KENYA ▬ I'm forever blue cause there's no one else like

L'affronter face à face c'était une chose que je me sentais pas capable de faire, j'avais peur de craquer, de pleurer carrément face à elle car je l'avais bien trop fait la nuit de son départ. Je tenais à cette femme, je sais que je n'avais pas été tendre mais elle avait voulu changer de pays pour ne plus me côtoyer et même ne plus voir sa fille, un autre homme ne l'aurait pas accepté sauf que je n'étais pas un autre homme, j'étais le sien, j'étais celui qui acceptait tous les défauts, toutes les qualités qu'elle possédait, j'étais celui qui avait tué quelqu'un par amour. Anya venait m'enlacer, je posais mes mains un peu hésitante sur les siens, je voulais pas souffrir de nouveau, je voulais qu'on soit ensemble comme avant, qu'on se chamaille et qu'on se prenne dans les bras, les disputes faisaient parties d'un couple, du notre oui. "Non tu n'aurais pas du non." Dis-je en me retournant vers elle. "Mais c'est fait et ça change rien, je sais que d'un point de vu extérieur notre relation est un peu difficile à comprendre mais je m'en fou, je t'aime et j'aime notre famille en fait je le fais même pas pour toi, te pardonner, je le fais parce que je peux pas vivre sans ta petite tête là." Je posais mon index sur le bout de son nez en souriant. "Et là ce que je vois c'est que tu es aussi crevé, tu vas aller te coucher parce que j'ai une super matinée pour toi et Alessia et un après-midi pour nous deux comme ça on discutera, ma mère veux emmener la petite avec ma grand-mère, je sais plus ou, trucs de filles." Tu sais comment ça me dépasse j'ai envie de rajouter. Enlacé, je me penchais vers elle pour déposer un baiser sur son front, je passais l'éponges mais ne brusquons rien même si l'envie de me glisser dans son lit avec elle pour juste dormir ensemble me frôlait l'esprit. "Bonne nuit." Je me décalais pourtant pas d'elle, la gardant contre moi, les yeux dans les yeux.

Doucement, je venais derrière lui pour l'enlacer, posant mes mains sur son ventre, je ne m'attendais pas à ce qu'il me rende cette étreinte, mais ses mains se posaient sur les miennes et cette sensation était la meilleure au monde, quand bien même, ses mains furent hésitantes. Je lui faisais par de mes regrets et aussitôt Kenny se retournait pour me dire qu'en effet, je n'aurais pas dû. Je baissais un peu la tête, j'avais toujours était extrême et impulsive, je n'avais pas perdue de ma spontanéité, au contraire. Son index se posaient sur mon nez, alors qu'il me disait m'aimer, que personne ne pourrait comprendre notre amour. J'en étais arrivé à ce point moi aussi, c'était tellement fort et passionné qu'il nous arrivait de faire des choses stupides, comme ce que j'avais pu faire. Je veux pas vivre sans toi aussi ... lui dis-je avec un mince sourire en relevant mon regard dans le sien. J'aurais aimé qu'on reste l'un avec l'autre toute la nuit, même sans parler, j'avais juste besoin de sa présence à mes côtés. Il nous avait prévu une journée pour demain, à croire que son esprit avait rapidement assimilé ma venue, alors que ça ne faisait même pas deux heures qu'il savait que j'étais là. Je fermais doucement les yeux lorsqu'il déposait un baiser sur mon front, il me souhaitait une bonne nuit, comme pour annoncer son départ et pourtant il ne parait pas. J'ai pas sommeil .. dis-je en me mordillant la lèvre. Tu serais d'accord pour me faire découvrir ta ville de nuit ? Laisses moi juste le temps de me changer à vrai dire, je ne lui laissais pas le choix, je partais déjà vers ma valise pour enfiler des sous vêtements, un jeans et un débardeur. Je n'étais pas pudique, pas devant Kenny, quand bien même nous étions dans une instance de transition, il restait mon mari. Je prenais ma veste en jeans et un petit cordon que je branchais à mon téléphone un tour de Londres, en musique dis-je avec un petit sourire. Je passais ma main dans la poche de sa veste en cuir pour en sortir ses écouteurs, je savais qu'il en avait toujours sur lui. Enfilant ma veste en jeans, je sortais les miens pour les brancher au câble et tout deux nous étions branchés à mon téléphone pouvant écouter les mêmes chansons. J'attrapais sa main dans la mienne, la serrant assez fortement, tout en lançant la première musique qui n'était qu'autre qu'une vidéo, une vidéo que j'avais prise de Kenny tout à l'heure, écoutant sa voix parfaite. Je souriais en l'entrainant hors de la chambre, pour rejoindre les nuits londoniennes, lui laissant le loisir de m'amener où il voulait, même prendre le métro, d'ailleurs, c'est dans une bouche de métro qu'il m'entrainait en premier et je ne râlais pas, ça me faisait juste, plaisir.

Je bougeais pas, comme paralysé, je ne voulais pas partir, je voulais juste être avec elle. "T'es sur?" Sa proposition me surprenait, je sais qu'Anya n'était pas du genre à précipitait les choses, elle aimait qu'on prenne notre temps après une dispute et la voir s'activer autant pour s'habiller sans prendre la peine de se cacher me confortait dans mon bonheur. Elle s'en voulait, je m'en voulais, j'avais eu des paroles malheureuses, des pensées ou je n'avais pas été au bout. "Je voudrais pas que tu te fatigue." Seulement je n'eu pas le temps de finir qu'elle venait à moi, elle prenait mes écouteurs, je souriais, elle savait que j'en avais toujours sur moi, c'était mon outil de travail, ma passion, vivre sans musique c'était comme vivre sans air. "D'accord." Un simple mot et pourtant il sonnait comme un soulagement, avoir ma femme présente était une chose, l'avoir avec moi pour la soirée en était une autre. Je mettais mes écouteurs en fronçant le nez à ce que j'entendais. "Sérieux ! T'abuse, Personne ne devais filmer." Je pestais un peu, je détestais ça surtout que m'entendre c'était désagréable à mes oreilles, en plus je percevais toutes les failles dans ma chanson, tous les mots qui étaient sujet à une émotion particulière alors quand on sortait de l'hôtel, je décidais de l'emmener dans le métro me vengeant doucement mais aussi j'avais envie de lui montrer mon environnement, je n'avais pas voyagé en voiture quand j'allais à l'école ici, je prenais le métro, des tickets comme là, à la borne. On passait les portes électronique jusqu'au quai, on allait vers Big Ben, de nuit le monument était super mais j'avais envie de lui montrer la roue qu'on avait fait une seule fois de jour, j'avais aussi envie de lui montrer les quais, le pont, je voulais la faire profiter de ma ville, la faire voyager, rien que nous deux. Dans le métro, je m'installais sur une chaise, je connaissais Anya, sa manière d'être délicate, détestant la saleté, elle faisait un effort de venir ici dans ce lieu, moi je l'entrainais sur mes genoux pour la serrer dans mes bras changeant la musique pour la chanson de Basshunter - Now You're Gone, assez vieille mais qui m'avait souvent parlé à notre sujet.

J'étais obligé, t'étais tellement beau et ... cette musique, j'aime beaucoup les paroles en tout cas lui dis-je avec un petit sourire timide, je me doutais que c'était de lui, que c'était pour moi, mais je n'étais pas certaine après tout. Puis, je suis pas personne n'est ce pas ? lui demandais-je avec un petit sourire, avant d'aller m'habiller. Je me fichais bien qu'il me voit, c'était mon mari, il m'avait vu à de nombreuse fois nue, plus que moi même peut être (aa) Nous partions de la chambre d'hôtel, je me laissais happée par le vent, par son vent. Nous entrions dans une bouche de métro, celle de Piccadilly était propre en tout cas. Dans le métro, je regardais autour de moi, ne sachant ou m'asseoir, il y avait du monde .. je regardais les bancs ... sales à mon goût, je tirais sur ma veste pour attraper la barre, mais finalement, Kenny venait me prendre dans ses bras pour me poser sur ses genoux. Je ne disais rien, je profitais juste du moment en posant mes mains sur les siennes, le laissant changer de musique. Je tournais le visage pour plonger mon regard dans le sien, aucune parole puis le métro s'arrêtait. Nous descendions, je me laissais guidé, cette station de métro est un véritable labyrinthe. La musique résonnait encore un peu jusqu'à prendre fin. Je m'étais une vieille chanson de Madonna - Like a Virgin en riant comme une enfant insouciante en me mettant à courir main dans la main avec lui quand la pluie s'abattait sur nous. Je m'arrêtais sur le pont devant cette grande roue pour poser mes deux mains sur les joues de Kenny et l'embrasser amoureusement. J'en avais besoin, il en avait besoin, nous en avions besoin.

Elle avait osée me sortir la chanson de Madonna une fois que nous étions dehors à courir sous la pluie, j'en riais tellement c'était impossible qu'elle puisse l'avoir mise. Sous la roue, Anya se stoppait, la musique dans nos tympans, nos lèvres se rapprochaient pour un baiser des plus amoureux, j'enroulais mes bras autour d'elle, l'enlaçant doucement, j'avais envie de lui confier un truc, une anecdote sur ce lieu qui me semblait important alors je lui retirais l'un de ses écouteurs. "T'embrasser ici me fais bizarre." Confiais-je en serrant son corps encore plus contre le mien, mon front toujours posé contre le sien, j'hésitais à me lancer sur la suite mais je le faisais quand même. "J'ai embrassé une femme, la toute première sous cette roue, j'embrasse la dernière femme de ma vie ici." C'était un pur hasard mais un si beau hasard, mes lèvres avaient touchés celle de la première fille à l'âge de 14 ans, puberté tardive et Anya qui serait ma dernière à 27 ans. Me décalant un peu, je lui laissais le choix de la prochaine chanson en prenant deux billets pour la roue sur une borne encore une fois, cette soirée était un peu raté avec la pluie mais c'était le charme de mon pays, un bon anglais savait qu'il ne fallait pas partir sans son parapluie seulement ça faisait 10 ans que je n'en avais plus besoin. Ah oui quand même 10 ans… Quand j'y pense, ça faisait un sacré bout de temps, ça me manquait parfois, moins qu'à une époque grâce à ma femme. "Je choisi la dernière." Dis-je en prenant son téléphone, la chanson était comme une évidence quand je la lançais dans la nacelle fermée, celle de John Legend, obligé, c'était nous, c'était moi qui l'avait écrite bien que je ne l'avais jamais reconnu.

Mes lèvres s'étaient posées sur les siennes comme une évidence. J'en avais tellement envie, ça faisait longtemps. Je souriais contre ses lèvres jusqu'à ce qu'elles ne se détachent des siennes. Pourquoi ? lui demandais-je un peu curieuse. J'avais lâché son visage, mais lui non, il tenait mes deux joues en me serrant contre lui. La pluie s'abattait contre nous et ça ne me dérangeait pas. J'étais toute trempée, comme lui d'ailleurs. Il avait embrassé une femme ici, la toute première fois Je le sais ça, tu me l'avais déjà dis mais.. je n'eu pas le temps de terminé, parce que oui, j'aime lui couper la parole, qu'il me disait qu'il embrassait la dernière femme de sa vie ici. Je souriais, en détournant le regard pour regarder autour de nous avant d'hausser une épaule me dis pas que tu compte te jeter dans l'eau dis-je avec un peu d'humour, mais je savais très bien ce qu'il voulait dire, que je serais la dernière femme qu'il embrasserait parce que j'étais la femme de sa vie et qu'il n'en avait pas besoin d'une autre, qu'il n'en voulait pas une autre. T'as rigolé de ma chanson, mais j'étais vierge avant qu'on ne s'embrasse ... enfin je veux dire, moi c'est la première fois que j'embrasse quelqu'un ici dis-je en levant mon regard dans le sien tu m'as dépucelé d'un baiser sous la grande roue de Londres, t'es le grand gagnant je riais un peu avant que ne nous repartions, vers la grande roue, toujours en courant à cause de la pluie, d'ailleurs, j'étais un peu surprise que la roue marche, mais après tout, ici, ils devaient en avoir l'habitude. Je mettais une nouvelle chanson et lorsque nous fûmes installés, il en mettait une autre, la dernière selon lui, mais moi je voulais qu'on passe la soirée à écouter de la musique ensemble et qu'il me fasse découvrir sa ville, comme il la voyait. Je passais mon bras sur ses épaules pour ramener sa tête contre ma poitrine, je caressais ses cheveux tout en écoutant notre musique. Je fermais les yeux, me souvenant de notre mariage, du plus beau moment de ma vie. Je souriais en le regardant, ou du moins en regardant le haut de son crâne avant d'y loger mon menton. Le tour se terminait, nous avions profiter de la vue. Tu m'emmènes où maintenant? lui demandais-je en enlevant une mèche de mes cheveux qui s'était collé à mon visage à cause de la pluie. Bah oui, j'étais toute trempé du coup, heureusement que j'étais couverte et que je n'avais pas mit de blanc.

La jeter à l'eau? Je regardais avec un petit sourire. "Me tente pas." Dis-je en rigolant finalement. Dire que je m'étais effondré il y a quelques jours, que je voyais notre relation battre de l'aile parce que nous étions deux forts caractères et aussi tête de mule. Après notre baiser, mon cœur eu du mal à se calmer, il était fragile, elle le savait, je ne sais pas si elle se doutait de ce que j'avais traversé lors de son départ, si elle savait qu'elle m'avait brisé, que j'avais pleuré, peu de personne le savait, sauf mes grands-parents qui étaient venus me voir dans la chambre après avoir entendu quelque chose tomber violemment, c'était ma guitare que j'avais cassé, explosé contre le mur, ça avait d'ailleurs réveillé Alessia qui avait fini par dormir avec moi dans mon lit. "Et tu es donc mon premier prix." Je la serrais fortement contre moi, on devinait vraiment pas aux premiers abords que nous étions triste il y a 4 heures de ça même quand on était dans la grande roue, je fermais les yeux écoutant notre chanson contre Anya, elle me prenait rarement de la sorte parce que je détestais me montrer si faible, ma tête contre sa poitrine voyons ce n'était pas les mecs qui adoptaient ce genre de position cependant je me laissais faire, apaisé. Le tour se terminait, on sortait rapidement sous la pluie une nouvelle fois. "Il y a un endroit à Londres, un endroit que peu de gens connaissent mais nous n'avons pas la tenue pour alors on ira demain soir." Je suis sur que ça allait lui plaire, c'était très anglais, y avait pas plus anglais que ça ici. "Je vais t'emmener ailleurs." Je lui prenais la main, la laissant choisir la chanson, c'était sympa, ça donnait un coté tellement plus vivant, mes deux passions réunies. Appelant un taxi nous fonçons dedans, je donnais la direction de l'endroit au chauffeur avec mon accent anglais qui avait reprit du galon, il m'avait fallu deux jours pour qu'il revienne encore plus prononcé qu'avant même pour retrouver les mots anglais qui différait avec ceux de la langue américaine. "On va s'abriter dans un endroit que tu n'aurais jamais pensé qu'il existerait." Dis-je en passant mon bras autour de ses épaules. Située à Maida Vale, Little Venice accueille des dizaines de maisons-bateaux alignées sur le Regent’s Canal, c'est l’un des secrets les mieux gardés de Londres, le petit coin d’Italie qu’abrite la ville. Les bateaux sont hornés de fleurs, on peut en louer un pour la nuit ou seulement quelques heures, du champagne présent dans la pièce, un lit, un petit endroit certes mais si romantique pour une nuit ou une soirée à deux.

Le jackpot ! même si c'était une exclamation, mes yeux eux, posaient une question, je ne savais pas s'il me voyait toujours comme ça et après ce que j'avais fait, bien que je ne sois pas la personne la plus modeste au monde, je n'aurais pas la prétention de le dire comme j'aurais pu le faire en temps normal. Après notre tour en grande roue, nous descendions, la pluie tombait toujours et j'attendais que Kenny me montre autre chose. Il appelait rapidement un taxi pour qu'on cesse de se faire tremper, mais à vrai dire, j'en avais rien à faire, quand bien même, demain, nous serions certainement malade et encore, le temps était chaud malgré la pluie. Nous n'avons pas la tenue ? je me demandais quel était cet endroit, même lorsque nous étions dans le taxi. Pourquoi fallait-il une tenue spéciale ? Je me laissais aller contre lui, surtout lorsqu'il avait passé son bras autour de mes épaule, la joue contre son torse, je ne profitais pas de la fenêtre du taxi pour regarder le paysage, non je regardais ma main, mes doigts caresser les siens. Nous arrivions après une bonne vingtaine de minute, ou plus, je ne sais pas, à son contact, je n'avais plus la notion du temps. La voiture s'arrêtait, Kenny sortait en me tenant la porte et là, face à nous, il y avait des péniches ornée de fleur, c'était magnifique. Tu crois qu'il va en rester une pour nous ? lui demandais-je en retirant un écouteur pour pouvoir l'entendre.

Cet endroit était spécial, personne, peu de touristes connaissaient l'existence de ce lieu et pourtant c'était très beau. Quand je le regardais, je ne pouvais pas m'empêcher de sourire, je me souviens quand mon grand-père du coté paternel désormais décédé m'avait emmené ici pour mon premier rendez-vous avec une fille, il avait voulu jouer les chaperons en même temps à 10 ans j'ai envie de dire que c'était normal mais ça m'avait grillé une chance et par la même occasion, j'avais subis des brimades enfin ça me rappelait quand même un instant de rire. Encore une fois c'est avec ma femme que j'allais construire un super souvenir. "On va demander." Je lui prenais la main pour qu'elle ne glisse pas sur les escaliers en pierre jusqu'à me planter devant le petit stand encore ouvert certes mais qui déclarait que non, il n'y avait plus de péniche disponible. "Vous êtes certains?" J'insistais mais en vain jusqu'à éternué à plusieurs reprises, en fait c'était pas plus mal, je crois qu'il était temps de rentrer, je prenais froid, mon épouse aussi vu ses longs cheveux blonds mouillés. "Bon y en a pas, je vais te raccompagné à l'hotel, on ira demain avec la petite ou nous deux si on reste là on va avoir la grippe manquerait plus que ça…" Non je voulais à tout prix rester un peu plus longtemps en Angleterre, on restait souvent 3 pauvres jours, c'était pas suffisant vraiment pas alors qu'on remontait les marches, j'appelais encore un taxi pour filer à l'intérieur direction l'hotel de ma femme ou je ne comptais pas rester, par contre l'envie de la faire venir à la maison familiale avec ma famille me tentait bien. "Tu es sur que tu es bien à l'hotel?" demandais-je sagement assis de mon coté. "On a une chambre de libre ou... la mienne, si tu veux, tu es la bienvenue." Ne rien précipité c'est vrai mais dormir sous le même toi n'avait encore tué personne.

J'attendais que Kenny revienne avec la réponse. Je me frottais les bras, grelotant un peu, je m'étais abrité sous un arbre, mais l'eau passait à travers, moins, certes, mais tout de même. Kenny revenait, il n'y avait plus de place. J'étais déçue. J'aurais aimé passer la soirée ici, cela voulait dire quoi, que notre soirée était terminée ? J'avais envie de rester avec lui. Il appelait de nouveau un taxi, ou peut être bien, que c'était le même que tout à l'heure, je n'avais pas regardé le visage du chauffeur. Cette fois-ci nous n'étions pas l'un contre l'autre. Non il était assis à sa place comme moi. Cependant, sa question vint me désarçonner. Si j'étais bien à l'hôtel ? C'était l'un des plus luxueux de Londres, dans un quartier que j'affectionnais. Après certes, je saurais mieux avec lui, mais je n'avais pas envie d'aller dans la maison familiale, car d'après ce que j'avais compris, c'est là-bas qu'il était et non au cottage que je lui avais offert, un cottage remplis de nos voyages et nos souvenirs. Je secouais doucement la tête avec un petit souvenir. Non c'est bon, je suis bien à l'hôtel ... dis-je en tournant la tête vers le paysage enfin j'ai pas envie d'affronter le regard de ta famille, mais toi si tu veux tu peux venir ou alors on pouvait continuer à passer le reste de la nuit ensemble dans cette ville quoique peut être que nous ne saurions pas en forme pour le lendemain.