de compter le nombre de fille avec qui j'ai pu coucher pendant le SB, mais là je m'étonnais bizarrement. Mais je ne ressentais pas forcément le besoin, j'avais d'autres préoccupations de toute évidence. Je décidais alors d'aller prendre une douche, laissant Feldt commander à manger. « Ouais, bien sur ! » J'allais donc prendre ma douche, et une fois fait j'enfilais mes fringues avant de retourner voir Feldt. « Vas-y, fait comme chez toi !  Par contre tu vas puer l'homme, j'ai pas de gel douche à la fleur de rose.. » dis-je en rigolant, passant ma main dans mes cheveux trempés. Je devrais les couper, sérieusement.

J’avais tellement hâte que la nourriture arrive, j’avais un faim de loup, et bien que mon ventre n’était pas encore entrain de faire du bruit, mais je sentais qu’il avait envie de manger. Quand on me voyait manger, souvent, les gens ne comprenaient pas comment j’avais la silhouette que j’avais. Je devais avoir un certain métabolisme qui brulait facilement la graisse, puis avoir deux enfants en bas âge, ça fait du sport aussi. J’avais eu une période difficile, pendant ma grossesse, mais c’était du passé à présent. Un esprit sain dans un corps sain, sauf que mon esprit n’était pas sain, alors je ne sais pas trop. « Donc, je suis un peu VIP quoi? » C’est cool, si j’étais une VIP dans son bungalow, bien que du coup, j’étais un peu mal à l’aise. C’était quand la dernière fois que j’avais fait quelque chose comme cela. Il fallait que j’arrête de ne me faire des films. Nous n’étions que deux amis qui aimaient passer du temps ensemble. Alors que Hardin était dans sa douche, je continuais de regarder le bungalow, ainsi que d’admirer la foret sur la terrasse. C’était joli ici. Il n’y avait pas de bruits de la ville, tout était si paisible. Après quelques instants, Hardin sortit de la douche, ce qui me laissait la place de prendre la mienne. « Merci, et c’est pas grave ça ! » J’attrapais mon sac pour me diriger vers la salle de bain, avant de me retourner au près du jeune étudiant. « Par contre, tu aurais un t-shirt et un short ou un peignoir à me prêter? » Je n’allais pas non plus remettre mes habits sales.

VIP, oui on peut appeler ça comme ça. J'en sais rien haha. Mais disons que je ramenais rarement chez moi des gens que je n'appréciais pas trop, c'était pas dans mes habitudes alors oui elle pouvait se sentir VIP. Allons y pour ça. J'allais alors prendre ma douche, j'essayais de faire un peu rapide même si quand il est question de ça je ne le suis jamais. Je revenais alors, laissant la place à Feldt qui voulait également se doucher. Mais sur le chemin elle m'interpellait, me demandant si je pouvais lui prêter des fringues. « Ouais tu as qu'à prendre un truc dans ma valise dans la salle de bain. » Non, j'avais pas vidé ma valise, ahah. Oui je suis incorrigible, mais non je n'aime pas vider mes affaires surtout pour deux semaines quoi. Puis j'avais carrément assez de fringues pour tout le séjour sans que je n'ai besoin d'en remettre deux fois les mêmes, ou d'avoir à fouiller quinze ans pour trouver quelque chose à me mettre. De toute façon, ça n'a jamais été ma priorité.. alors bon. Je patientais alors, naviguant un peu sur mon téléphone mais pas grand chose ne s'y passait. C'était vraiment les vacances.. pas de texto harcèlement de ma mère, pas de sms alerte rouge de ma demi soeur.. Le rêve quoi. Je pouvais souffler deux minutes quoi. J'entendais frapper à la porte, et je me levais pour voir le personnel apporter un plateau énorme de tapas, et truc dans le genre. Ainsi qu'une bouteille de vin. Et après c'est moi qui me la joue romantique, hein ? Pourquoi je pensais ça ? Tais-toi. « Feldt, bouge toooi, le repas est là ! » Non maintenant j'ai faim de fou là.

Il avait pas défait sa valise? Ok, pourquoi pas, après tout, c’est un homme, ce n’est pas comme nous femme qui prenons bien trop avec nous, pour au final ne porter que deux ou trois vêtement vraiment. J’avais pris tout juste assez pour deux semaines, n’ayant pour une fois pas eu à faire une valise pour les jumeaux. Pour moi, et cela faisait tellement du bien. Je sautais rapidement dans la douche, histoire de pas prendre trop de temps. J’avais faim et la nourriture pourrait prendre peu de temps avant d’arriver. Je ne voulais manquer de rien, surtout quand c’était encore chaud. Douche express, mais le temps que je trouve un t-shirt c’était autre chose. Tout était tellement trop grand pour moi. Un t-shirt à Hardin était une robe pour moi, et je n’étais pas sûre si je pouvais sortir ainsi. Alors je me regardais dans la miroir, essayant de me raisonner que je ne ressemblais pas à une fille facile, ou à sa copine, ou à rien du tout, juste une fille qui avait emprunté un t-shirt et se trouvait dans une robe. Ce fut seulement quand j’entendis la voix de Hardin, que je remarquais que cela devait faire une bonne quinzaine de minutes que je trainais dans la salle de bain. « J’arrive! » Criais-je en essorant rapidement mes cheveux, avant de venir. « Désolée, j’ai rien trouvé d’autre qui m’allait. » Je me sentais si dénudée devant lui, que j’en rougissais un peu. Depuis mon viol, je n’aimais pas mon corps, alors bien qu’il ne voyait que mes jambes, je me sentais mise à nue devant lui.

Après avoir fait le tour de ce que je pouvais voir sur mon téléphone, j'ouvrais la porte au personnel qui venait d'apporter le repas. Ça avait été rapide, au moins on n'aura pas eu à attendre une heure et c'était tant mieux, maintenant j'avais faim. J'appelais alors Feldt, histoire de pas manger froid et aussi parce que je me demandais ce qu'elle pouvait bien faire depuis tout ce temps dans la salle de bain, à part se laver ? Bref, elle me criait qu'elle arrivait du coup j'allais dehors et je commençais. C'était mal poli ? Tant pis, je sais pas, je suis pas réputé pour être poli puis c'est pas la mort non plus. Feldt arrivait finalement, simplement vêtu d'un de mes t-shirt. Aaah d'accord. Je buguais un instant, avant de me rependre. « Ça me dérange pas. » Qu'elle est pris un t-shirt à moi, ou qu'elle soit aussi peu habillée devant moi ? Les deux, sûrement. Quoi ? J'allais pas fermer les yeux devant elle non plus, je peux en profiter quand même. « Bon avoue le, tu voulais qu'on se fasse un petit repas romantique, en fait ? » dis-je en souriant, lui montrant la bouteille de vin qu'elle avait visiblement demandé. Je l'ouvrais alors, nous servant deux verres. Enfin valait mieux pas non plus que j'en abuse, ces temps ci je suis assez sensible niveau alcool.

Je me sentais tellement mal pour le coup. J’etais trop genêe face à Hardin. Pourtant, je ne voyais rien de mal. Je n’étais pas non plus completement nue. Je portais quelque chose, pas beaucoup, et un t-shirt à Hardin. Je ne voulais pas laisser passer le mauvais message. Je me sentais bien avec lui, pourquoi est-ce que je devrais continuer à faire comme rien? Parce que je restais constamment fermer dans ma boite? Si j’arrivais à en sortir, grace à lui, pourquoi est-ce que je devrais continuer de rester dedans? J’en pouvais plus de ce sentiment de souffocation? J’avais l’impression de me noyer sans cesse, et c’était qu’avec lui, que je respirais, que j’arrivais à voir la bout du tunnel. Je ne dis rien, devant toute rouge. Pourquoi j’étais entrain de rougir? J’étais totalement ridicule. J’inspirais, avant de venir le rejoindre.à table. Ça avait l’air trop bon. « Absolument pas. J’aime boire du vin en mangeant, alors si tu en veux pas, je le prendrais pour moi. » Je n’aimais pas boire de l’eau en mangeant, j’avais besoin d’une boisson avec de quelque chose avec du goût. Puis je tenais l’alcool alors c’est bon.

Les spécialités chiliennes n'étaient pas mauvaises, c'était même bon. Différent ce que je mange d'ordinaire, mais ça ne fait jamais bien de mal de changer ses habitudes. Même si je connaissais les empanadas, ma demi soeur raffolait de ça alors autant vous dire que j'en ai déjà mangé auparavant. Bref, Feldt revenait de sa douche, pas vraiment très habillée et j'ai presque eu l'impression qu'elle était gênée quand je lui disais que ça ne me gênait pas, moi. Non en faite, ce n'était pas une impression. J'avais dit un truc de travers ? Non pourtant. Enfin bon, j'avais pas envie de la mettre mal à l'aise, surtout qu'on venait de passer une bonne journée et j'avais envie qu'on passe une bonne soirée aussi. Ca m'était un peu étranger quand même, que l'on passe tant de temps ensemble. Mais je m'étais vite habitué, au fait qu'on s'entende, à notre relation, vraiment bizarre pour le coup. Je changeais finalement de sujet. Quoi ? Elle voudrait boire la bouteille à elle seule ? « Non, ça me va moi. » répliquais-je simplement, en buvant une gorgée au passage. Juste un, ça passerait tranquillement. Un seul.

Je me retrouvais pour la première fois depuis des mois, depuis un an, devant un mec quasiment dénudé. Si Hardin n’avait rien dit, ou quoi avec son truc romantique, je me sentirais clairement pas aussi gênée. J’avais l’impression d’être avec un ami. Je le considérais pas comme une fille, non c’est pas ça. C’est juste qu’à force de passer du temps avec lui, je m’habituais à sa présence. Est-ce que c’était mal de se trouver devant un mec en t-shirt? Son t-shirt? Ouais, peut-être que je faisais passer le mauvais message, mais je portais une culotte et un sous-teint donc vraiment c’est pas la même chose. Je n’allais pas remettre mes habits sales, ni sortir en serviette. Les peignoirs avaient été beaucoup trop grand pour moi. Je ressemblais à un bonhomme Michelin, et de ce fait, cela aurait été difficile pour manger. Je viens m’installer, commençant à déguster les plats chiliens. C’était trop bon. La nourriture avait un différent gout, ce qui enflammait mes papilles gustatives. « Je pense qu’on devrait faire un toast ! » Dis-je alors que je finissais de mordiller un morceau de pain.

Cela pourrait vraiment paraître dingue quand on y pense. On était là, tout les deux, en train de manger et discuter comme des vieux amis. Sauf que ça ne marchait pas comme ça. Il n'y a pas six mois de ça, on se croisait à coup de regard noir et encore, je l'ignorais toujours la plus part du temps, voulant même pas chercher la confrontation avec elle tellement cela était inutile. On s'est pendant longtemps détesté, fuit comme la peste parce que pour ma part, je l'associais à des gens que je n'aimais pas et à des choses que je cautionnais pas. Dans toutes les histoires qu'il y avait eu, j'avais toujours été du côté de Briony et c'était normal, c'était ma meilleure amie. Mais maintenant, je voyais les choses autrement et j'étais prêt à passer au dessus tout ça. Clairement, parce que sinon je ne serais pas là avec elle. Tout du moins, je n'aurais pas passé la journée avec elle. Je ne serais pas non plus parti à Hawaï. En y repensant on avait fait beaucoup de choses ensemble ces derniers temps, et ça me faisait du bien. J'oubliais pas que sans elle je serais encore probablement en train de me bourrer la gueule dans un pub russe. Et ces dernières semaines où j'avais replongé, j'avais l'impression de les oublier depuis que je passais du temps avec Feldt. C'était bizarre, et agréable à la fois. Et puis le pire, c'est que je n'avais pas l'air insensible à la voir habillée comme ça, devant moi. Fallait que je me reprenne un peu. « Porter un toast ? A quoi ? » Bonne question, tiens. Mais bon je la suivais dans son idée, attendant de voir à quoi nous allions trinquer.