Etouffant. Ok. On en parle de ses parents? D'Igor qui prend Anya pour lui montrer du boulot? J'allais taire parce que franchement là j'étais un peu trop surpris par ce genre de propos surtout que le pire dans l'histoire c'est qu'on n'allait pas en Angleterre pour elle, je savais qu'elle n'appréciait pas autant ce pays qu'était le mien. "On vendra pas." Lâchais-je tout simplement. Hors de question, on avait l'argent, le choix, dans ce cas là je pouvais aussi lui demander pourquoi elle n'avait pas été au cottage au lieu de l'hôtel après tout ce n'était pas chez moi mais chez nous. Rapidement, Alessia partait, on la retrouvait, je la menaçais et je me demandais encore une fois qu'est-ce qui clochait durant cette journée. "Y a une boulangerie là-bas, ils font les meilleurs muffins au monde." Dis-je en partant de l'autre coté de la rue, adieu le magasin de nounours, je voulais y aller, c'est vrai, c'était une sorte de tradition chez nous, chaque personne, chaque enfant avait eu le droit à son nounours choisi de A à Z seulement je me demandais bien si Alessia devait vraiment avoir le droit à ça, elle était partie comme une folle, elle nous avait inquiété et moi je saignais du nez. Je mis ma main sur mon nez en rechignant un peu, cherchant de ma main libre un mouchoir pour essuyer le sang qui coulait encore, la fatigue surement, j'avais peu dormi ces derniers temps, bossant sur mes chansons, mon rôle de papa, sans compter la dispute avec Anya qui m'avait mit plus bas que terre. "Ta un autre mouchoir?"
Je ne comprenais pas Kenny, je ne reconnaissais pas ses réactions, non, il était différent et ... je ne sais pas, ce qu'il avait. Il m'avait dit être nerveux tout à l'heure ne pas être bien, mais je n'aimais pas du tout le déroulement de la journée, je n'aimais pas la manière dont on se comportait tous les deux. Il ne voulait pas vendre, mais je ne voyais pas pourquoi on gardait ce cottage. Il n'y allait pas. Je m'étais investie dans ce cottage, j'y avais mit beaucoup de ma personne et beaucoup de temps pour essayer de faire de ce lieu, un havre de souvenir, de nos souvenirs, mais peut être que ça n'avait pas autant de signification pour lui que pour moi. Après la petite " fugue " d'Alessia, je l'avais dans mes bras, je n'avais pas envie de la laisser marcher, elle m'avait tendue la pivoine, comme pour se faire pardonner, elle avait juste suivis un papillon. Papillon que nous n'avions pas vu. Kenny voulait nous amener dans une boulangerie, soit disant, les muffins étaient les meilleurs, je venais tout juste de déjeuner, je n'avais pas vraiment faim, mais encore une fois, je sentais que si je le lui disais, il allait le prendre mal et nous allions nous disputer. Comme une évidence. Allons y alors j'attrapais sa main, mais rapidement, il la lâchait pour avancer seul, je fronçais un peu les sourcils, me demandant ce qu'il se passait jusqu'à voir qu'il saignait. Faisant les gros yeux, je cherchais rapidement un autre paquet de mouchoir lorsqu'il me le demandait. Attends ... tiens dis-je en le lui tendant. Y'a un soucis ? Pourquoi tu saignes ? je n'aimais pas ça, la dernière fois qu'il avait saigné, c'était à cause de son traitement qu'il n'avait pas prit à heure fixe, là, j'espérais que c'était autre chose, du genre, il s'était mit le doigt dans le nez et il s'était gratté trop fort
Le sang qui roulait sur mes mains étaient si flippant que j'avais mis du temps à réaliser que ça venait de moi, j'avais taché mon haut, taché mes avant-bras jusqu'à mettre ma main sur mon nez comme si ça allait arrêter quelque chose. "Merci." Je prenais un mouchoir pour éponger le sang, penchant ma tête en arrière. "Je sais pas." C'est vrai je savais pas, je pense que la fatigue devait jouer sérieusement sur mon corps vu comment je me tapais des cernes qu'il était difficile de ne pas apercevoir. "Je pense que je suis crevé, je vois que ça." Et je voyais aussi la tumeur mais il ne pouvait rien avoir, c'était pas possible, on m'avait dit que j'allais très bien même si je devais me faire dépister de nouveau dans trois mois. "Ça c'est arrêté." Je jetais les mouchoirs à l'intérieur de la poubelle, mon nez était dans un état, je vous dis pas la tronche de mes mains heureusement que je portais le petit sac de notre fille avec ses lingettes, j'allais pouvoir m'essuyer un peu. "Anya ça va me regarde pas comme ça." Dis-je en penchant la tête vers elle, je m'essuyais rapidement, Alessia elle aussi me regardait comme si elle ressentait la peine de sa maman. "Faut juste que je me repose rien de grave, je survivrais tu le sais."
Kenny saignait du nez, mais il ne saignait pas qu'un peu. Il est ou le robinet ? Fermez les vannes ! Rapidement, je lui donnais un mouchoir, je regardant un peu inquiète. Je me posais des questions, bien entendu et il pouvait le voir sur mon visage certainement. Il était fatigué ? Je me pinçais l'intérieur de la joue, le regardant avec de grands yeux, un peu peureuse faut l'avouer. Non, je ne voulais pas que ça recommence. Je suivais ses gestes, il me demandait de ne pas le regarder comme ça mais comment voulait-il que je fasse autrement ? J'étais inquiète. Je .. je te regarde normalement dis-je en fronçant un peu les sourcils, comme ci de rien était. Alessia regardait aussi Kenny, quatre yeux braqués sur lui, Alessia tendait son doigt vers Kenny en parlant et en mordillant son autre main. Je lui retirais sa main en lui expliquant que Kenny n'avait rien. On va rentrer alors, ça me dérange pas tu sais, si t'es fatigué, tu devrais te reposer
Mes femmes étaient inquiètes, les voir comme ça aurait du me faire de la peine mais au fond je me sentais si aimé que j'étais plutôt content de la situation. Hochant la tête, je jetais tous les mouchoirs dans la poubelle essayant de ne pas faire peur à Anya quand je mettais tout au fond, c'était impressionnant tout ce sang. "On rentre. Tu veux rester avec moi au cottage?" demandais-je en regardant ma femme. On allait vers la voiture, le fait d'avoir perdu autant de sang n'avait pas arrangé mon état de fatigue, j'avais des petites étoiles dans les yeux qui ne dissipait pas tout de suite, viens le problème de la conduite, Anya n'était pas habitué à conduire de ce coté là de la route, je préférais ne pas la déstabiliser alors je me taisais sur mon état de faiblesse. "Alessia va avec mes grands-parents je sais plus ou, on pourrait se retrouver." On avait jamais vraiment profiter de l'endroit, c'est vrai que maintenant je me voyais bien aller là-bas, me poser dans le jardin, lire un livre, faire de la musique, j'avais envie de passer une bonne journée avec elle, en couple alors je conduisais assez rapidement jusqu'à la maison familiale pas très loin de là ou on était heureusement. "C'est nous." Dis-je en poussant la porte de la maison. Judith se mise à arriver contente de voir Anya, cependant elle s'arrêtait devant elle en sachant pertinemment que les étreintes ce n'était pas son truc sans compter que c'était mon autre grand-mère qui me scrutait. "Tu as une sale tête Kenny… et…" Elle s'approchait, machinalement je fis un pas en arrière. "Du sang." Le pire dans l'histoire c'est que ma mère débarquait, Meredith avec ses grands cheveux bruns, son allure très distingué, ses yeux glacials posés sur moi, j'avais l'impression d'avoir 5 ans. "On appelle le médecin." Lâcha t'elle catégorique. "Oh non je veux bien." Bon là j'étais blasé. "On a autre chose de prévu." Dis-je en regardant Anya, allez appuie mes propos ma puce, s'il te plait mais quelque chose me disait vu son inquiétude à elle aussi que j'allais effectivement voir un médecin.
J'étais inquiète pour Kenny, ce n'était pas normal de saigner autant, je le regardais encore un instant, me demandant si tout allait bien mais en le voyant aller vers le côté conducteur, je me disais que ça devait aller. Oui, si tu veux enfin... je le veux aussi, ça me fait plaisir lui dis-je avec un petit sourire. Cette fois-ci Alessia se laisser mettre dans le siège auto. Ah d'accord pas de soucis, tu sais ce qu'elles vont faire ? lui demandais-je en prenant une autre lingette pour lui essuyer une petite trace qu'il n'avait pas vu, sur le cou. Rapidement, nous arrivions chez les grands parents de Kenny, il avait conduit assez vite. Je prenais Alessia dans mes bras, c'était mon bouclier dans certain moment (aa) Je voyais l'une des grands mère de Kenny arrivait comme une furie, je voyais son envie de me prendre dans ses bras et pour le coup, je fis l'effort de lui faire une petite embrassade en posant ma main dans son dos pour le lui tapoter Je suis heureuse de vous voir aussi, vous avez l'air en forme répondis-je avec un petit sourire. La tête de Kenny était le sujet de conversation, elles avaient remarqués qu'il allait mal et lorsqu'il déclinait le médecin, je voyais bien qu'il attendait un peu de soutient de ma part. Sauf que non, je préférais qu'il en voit un. Je vais l'y emmener, ne vous inquiétez pas je leur souriais pour finalement leur faire la bise. Nous allions partir Tu devrais prendre des vêtements pour te changer dis-je en baissant mon visage vers une tâche de sang sur son haut. Je l'accompagnais dans sa chambre, me posant sur le lit en attendant. Je remarquais une photo qu'il avait prise en russie, de moi, sur sa table de chevet et une autre d'Alessia et moi de l'autre côté. Il y avait aussi une photo de lui et moi et d'Alessia . Finalement, j'étais avec toi dis-je en attrapant la photo de moi pour la lui montrer en souriant. J'étais touchée.
Je pestais, ma femme n'était pas de mon coté, mes yeux la mitraillaient alors que ceux de ma mère étaient complètement brillants de joie face à cette décision. Je montais dans ma chambre, poussant la porte, Anya n'avait plus la petite, adieu petit bouclier, je pouvais l'embêter mais le cœur n'y était pas, les pensées étaient ailleurs, perturbée par ce sang si important qui avait coulé de mon nez, sans compter les étourdissements. "Autant que je fasse ma valise en fait, je vais surement rester là-bas avec toi enfin si tu veux." Je prenais ma valise à coté de ma guitare cassée, je devais la jeter d'ailleurs. "De quoi?" Je me tournais pour voir qu'Anya tenait le cadre, je souriais en baissant un peu la tête, gêné, j'étais assez photo je reconnais, j'aimais bien en avoir un peu partout sur mon bureau à New York, sur ma table de chevet, mon écran de téléphone, j'aimais bien. "Ouais bien fais toi petite, parce que de ta faute, on va chez le médecin." Anya me lâcherait pas, ma mère encore moins vu comment elle venait nous dire que le médecin nous attendait à l'hopital dès notre arrivée. "Et tu m'appelles Kenny si y a un truc, tu fais pas comme tu fais d'habitude." Elle s'inquiétait tellement, je le voyais à ses yeux qui étaient presque au bord des larmes, je sais que pour elle s'était dur de me voir malade alors j'essayerai d'être un bon fils pour une fois. "Oui maman, je t'enverrai un message." Elle hochait la tête en partant de la chambre, je changeais mon t-shirt que je mettais dans la valise puis je la fermais, je passerais prendre le reste demain avec Alessia. "Maman?" criais-je pour qu'elle revienne. "Vous allez ou avec la petite déjà, je m'en souviens jamais." Ma mère se tournait vers Anya, genre j'étais nul pour comprendre ce qu'elle disait, elles allaient chez des amis, très haut placés, proche de la reine, elle pensait que c'était bien qu'Alessia soit avec elles, qu'elles pourraient aussi enfin prendre le cadeau de naissance que j'avais refusé. Oups.
Est-ce que je veux de toi chez toi ? Huum je sais pas dis-je en posant mon pouce et mon index sur mon menton, me le frottant légèrement, faisant mine d'être en proie à un terrible dilemme. Bien sûr Kenny, il va falloir que j'ailler chercher mes affaires à l'hôtel et non je te demande pas si tu veux bien de moi, tu feras avec dis-je avec un grand sourire. Alors que je m'étais assise sur le lit, avant de regarder les photos, je remarquais la guitare cassée de Kenny Qu'est ce qu'elle t'a fait ? demandais-je un peu surprise. Prenant ensuite un cadre photo dans les mains, je regardais ma photo en souriant, tu me diras merci après, quand le médecin nous aura dit que ta tumeur n'est pas revenu, parce que même si tu fais mine de pas être inquiet, je sais bien que tu l'es et moi aussi faut pas croire, mais je le connais par coeur cet homme. La mère de Kenny venait nous rappeler qu'un médecin nous attendait à l'hôpital Je le lui rappellerais dis-je pour rassurer Meredith qui s'inquiétait elle aussi. Alors que Kenny s'activait à faire sa valise, il rappelait sa mère pour lui demander ce qu'elles comptaient faire avec Alessia et elle s'adressait à moi cette fois ci. J'hochais la tête avec un petit sourire, je n'avais rien, personnellement contre la famille d'Angleterre, c'était plus mes alleux. Puis elle repartait, je me laissais tomber sur le lit en fermant les yeux. T'es aussi lent qu'une femme soufflais-je avec un petit sourire, tout en gardant les paupières closes.
Ma guitare était explosée, je la regardais avec un peu de déception quand elle la mentionnait, ce qu'elle m'avait fait? La question était mal posée, c'était plutôt ce que tu m'as fais toi, Anya. "Rien, elle se trouvait là au mauvais moment." Dis-je simplement. Je continuais de ranger mes affaires, souriant un peu plus, elle regardait mes photos, nos moments à nous deux bien que ses paroles ne soient pas en raccord avec la douceur et les rires de nos souvenirs. "Je suis pas inquiet." Je sais pas pourquoi je cherchais à me débattre, je l'étais mais je persistais au fond de moi qu'il était de mon devoir que de protéger Anya de mes inquiétudes et de mes doutes. Ma mère nous sauvait tous les deux de ce moment qui me plombait le moral, faire mes valises étaient pas une chose que j'appréciais c'est vrai mais trainer autant la patte à la tâche n'était pas moi, je voulais pas repartir à l'hôpital, revoir les médecins, je voulais qu'on me laisse vivre, qu'on me dise rien sur ma santé, même si je pouvais mourir demain, je voulais être libre. "J'ai fini madame, tu traines c'est tout, allez feignasse debout." Dis-je en prenant ma valise à la main, je la regardais puis je me laissais tomber à ses cotés pour lui voler un long baiser sur le lit à moitié penché sur elle, j'avais envie, cruellement depuis ce matin bien que mes humeurs en avaient décidés autrement. "Allez dépêchons sinon je vais te retenir ici." Murmurais-je en me redressant. Je prenais sa main rapidement pour descendre en bas, Alessia était assise sur le canapé avec un bout de fruit dans la bouche, de la banane bien sur à croire qu'on avait un singe à la maison, bien trop concentrée, on avait pu s'esquiver jusqu'à la voiture ou je fourrais ma valise aussi vite que l'éclair. "Je suis sur qu'on y va pour rien, on est obligé?" Ma mère était derrière la fenêtre de la maison, inquiète, je commençais à comprendre pourquoi elle était ainsi, je vivais la même inquiétude avec Alessia alors je lui devais bien ça puis à Anya aussi. "J'ai rien dis, on y va."
Au mauvais moment ? lui demandais-je ne comprenais pas, ne me doutant pas un seul instant que c'était de ma faute. Kenny était inquiet, je connaissais son visage, ses traits, ses expressions, même s'il ne voulait pas me le dire. Je t'en pris à d'autre, je te connais ... dis-je en me laissant tomber sur le lit, je fermais les yeux, alors que j'essayais de motiver Kenny pour qu'il aille un peu plus vite. T'es certain que t'as tout pris ? Je t'ai pas entendu aller dans la salle de bain lui dis-je avec un grand sourire et même si maintenant, ton haleine du matin ne me fais plus rien, je suis pas certaine que ça plaise autant aux autres et avant que je n'ouvre les yeux, il était là, à mes côtés à m'embrasser. Le baisser était long, ma jambe était remonté contre la sienne, par automatisme, juste pour se poser par dessus ses fesses alors que mes mains étaient sur ses joues. Je souriais contre ses lèvres, ouvrant enfin les yeux. tu m'as mordu la langue dis-je en la tirant pour la lui montrer avant de rire. mais c'est de ta faute si on traine je lui donnais une petite tape sur les fesses pour qu'il se lève en plus tu me coinces dis-je en riant à nouveau, alors qu'il faisait un peu le mort, avant que nous ne partions. Nous avions pu échapper à Alessia qui mangeait encore une banane . Oui Kenny on est obligé ... mais c'est lorsqu'il vit sa mère, qu'il changeait rapidement d'état d'esprit. Je déposais un baiser sur sa joue, faisant un signe à sa mère, alors que nous partions vers l'hôpital. Je conduisais, il m'indiquait le chemin. droite ou gauche ? droite ou gauche ? Kenny, j'fais quoi ? lui demandais-je un peu empressé, avant de tourner à droite, en mode formule 1 parce qu'il me l'avait dit au dernier moment. Arrêtes de jouer à ça, j'ai cru que j'y arriverais pas.
Accueil
