love is an open door (weaslacce)

Un début de vacances rêvé, un début de relation tout aussi merveilleuse... J'ai l'impression d'avoir décroché le gros lot à la kermesse du coin. Ce n'est même pas une impression à vrai dire. Je sais que Bonaventure est un homme formidable et c'est tellement ce dont j'avais besoin en ce moment, de celui dont j'ai besoin aujourd'hui, demain et pour les mois - et années - à venir. Cette passion, cette fougue, ces rires, ces baisers... Tout ça. Et cette complicité aussi. Trois jours de bonheur à Buenos Aires et même si l'étape suivante me fichait la trouille comme pas possible, je savais pertinemment que j'allais le suivre aveuglément. Je ronchonnerais un peu sur le chemin parce que j'ai du sang français mais on finirait par s'en sortir haut la main. Oui, j'ai confiance en Bonaventure, il ne me ferait pas de sales coups ou je ne sais quoi... Il était au petit soin depuis notre départ - et même avant - alors bon. Une énième pause plus tard, un coca light pour me rafraîchir et j'attends Bonaventure près d'un parasol planté entre deux planches de bois qui servent de table pour les passagers de ce petit coin. L'Argentine, c'est vraiment pas comme les États-Unis. Je souris en le voyant revenir mais mon sourire disparait aussi tôt quand il parle de dormir à la belle étoile. Je l'écoute et mes yeux manquent de sortir de mon visage quand il parle de dormir près d'un lac... Ça peut être super mignon, romantique mais... " Y a des ours dans le coin ? " Oui, Bonaventure ne connait rien de ma peur pour les ours, oh non... J'ai bassiné Maxime avec ça mais le quincy n'a pas eu droit à ce penchant de ma personnalité. " J'ai peur de me faire manger par un ours " Lançais-je en buvant une gorgée de ma boisson, ne le quittant pas du regard. " Faudra pas faire de bruit, pas de lumière, pas de mouvement ni de nourriture " Lançais-je. L'enfer quoi. Mais bon, je pouvais le faire. Et peut être qu'il n'y a pas d'ours ici. Mais s'il y a des hyènes, des lamas ?! Pas envie de me faire cracher dessus moi ! " On peut se baigner dans le lac ? " Parce que j'ai chaud Et stresser me chauffe encore plus le corps. Je transpire, j'ai l'impression de puer, c'est digoulasse.

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Andrea & Bonaventure

Si le début de leurs vacances avait été idyllique, Bonaventure allait devoir surmonter la première difficulté du voyage : faire comprendre à Andrea qu’ils allaient devoir dormir à la belle étoile – bon le coup du lac, c’était une façon comme une autre de planter un cadre romantique histoire de faire passer la pilule. « Chérie, il n’y a pas d’ours dans le coin ! Du moins plus assez pour que l’on en croise » tenta-t-il de la rassurer en s’asseyant en face d’elle histoire de boire un coup et de faire une pause. « Les ours n’attaquent pas les humains ou rarement. Dans les rares cas où il y a eu des attaques, c’était parce qu’il s’agissait de femelles défendant leurs petits d’une intrusion humaine » ajouta-t-il en prenant sa main dans la sienne, liant leurs doigts ensemble comme pour passer toute son assurance au travers de ce toucher. Un petit rire lui secoua les épaules en la voyant partir dans un délire paranoïaque. « Trésor… fais-moi confiance, tout se passera bien et puis je te défendrai quoiqu’il arrive » lui dit-il en bombant le torse histoire de la faire rire bien qu’il serait tout à fait capable d’affronter un ours pour elle – quand on est amoureux, c’est fou les conneries que l’on serait capable de faire. « Oui on pourra se baigner et je dirais même que tu me dois un bain de minuit… il faut bien que je te montre les progrès que j’ai fait dans mes cours de natation » lui dit-il avec un grand sourire. Bon, il nageait plus comme un chien perdu mais ce n’était pas non plus la panacée. Durant de longues minutes, il l’observa, buvant de temps en temps une gorgée de soda. Il était heureux de se retrouver en sa présence. Bonaventure ne se voyait vraiment plus vivre avec une autre femme qu’Andrea, c’était hallucinant comment en l’espace de quelques mois, elle avait réussi à se faire une place dans sa vie et dans son cœur. « Quand tu seras prête, on reprendra la route »

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Je suis une flipette, il faut s'y faire. Je suis une trouillarde et on parle d'ours là... D'un animal qui fait deux fois notre taille - et on est grand - et qui a une force de malade ! D'un animal en voie de disparition et qui a peur des humains. Il peut dire ce qu'il veut, ça me rassurera pas. " Vu ma chance, on va tomber sur un ours tu vas voir " Soufflais-je complètement paranoïaque en regardant un peu partout autour de moi. Oui, on sait jamais si y a un ours qui parle l'humain et qui nous écoute ! Je l'écoute et fronce les sourcils. " Tu t'y connais en ours toi dis moi... " Il a fait des recherches là dessus avant de m'emmener ici ? Ce voyage en Argentine était prévu en avance ? Non, je crois pas... C'est juste que ça doit pas courir les rues, les ours ici... Non, ça court pas les rues, ils sont en voie de disparition parce que les méchants hommes les tuent pour leur peau. Je l'écoute, sers ma main autour de la sienne, me retenant de lui broyer ses doigts. Il pourrait avoir besoin de sa main pour conduire ou pour me faire plaisir ce soir. " Tu sais te battre contre un ours ? " Demandais-je, avec un léger sourire. Je pense que, face à cette bestiole, faut juste prendre ses jambes à son cou et se barrer le plus vite possible ! Je l'écoute et souris légèrement. " T'as pris une bouée avec quand même ? " Me moquais-je de lui avant de l'embrasser. On est dans un lac là, pas de fond, il fait noir alors que dans la piscine, on le voit directement. " Allons y avant qu'il fasse nuit et qu'on puisse pas tout préparer " Non parce que moi je ne sais absolument pas comment planter une tente et si on pouvait manger et tout avant que les ours débarquent... Je me lève et le tire vers moi. " Au pire, on se fera manger tous les deux par des ours... On aura une belle mort " Riais-je en fronçant le nez, buvant la dernière gorgée de mon coca et lançant la canette dans la poubelle un peu plus loin. " Mais qu'est-ce que je suis douéééée ! " Lançais-je en me dirigeant vers la voiture. Faut vraiment qu'on se dépêche là !

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Andrea & Bonaventure

Andrea était vraiment marrante avec sa peur des ours. Bonaventure ignorait d’où cette phobie lui venait mais à la voir scruter les environs à la recherche de son pire ennemi avait quelque chose de totalement craquant -oui, il n’était pas normal. « Mais non, ils sont limite en voie d’extinction dans la région, tu ne crains rien mais pourquoi tu as peur d’eux à ce point ? » lui demanda-t-il en fin de compte tout en terminant d’une traite sa canette pour mieux afficher un sourire. « Oh je suis loin d’être un spécialiste mais je suis fan de Bear Grylls. C’est un aventurier, un véritable abécédaire de la survie. Je crois que je donnerai tout pour le rencontrer et passer une semaine de survie avec lui » lui répondit-il avec l’enthousiasme d’un gamin. C’était de là que venait sa passion de l’aventure, du surviving. Cet homme était un véritable modèle pour Bonaventure et il ne se passait pas une semaine sans qu’il ne mette en pratique au moins un conseil – voilà pourquoi il aimait partir avec le minimum vital lors de ses voyages. « Non mais je sais comment il faut réagir devant un ours et quoi faire en cas d’attaque… après je présume qu’entre la théorie et la pratique, y a une grande marge » admit-il car le métisse n’avait pas la science infuse non plus et n’était pas non plus un super-héros. A juste titre, sa petite-amie se moqua gentiment de sa méconnaissance de la nage et il lui tira la langue. « Tu as de la chance de m’avoir embrassé sinon je te mettais la fessée pour t’être moqué de moi mon petit teddy bear » grogna-t-il contre ses lèvres avant qu’ils ne décident de reprendre la route. « Joli panier, tu me caches beaucoup de talent ? » rigola-t-il avant de reprendre « Les ours ne mangent pas les hommes voyons »

Trois quart d’heures plus tard, le couple s’arrêtait non loin du lac qui leur offrait un panorama époustouflant. « Ouah ! » lâcha-t-il après avoir siffler d’admiration. Ils allaient avoir le droit à un magnifique paysage à leur réveil le lendemain. « Je vais monter la tente… tu veux bien voir si tu trouves du bois pour le feu ? » lui demanda-t-il après l’avoir embrassé.

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Je le regarde et hausse les épaules avec une petite moue. Pour tout dire, je ne sais pas d'où cette peur me vient mais pourtant, c'est bien présent et pas toujours très sympa à gérer. " Je pense que j'ai peur à cause de leur carrure... Puis face à un ours t'as aucune chance ! " Enfin, face à un lion, un tigre ou tout autre félin féroce, y a aucune chance non plus. Mais je sais pas, les ours ça a toujours été un truc qui me peur... Je le regarde et fronce les sourcils. " Bear qui ? " Ouai parce que là, c'est pire que le coup au musée à Buenos Aires, j'y comprends vraiment rien. Je me dis que j'ai pas vraiment de culture sur le coup et que c'est vraiment dommage. Je l'écoute et souris légèrement. Bon, s'il sait quoi faire, c'est déjà ça. On ne finira pas bouffé comme deux clampins et ça finit pour me rassurer un minimum. Je dois lui faire confiance. De toute façon, y a rien à faire de plus j'ai envie de dire. On prendrait pas de risques inconsidérables dans tous les cas alors bon... " Tu peux toujours me mettre une fessée si tu veux " Riais-je avant de faire un panier et de filer à la voiture. Parce qu'il faut se dépêcher avant qu'il y ait un problème. Oui, je préfère qu'on soit près quand la nuit tombera. Retour en voiture, un petit bout de trajet plus tard, on s'arrêtait et... Wow. " On pourra voir les étoiles ce soir " Soufflais-je en levant les yeux vers le ciel découvert. Je prends sa main dans la mienne et lui rends son baiser. " Il faut des bouts de bois assez gros ou pas trop ? " J'vais pas ramener une buche non plus ! Mais autant éviter de me faufiler entre les arbres pour prendre des brindilles qui serviront à rien. On est pas des sauterelles quoi Cricket dans Mulan, les brindilles ça va pas nous réchauffer quoi...

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Andrea & Bonaventure

« Donc si je comprends bien, tu as peur de tout ce qui est plus gros que toi ? » lui demanda-t-il en essayant de comprendre les rouages du cerveau de sa petite-amie. Pour Bonaventure, c’était plutôt le contraire : lui, il craignait davantage les choses plus petites que lui mais surtout les serpents. Là, il pouvait pousser un hurlement très peu masculin et grimper à un arbre en moins de temps qu’il n’en faille pour dire : ouf. « Bear Grylls… Je te ferais voir une de ses émissions quand on sera de retour à Harvard » reprit-il avec un grand sourire. Ce n’était pas certain qu’elle accroche mais il serait tout de même ravi de lui faire découvrir une de ses passions. Au moins, ils pourraient grimacer de concert quand l’animateur mangera des vers. Enfin, là, Andrea venait ni plus ni moins que de se fiche de sa tronche et en prime, elle en rigolait. « Femme, je risque de te prendre au mot et m’occuper sérieusement de ton adorable fessier » rigola-t-il non sans passer une main baladeuse sur ledit fessier comme pour lui donner un avant-goût de ce qui pourrait l’attendre. Petit à petit, le couple se lâchait, prenait ses marques et Bonaventure commençait même à devenir l’homme qu’il était à savoir un compagnon aussi fidèle que pervers -enfin y a quand même de la marge encore.

Arrivé au bord du lac, le couple put prendre la pleine mesure de la beauté des lieux. « Oui, aucune lumière à l’horizon pour nous camoufler les étoiles ! » admit le jeune homme avec un sourire rêveur. Il se sentait tellement bien, là, au beau milieu de nulle part à croire que la nature faisait pleinement partie de lui. Un petit coup d’œil à sa petite-amie lui confirma qu’il n’y avait pas de plus bel endroit sur Terre car Andrea était juste… comment dire… Elle était une véritable pierre précieuse dont ce décor en était l’écrin. Elle brillait intensément, le subjuguant totalement. « Hein… euh oui du bois… alors il faut des petites branches, des brindilles bien sèches mais aussi des bouts un peu plus gros. Il n’a pas plus récemment alors on aura pas de problème avec de bois mouillé… si tu vois de la mousse, ça serait parfait sinon on doit bien avoir quelques feuilles de papiers à brûler » lui répondit-il en revenant dans la réalité. « T’éloigne pas trop d’accord ? » ajouta-t-il non sans l’embrasser. Il n’aimait pas l’idée de la séparation mais la nuit tombait rapidement dans ce pays. D’ailleurs, à peine était-elle partie en quête de bois qu’il avait monté rapidement la tente avant de s’occuper de préparer le feu de camp en creusant un peu dans le sol avant de former une sorte de foyer avec des pierres trouvées ici et là autour de lui.

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" Non... Fin je sais pas. Parce que, regarde, j'ai pas peur de toi " Je ris légèrement et lui tire la langue. Je sais pas réellement de quoi j'ai peur mais les ours et moi, ça ne l'a jamais fais mais alors absolument jamais quoi. C'est plus fort que moi, je panique, je crie et je pars en courant. Du moins c'est ce que je crois parce que je n'en ai jamais vu de près et tant mieux ! " C'est pas un truc qui fait flipper rassure moi ? " Je pense pas. Je ne vois pas vraiment Bonaventure regarder des émissions où les gens se plongent dans des cercueils transparents et se font recouvrir de vers de terre. Ce serait vraiment dégueulasse quoi ! Et s'il en mange... J'ai l'estomac qui se tourne rien que d'y penser et je trouve ça vraiment immonde ! Comment on peut faire des trucs comme ça ? Je crois que je ne préfère pas manger que manger un scorpion grillé ou autre. C'est pas du tout mon mode de vie. " Tu vas voir femme, ce qu'elle te dit " Ronchonnais-je avant de rire de plus belle en sentant sa main sur mes fesses. Eh ! Depuis quand on se tripote en public ? Même si, clairement, le public se limitait au gars qui bossait là. C'est pas très touristique ce coin de l'Argentine et j'en viens à me demander où est-ce que ce cher Weasley m'embarque. Je vais finir découper en morceaux et balancé dans la flotte que je n'y verrais que du feu ! Arrivée près du lac, je passe de longues secondes à profiter du paysage avant de prendre note de ma mission. Tout ça ? Il a cru que j'étais Hulk ou comment ça se passe ? Je souris légèrement et l'embrasse tendrement. " Si t'entends crier, c'est que j'ai croisé un ours alors fuis " Soufflais-je avant de filer vers le bois. Je ne m'enfonce pas trop là dedans. Non, non, j'ai pas trop le sens de l'orientation et j'ai peur de ce que je pourrais trouver. Et puis, j'ai vraiment peur de me perdre. Dès que je tourne la tête, je fais mon maximum pour toujours voir Bonaventure. Manquerait plus qu'il se fasse tuer et que je sois dans la merde face à un psychopathe carnivore ! J'entasse un peu de bois sur mes bras et retourne près du jeune homme avant de tout faire tomber non loin du trou qu'il a creusé. " J'espère que ça suffira parce que je retourne pas là haut moi " Lançais-je en glissant mes mains sur son dos pour lui sauter dessus. Mes jambes autour de sa taille, mes bras autour de son cou, j'embrasse sa joue, sa mâchoire, le lobe de son oreille avant de glisser sur son cou. " On va se baigner ? " Soupirais-je au creux de son oreille. Faut juste que j'enfile une maillot de bain parce que c'est mort, je sors pas en culotte en dentelle dans ce lac, on sait jamais !

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Andrea & Bonaventure

Encore heureux qu’elle n’ait pas peur de lui sinon, il pouvait dire adieu à toute vie sexuelle songea Bonaventure avec dérision. « Non c’est une émission de survie, en fait, il te montre comme agir avec l’environnement pour pouvoir survivre à des conditions extrêmes… comment te mettre à l’abri, te nourrir, te soigner etc. C’est très intéressant à voir même si par moment, il a des repas comment dire… peu ragoutant mais bon, dans la nature tu as rarement un hamburger » plaisanta le métisse non sans la taquiner peu après. Pour s’amuser, il lui avait lancé un : non mais j’aimerai bien savoir ce qu’elle me dit, juste pour voir ce que lui répondrait Andrea. Devait-il lui avouer qu’elle était adorable à ronchonner ? Très certainement, le jeune homme ne penserait pas la même chose en cas de réelle colère mais pour l’heure, il trouvait ça, trop mignon.

« Tu sais qu’à force de parler d’ours, on va finir par en croiser un ? » rigola-t-il en secouant la tête, la regardant tout de même s’éloigner avant de monter le camp. De temps en temps, il s’assurait qu’elle restait toujours à portée de vue, comme s’il craignait qu’elle ne s’envole. Dans le fond, c’était un peu sa première crainte : que ce qu’ils vivent tous les deux ne partent en fumée sous un prétexte fallacieux. Bonaventure n’était pas le genre d’hommes à parler de ses peurs, à exprimer ses appréhensions. Il les gardait au fond de lui avec l’espoir fou qu’elles ne deviennent jamais réalité. Avec Andrea, c’était la même chose. Il lui souriait, il l’aimait, il la taquinait. Il donnait tout ce qu’il pouvait lui donner mais il n’arrivait à se livrer complétement de peur qu’elle ne comprenne combien il avait besoin d’elle, combien il misait beaucoup sur leur histoire d’amour. A quoi bon l’effrayer ?! « Cela sera parfait » la rassure-t-il alors qu’elle était de retour avec le bois mais à peine avait-il dit cela qu’il la sentit lui sauter sur le dos. « Hum laisse-moi peser le pour et le contre… d’accord » lâcha-t-il avec un petit rire, en se redressant sans qu’elle ne quitte son dos. Puis, en enroulant son bras autour d’elle, il la fit basculer devant lui pour l’embrasser d’un long et tendre baiser. « Cela te tente un bain de minuit avant l’heure ? Il n’y a personne dans le coin… » commença-t-il à la tenter tandis qu’il la reposait au sol pour mieux commencer à déboutonner son chemisier, ne la lâchant pas du regard. « Et je ne sais pas toi… mais passer des heures et des heures sans te toucher commence à être très long » continua-t-il d’une voix rauque. Son sourire s’était fait lui, un brin plus séducteur alors qu’il la faisait gentiment reculer vers le lac, ses doigts poursuivant leur œuvre.

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Je l'écoute et mon visage se décompose à chaque information qu'il ajoute. C'est dégueulasse. Mais au moins il sera comment se débrouiller s'il nous arrive quelque chose. Parce que moi, à part hurler, pleurer et appeler au secours, je ne saurais rien faire. Peut être que si en fait, une fois que je me serais mise en mode 'terminator' mais comme ça, je serais bien capable de faire tout mais surtout n'importe quoi. " Il tente d'apprendre à survivre quand y aura l'apocalypse c'est ça ? Mais moi je veux mourir en premier s'il y a un truc comme ça hein ! " La fin du monde en 2012, ça avait été un sacré truc n'empêche ! Encore plus que le mois suivant, ma vie changeait du tout au tout. Je ne suis pas une grande fan de ce genre de choses, de se battre pour survivre. Aider ceux qui le font ok, mais le faire moi même... Il faut une sacré force morale et je n'en faisais vraiment pas preuve... Je l'écoute et lui fais de gros yeux, plaquant ma main sur sa bouche, appliquant mon index sur mes lèvres, lâchant un " Shhhh " Avant de rire légèrement, l'attirant vers moi et l'embrassant. Oui, arrêtons d'en parler avant de les provoquer pour de vrais ces bestiaux ! Je reviens rapidement avec ce qu'il faut pour le feu - enfin je l'espère - et saute sur le dos de Bonaventure, l'embrassant légèrement avant qu'il me fasse glisser devant. Wow ! C'est qu'il a des muscles le petit père ! J'en doutais pas mais quand même... J'aurais pu finir le cul dans le trou creusé pour le feu et me faire super mal. Mais non, rien. Parce que Bonaventure est merveilleux et ne fait rien qui pourrait me mettre en danger. Ses lèvres contre les miennes, je me sens légère comme une plume. Je lui souris et acquiesce. Un bain de minuit avant l'heure, pourquoi pas... " Et si quelqu'un arrive, tu me caches " Riais-je en ne le lâchant pas du regard, sentant ses mains déboutonner ma chemise, reculant petit à petit vers le lac qui était quand même magnifique. Enfin, je ne le vois plus vraiment pour tout dire. " Bona ? " Soupirais-je en m'heurtant à lui, ses mains sur mon corps à moitié nu. " Tu sais que j'aime être avec toi ? " Soufflais-je avant de l'embrasser et de glisser mes mains sous son tshirt pour lui enlever. " J'espère que l'eau est pas trop froide parce que je compte profiter de toi toute la nuit " Soufflais-je au creux de son oreille avant d'enlever ma chemise et de m'attaquer à mon short. " Alors, tu me rejoins ? " Lançais-je en filant vers l'eau pas trop fraiche. J'ai les orteils dans l'eau et me tourne vers mon petit ami. " Tout nu et tout bronzéééé " riais-je en enlevant mon dernier vêtement. C'est bien ça un bain de minuit non ?!

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Andrea & Bonaventure

Mourir ? Oh non miss Cermolacce, ce n’était absolument pas au programme. « Tu veux rire ? On survivra tous les deux, on fondra notre propre pays et on vivra heureux jusqu’à la fin des temps en tyrannisant tout un peuple voyons » plaisantait-il car le jour où ce monsieur serait tyrannique, les poules auront des dents, danseront le twerk et pondront des œufs carrés -autant dire que cela n’ était pas prêt d’arriver. « Et puis, qui deviendrait ma reine si jamais tu mourrais ? Tu ne vas quand même pas me laisser tout seul ? » lui demanda-t-il en arquant un sourcil, jouant à l’homme abandonné simplement pour la faire sourire. La conversation était tout de même surréaliste mais qu’importe, elle était à l’image de leur couple et donc, lui plaisait comme elle était.

Il y avait bien autre chose qu’il aimait par-dessus tout : c’était tenir cette femme dans ses bras, l’embrasser et dévoiler son corps à ses yeux. « Si quelqu’un arrive, je lui crève les yeux pour ne pas qu’il te voit trésor nuance » répliqua-t-il avec un sourire amusé. Bonaventure l’aimait bien trop pour accepter qu’un autre homme puisse savourer ses courbes féminines, voir la beauté de ses traits… Bon sang, lui qui se targuait de ne pas être jaloux, voilà qu’il virait homme de Cro-Magnon. « Oui ? » répondit-il distraitement alors que le dernier bouton sautait et que le chemisier s’entrouvrait sur sa magnifique poitrine qui appelait déjà ses caresses. « Redis le moi encore, j’adore » murmura-t-il contre ses lèvres, se détachant simplement le temps de l’aider à enlever son T-shirt pour mieux la reprendre dans ses bras. Il captura à nouveau cette magnifique bouche entre ses lèvres alors que ses doigts courraient le long de sa colonne vertébrale mais elle se déroba à lui, lui arrachant un grognement de frustration. « Je compte te prendre au mot trésor » souffla-t-il sans perdre une miette de son effeuillage. Un rire secoua ses épaules lorsqu’elle se mit à chantonner. Bonaventure ne tarda pas à ôter son bermuda et son boxer, la rejoignant rapidement dans l’eau. « L’eau est parfaite… » dit-il avec un sourire entendu avant de la soulever dans ses bras pour l’entrainer un peu plus loin dans l’eau, veillant simplement à garder pied pour éviter toute complication. « Toute à moi »

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