KENYA ❖ sous l'océan la vie est super mieux que sur la terre je te le dis

J'avais besoin de m'aérer l'esprit, de sortir de cet endroit, j'avais besoin de réfléchir, cependant, lorsque Kenny était revenu, que je l'avais vu, je me rendais compte que la seule chose que je voulais vraiment, c'était qu'il soit avec moi c'est pourquoi je lui avais demandé de venir avec moi. Je ne pu m'empêcher de laisser échapper un petit rire lorsqu'il me répondit par l'affirmative avec cette voix si enjouée. Il venait vers moi, prenant ma main dans la sienne, je baissais mon regard sur ce geste, heureuse. Je ne voulais pas qu'il me la lâche, c'était ma plus grande crainte maintenant. Non, j'avais plus envie d'aller balader dans la forêt avoisinante ... on peut prendre quelque chose à manger et on peut manger là-bas, on se prend une couverture, des trucs anti-moustique, parce que je me suis faite bouffer depuis qu'on est ici ça te dis ? lui demandais-je en lâchant finalement sa main pour prendre un panier pour nous préparer un pique nique. On le prépare maintenant ? j'enjambé les débris que j'avais laissé dans le salon, sous la colère, je ramasserais après, maintenant, j'avais besoin de souffler et de prendre l'air.

Ma voix me trahissait bien trop facilement et en même temps ce n'était pas plus mal même si Anya rigolait en me voyant ainsi. J'avais l'impression d'être redevenu un petit adolescent celui qui sortait avec sa première copine sauf que moi ça faisait longtemps que ce n'était plus la première mais la dernière de ma vie, je peux vous dire une chose, les papillons dans le ventre comme le dise si bien les plus romantique ils y étaient encore. "Ouais ça me dis bien, on prendra plus de truc anti moustique." Dis-je en regardant l'état de sa peau par endroit. "C'est vrai qu'ils ont bien profités, limitent ils se sont passé le mot en disant qu'il y avait un bon buffet gratuit sur ta peau." Je rigolais en la suivant dans le salon enjambant les débris de la colère de ma femme, quand je voyais ça mon rire disparaissait et une vague de culpabilité et surtout de tristesse me traversais, j'avais mal au cœur, c'est là que je me disais que je la méritais pas. "Je fais les sandwich, tu t'occupes des sacs et des couvertures?" Je passais derrière le comptoir pour prendre de quoi manger dans le frigo, j'allais lui faire une petite salade avec son sandwich puis je prenais aussi du vin, tout pour la chouchouter, elle était déjà reine avec moi mais là elle dépasserait ce stade désormais.

C'est parce que je suis bonne dis-je riant un peu, oui, je me jetais des fleurs, parce que certes Kenny me traitait bien souvent comme une reine, mais il était assez avare de compliment au fil du temps, ce n'était pas comme au début. Sauf que Kenny me comparais à un buffet gratuit ... sympa. Je ne disais rien pour le coup, allant vers la cuisine Kenny me proposait de faire le pique nique, j'acceptais, partant vers la chambre pour prendre une couverture de pique nique que j'avais prévu. Je nous préparais également des serviettes, des maillots de bain, sait-on jamais si on tombe sur l'un des lacs avoisinants. Je prenais aussi le spray anti-moustique, parce qu'il y en a marre de ces conneries. Une lampe de poche dans la main, je la jetais également dans le sac à dos, prenant aussi des sweets à Kenny et quand bien même j'étais en robe, je m'en foutais pas mal, ça me donnerait du style non ? J'ai fini dis-je en portant à bout de bras le sac à dos qui était assez conséquents pour le coup.

"Ah c'est pas moi qui vais dire le contraire." Oui elle était bonne dans tous les sens du terme, je lui lançais un clin d'œil alors que je m'attelais à la tâche. Je faisais la salade puis nos sandwichs que je fourrais dans un petit sac à dos, je prenais du vin, des verres, je faisais attention à ne rien casser en les mettant dans des serviettes, je prenais aussi une glace dans le frigo que je mettais dans un sac congelé qui nous servait à faire les courses et quand Anya revenait j'étais prêt aussi. "Moi aussi, on est parti alors." Je mettais le sac d'Anya sur une épaule, je prenais le mien sur l'autre, hors de question qu'elle porte un truc en plus vu la coupure qu'elle avait sur son pied, j'allais la ménager, preuve de mon inquiétude j'avais embarqué la trousse de secours. La nuit n'était pas encore tombée quand on était dehors et qu'on marchait sur un petit sentier de fortune à travers la forêt, je ne la connaissais pas mais apparemment j'avais entendu qu'il y avait une jolie montage qui surplombait toute la ville, le couché de soleil devait être magnifique alors on avançait tous les deux main dans la main alors que je passais devant. "Attend." Dis-je en m'arrêtant devant un petit nid d'orties. "Hop là !" Je la portais, oui je me sacrifiais en fourrant mes pieds dans les orties, à travers mes chaussures et mon pantalon je sentais pas grand-chose, hors de question qu'Anya passe, elle était en robe en plus puis c'était mon bébé à moi, j'étais prêt à souffrir si je pouvais lui éviter.

Nous avancions tous les deux dans la forêt, main dans la main, noue ne parlions pas trop, profitant du paysage, ce n'était pas tous les jours que nous étions en Arizona après tout. Lorsque Kenny me disait d'attendre, j'arquais un sourcil, le pied levait, me demandant pourquoi je devais attendre jusqu'à voir un nid d'orties. Il me portait, je m'accrochais à lui en le regardant dans les yeux. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine, je le serrais un instant contre moi pour profiter de cet instant quelques secondes avant de le lâcher afin de reprendre la marche. Je ne reprenais pas sa main, parce que je me sentais assez faible de faire tout ça, alors que je devrais être entrain de le malmener, de me venger, emplit de rancoeur envers ce qu'il m'a fait. Sauf qu'il me changeait en bien pour lui surement, en pire pour moi, parce que je me trouvais faible. Regardes par là dis-je en lui montrant un sentier qui était plus clair, surement à cause des rayons du soleil qui se couchait. Kenny ..; t'as, t'as une araignée sur toi je me reculais un peu, il savait que je n'aimais pas ces petites bêtes et il ne pouvait pas compter sur moi pour le sauver de ça.

Elle me serrait ou elle avait peur de tomber? Je préférais prendre la première option, je souriais, toucher, ému de la voir si proche, j'avais peur qu'elle parte, qu'elle s'enfuie à cause de moi, de mes réflexions, de mes mots mal placés, je sais que je le méritais. Alors que je la déposais au sol, on continuait d'avancer, je poussais les branches jusqu'à ce qu'elle m'interpelle. "Ah ouais peut-être par là ta raison." Dis-je en allant vers le petit sentier seulement quelque chose me chatouillait, j'avais une araignée? "Enlève là." Dis-je en m'approchant d'elle, je rigolais en la regardant avoir si peur avant de balayer l'araignée d'un revers de la main, elle volait comme superman mais version araignée noire dégueulasse à longues pattes, eurk. "Pas courageuse pour un sous ma femme." Riais-je en la regardant. "Alala." J'étais heureux, on l'entendait dans le son de ma voix alors que j'allais vers le petit sentier ou on arrivait vers une vue magnifique, je restais bouche bée, mes yeux grands ouverts comme un gamin face à ce coucher de soleil. Je déposais les sacs par terre alors que j'enroulais mes bras autour d'elle mon torse contre son dos, mon menton contre le sommet de son crâne, quelques secondes rien de plus dans cette position c'est tout ce que je demandais.

Kenny s'approchait de moi avec son araignée sur le visage, je reculais, non je ne voulais pas l'approcher, je ne voulais pas l'enlever, je n'aimais pas et il le savait. Au fond, je me doutais qu'il faisait exprès et j'avais raison puisqu'il la retirait en un mouvement de main, rapidement. Je dirais délicate et féminine, nuance. dis-je en levant le menton avec un petit sourire sur le bout des lèvres, mais ce n'était pas mes sourires de d'habitude et il pouvait le voir. Nous arrivions près d'un lac, le soleil se couchait. C'était magnifique. Kenny enroulait ses bras autour de moi. Je me laissais aller contre lui en fermant les yeux, ne profitant pas de se coucher de soleil pour le coup. Non j'avais envie de profiter de lui. Au bout de quelques minutes, j'ouvrais les yeux pour voir le soleil se coucher, laissant place à la lumière de la lune. J'entendais le ventre de Kenny crier famine, ce qui me fit rire Je crois qu'il est l'heure de manger d'après ton horloge je tapotais son ventre, installant la couverture. Je retirais mes chaussures pour me poser sur la couverture qui était en vrai, un paréo blanc et bleu avec des motifs assez ethnique, des éléphants ...Je sortais la nourriture pour la poser sur le paréo, puis je prenais du spray anti-moustique afin de m'en mettre un peu partout. Kenny avait retiré son tee-shirt, alors j'allais lui en appliquer dans le dos, parce que lui aussi, avec tout le sucre qu'il mange, les moustique allaient se régaler. Voilà, sortez couvert dis-je en mettant le flacon devant les yeux de Kenny, rieuse, pour finalement me remettre à ma place et allonger mes jambes d'un côté. j'ai pris des pulls à toi si jamais t'as froid, même si j'ai l'impression que t'es en chaleur

Même si ce n'était pas vraiment elle je prenais, je prenais tout ce qui était bon en Anya, son sourire, sa bonne humeur, son coté joueur, je la charriais, je l'aimais en la serrant dans mes bras je profitais aussi de sa présence en ne me doutant pas une seule seconde qu'elle faisait la même chose. Il n'y avait que nous, nous et nos soucis mais surtout notre amour. Je sais qu'elle faisait des efforts, qu'elle prenait sur elle et je l'en remerciais. "J'ai toujours faim moi." Dis-je en essayant de ne pas éclater de rire et tandis qu'on s'installait je retirais mon haut. Elle m'appliquait du spray anti moustique partout, ses petites mains me faisaient frissonner, je détestais ça parce que c'était un simple geste, aucunes arrières pensées pourtant je réagissais comme un ado. "En chaleur? Pardon?" Je riais doucement en écartant ses jambes pour me glisser au dessus d'elle. Deux ans et demi qu'on était ensemble, c'était long pour certains pourtant ça passait si vite, j'avais toujours les mêmes sentiments, la flamme c'était rallumée depuis que je l'avais quitté quelques minutes car mes yeux la mangeaient sur place, mes mains étaient toujours contre elle. "T'es belle." Lâchais-je simplement en caressant sa joue avec ma main. "Tu me rends heureux, je sais qu'après aujourd'hui tu auras toujours des doutes mais tu me rends vraiment heureux." Je déposais un baiser sur le bout de son nez, sur sa joue, la base de sa machoire, son front. "Je suis désolé pour ce que je t'ai dis et si... si j'ai pleuré tout à l'heure c'est que je t'aime et que je me suis rendu compte que j'étais con, tellement con de t'avoir dis que je partais."

En effet, Kenny avait toujours faim et je ne pouvais pas dire le contraire, bien qu'il soit plus adepte aux cochonneries qu'à la vraie cuisine. Monsieur retirait son tee-shirt, chose qu'il faisait bien souvent depuis qu'il avait repris la forme. Bien entendu, je lui étalais de la crème anti-moustique sur la peau, parce que mine de rien, il s'était déjà fait piqué deux fois dans le dos. Du sang sucré, monsieur en avait. Je tapotais son dos, une fois fait, comme pour lui dire " c'est fini " . Sa peau avait réagi sous mes doigts, j'aimais voir ça, qu'un simple touché pouvait lui procurer des sensations. Une petite blague après, il écartait mes jambes pour se mettre au dessus de moi. Je le regardais droit dans les yeux, me demandant réellement ce qu'il allait faire. Je ne comprenais pas pourquoi il faisait ça . Cependant, à son " T'es belle " je me déridais bien rapidement, j'aimais lorsqu'il me faisait des compliments, je souriais en lui soufflant un merci muet, du bout des lèvres, mes deux mains sur ses joues, puis je l'écoutais parler, me dire que je le rendais heureux. Je n'en étais pas tellement certaine après tout ça. Ses baisers, je les accueillait sans rechigner, fermant les yeux pour me concentrer sur la sensation que j'éprouvais, puis il m'avouait enfin pourquoi il avait pleuré tout à l'heure. Mes mains qui étaient posées contre ses joues, se retrouvaient contre le paréo. Je le regardais sans rien dire D'accord ... mais il va me falloir du temps pour recoller tout les morceaux dis-je en parlant de mon coeur et il le savait Sais-tu ce que j'ai ressentie tous le long de ces minutes ?! Je voyais nos rêves, notre avenir se briser, les images qu'on s'étaient imaginés de nous plus tard ... puis sincèrement, si je t'avais pas dit de rester tu serais parti ... oui et ça je le savais

Autant parler avec mon cœur, lui avouant tout ce que je pensais, on devait jouer carte sur table si on voulait continuer sur de bonnes bases même si les mains de ma femme tombait sur le paréo après mes mots, elle devait savoir. "Je sais et je te le laisse." Dis-je en l'écoutant avec attention. "Bien sur Anya que je serais parti, j'ai fais arrière, je suis descendu du taxi pour te rejoindre quand j'ai vu l'état de ton pied de la maison, tout ce que je me suis dis c'est… waha la douleur que je lui fais. Je partais parce que j'avais l'impression que c'était mieux pour toi." Je me posais sur le coté, en la regardant toujours, repensant à ce que je m'étais dis dans le taxi une fois que j'ai fais demi tour. "Je t'avais dis que je penserais plus à ta place mais j'ai souvent l'impression que je dois te protéger… te protéger de moi." Mon visage s'affaissait un peu, ma maladie m'avait bousillée physiquement et moralement, je l'avais souvent protégé à ma manière durant les deux ans ou on avait été ensemble, je continuais de le faire maladroitement c'est certain. "J'ai pas envie de jouer la victime, j'espère que tu comprends que j'essaye pas de me dédouaner, j'ai fais quelque chose que je n'aurais jamais du te faire, je t'ai brisé et tu as toutes les raisons du monde de me repousser, de me haïr. Je voulais juste t'expliquer."