KENYA ▬ Le début du reste de notre vie...

Je retirais mon t-shirt comme elle le voulait mais sa phrase me bloquait un peu. J'aime bien, ça veux dire que quoi là elle n'aimait pas? Je complexais sur mon poids, à un moment donné quand j'étais malade j'avais pris pas mal de graisse vu que le sport était interdit maintenant mon appétit était coupé. "Oui." Dis-je simplement. Je prenais mon t-shirt sur le coté pour le poser sur mes abdos. "Si ça me permet d'avoir des points je devrais pas le faire?" riais-je en frottant mon nez contre le sien. "Je pense que tu l'as connais." Je souriais en l'écoutant, elle me voulait? Donc mon poids n'étaient pas un vrai souci? J'étais content, Anya j'avais souvent eu l'impression de ne pas la mériter et parfois j'avais l'impression que si. "Malheureusement parce que je t'aurais bien fait ce que je t'ai dis." Sifflotais-je innocent. Ma main bifurquait de ses reins au cuir chevelu, je lui caressais délicatement, mes yeux qui se fermaient. "Un an que je te supporte officiellement aux yeux de la loi, un an que tu essayes de me faire trépasser mais que je m'accroche." Ma voix était moqueuse, rieuse, je caressais ses cheveux encore et encore alors que j'allongeais un peu plus mon siège pour qu'on puisse s'endormir, j'étais claqué.

Pourquoi tu te caches ? demandais-je en attrapant son tee-shirt entre mes mains pour le virer un peu plus loin dans le jet, sans vraiment regarder ou je l'avais envoyé. J'aime pas quand tu fais ça dis-je en posant mon visage contre son torse musclé. Je suis certains que tu peux te débrouiller sans faire des avances, t'es pas du genre à coucher pour réussir quand même j'arquais un sourcils, mon menton posé contre sa peau. Tu devrais peut être me donner un peu plus d'indication sur cette petite chanceuse Mes mains caressaient automatiquement sa peau, la regardant réagir sous mes passages incessants. C'est pas le genre de chose qu'on dit, c'est mesquin et pour la peine je lui tordais le tétons en riant, plaquant ma poitrine contre son torse pour éviter de quelconque représailles Tu vas pas de plaindre de mes moyens pour te faire trépasser quand même dis-je avec un petit sourire mutin sur les lèvres. Je baillais un peu en regardant mon mari, déposant un baiser contre sa peau, accueillant ces gestes les bras ouverts. J'avais bien envie de dormir aussi. Je m'installais plus confortablement sur lui, mais je n'y arrivais pas alors je me faisais glisser sur le côté, fort heureusement, les sièges étaient immense pour plus de confort. j'entremêlais mes jambes aux siennes dans un soucis de gain de place, la tête toujours contre son torse, espérant qu'il continu de me caresser les cheveux, parce que j'adorais ce geste, tout simplement

"Tu as dis j'aime bien quand tu es plus pleins donc actuellement tu n'aimes pas." Dis-je en faisant un peu la moue sur le coté, sinon elle aurait dit, je préfère plutôt que ça. Je complexais fallait que je cesse de me prendre la tête pour des futilités surtout quand dans moins de deux mois désormais, je serais au top de ma forme. "Bien c'est une petite blonde, grands yeux bleu, des mains fines et douces, des rouges toutes roses quand je dis qu'elle est belle ou que je la mange du regard, elle porte aussi 5 ou 6 kilos de bagues à son annulaire." Je rigolais en la regardant, mince ma peau ne se calmait pas, elle me faisait frissonner à chaque passage. "AIEEEE !" m'écriais-je en la voyant plaquer sa poitrine contre mon torse. "Fais bisou magique tu m'as fais mal." Dis-je en laissant mes mains glisser sur son fessier pour lui pincer. "Ta cru quoi que tu allais m'empêcher de me venger?" Je lui mordais ensuite le nez puis vient le moment ou on prenait une pause. Elle contre moi, ma main qui caressait ses cheveux sans arrêt jusqu'à ce que je m'endorme peu à peu.

Sur les 12h de vol, on a dormit au moins 5 bonnes heures. Quand j'ouvrais les yeux, je me sentais mal, affreusement mal et pour cause j'avais complètement loupé la prise de mes médicaments, il était rare que je m'endorme dans la journée puis mon téléphone ne cessait pas de faire des vibrations dans la poche de ma veste posée plus loin. Anya dormait encore, Alessia elle jouait toute seule avec Floppy dans son lit. Merde. J'avais besoin d'aide, je pouvais appeler l'hôtesse mais j'avais promis à ma femme que j'allais ne rien cacher. "Bébé…" dis-je en essayant de lutter contre les étoiles. "Anya…" l'appelais-je en la bougeant un peu. Mon nez se mettait à saigner, je me sentais perdu, ailleurs complètement et au fond j'avais peur de rater ma guérison à cause de cet oubli. "Mes médicaments Anya."

J'étais allongé aux côtés de Kenny, endormie, tout comme lui. Nos jambes étaient entremêlées, ma tête contre son torse et mes bras autour. Je n'entendis pas les vibrations de son téléphone qui portant étaient bien sonore cependant, j'avais mal dormi cette nuit après le premier paquet, me replongeant dans de vieux démons que j'avais chassés. Kenny tentait de me réveiller une première fois, se fut un échec mais la seconde fois lorsqu'il me bougeait un peu, je me mis à gémir de mécontentement, je n'avais pas envie de me réveiller, je dormais si bien. Pourtant lorsqu'il bougeait de plus en plus, que son coeur se mit à battre rapidement et qu'il me parlait de médicament, d'instinct, j'ouvrais les yeux. Hein ? je me frottais le visage, passant une main dans mes cheveux et lorsque je le vis, je me réveillais aussitôt. Il saignait du nez. Précipitamment, je me levais pour aller prendre dans mon sac ses médicaments, manquant de tomber au passage, sinon ça ne serait pas drôle. Je prenais un verre d'eau à l'évier pour lui apporter le tout, les sourcils un peu froncés. Comment pouvais-je croire que tout commençait à aller bien lorsque je voyais ceci, simplement parce qu'il avait loupé d'une heure sa prise de médicament ? Je soupirais, me posant sur mon siège pour me frotter le visage, ce dernier appuyait contre mes bras qui quant à eux, étaient sur mes jambes. J'ouvrais les yeux, regardant le sol un instant en me disant que ma vie était compliqué. Clairement. Je voulais le mieux pour ma fille, pour Kenny mais aussi pour moi et il me tardait que cette situation ne s'arrête, qu'il soit complètement guéris. Tournant le visage vers lui, je passais ma main dans ses cheveux, lui montrant que j'étais là.
Tu veux un autre verre d'eau ? demandais-je en me redressant complètement, d'ailleurs, je n'avais pas remarqué que j'avais une longue trainé de sang sur mon haut. Bon dieu, c'est qu'il devait saigner depuis un moment.

J'étais épuisé. Réveiller Anya était difficile, très compliqué cependant les mots médicaments eu l'effet d'une bombe, elle se levait rapidement, je ne sais pas trop ce qu'elle faisait, ma tête me tournait, mon nez saignait. J'avais raté ma prise de médicament depuis 5 heures et voilà dans l'état que j'étais, une vraie merde. Je détestais qu'elle me voie comme ça, voir son visage tourmenté alors que je prenais mes cachets, fallait que j'attende une bonne heure pour que ça fasse effet. "Non merci." Dis-je en restant allongé. "J'ai sali ton haut derrière ton dos…" Fallait bien que je lui dise elle allait pas être ainsi cependant si elle s'était réveillée rapidement ça ne serait pas arrivé, je lui en voulais pas faut pas croire, j'étais aussi moue le matin et on avait dormi énormément. Silencieux, je fermais un peu les yeux en me tournant, je refusais qu'elle me regarde c'était pas facile et en même temps j'avais envie de me nettoyer un peu le torse qui lui était taché de sang partout. Je me redressais grâce au siège mais me lever était impossible, je poussais sur mes bras qui prenaient appuie sur l'accoudoir mais en vain, rien ne se passait, je retombais sur les fesses et dans ma tristesse qui s'emparait de moi. J'aurais pas cru que j'allais rechuter sans avoir rien prit, j'aurais pensé qu'on allait me laisser tranquille mais non il me fallait vraiment les deux mois qui restaient, là je pourrais sourire, pourrais m'amuser. "Je suis un fardeau." Dis-je en baissant la tête. "Je suis désolé."

Je ne savais jamais comment faire dans ce genre de situation puis faut pas croire mais ça me minait. Je n'aimais pas voir l'homme que j'aime dans cet état. Debout, je lui demandais s'il voulait un autre verre d'eau mais sa réponse fut négative. Par contre, je ne m'attendais pas à ce qu'il me disait. Comment ça il m'avait sali ? Je regardais mon haut, il n'y avait rien,cependant, lors que je vis son torse, je tournais mon haut pour le regarder et effectivement, j'avais une longue trainée dans le dos. Je le retirais en le mettant dans l'évier de la salle de bain, les valises étaient dans les soutes mais j'aurais le temps de faire partir la tâche avant qu'on ne débarque sur notre île je suppose. Kenny quant à lui était faible, il se tournait pour m'empêcher de le regarder tentant même de se relever mais il n'y arrivais pas. Cette image me faisait froid dans le dos, me fendait le coeur. Je comprenais mieux le tazer et son inquiétude, parce que dans des moments comme celui-ci, il ne pouvait pas nous défendre ce qui devait jouer sur son rôle d'homme et sa fierté. tais-toi, je refuse que tu dises ce genre de chose, je te l'interdis dis-je en m'agenouillant devant lui. ça passera et tout ira bien un baiser sur son genoux et j'allais dans la salle de bain pour prendre un gant que j'humidifiais avec de l'eau chaude, je le lui tendais, sachant qu'il ne voudrait pas que je le fasse moi même question de fierté ça te donne quand même un petit air bestial comme ça plaisantais-je, du moins, j'essayais

Comment est-ce que je pouvais faire l'homme fort quand elle me voyait ainsi? Comment est-ce que je pouvais être comme Igor qui défendait sa famille jusqu'au bout? Je me dévalorisais aux yeux d'Anya mais aussi intérieurement, j'étais inquiet pour le pervers parce que même si je voulais protéger Anya je ne pourrais pas le faire, pas dans ce genre de situation. "D'accord." Tout ira bien, j'avais tellement besoin d'entendre ça, de sentir son bisou sur mon genou, je me sentais un peu mieux psychologiquement déjà bien que physiquement mon épuisement était bien visible. Je me cachais souvent d'Anya dans ce genre de situation sauf qu'il était temps d'arrêter. Elle revenait avec un gant, je souriais un peu en la voyant me le donner, elle était là, elle me soutenait et tout ça ne faisait que renforcer ce que je pensais, je ne la méritais pas réellement. Je commençais à m'essuyer quand j'éclatais de rire, un rire moins fort que d'habitude mais bien présent. "Bien fait gaffe alors sinon je planterai mes crocs dans ton cou." Riais-je toujours en nettoyant mon torse alors que madame se baladait sans rien vu que j'avais taché son haut. "Prend mon t-shirt ma puce, je le remettrai pas, j'ai chaud." Normal, je souffrais aussi de bouffée de chaleur dans ces cas là. "Tu viens contre moi?" demandais-je avec une voix fatiguée, Alessia me réclamait aussi, prononçant son papapa sans arrêt. "Papa, dis papa." Dis-je en la regardant de mon siège.

C'était assez difficile de voir Kenny ainsi. En effet, dans l'histoire c'était lui l'homme, quand bien même je suis une femme forte, quand bien même je suis celle qui prend bien souvent les décisions, il m'arrive aussi d'avoir besoin de me reposer sur l'épaule de quelqu'un et celle de mon mari se montrait bancale par moment. Je ne pouvais en aucun cas lui reprocher, mais c'était difficile, parce que s'il n'était pas mon pilier, qui cela allait-il être ? Andy ? Je ne le voyais plus assez souvent pour me permettre de le mettre à cette place, comme avant. Je revenais avec un gant pour laisser Kenny s'essuyer, je le voyais venir de loin en me disant que je n'étais pas sa garde malade alors je n'allais pas agir ainsi, lui laissant son autonomie de mâle. On verra ça après Dracula dis-je en faisant un signe de croix à son intention pour finalement prendre son tee-shirt. Je l'enfilais bien rapidement, en le remontant sur mon ventre pour faire un noeud derrière étant donné qu'il était bien trop grand pour moi puis je revenais vers lui. Il me voulait contre lui ? Je ne savais pas si c'était une bonne chose à vrai dire. Attends, je vais aller la chercher j'allais prendre Alessia dans mes bras, pour la déposer sur Kenny, elle était bien plus légère que moi et j'espérais qu'elle ne soit tout de même, pas trop lourde. Je vais lui préparer une salade de fruit pour 4heures, t'en veux ?

"Donc tu n'es pas contre." Je lui lançais un clin d'œil en riant un peu, elle me détendait avec ses conneries, la voir faire la croix m'éclatait en plus. Toujours aussi amusé, je me tournais vers Alessia qui m'appelait à sa manière, il était rare qu'elle le fasse alors j'en profitais toujours pour lui répondre. "Merci." La demoiselle était sur mes genoux, elle me regardait en rigolant comme bien souvent. "Tu dis papa. Papa." Dis-je à deux reprises mais rien y faire, elle préférait jouer avec la boucle de ma ceinture plutôt que de dire mon prénom. "Non c'est gentil." Répondais-je à Anya. Je refusais encore un repas, fallait que je cesse de faire ça mais je n'avais vraiment pas faim. "Si peut-être en fait." Je devais me mettre un coup de pied au fesse même si je suis sur qu'Anya allait le faire à ma place et me forcer à manger. "Et tu veux pas dire maman? Ma-man." Alessia penchait la tête sur le coté. "Mama." Déclara-t-elle toute fière j'ai l'impression. "Mouais, on est pas encore prêt à ce que je vois. D'ailleurs je peux savoir quand est-ce que tu comptes travailler parce que maman et papa te nourrissent depuis 14 mois désormais faut trouver un autre job que de baver." Elle me regardait, assise sur mes genoux, la main dans sa bouche en bavant justement. "Regarde ce que fais TA fille."

En même temps ça serait pas une nouveauté dis-je en lui montrant les marques, presque disparus, AMEN. Alessia sur les genoux de son père, j'allais dans le tout petit coin cuisine pour couper les fruits frais que Kenny avait fait monter à bord. Il n'en voulait pas, puis finalement si. Je nettoyais les fruits, puis je les mettais sur le petit îlot pour les regarder tout en coupant les fruits.  Je souriais lorsqu' Alessia disait "Papapa" ou encore " Mama" Oh tu sais en Russie, on dit Mama dis-je avec un grand sourire, ce qui voudrait dire que notre fille arrivait déjà à m'appeler. M'enfin, elle se borne juste à ajouter un "pa" pour toi d'ailleurs, c'était assez inexplicable, elle se compliqué la vie. Ma fille bave devant son père, je trouve ça assez compréhensible, elle imite l'autre P.E.T.A.S.S.E  d'hôtesse dis-je avec un grand sourire, épelant le mot que je voulais prononcer sans que notre fille puisse le comprendre, en apportant les trois petits coupelles de fruits sur un petit plateau. Je me posais sur mon siège, dépliant la tablette pour pouvoir poser nos fruits. Alessia, regardes, à la place de manger tes mains, tu peux manger les fruits J'attrapais la télécommande pour mettre un dessin animé Russe, je voulais qu'Alessia puisse avoir des facilité en Russe, c'est bien pour ça que la plupart du temps, la télé était en russe à la maison ou bien que je lui parlais dans ma langue natale.