KENYA ❖ sous l'océan la vie est super mieux que sur la terre je te le dis

Kenny était entrain de pleurer ? Je fus surprise. Tellement que je me devais de dédramatiser la situation en faisant une petite blague qui ne fit rire que moi. Okaaaaaaay. Alors bien rapidement, je lui demandais ce qui n'allait pas séchant ses larmes du bout de mes pouces. Inquiète. Il ne me répondait pas, préférant cacher son visage dans mon cou. Comme par automatisme, ma main se posait contre l'arrière de sa tête pour la lui caresser tout en déposant un baiser sur son front. Pendant un instant nous restions là. L'un contre l'autre, mes bras l'entouraient, tout comme les siens qui me serraient même un peu plus fort que d'ordinaire. J'aimais la sensation de sa main qui caressait mon dos. Peu à peu, il reprenait les mouvements, alors je faisais de même, tout en lui offrant mon cou lorsqu'il m'y déposer des baisers contre. Je gémissais de plus en plus fort, mon souffle était irrégulier jusqu'à ce que Kenny parte en premier et moi quelques secondes plus tard. Je me laissais aller contre lui, laissant tout mon poids se reposer contre son corps musclés, mes bras l'entourant fermement pour finalement me laisser tomber sur le côté. Je ramenais le draps contre moi, posant mes bras le long de ce dernier en regardant le plafond, tâchant de retrouver mon souffle, un peu perdue.

La fin avait été parfaite. Je frissonnais violemment quand Anya se posait contre moi, mon frisson se renouvelait ainsi que mon cœur qui s'emballait à fond. J'étais perdu, honteux surtout d'avoir pleuré devant ma femme, c'était difficile pour moi d'accepter qu'on faisait l'amour mais que je ne la mettrais pas enceinte, si elle avait retenue le meilleur dans ce qu'avait dit le médecin moi j'avais retenu le pourcentage, le faible pourcentage qui me disait clairement que les bébés bien c'était presque fini. Mon cœur se brisait, je me voyais avec une famille nombreuse, je pensais que je serais bien dans ce rôle de papa qui emmène ses enfants partout puis je ne voulais pas qu'Alessia connaisse le fait d'être fille unique, elle raterait tellement de chose. Haletant, je caressais le dos de ma femme, passant ma main libre sous son menton pour diriger son visage contre le mien et l'embrasser. J'avais envie de passer du temps sans parler, juste elle et moi à se faire des câlins et c'est ce qui se passait pendant 10 bonnes minutes on se câlinait, s'embrassait, je la chatouillais même là à cet instant avant de la reprendre fortement contre moi, je me sentais mieux, l'orage était passé, les doutes se dissipaient sous ses baisers. Mes mains caressaient son corps, à plusieurs reprises je touchais son nouveau piercing amusé, souriant, pas du tout fatigué, non cette fois je ne dormirais pas.

Je m'étais laissé tomber sur le côté après notre étreinte. Je regardais le plafond, sans rien dire mais surtout sans regarder Kenny. J'étais totalement perdue. Je ne savais plus quoi penser. Si lui avait oublié, moi pas. Au fond, je me posais des questions, au fond, j'étais toujours blessé et attristé. Comptant les rainures du bois qui faisais office de plafond, je pensais qu'il allait s'endormir, comme bien souvent après, mais non. Il me reprenait contre lui. J'avais juste l'impression d'être marrionette, n'avait-il pas vu que j'étais absente ? Ou faisait-il juste semblant de ne pas le voir, préférant occulté tout ceci pour profiter ? Il me câlinait, je lui rendais l'appareil, mais toujours absente. Je ne riais pas sous  ses chatouilles, alors que d'ordinaire, j'aurais éclater de rire, mais là, j'étais préoccupé. Une fois qu'il m'eut remit sur le dos, il tournait son corps vers le mien, s'amusant avec mon piercing, tout sourire. Je passais ma main dans son dos, un automatisme plaisant et je le regardais juste faire, toujours sans parler. Mon corps, certes réagissait, se transformait un peu sous ses petites caresses, mais moi, mon visage, ne laissait rien transparaître.

Anya n'était pas avec moi quand bien même j'essayais de la faire rire, sourire, elle avait ce visage presque livide sans aucun sens. Je baissais un peu les yeux sur mes gestes, mon index qui jouait avec son piercing, elle voulait quoi? Que je m'excuse? Je l'avais fais et je savais que le temps allait guérir sa peine, pas forcément les mots. Je me laissais tomber en arrière, le regard sur le plafond, pour une fois que je dormais pas, pour une fois que je prenais autant de temps pour nous deux, elle réagissait juste par automatisme. Silencieux, je passais ma main sur mon visage, le frottant énergiquement pour me remettre un peu d'aplomb, l'ambiance était pesante ou alors c'était moi qui la trouvait lourde alors la briser me semblait judicieux. "Qu'est-ce qui a?" demandais-je doucement en tournant mes yeux vers elle. J'étais pas inquiet, plutôt sur la réserve, je cherchais à me protéger à mon tour, elle m'avait blessée aussi en quittant le pays, me laissant sous entendre que je devais m'occuper de la petite tout seul, et moi j'avais prononcé à haute voix qu'elle devait rejoindre ses amies, sous entendu je te quitte.

J'avais juste terriblement mal. Mon coeur saignait encore malgré tout. J'avais mal lorsque je respirais, j'avais mal lorsque je le regardais, peut être parce qu'au fond de moi, j'avait toujours pensé qu'il m'était acquis. Acquis dans le bon sens du terme. Pas Acquis dans le sens, je ne fais plus d'effort non. Pour moi, Kenny était l'homme de ma vie. Souvent nous avions ris en nous imaginant à l'hospice. L'un de nous perdrait la tête, mais l'autre se chargerait de lui rappeler chaque jour que nous étions fou l'un de l'autre. Je l'avais pensé. J'avais pensé que nous finirions notre vie ensemble, l'un avec l'autre, un peu comme dans ce film, n'oublis jamais ou bien, dans jeu d'enfant, sauf que là, il avait tout remis en question en me quittant. En me disant ces mots à haute voix. Si finalement, je m'étais trompé ? Je lui avais donné mon coeur, je l'avais déposé entre ses mains rugueuses sans peur avec le temps. La Anastasiya des débuts, la Anastasiya qui avait eu peur de l'amour, de vivre cette passion n'était plus là. Kenny m'avait enlevé ma carapace et m'avait laissé nu face à ses yeux. Oui, j'étais totalement à nu lorsque j'étais avec lui, sans barrières et là, il m'avait montré que j'aurais dû les garder. Il me demandait ce que j'avais, je tournais la tête vers lui, le regardant un instant avant d'hausser une épaule Rien lui dis-je avec un petit sourire, après tout c'est ce qu'il m'avait dit à moi tout à l'heure, lorsqu'il avait pleuré, il n'avait pas voulu m'en parler, alors pourquoi je le ferais ? J'avais l'impression que petit à petit mon subconscient avait prit la décision de reconstruire les barrières du début, pour me protéger et pour ne plus que je me retrouve dans l'état de tout à l'heure, dans cet état ou j'avais cru mourir. Dans cet état qui m'avait tant faite souffrir en si peu de temps, l'amour est le sentiment par excellence, celui que tous le monde rêve de connaître un jour, surtout le vrai amour. C'est explosif, jouissif, passionnel, tordant, entrainant ... et pourtant, c'est celui qui fait le plus mal. Je me mordillais la lèvre inférieure depuis tout à l'heure sans m'en rendre compte, songeuse pourquoi t'as pleuré tout à l'heure ? try again.

Rien elle me sortait un magnifique mensonge. Si je pouvais voir la lueur de ses yeux un peu perdu, je ne savais pas ce qui se passait à l'intérieur de son cœur, la quitter même pendant quelques minutes étaient une erreur, j'en étais parfaitement conscient mais je crois qu'elle non. Je crois qu'en fait Anya avait pensée que je ne ferais jamais ce genre de chose comme si elle avait réussit à me maintenir en laisse pour utiliser une image grossière afin d'illustrer mes pensées. Oui c'était ça, elle aurait pas cru que je m'échapperai, moi non plus je reconnais mais il y a des fois ou on tellement pousser à bout, que l'autre nous cherche tellement qu'on craque tout simplement. Je respirais un bon coup, me mentir était une chose, être indifférente et froide en était une autre. "Je sais pas." Dis-je en haussant aussi les épaules. On était dans un dialogue de sourd, je cherchais aussi à me protéger, je voyais qu'elle réussissait de plus en plus à faire parti de moi, totalement, pendant longtemps j'ai cru que je lui avais donné seulement la moitié de mon cœur mais en fait elle avait possédée de A à Z alors pour éviter de souffrir je me construisais aussi des barrières, peu à peu on s'éloignait inconsciemment. "Je vais chercher à boire, je reviens." Je lui déposais un baiser sur le bout du nez puis je me levais enfilant mon boxer pour aller dans la cuisine chercher deux petites bouteilles d'eau. On était en amoureux ici tous les deux pourtant j'avais l'impression que cet été tout allait changer, basculer.

C'est lui qui avait fait l'erreur, lui qui était en faute, qui avait mis mon cour à dur épreuve et pourtant c'était à moi de me livrer ? Encore ? On ne pleure pas sans raison, il y'a toujours une raison mise à part si on est une fille et qu'on va avoir ses menstruations et jusqu'à présent, il m'avait montré à de très nombreuses reprises que ce n'était pas une fille. Je le regardais, droit dans les yeux encore un instant, pour finalement regarder de nouveau le plafond en faisant la moue. Très bien. C'était comme ça qu'il voulait regagner ma confiance ? Il avait bien dit qu'il ferait tout pour dissiper ce qu'il venait de se passer pour que je lui livre mon coeur en entier à nouveau pourtant, là, il faisait le contraire. Lorsqu'il se levait pour prendre à boire, je fermais les yeux à son baiser sur le bout de mon nez, puis je me levais aussi pour m'habiller. Sous vêtement, robe et je me posais sur le bout du lit en regardant mon index, ce doigt ou trônaient il y'a peu 3 bagues, signes de nos engagements. Je me laissais tomber en arrière en soufflant, je prenais mon téléphone, répondant aux sms d'Andy. C'est que Kenny se faisait long

Qui avait fait l'erreur de ne pas manger de toute la journée? Qui? Bien moi alors quand je me levais tout allait bien c'est le après vers la cuisine, je voyais des petites étoiles devant mes yeux, je les fermais même à plusieurs reprises en prenant appuie sur le lavabo. Je jurais. J'avais des mauvais souvenirs qui me revenaient en tête, ceux qui me transportaient des mois en arrières qui me rappelait à quel point je pouvais être faible quand j'étais pas bien. Mon nez saignait, quelques gouttes rien de bien méchant mais je me précipitais pour allumer l'eau afin de tout cacher comme si Anya avait besoin que je l'inquiète encore plus déjà qu'elle avait du mal à me voir. Je prenais une aspiration et 5 bonnes minutes après je revenais dans la chambre pour lui donner sa bouteille d'eau. "Je les trouvais pas." Dis-je en ne mentant pas vraiment, c'est vrai que j'avais galéré à les trouver. Habillé, je la regardais, je pensais qu'on resterait tous les deux, faut croire que non, peut-être qu'elle avait besoin de prendre l'air seule, je lui en voudrais pas parfois ça permettait de repenser à ce qui avait eu et prendre une décision car oui Anya souffrait, oui elle devait se demander si elle voulait continuer avec moi ou non. "Tu sors?" Question bête, tant pis, je la posais alors que je m'habillais aussi.

J'étais un peu perdu, je regardais le plafond encore une fois, comme ci, ce dernier allait me donner les réponses que j'attendais. Bien sûr que j'aimais cet homme, bien sur que je voulais passer ma vie avec lui. Je n'allais pas le quitter, non, je ne pourrais pas, mais du temps, peut être que j'en avais besoin. Peut être que nous en avions besoin. Je n'en sais rien, parce qu'au fond de moi, la seule envie que j'ai, c'est de m'accrocher à lui, de peur qu'il me quitte à nouveau, qu'il prononce encore ces mots. Kenny mettait du temps à revenir, j'avais eu le temps de me rhabiller, tout comme lui l'avait fait. Peu de temps après, il revenait, deux bouteilles d'eau dans les mains. J'haussais les épaules à ce qu'il me disait, il ne les trouvait pas ? C'était pourtant logique, c'était dans le frigidaire. Lorsqu'il me demandait si je sortais, je regardais par la fenêtre, le jour se coucher. Oui, j'avais envie de me promener ... je me redressais, prenant la bouteille d'eau qu'il m'avait prise pour en boire quelques gorgées, avant de mettre des chaussettes et mes baskets. Je prenais une chemise à carreaux de Kenny que je mettais autour de ma taille et lorsque j'allais pour sortir, je me retournais, la main sur le bois de la chambranle de la porte. Tu viens avec moi ?

Anya était loin d'être avec moi, physiquement oui, mentalement c'était un fantôme. Mes yeux posés sur elle faisait l'amer constatation, je l'avais perdu a cause de mots que je ne pensais pas, elle m'avait perdue aussi en prononçant cet ultimatum, seulement rester bloqué dessus ne servait a rien, j'essayais de passer au dessus, de prendre du recul seulement quand je la voyais ainsi j'avais juste envie de me protéger. Protéger d'une éventuelle rupture, blessure. Je prenais une aspiration en l'écoutant, se promener? Seule. Ok la tout ce que je voulais c'était de m'allonger sur le lit en position fœtal et oublier. "Ok." Dis-je simplement. Je restais comme un idiot dans la chambre alors qu'elle partait, mon cœur me disait de partir, de s'imposer et de venir avec elle, ma conscience elle pensait que le temps lui ferait du bien. Un dilemme qui était rapidement résolu pas par moi mais elle, elle qui me proposait de venir. "Ouais ouais je veux bien venir." Ma voix m'avait encore une fois trahis en partant dans les aiguës, je me levais allant vers elle pour glisser ma main dans la sienne et sortir. Je savais, je savais qu'on avait besoin d'aide après cette dispute qui laissait des marques mais comment lui dire? Comment dire ça a la personne qu'on aime sans la bloquer? En faisant rien, on sortait tous les deux main dans la main, clé dans l'autre, je déverrouillais la voiture prêt tous les deux a s'aérer. "Resto ça te dis?" J'avais faim en même temps avec toute cette histoire on avait pas eu le temps de manger, rien alors quand je conduisais pour me rendre au centre ville, la seule chose que j'avais en tête c'est une image d'Anya s'éloignant de moi .