KENYA ▬ Le début du reste de notre vie...

"Je sais que tu peux mais j'ai envie de m'occuper de toi." Avouais-je en la regardant. Je prenais une aspiration, mon sourire se lisait un peu sur mon visage alors que je prenais un coussin dans la voiture pour le mettre en dessous de son pied afin qu'elle se sente plus à l'aise. "Si tu veux on les prend avec nous, ça me dérange pas, tu veux?" Je riais ensuite à sa phrase. "Mais non, elle les ramènent chez elle, elle a pas les clés de chez nous, je lui ai repris je te rappel." Je regardais l'heure. "Merde on est en retard." Je m'activais autour d'Anya en me penchant pour l'attacher avant de me raviser. "Bon là j'en fais trop." Riais-je en déposant un petit bisou sur sa joue, je fermais sa portière, mettait la valise dans le coffre, attrapait Alessia dans mes bras pour l'attacher au siège auto et appelait les chiens que j'attachais aussi à la voiture afin qu'ils fassent pas les fous durant le voyage et dix minutes après j'étais au volant, l'alarme mise, la porte fermée et le reste aussi. "On est parti." Dis-je tout excité. Je souriais, conduisant jusqu'à l'aéroport privé. "ça va mieux ton pied?" Je la regardais rapidement en me concentrant sur la route.

Pour le coup, je me calmais peu à peu lorsqu'il me disait qu'il en avait envie. Il mettait de l'eau dans son vin, alors j'allais en faire de même qui plus est, il n' y avait aucune raison pour que nous nous disputions. C'était simplement la peur qui parlait, du moins, je suppose. Je pense qu'ils seraient mieux avec nous dis-je en ouvrant la fenêtre pour qu'il m'entende. Je le laissais faire, s'occuper de tout finalement, alors que je gardais la poche de glace sur mon pied pour calmer la douleur. Je sais bien qu'il n'y avait rien, mais sur le coup, la douleur était assez vive. Oui t'en beaucoup trop je m'attachais toute seule, puis finalement nous étions en route vers l'aéroport privé . Les vacances étaient au bout des doigts. J'avais hâte de fouler du bout des pieds, le sable fin, légèrement scintillants sous les rayons du soleil qui ne faisait jamais défaut à ce pays, ou presque. Oui ça va beaucoup mieux, c'est juste sur le coup, puis je crois que j'ai un bleu dis-je avec une petite grimace lui montrant le tout petit bleu. Oui enfin je te montrerai plus tard, regardes la route souriais-je doucement. T'as vu ce que je vous ai pris alors ? Tu les as mis dans la valise ? J'espérais, parce que c'était pour ce voyage.

Je souriais. "Ok je regarde la route mais si tu as mal j'ai de l'aspirine dans le petit sac d'Alessia au cas ou." J'étais toujours prévenant surtout pour mes migraines qui ne revenaient pas toujours mais quand elles étaient présentes, elles me clouaient au lit. "Je vais pas te mentir j'ai pas regardé, je me suis occupé d'Alessia et j'étais complètement inquiet que tu partes." Terminais-je par dire. "La peur qui t'arrive un truc me fait complètement délirer, c'est pas contre toi forcément juste que tu es la chose la plus précieuse que je protège, mon petit diamant, je refuse qu'on te fasse du mal et cette histoire me rend fou encore plus avec les médicaments." Alessia riait derrière parce que Milo venait dormir sur les petites jambes potelée de notre fille, ce chien était un aimant à Kataieva. "Si je t'ai blessé ou vexé, je m'en excuse vraiment." L'aéroport privé se dessiner sous nos yeux. "mais j'aurais aimé que tu me dises que ça t'ai déjà arrivé, que tu ne mente pas, ça me blesse plus qu'autre chose les secrets. Je veux qu'on soit honnête." Je me garais, rapidement un employé s'occupait de nous notamment pour les valises. "Tu veux que je te porte?"

Non ça va t'inquiètes pas, je vais bien dis-je en regardant mon pied qui allait bien. Tu les as quand même pris ? j'espérais en tout cas parce que nous arrivions à l'aéroport privé. Enfin Kenny se mettait à parler de notre "petit tracas" Je comprend Kenny... je voulais juste que t'arrêtes de t'inquiéter... je veux dire, ça me fait peur moi aussi, mais je sais que mon père va s'inquiéter puis on part au Brésil là, on va pas avoir de soucis , je suis sûre qu'après ton appel mon père à fait envoyer des gens dis-je en tapotant mes ongles contre ma cuisse, faut pas croire que j'étais à l'aise C'est juste que je veux pas m'empêcher de vivre non plus tu vois ce que je veux dire ? C'est entrer dans une paranoïa et j'ai pas envie Alessia venait alléger la situation surtout lorsqu'elle riait, caressant la tête de Milo qui se mettait contre elle. non ça va, je me suis emporté moi aussi dis-je en posant ma main contre sa cuisse pour la serrer doucement. Non ça ira, je peux marcher et je doute que tu puisses tout porter , je vais prendre la petite et les chiens une fois garé, des employés venaient prendre nos affaires finalement, je laissais donc les chiens à Kenny pour prendre la petite et l'installer dans le jet dans son petit lit. T'as tout prévu oui il avait fait aménager le jet pour la petite aussi, il pense à tout cet homme.

"Pas plus mal que quelqu'un soit là pour surveiller, je serais plus tranquille." Pour que le traitement agisse bien la clé était aussi de se détendre, si à chaque fois qu'Anya sortait, mon cœur manquait un battement ou j'oubliais de me détendre, croyez moi que j'allais vite finir à l'hôpital. "Je comprend vraiment, sur l'instant c'était enfin je sais pas j'ai vu les photos, les cadeaux, il a fait comment pour rentrer jusqu'à notre porte, on a un portail super haut. J'ai flippé totalement alors j'ai décidé de t'acheter un tazer." Dis-je en souriant. "Je déconne pas vraiment, je serais plus rassurer que tu l'ais sur toi, je pourrais pas faire de surprises sous peine que tu me mettes une décharge électrique mais tant pis." Riais-je en caressant sa main sur ma cuisse. "Mais." Elle sortait, les employés venaient rapidement alors j'adressais un clin d'œil à Anastasiya comme pour lui dire que j'avais pensé à tout, à nous ménager tous les deux et une fois que j'avais les chiens, je laissais les clés de la voiture à la personne qui la garait sur le parking prévu à cet effet. "Oui tout. Tu as besoin de repos, je t'ai beaucoup éprouvé ces derniers temps." Alessia baillait, cette coquine était fatiguée comme bien souvent. "Alors détend toi à partir de maintenant, je m'occupe de nous." Dis-je en me posant à coté de son siège.

Je pouvais aisément comprendre les interrogations qui s'étaient emparées de lui. Je ne voulais pas être un poids de plus, un poids qui le stresserait au point de l'en rendre malade. La seule chose que je veuille, c'est qu'on fasse notre vie, tranquillement, loin de tout problème. Juste lui, Alessia et moi. J'arquais un sourcil, surprise par ce qu'il venait de me dire. Un tazer ? Je l'attrapais entre mes mains, le regardant sous toutes les coutures, ma première réaction fut négative. Je n'avais pas envie de me trimballer avec ce genre de chose dans le sac, mais si ça pouvait le rassurer. Je regardais Kenny un instant, le stresse se lisait sur son visage, autant que l'inquiétude que je tentais de chasser en passant mes doigts sur ses petites ridules. Je vais le prendre, arrêtes de te faire du soucis ... puis tu m'as pas dit que t'allais me coller H24 de l'eau dans mon vin. Oui, c'est ce que je faisais en cet instant parce que je venais clairement, de voir, l'inquiétude et la peur sur son visage. Nous sortions de la voiture, après que je lui ai volé un petit baiser sur le coin des lèvres et nous allions dans le jet pour prendre place et partir loin de cet endroit toxique. Alessia dans son petit lit, Kenny et moi nous nous installions l'un à côté de l'autre. Je suis détendu, t'inquiètes pas ... c'est plutôt toi qui stresse .. Viens là J'attrapais ses jambes pour les mettre sur les miennes. Je relevais doucement son pantalon, en faisant des revers pour lui masser doucement les mollets Tu sais la première fois que ça m'ait arrivé, j'étais beaucoup plus jeune, je devais avoir 17 ans et j'ai reçus ce genre de chose, pas des photos comme ça, avec mes proches barrés, mais j'ai eu peur. Mon père ne voulait plus que je sorte et un soir, il a attrapé cette personne. Je sais pas vraiment ce qu'il s'est passé mais il m'a dit que je n'avais plus de soucis à me faire. Le connaissant, il a dû le torturer, ou le tuer, enfin je sais pas Kenny, mais j'ai pas envie de revivre ça, de m'enfermer dans une prison dorée, c'est pas ça la vie alors quand t'as commencé à me dire tout ça, ça m'a énervée, parce que je n'ai pas envie d'avoir peur, alors je n'y pense juste pas, je me dis que c'est comme des cadeaux de créateurs ... tu sais ceux que je reçois quand ils font des nouvelles collections, mais je sais que c'est pas raisonnable, je sais que je peux pas agir comme ça maintenant, avec vous dans ma vie m'évertuais-je à lui expliquer, concentrée sur mes longs doigts fins, massant son mollet alors je veux juste qu'on y pense plus t'es d'accord ? Je veux pas que tu te sentes mal, quand on rentreras tout sera bouclé puis si tu veux rester au Brésil avec la petite le temps que je revienne pour mes exam, je vous rejoindrais après

Elle passait ses longs doigts sur mon visage alors que je conduisais, j'étais inquiet, je le cachais plus parce que je n'arrivais plus tout simplement. "Tu as dis que tu me voulais pas." Dis-je en souriant tendrement. Oui la coller ça me dérangeait pas, aller la chercher à la fin de ses examens, faire les courses et même du shopping dans les magasins du moment qu'elle allait bien. On montait dans le jet, tout le monde s'affairait pour nos valises, le pilote regardait je ne sais trop quoi et moi je contemplais ma femme, si on me l'enlevait, je ne sais pas comment je réagirais, je crois que je sombrerais totalement à me perdre. "J'arrive pas à retirer tout ça." J'approchais, surpris je me laissais faire mais sentir ses mains sur moi m'apaisait complètement, je prenais même une bouffée d'oxygène en l'écoutant. Igor avait tué quelqu'un, je devrais avoir un peu peur mais non je m'étais rendu compte que pour sauver les gens que j'aimais je serais capable de faire la même chose. "C'est la colère et l'inquiétude qui parlait, je sais que c'est pas possible de te garder enfermé mais j'ai peur." Avouais-je en regardant son massage sur mon mollet. "Non non Anya je veux bien qu'on en parle plus mais je rentre avec toi après les deux semaines, c'est pas négociable, je fais déjà des cheveux blancs tu veux me retrouver avec toute la touffe blanche c'est ça?" je me risquais à rire, retirant mes jambes des siennes pour me pencher et l'embrasser amoureusement. Ce simple contact avait fini par me faire oublier cette histoire, le pervers nous suivrait surement pas jusqu'au Brésil puis vu la protection renforcée de l'île, on ne risquait rien. Le jet décollait enfin, l'hôtesse débarquait en minaudant un peu face à moi chose que je ne voyais pas trop occupé à essayer de ramener ma femme sur mes genoux. "Non on veux rien." Dis-je sans même la regarder. "j'ai vu les pelles et les seaux dans les sacs, on va bien s'amuser avec Alessia, c'est une trop bonne idée."

T'as raison, je pourrais certainement pas colorier tout ça dis-je en levant une main pour la passer dans ses cheveux et emmêler mes doigts dedans un instant avant de reprendre mon petit massage contre ses mollets. Mollets que j'aimais beaucoup d'ailleurs. Il retirait ses jambes et se penchait pour m'embrasser. Je passais une main contre sa nuque pour laisser mes ongles la lui caresser tout en prolongeant ce baiser qui me donnait le sourire au final. J'ouvrais doucement les yeux, laissant tomber ma tête contre son épaule un instant. J'étais bien dans ses bras, contre lui. Il était mon tout. Une hôtesse entrait, je remarquais son manège, mais apparemment j'étais la seule puisque Kenny passait ses mains sous mes jambes en s'évertuant à me faire grimper sur ses genoux, chose que je ne mis pas longtemps à faire d'ailleurs. Face à lui, je passais mes mains sous son haut pour toucher son torse, sa peau. C'était un contact que j'appréciais grandement, pouvoir sentir son coeur battre sous mes paumes. Oui, je me suis dis que ça pouvait être sympa. C'est pas un château de pacotille qu'elle va avoir notre princesse dis-je tendrement. mais faudra aussi qu'on prenne le temps, pour réviser, t'as aussi ton exam de Russe à préparer

J'avais rien vu de ce que l'hotesse faisait et honnêtement même si j'avais vu un truc, je m'en foutais, j'avais la femme de ma vie face à moi bien que je ronchonnais un peu en la voyant mettre du temps à venir sur mes genoux. Je luttais, elle cédait ses mains qui glissaient sous son haut venait me faire violemment frissonner. Je n'aimais pas qu'elle voit ça car c'était bien moi qui me moquait d'elle quand son corps réagissait rapidement face au mien. "Je vais faire des tours et tout, on va trop bien s'amuser, en plus j'ai pris la caméra." Dis-je tout content. J'avais hâte, la première fois qu'Alessia allait découvrir le Brésil, qu'elle pourrait se baigner aussi avec des bouées ou même rester dans nos bras, s'amuser dans le sable, j'étais excité, des vrais vacances en famille. "Tu gâches tout." Je calais ma tête dans son cou à la mention de l'examen. Je sais pas pourquoi ça me stressait, j'avais eu mon premier semestre avec 18 de moyenne mais le second était plus compliqué, j'avais un peu décroché du à la maladie. "Tu crois que si je place…" Je chuchotais en russe les mots les plus salaces que je connaisse à l'oreille d'Anya. "ça passe nan? Je retiens l'essentiel." Je rigolais la seconde suivante. "Parce que moi je me souviens d'une personne très réceptive à ce genre de paroles."

J'avais hâte moi aussi de voir Alessia sur notre plage au Brésil, s'amuser, se baigner, elle allait découvrir les joies du Brésil. ça va nous faire de beaux souvenirs dis-je en souriant, sans vraiment le regarder puisque je regardais ce que j'étais entrain de faire, je lui enlevais même son tee-shirt une fois l'hôtesse partie pour regarder ses tatouages et ses muscles se dresser fièrement devant moi. Quand bien même il avait été malade, il était resté en forme physiquement, bien qu'un peu plus amaigri. Va falloir que tu manges un peu, j'aime bien quand t'es plus plein dis-je sans vraiment faire attention à ce qu'il me disait, quand bien même c'était la suite de mes paroles. Je revenais cependant à la réalité lorsqu'il laissait tomber sa tête contre mon cou, pour atteindre mon oreille, chuchotant quelques mots russes. Je suis sûre que ça peut faire de l'effet si c'est un jury féminin, mais je préfère que tu me réserves tout ceci avouais-je dans un petit rire. Ah bon ? Je la connais cette personne ? je levais enfin mes yeux dans les siens, mutine. J'étais entrain de me dire que c'est la première fois qu'on ne pourra pas faire de bêtise dans ce jet, cruel destiné finalement, je laissais ma tête tomber contre son torse. En juin, ça fera un an que nous sommes mariés ça n'avait pas de sens après mes mots, mais j'étais heureuse.