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room on the third floor not what we asked for, i’m not tired enough to sleep. one bed is broken, next room is smoking, air-conditioning’s stuck on heat. outside it's raining, hear the guest upstairs complaining about the room that’s got their TV too loud. |
Tu réfléchissais, mordant doucement ta lèvre de contemplation. La vérité, c'est que ça ne faisait jamais plaisir de s'entendre dire qu'on décevait quelqu'un, et cela même si ce n'était que pour rigoler, des paroles en l'air destinées à entrer puis ressortir aussitôt de tes oreilles. Ça te faisait toujours mal, ça te faisait toujours douter, parce que tu savais qu'il y avait la vraie déconne, le vraie amusement, et puis il avait celui dit plein d'humour mais avec un fond de vérité. Et toi, quand le sujet te touchait, il t'arrivait de ne plus savoir vraiment faire la différence avec les deux. Alors certes, il était peut-être vrai que tu descendais peu à peu dans son estime et que tu ne le divertissais plus, mais tu préférais faire le sourd et ne pas le savoir. « Tais-toi. » Tu demandais, comme une supplique brisant le silence de la chambre, puis tu finissais par t'approcher de la petite fenêtre, tes yeux en profitant pour regarder le monde qui se réveillait lentement de là où tu étais, surplombant la ville de quelques étages. « C'est beau ici. » Faut-il vraiment rappeler que tu étais le meilleur pour changer de sujet ? Cette finesse, cette subtilité, iconique ! L'atmosphère semblait changer une nouvelle fois, quand tu te retrouvais un peu jaloux malgré toi – et putain que tu tentais de le garder pour toi mais tes remarques sortaient, elles sortaient de ta bouche sans même te demander ton avis – et comme souvent avec Graham vous finissiez en confidences, et il t'expliquait que depuis la prison, il n'avait pas vraiment eu le temps ou même l'envie d'aller chercher des aventures par-ci par-là pour palier à son manque d'actions, et malgré toi tu lâchais que c'était une honte. C'était pas méchant, c'était encore ton cerveau qui voulait comme complimenter la beauté de Graham, mais tu souriais en coin quand il te disait ne pas avoir honte d'être sage. « Ouais j'imagine. Comme une première fois. » Ou presque. Après tout t'en savais pas autant que lui, t'avais pas vécu la même chose du tout. Tu blaguais ensuite à nouveau quand vous vous mettiez à parler de lunettes sexy, et il finissait par te casser une nouvelle dans ton délire, accentuant sur le fait que de toutes manières, ce n'était pas toi qui profiterait de son sex-appeal. Merci Graham, vraiment merci. Vas y, pousse encore un peu plus, tu a-do-rais qu'on remue le couteau dans la plaie comme ça, qu'on tourne sadiquement avec et qu'on la laisse encore plus béante qu'avant. Vas y Graham, met moi encore plus à terre. Tu tentais de reprendre tes esprits, de respirer un petit coup discrètement, puis tu croisais à nouveau tes bras contre ton torse, un grand et difficile à garder sourire sur le visage. « C'est c'que tu dis buddy. On verra ça. » Tu lâchais, comme sûr de toi, comme si c'était un challenge, alors que tu te sentais comme tout le contraire. Pendant qu'il se douchait tu t'installais comme si t'étais chez toi, et tu souriais en coin quand il revenait en sautant sur matelas, le lit s affaissant sous son poids. « We shall darling. » Tu répondais avec un accent de vieux british presque maîtrisé, et tu croisais tes jambes, attrapant ton acciette pour la mettre devant toi. Tu déversais une tonne de sirop dessus, et avec un couteau et un fourchette tu commençais à découper. Tu lâchais un petit rire quant à la réaction de Graham. « Ça va, j'ai pas raté la cuisson ? » Tu demandais avant de le regarder faire avec sa chantilly, et de commencer à ton tour de manger. « T'aurais peut-être pas du te doucher avant de manger, j'sens que tu vas t'en remettre de partout. » Tu te moquais.
FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.
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