COZ IT'S TIMES LIKE THESE REMIND ME, THAT I GOTTA KEEP MY FEET ON THE GROUND. (+) NEMHAM

Tu souriais doucement alors qu'il avouait ne pas du tout savoir ce qu'il aurait fait s'il ne t'avait pas envoyé de message, et tu passais une main dans tes cheveux, le regardant. « Tu peux toujours m'appeler, je ferais ce que je pourrais pour venir à ta rescousse. » Tu répondais avec un petit clin d'oeil. Bon à part si tu étais réellement très endormi et que tu n'entendais pas du tout le bruit du téléphone – ce qui t'arrivait déjà bien trop souvent avec le réveil le matin. Maintenant qu'il semblait en meilleure forme, tu en profitais pour reprendre la route le plus vite possible, étant donné que vous aviez déjà perdu beaucoup de temps depuis la réception de son message. Une fois arrivé tu l'aidais à nouveau tel le grand coeur que tu étais – nooon, tu te lançais pas du tout des fleurs non – et tu l'observais un instant boire verre d'eau sur verre d'eau, avant de lui demander s'il allait pouvoir s'en sortir tout seul maintenant, histoire que tu puisses retourner chez toi et t'endormir sur le coup, ou si sans présence aucune il risquait d'à nouveau dégurgité dans sa propre bouche et de mourir de l'une des manières les plus dégueulasses. Pendant quelques secondes il semblait réfléchir, peut-être même était-il un peu embarrassé, avant de répondre. Tu passais ta langue sur tes lèvres un instant et tu hochais doucement ta tête sans même prendre le temps de trop réfléchir – c'était pas comme si ça te gênait tant que ça hein, t'allais pas faire ton difficile. « Ouais ouais, laisse-moi juste prévenir Zéphyr ok ? » Tu demandais tout en sortant ton portable, afin de lui dire que finalement tu n'allais pas du tout rentrer et qu'elle devrait s'occuper de ton nouveau chéri et de lui donner à manger pendant ta courte absence. Ouais, tu l'obligeais un peu à devenir responsable en un sens. Une fois fini, tu relevais tes yeux sur lui, arquant un sourcil. « T'as un bas de pyjama pour moi histoire que j'sois plus à l'aise ? » Tu demandais, avant d'enfin prendre un peu plus le temps de regarder l'appartement tout autour de toi.

FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.

Nemo m’a clairement sauvé la mise ce soir, je suis peut-être largement alcoolisé, pas vraiment conscient de ce qu’il se passe autour de moi, mais je n’en suis pas stupide pour autant. Je me sens moins inhibé que tout à l’heure, davantage moi-même et ma capacité à me concentrer sur les propos d’un autre sans décrocher revient progressivement pour le plus grand plaisir de Nemo qui va pouvoir enfin interagir avec moi. « Tu peux toujours m'appeler, je ferais ce que je pourrais pour venir à ta rescousse. » Un large sourire illustre la satisfaction que j’éprouve à l’entendre me dire cela, il ne s’agit peut-être que de paroles en l’air mais pour moi cela compte énormément. Surf sur le moment, réel besoin, désir inavoué… Je ne sais pas du tout ce qui me motive à sauter un tel pas en lui demandant de ne pas s’en aller et de passer la nuit avec moi. Il n’y a là aucun sous-entendu, juste un besoin de ne pas être seul, le temps d’une nuit, et il me coûte beaucoup de faire de lui l’objet de mon attention. « Ouais ouais, laisse-moi juste prévenir Zéphyr ok ? » J’acquiesce bien sagement et, pendant qu’il s’attarde sur son téléphone et s’éloigne légèrement pour prévenir Zéphyr je déguerpis dans la salle de bain me brosser les dents et ôter cette impression d’avoir une haleine de chacal qui, pour couronner le tout, aurait bouffé un cadavre. L’haleine fraiche, épuisé, j’en profite pour retirer mes fringues et profiter du confort procuré par la simple présence de mon boxer, suffisant pour la nuit. « T'as un bas de pyjama pour moi histoire que j'sois plus à l'aise ? » Un bas de pyjama, non, mais j’ai surement un truc à lui filer. « J’ai un survet, si tu veux… Il sera surement un peu trop grand, mais pour la nuit ça ira ! » Je lui fais signe de me suivre, me baisse pour attraper dans le tiroir de ma penderie le fameux survet que je lui lance. Mon lit ne m’aura jamais autant manqué, je ne tarde pas à sauter dessus, il fait bien trop chaud pour que je m’élance sous les couvertures, je laisse cela à Nemo s’il le désire.

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Cette soirée t'avait épuisée, aussi courte ton intervention fut-elle. C'était peut-être parce que tu n'avais pas été préparé psychologiquement que tu allais devoir sortir tard et tenter d'aider un pote dans ses mésaventures alcooliques quand tout ce dont tu avais rêvé était de te coucher en position fœtale et de jouer aux jeux-vidéos. Apparemment, la vie aimait bien prévoir des choses pour toi sans te demander ton avis avant. Tu finissais d'écrire ton texto pendant que Graham vaquait à sa routine pré-nuit, et une fois fini tu lui demandais s'il avait pas un truc pour toi, histoire de tu dormes pas dans tes habits. « J’ai un survet, si tu veux… Il sera surement un peu trop grand, mais pour la nuit ça ira !  » Tu hochais doucement la tête en le suivant, et tu attrapais au vol le fameux survet qu'il te lançait dessus. Tu te changeais rapidement dans le couloir, et tu passais la tête de la porte, avant d'entrer à nouveau dans sa chambre, d'un enthousiasme étonnant – sentez l'ironie. « Ma-gni-fique. J'ai l'air d'un mec qui veut trop se prendre pour un gangsta et qui a volé les vêtements de son grand frère. » Tu disais en regardant Graham, avant de tourner sur toi-même pour qu'il admire le désastre, le pantalon de survet tenant dangereusement sur tes hanches, et faisant des millions de plis sur le bas qu'on ne voyait presque plus tes pieds tellement il était trop grand pour toi. « T'as mis l'swag en moi, j'te remercie Gramou. » C'était encore de l'ironie, je vous rassure. Tu sortais un instant dans la salle de bain pour te laver les dents avec ton index en mode survivor de koh-lanta, puis tu rentrais à nouveau dans sa chambre, avant de t'affaler sur la place libre du lit. Mmmh, c'était tellement mieux là. « V'mi pas hein ? » Tu tentais d'articuler, l'esprit déjà embrumé par le sommeil.

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Trouver quelque chose qui soit adapté à la morphologie de Nemo est mission impossible car, qu’on se le dise, nous ne sommes en rien similaires tous les deux. Lui il est un tout petit peu plus grand et tout maigrichon tandis que moi je suis plus large, plus musclé, plus baraqué. Mes cuisses sont plus larges mais terriblement musclées et il me faut donc opter pour des vêtements à ma taille. Malgré l’alcool, la fatigue, ce sentiment d’être malade ou sur le point de l’être… Malgré tout cela je dois avouer être très curieux de constater à quel point mon survêtement ne lui ira pas. « Ma-gni-fique. J'ai l'air d'un mec qui veut trop se prendre pour un gangsta et qui a volé les vêtements de son grand frère. » J’ouvre à nouveau un œil, puis deux, mes rires me précèdent. Je ris tellement qu’il me faut me redresser sur le lit afin de chasser le point qui est en train de prendre forme dans ma poitrine. L’alcool aidant, on peut dire que je pleure de rire, à chaudes larmes ! « Trop bon, j’vais immo… Attends, où est mon téléphone ? » Peut-être dans mon pantalon, j’irais regarder demain lorsque j’aurais moins la tête dans le cul. Il me remercie pour le swag que j’insuffle à sa vie et je me contente de lever le pouce pour lui répondre avec le maximum de courtoisie lié à mon état. Il s’allonge près de moi et sa présence me rassure immédiatement, autant qu’elle ne fait vibrer ma peau. « V'mi pas hein ? » Je me retourne pour lui faire face, allongé de profil. « Promis ! » Il ferme les yeux et… Et je le regarde, je profite du peu de lumière qu’il reste pour détailler chaque petite spécificité de sa peau du regard. Il est beau, je ne sais pas si c’est l’alcool qui s’exprime mais je le trouve vraiment très sexy avec mes vêtements sur le dos. Il semble s’être assoupi, il n’a pas ouvert les yeux depuis quelques minutes en tout cas et, démangé par une bien curieuse idée, je m’approche un petit peu, recule… J’avance puis me ravise. Ce n’est que lorsque mes lèvres attaquent silencieusement les siennes que mon corps achève de s’emballer, bercé par une délicieuse illusion d’aboutissement. Merde Graham, mais qu'es-tu en train de faire ?

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Tu ferais mieux de ne jamais faire mannequin pour le genre de survêtement que porte Graham, parce que tu ferais à coup sûr fuir tous les clients. Toi ce qui t'allais très bien c'était les costumes, les habits classieux, et au piiiiiire on pouvait aussi compter les maillots de bain pour hommes, mais voilà, définitivement pas les joggings de sport pas à ta taille. Au moins maintenant tu le savais – si jamais t'avais eu un jour un doute sur la question. Tu l'entendais rire et se redresser pour voir la catastrophe qu'il venait de causer, et tu te fis le plus grand des plaisirs à lui répondre d'un joli doigt d'honneur – même si t'étais certains que tu rirais autant si la situation était inversée. Il commençait à te répondre, quelque chose comme immortaliser le moment, avant de te demander où était son fameux téléphone. Tu haussais tes épaules. « J'sais pas, j'espère que tu l'as pas perdu là-bas. » Ouais, c'est sûr, ça allait bien le rassurer ça, bravo Nemo, champion en réconfort. Il levait son pouce en mode fier quand tu parlais de ton nouveau swag, et puis tu t'allongeais dans son lit, nettement plus à l'aise dans ce cocon tout chaud. Peut-être que quelques semaines en arrière t'aurais demandé ou même insisté pour prendre le canapé ou pour dormir par terre, mais dormir deux mois dans une tente collé-serré avec quatre personnes ça avait dû le décomplexer un peu le Graham dans tout ce qui était intimité et espace et tout ce genre de truc. Il avait peut-être moins peur que tu fasses le fifou et que tu profites de la nuit tombée pour faire des choses pas catholiques avec des gens endormis – quand tu disais qu'il avait une très mauvaise image de toi. Il te promettait de ne pas vomir – quel gentleman – et tu finissais par rapidement t'endormir, les doux bras de Morphée te relaxant dans cet habitat qui n'était pas tien et qui t'étais totalement inconnu. Tu te laissais transporter, le sommeil profond, dans un univers de rêve et de jeux, et si tu crus te réveiller à quelques moments tu ne le fis pas, ton esprit et ton corps jugeant que tu avais suffisamment confiance pour ne pas t'alerter et que tu étais en sécurité ici.

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La nuit a été courte, la faute à cet abruti de volet électrique que je n’ai pas pensé à fermer avant de partir faire le party party. J’aurais pourtant dû le savoir que je rentrerais plus ou moins tard, avec plus ou moins de neurones encore en action et une envie pressante de rejoindre mon lit sans préliminaires. Mais non, j’ai préféré remettre cela à plus tard et je mange l’addition en pleine face au petit matin lorsque le soleil de plomb commence à me réchauffer la peau et à me faire prendre conscience que… HOLLY SHIT, j’ai embrassé Nemo hier, j’ai adoré cela et que Dieu m’en soit témoin, j’étais prêt à… Non, tout bien reconsidéré, que Dieu ne m’en soit pas témoin ! Inutile de préciser qu’après de telles folies, mon seul remède miracle contre la gueule de bois et les actions que jamais je n’avouerais à haute voix consiste à tout évacuer violemment. A peine sur mes pieds, après avoir pris soin de retirer le bras de Nemo de mon buste sans le réveiller, je saute dans un jogging et me lance à la poursuite de mes altères. Ni une ni deux j’enchaine les exercices, augmente les poids. Ainsi vais-je être puni, à suer pour exorciser mes péchés de la nuit. Mon cerveau surchauffe, à l’image de mon corps à deux doigts d’imploser, et que dire de mes organes qui s’emballent à chaque fois que je repense à ce baiser. Est-ce l’alcool qui m’a fait ressentir autant de petites choses agréables et perturbantes à la fois ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Tout est tellement simple, impulsif et compliqué à la fois lorsque je suis avec Nemo, il est différent, il n’est pas comme les autres, ce n’est pas juste un mec et c’est bien là que se trouve le problème. J’inspire bruyamment et soulève à nouveau la barre, agrémentée d’une cinquantaine de kilos. Rien à foutre du foot, je suis un dingue et même pas peur d’être distrait par un Nemo, visiblement aussi peu en forme que moi, arrivant en bayant. Il a pourtant bien dormi le con !

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" Hm... " T'étais bien. T'étais paisible. T'avais trouvé durant la nuit une place de choix entre les draps propres, et tu te réveillais lentement, laissant le temps à ton cerveau de se connecter à son rythme, le soleil réchauffant agréablement ton visage endormi. Comme un petit morceau de paradis que tu n'avais pas envie de briser, et tu semblais mentalement tenter de rallonger ce moment jusqu'à ce que tu ne puisses plus faire comme si tu n'étais pas réveillé. T'étais si confortable, il ne fallait pas t'en vouloir. Tu finissais par bailler, tes paupières papillonant pour ne pas agresser tes iris de rayons de lumières trop violents, et petit à petit, dans le silence, tu te laissais t'habituer au soleil déjà haut dans le ciel, tu te laissais prendre conscience des choses autour de toi, et avec un peu plus de difficulté, tu finissais par te lever du lit sans réel entrain. Tendant l'oreille, tu remarquais de faibles sons dans l'appartement, et tu te mettais à enquêter, espérant que tes pas t'amènent jusqu'à Graham. Après quelques minutes tu le trouvais enfin, et tu t'arrêtais devant la porte ouverte. " T'es sérieusement en train de soulever des poids à huit heures du matin..? " Tu disais dans un baillement, parce que ouah, il s'était apparemment vite remit de la mésaventure de la veille le coquinou. Tu levais ta tête vers lui, et peut-être que les dernières traces de sommeil dans tes yeux furent la cause du matage un peu plus appuyé du torse en mouvement de ton pote, mais en même temps il faisait un peu exprès de faire du sport à cette heure-ci sans t-shirt, évidement que t'allais pas pouvoir t'arrêter de baver un peu, le mec était beau quoi. " C'est ton remède anti gueule de bois c'est ça ? Laisse-moi te dire qu'c'est du pur masochisme mec. Tu devrais plutôt t'goinfrer de pancakes en regardant des dessin-animés à faible volume. Petit conseil d'ami. " Ouais, ça c'était un bon programme. Bien mieux, bieeeen mieux.

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Et une altère de plus, cinq kilos de plus sur ta putain de barre en guise de punition. Je n’ai besoin de personne pour m’occuper de ne pas faire de mes erreurs des fautes impunies. Peut-on vraiment dire de ce petit baiser de rien du tout qu’il est une erreur ? N’ai-je pas tout simplement accepté de faire quelque chose qui me faisait envie depuis un long moment ? Je ne veux même pas y penser. « Uuuurgh ! » Je grommelle en soulevant plus difficilement cette fichue barre. Je transpire, une chance que l’odeur associée à la transpiration ne soit pas présente chez moi à une intensité trop importante. J’en bave mais j’apprécie ce réveille, après cet entrainement improvisé, une bonne petite douche et je serais à nouveau prêt à affronter la journée qui s’annonce. Combattre le mal par le mal, je ne connais pas un autre moyen de m’y prendre et tant que c’est efficace je ne vais pas m’en plaindre. « T'es sérieusement en train de soulever des poids à huit heures du matin..? » Mes mâchoires se desserrent en un sourire amusé. « J’ai l’air de plaisanter ? » Je rajoute deux petits kilos, amenant la charge à soixante kilos… Ce sera tout pour aujourd’hui, je ne sais même pas si j’ai ce qu’il faut ce matin pour soulever efficacement cette barre. « C'est ton remède anti gueule de bois c'est ça ? Laisse-moi te dire qu'c'est du pur masochisme mec. Tu devrais plutôt t'goinfrer de pancakes en regardant des dessin-animés à faible volume. Petit conseil d'ami. » Rien que de repenser à mon comportement d’hier soir et je meurs de honte, ce n’est pas dans mes habitudes de me comporter ainsi. Je ne suis pas le mec qui termine chaque soirée dans un état lamentable. Au contraire, je suis plutôt posé en temps normal. Je contracte mes abdominaux, soulève d’un coup sec la barre et expire. Mes biceps sont bien gonflés, mes veines ressortent sous ma peau qui rougie face à l’effort. « C’est pour les débutants ce que tu me dis ! » Je relâche et dépose la barre, épuisé. « Tu as passé une bonne nuit ? » A vrai dire, j’attends une autre réponse, j’ai besoin de savoir s’il sait… « Tu t’es endormi à quel moment ? » Et un point pour la discrétion, un !

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L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt paraissait-il, alors même si tu n'avais pas vraiment la foi de te bouger les fesses, trop confortable sur le matelas de Graham, tu le fis tout de même, parce que tu n'étais pas chez toi et que tu ne pouvais pas faire la grasse matinée comme un sans-gêne. Des années à aller à droit à gauche et à loger chez différentes personnes dans différents pays t'ont appris du plus jeune âge les bonnes manières – et le fait de ne jamais trop prendre ses aises dans ce qui n'était pas ta maison. ( Cette partie-là étant un peu plus difficile à tenir. ) Tes yeux entrouverts, tu regardais autour de toi, notant l'absence de ton buddy – et l'absence de vomi, youhou, exploit ! Tu le retrouvais facilement, mais le mec devait pas être très sain dans sa caboche puisqu'il était en demi-tenue de sport, soulevant des poids comme un dingue. Il avait récupéré tant d'énergie dans la nuit ? Tu commençais à te demander s'il était vraiment humain ou s'il n'était pas plutôt le fruit de ton imagination. « Mh... Pas trop non. » Tu répondais dans une moue alors qu'il se rajoutait des poids, comme si la charge précédente n'était pas suffisante. Frimeur. Tu ne te gênais pourtant pas pour le regarder s'entraîner, tes yeux se baladant sur toutes les parties que tu trouvais visibles et appréciables. Tu levais tes yeux au ciel à sa réponse. « On s'en fout que ce soit pour les débutants si ça te donne la chance de mater des dessins-animés sans complexes. » C'étaient les moments où t'avais pas de comptes à rendre sur tes péchés mignons, dommage que tu ne sois pas bourré plus souvent. Tu hochais ensuite vivement ta tête quand enfin il lâchait la barre, frottant le sommeil restant de tes petits yeux. « Très bonne, t'as un matelas d'enfer, j'en suis presque jaloux. » Tu répondais en souriant doucement avant de t'immobiliser un instant à sa question suivante, suspicieux. A quel moment tu t'étais endormi ? C'était quoi cette question ? « Euh... De suite ? Deux secondes après qu'tu m'ai promis de pas vomir ..? » Tu commençais à dire, réfléchissant, avant de poser tes yeux rond sur lui, comme si tu venais de trouver la réponse de l'univers. « Noooon, tu m'as pas fait ça quand même ?! Tu t'exclamais, avant de grogner un peu. Meeeeec, me dit pas qu't'as réellement attendu que j'dorme pour me dessiner des bites ou des moustaches sur le visage, t'as intérêt à avoir choisi un marqueur qui parte à l'eau ! » Tu l'avertissais tout en frottant sur tes joues les traces de dessins invisibles. Mon dieu, faite qu'il n'ai pas posté de photos sur instagram, ou ton palais tout entier te renierai.

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On décèle trop rapidement de l’hyperactivité à des enfants de nos jours, à croire que personne n’arrive à concevoir que certaines personnes ont besoin de toujours être occupées. Je suis de ceux-là, ceux que l’on pourrait qualifier d’hyperactifs. Me lever le matin et rejoindre le canapé, aussi confortable soit-il, pour regarder des dessins animés ce n’est clairement pas mon truc, pas au réveil en tout cas. Non, lorsque je me lève j’ai besoin de me dépenser, de frapper fort pour abandonner le stade du sommeil. Je déteste être entre deux mondes, à moitié endormi, la tête dans le cul comme je pourrais l’avoir à cet instant. Combattre le mal par le mal, c’est ce qu’il y a de mieux et j’ai l’impression que cela fonctionne aussi pour la gueule de bois, la preuve, tout va à peu près bien maintenant. Mieux que lorsque j’ai ouvert les yeux en tout cas. « Mh... Pas trop non. » J’acquiesce et grommelle sous le poids de ma barre, j’ai peut-être été un poil généreux sur les kilos, mais vous savez ce que l’on dit, c’est en mettant la barre haute que l’on s’améliore. « On s'en fout que ce soit pour les débutants si ça te donne la chance de mater des dessins-animés sans complexes. » Je pouffe de rire, me baisse jusqu’à ce que mes genoux atteignent le sol et commence à retirer les différents poids pour les ranger à leur place. « Faut-il encore en avoir quelque chose à faire de ce que pensent les autres. Si je veux regarder un dessin animé à 14H30, je le fais ! C’est tout. » Vous ne le saviez pas ? Je suis parfois un peu rebelle comme mec. Je continuerai bien à parler dessins animés mais nous ne sommes pas chez Oui-Oui et ce que j’ai fait hier me travaille énormément. J’ai besoin de savoir s’il sait, s’il s’est rendu compte que je l’ai embrassé. « Très bonne, t'as un matelas d'enfer, j'en suis presque jaloux. » Mon matelas est légendaire, une bonne petite trouvaille que j’ai su négocier à prix fort. « Mon matelas est génial, t’as vu, il est confortable, doux et ferme à la fois… Parfait quoi ! » Alors, quand s’est-il endormi ? « Euh... De suite ? Deux secondes après qu'tu m'ai promis de pas vomir ..? » J’hoche la tête, happé, inquiet, en attente de la suite. Je suis en train de me griller comme un débutant. « Noooon, tu m'as pas fait ça quand même ?! » Oh mon dieu, il était bel et bien conscient. Ma mine se défait petit à petit. « Fait quoi ? » Je refuse de me vendre sans être certain d’être sur la même longueur d’ondes. « Meeeeec, me dit pas qu't'as réellement attendu que j'dorme pour me dessiner des bites ou des moustaches sur le visage, t'as intérêt à avoir choisi un marqueur qui parte à l'eau ! » Un soupire soulagé m’échappe plus vite que prévu, j’aurais pu le contenir celui-ci, et je ne tarde pas à étouffer un petit rictus moqueur. « Je n’étais pas encore asse redescendu pour penser à cela, la prochaine fois, promis ! » Je suis soulagé mine de rien, ne pas avoir à parler de ce que j’ai fait, ne pas avoir à justifier une envie que je ne parviens pas à m’expliquer, tout ceci me convient parfaitement. « Je te fais un petit dej ? Que dirais-tu de…. De pancakes ? »

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